[MUSIQUE]
JUSTIN BOYE : Bonjour à tous. Je suis Justin Boye, premier directeur général et chef, Solutions clients à l’échelle mondiale, à Valeurs Mobilières TD. Merci d’être là aujourd’hui!
Au Royaume-Uni, le mois d’octobre est reconnu comme le Mois de l’histoire des Noirs, un moment pour se souvenir et célébrer l’histoire et l’excellence des Noirs. J’ai la chance aujourd’hui d’être accompagné d’Emeka Njokanma, chef, Marchés émergents, à la négociation de taux, de nos bureaux au Royaume-Uni. On va passer un peu de temps aujourd’hui à parler à Emeka de son parcours professionnel, de Lagos, au Nigeria, au Royaume-Uni, à son poste actuel dans les marchés émergents, et ultimement sur l’impact que cela a sur la croissance dans les pays en développement dans le cadre de nos initiatives ESG à Valeurs Mobilières TD et à l’ensemble de la banque.
Emeka, merci beaucoup de votre présence aujourd’hui. Avant de commencer, pouvez-vous nous parler un peu de votre parcours professionnel à la TD et comment ça vous a mené à votre poste actuel?
EMEKA NJOKANMA : Merci beaucoup, Justin. Pour commencer, je suis né à Lagos, au Nigeria. J’ai étudié au Nigeria jusqu’à l’âge de 16 ans, puis je suis allé étudier l’ingénierie au Royaume-Uni, et ensuite les études supérieures en recherche opérationnelle et en statistique. Avoir grandi en Europe m’a certainement donné un point de vue très intéressant sur les enjeux raciaux et la dynamique sociale. Pour moi, c’était évident dans mon premier emploi dans un laboratoire d’intelligence artificielle, à British Telecom, avant de faire carrière en ville.
Je suis entré au service de la TD en 2007 à titre d’associé. Aujourd’hui, je suis responsable de nos activités de négociation sur les marchés locaux. J’ai commencé en 2007, comme je l’ai dit, à travailler sur les produits progressifs et les portefeuilles. Je crois qu’il est exact de dire que j’ai couvert à peu près tous les instruments qu’on négocie, des opérations de change à court terme aux multidevises à long terme. C’est un aperçu de la façon dont je suis arrivé au Royaume-Uni et ensuite à la TD, et de ce que je fais maintenant.
JUSTIN BOYE : Excellent, Emeka, et merci. Peut-être pour les personnes qui nous écoutent, qui ne connaissent pas nécessairement la différence entre les marchés développés et les marchés émergents dans notre secteur, peut-être pourriez-vous leur donner un peu plus de contexