Marchés
Conversation avec la KfW
Animateurs : Richard Kelly, chef, Stratégie mondiale, Valeurs Mobilières TD, et Alexander Malitsky, vice-président, Montage et Syndication, Titres à revenu fixe, Valeurs Mobilières TD
Invité : Tim Armbruster, trésorier en chef, KfW
Cinq questions clés en 10 minutes : Richard et Alex sont accompagnés du trésorier en chef de la KfW, Tim Armbruster, pour explorer comment différents secteurs s’approchent d’une normalité « post-pandémie », et les principaux obstacles à surmonter sur la voie de la reprise. Tim explique comment les particuliers, les investisseurs et les organismes peuvent surmonter ces obstacles à l’approche de 2022.
RICHARD KELLY : Merci à tous de vous joindre à nous pour un autre épisode de notre série de balados 5x10 sur les émetteurs. Je suis heureux d’accueillir Alexander Molinsky, vice-président, Montage et Syndication, Titres à revenu fixe, Valeurs Mobilières TD, et Tim Armbruster, trésorier en chef de la KfW. Différentes régions et différents secteurs reviennent à la normale à des rythmes variables.
Mais avec une vision mondiale, je pense, de surmonter certains obstacles clés et de passer à la prochaine étape de la reprise. Pour cette raison, je pense que le moment est bien choisi pour discuter de perspectives. Nous voyons des particuliers, des investisseurs et des organismes essayer de déterminer comment suivre ces prochaines étapes avec succès, étant donné qu’il y a encore beaucoup d’incertitude qui persiste.
Aujourd’hui, nous voulions discuter de la façon dont la KfW examine ses priorités et ses objectifs pour l’année à venir, alors que nous allons tous de l’avant. Sur ce, je cède la parole à Alex Molinsky, qui va présenter notre invité.
ALEXANDER MOLINKSY : Merci beaucoup, Richard. Comme vous l’avez mentionné, nous sommes heureux d’accueillir Tim Armbruster aujourd’hui. Comptant plus de 20 ans d’expérience dans les marchés des capitaux et ayant occupé des postes de direction au sein de nombreuses institutions financières, Tim est devenu trésorier du groupe KfW en mai 2020. Depuis, il a permis le financement de l’une des plus importantes émissions d’obligations souveraines, supranationales et d’agences à l’échelle mondiale, en naviguant dans un contexte difficile au sein de la KfW, tout en réalisant un financement annuel d’environ 80 milliards d’euros cette année.
Nous sommes très heureux de vous accueillir aujourd’hui. Bienvenue, Tim.
TIM ARMBRUSTER : Oui. Bonjour, Alex, et merci beaucoup pour cette présentation. Bien sûr, je vous remercie beaucoup de me donner l’occasion de participer au balado d’aujourd’hui. Et permettez-moi aussi de vous remercier pour le soutien de la TD à l’égard de nos activités, surtout en 2021.
ALEXANDER MOLINKSY : Merci beaucoup, Tim. Tim, les 18 derniers mois ont été difficiles et imprévisibles pour bon nombre d’entre nous. Maintenant que les mesures de soutien à l’économie liées à la COVID-19 s’estompent, selon vous, quels seront les plus grands défis auxquels la KfW sera confrontée au cours des 12 prochains mois?
TIM ARMBRUSTER : Oui. Tout d’abord, j’aimerais mentionner nos très bons chiffres financiers, que nous avons publiés la semaine dernière, nos résultats sur neuf mois. Pour être honnête, le troisième trimestre a été le meilleur d’entre tous. Nos activités ont été très solides. On a obtenu des résultats exceptionnellement bons et, bien sûr, notre capital de base est très solide.
Et si je mentionne ça, c’est parce que je pense que c’est une excellente base et un bon point de départ pour les défis qui nous attendent. Et on doit aussi beaucoup parler du public. Le plus important, bien sûr, c’est l’action climatique et environnementale et, bien sûr, surtout en Allemagne, la numérisation et l’innovation.
Et pour moi, pour nous, je pense que l’objectif économique est clair. L’industrie allemande doit convertir ses processus pour assurer sa durabilité. Et, bien sûr, notre pays doit s’assurer qu’il demeure concurrentiel à l’échelle internationale à long terme. Et qu’est-ce que ça signifie pour la KfW? La KfW est la banque de promotion phare allemande.
Et, bien sûr, pour nous, c’est important de tenir les promesses que nous avons faites à nos parties prenantes et, bien sûr, de jouer un rôle actif et positif dans la transformation et la transition de l’économie allemande grâce à notre présence mondiale.
RICHARD KELLY : Tim, je me demande si nous pourrions approfondir la discussion. Vous avez parlé de certains défis. Mais, évidemment, il y a aussi des occasions en ce qui a trait à ce changement et à la façon dont vous dirigez les investissements. Pouvez-vous nous parler de certaines des occasions que vous entrevoyez au cours des 12 prochains mois?
TIM ARMBRUSTER : Oui. Richard, je pense que vous avez mentionné les défis. Bien sûr, il faut aussi créer des occasions pour l’avenir. Et ce que je vois, ce sont beaucoup de défis à l’avenir, mais aussi des occasions. Et une chose que j’aimerais tout d’abord mentionner, c’est qu’en Allemagne, nous sommes en train de former, pour le moment, un nouveau gouvernement.
Et ce sera probablement aussi, pour la première fois dans l’histoire de l’Allemagne, un gouvernement tripartite. C’est aussi quelque chose de nouveau pour l’Allemagne. Mais dans l’ensemble, je pense que l’orientation des voyages est relativement claire. Il y a un large consensus, surtout dans le public, selon lequel nous faisons face à un double défi. L’un d’eux, bien sûr, c’est la transformation verte. Et, bien sûr, en deuxième lieu, on doit numériser et innover.
Et il y a aussi un large consensus sur le fait que les exigences en matière de financement sont importantes, même très importantes. Et le gouvernement ne peut pas, à lui seul, refinancer tous ces défis et en déterminer la portée. Les marchés publics vont donc jouer, selon nous, un rôle important. Et c’est aussi là que la KfW peut jouer un rôle constructif et apporter une contribution positive, par exemple, pour combiner le programme politique avec les besoins des marchés des capitaux.
Personnellement, je pense que c’est une tâche et une occasion intéressantes pour la KfW.
RICHARD KELLY : Merci. Je me demande, si on se penche un peu là-dessus et qu’on se limite au
financement, quelles sont vos perspectives de financement pour 2022? Y a-t-il des aspects qui, selon vous, seront les plus intéressants du point de vue du financement?
TIM ARMBRUSTER : Tout d’abord, nous examinons la situation du point de vue du financement en tenant compte des défis à venir, mais, bien sûr, nous suivons de très près les marchés. Personnellement, je pense que les marchés seront plus volatils en 2022. D’un côté, si, bien sûr, la discussion et le changement actuels en ce qui a trait à l’inflation, tout ce qui touche la réduction des mesures de relance.
Mais il est aussi très clair que, du point de vue de la KfW, on se sent bien préparés en ce qui concerne, par exemple, notre vaste base d’investisseurs internationaux. Et, bien sûr, il y a nos instruments diversifiés en ce qui a trait aux devises et aux produits obligataires.
Une chose qui est essentielle pour nos plans de financement en 2022, c’est que les obligations vertes de la KBW vont demeurer un élément essentiel de notre stratégie de financement globale. Cette année, en 2021, près de 20 % de notre programme de financement est vert. Et notre programme de financement, cette année, sera légèrement supérieur à 80 milliards d’euros.
Donc, pour 2022, je m’attends personnellement à ce que nous ayons un peu plus de cibles qu’en 2021. Mais pour être justes, nous allons annoncer les plans de financement pour 2022 d’ici la mi-décembre cette année.
RICHARD KELLY : Merci. Et je me demande, en réfléchissant à certains des grands changements structurels que la COVID-19 a engendrés, évidemment, dans les économies, le financement et dans les marchés, vous savez, on a vu beaucoup de ces répercussions. Et tout au long de la crise, la KfW s’est vue confier par le gouvernement allemand beaucoup de responsabilités en ce qui a trait à l’organisation d’une grande partie des mesures de soutien liées à la COVID-19.
Je me demande quelles répercussions structurelles cela a eues sur votre financement, alors que vous essayez maintenant de suivre ces prochaines étapes?
TIM ARMBRUSTER : Oui. Comme vous l’avez mentionné, nous avons rapidement formé une équipe avec le gouvernement allemand. Et le gouvernement allemand a fourni à la KfW le financement nécessaire par l’intermédiaire des fonds de stabilisation économique détenus par le gouvernement. C’est le Fonds de stabilisation économique. En bref, nous avons cantonné les besoins du programme relatif à la COVID-19 au moyen du Fonds de stabilisation économique.
Donc, pour la KfW, en 2020 et 2021, cela n’a eu aucune incidence sur les objectifs de financement globaux. Donc, au total, si on regarde ce qui a été reçu du Fonds de stabilisation économique et si on regarde les dettes impayées actuellement, on parle d’un équivalent de 36 milliards d’euros. Je pense que ça a très bien fonctionné. Et si je regarde les programmes actuels liés à la COVID-19, la dynamique est beaucoup plus faible. Ils sont presque nuls.
Je pense qu’à l’heure actuelle, on ne peut pas s’attendre à beaucoup plus à l’avenir.
RICHARD KELLY : Merci. Et je suppose que si on songe à cet avenir, et qu’on pense à un aspect qui a beaucoup changé, c’est l’accent mis sur les facteurs ESG et la durabilité. Je pense que c’est un domaine qui a considérablement progressé tout au long de la crise. Les émissions ont fortement augmenté. Les investisseurs et les émetteurs ont vraiment mis l’accent là-dessus.
Selon vous, quelles sont la plus grande tendance et la plus grande évolution à surveiller dans ce domaine?
TIM ARMBRUSTER : Oui, absolument. C’est une tendance absolument globale. Ce qu’on peut voir, c’est que, dans l’ensemble, les investisseurs ESG se concentrent davantage sur les stratégies globales, et moins sur les produits purs, comme les obligations vertes pures. Et, bien sûr, c’est aussi quelque chose qui cadre très bien avec la KfW.
On déploie beaucoup d’efforts en ce qui a trait à notre cote ESG, et on veut être parmi les meilleurs parmi nos pairs. Et c’est un objectif de gestion clair qu’on a également annoncé. Et, bien sûr, pour ce qui est de notre participation à tous les enjeux ESG, par exemple, on a actuellement un ratio d’investissement environnemental de plus de 50 %.
Et, bien sûr, chaque euro et chaque dollar qu’un investisseur investit dans des obligations de la KfW contribue à au moins un des objectifs de développement durable. La KfW fait partie de la stratégie de financement durable de la République fédérale d’Allemagne. La KfW va devenir une banque promotionnelle transformatrice.
Et, pour ce faire, nous sommes en train de déployer notre concept de financement durable. De toute évidence, on veut devenir une institution de premier plan en ce qui a trait à la gestion des répercussions, mais aussi en ce qui a trait aux rapports sur ces répercussions. Et cela cadre, encore une fois, avec ce que j’ai dit au début au sujet des objectifs de développement durable.
De plus, ça montre clairement à l’investisseur ce qu’il investit dans la KfW.
ALEXANDER MOLINKSY : Très intéressant, Tim. Merci beaucoup de nous avoir fait part de tous ces points de vue sur 2021. Et il ne semble pas que 2022 sera une année ennuyeuse avec les défis à venir. Comme vous l’avez mentionné, le nouveau gouvernement en Allemagne, l’évolution des enjeux ESG et, bien sûr, le rôle de la KfW en tant que banque promotionnelle phare de l’Allemagne.
Je suis certain que vous allez continuer de conseiller les investisseurs et les marchés et de soutenir vos actionnaires. Comme on approche de la fin du balado, Tim, avez-vous autre chose à ajouter?
TIM ARMBRUSTER : Oui. Encore une fois, je tiens à vous remercier de m’avoir donné cette occasion. Et bien sûr, bonne chance pour tous les autres balados.
ALEXANDER MOLINKSY : Merci beaucoup, Tim. Merci beaucoup, Richard.
RICHARD KELLY : Merci à tous! Au plaisir de se reparler bientôt!
Ce balado ne doit pas être copié, distribué, publié ou reproduit, en tout ou en partie. Les renseignements contenus dans cet enregistrement ont été obtenus de sources accessibles au public, n’ont pas fait l’objet d’une vérification indépendante de la part de Valeurs Mobilières TD, pourraient ne pas être à jour, et Valeurs Mobilières TD n’est pas tenue de fournir des mises à jour ou des changements. Toutes les références aux cours et les prévisions du marché sont en date de l’enregistrement. Les points de vue et les opinions exprimés dans ce balado ne sont pas nécessairement ceux de Valeurs Mobilières TD et peuvent différer de ceux d’autres services ou divisions de Valeurs Mobilières TD et de ses sociétés affiliées. Valeurs Mobilières TD ne fournit aucun conseil financier, économique, juridique, comptable ou fiscal ou de recommandations dans ce balado. Les renseignements contenus dans ce balado ne constituent pas des conseils de placement ni une offre d’achat ou de vente de titres ou de tout autre produit et ne doivent pas être utilisés pour évaluer une opération potentielle. Valeurs Mobilières TD et ses sociétés affiliées ne font aucune déclaration ou ne donnent aucune garantie, expresse ou implicite, quant à l’exactitude ou à l’exhaustivité des déclarations ou des renseignements contenus dans le présent balado et, par conséquent, déclinent expressément toute responsabilité (y compris en cas de perte ou de dommage direct, indirect ou consécutif).
Richard Kelly
Chef, Stratégie mondiale, Valeurs Mobilières TD
Richard Kelly
Chef, Stratégie mondiale, Valeurs Mobilières TD
Richard Kelly
Chef, Stratégie mondiale, Valeurs Mobilières TD
Richard supervise l’équipe Stratégie mondiale et fournit des conseils stratégiques et de placement sur les devises, les taux, les produits de base et les marchés émergents du G10, ainsi que des analyses macroéconomiques mondiales descendantes, évaluant les tendances courantes dans les principales économies et les répercussions sur les marchés. Avant de se joindre à Valeurs Mobilières TD en 2010, il était économiste international principal aux Services économiques TD. Auparavant, il a travaillé pour le Fonds monétaire international à Washington, D.C., et pour plusieurs autres organismes de développement économique.
Alexander Malitsky
Vice-président, Montage et Syndication, Titres à revenu fixe, Valeurs Mobilières TD
Alexander Malitsky
Vice-président, Montage et Syndication, Titres à revenu fixe, Valeurs Mobilières TD
Alexander Malitsky
Vice-président, Montage et Syndication, Titres à revenu fixe, Valeurs Mobilières TD
Alex est responsable du montage du financement par emprunt pour les emprunteurs européens d’Émetteurs souverains et supranationaux et agences et du Groupe Institutions financières dans le segment des titres de qualité investissement, et met l’accent sur les clients en Allemagne et dans certains autres pays européens. Pendant deux années consécutives, Alex a reçu le prix Rising Star de GlobalCapital pour les émetteurs souverains et supranationaux et leurs agences, en 2019 et en 2020. Il est également représentant du Royaume-Uni au Future Leaders Board de l’International Capital Market Association (ICMA).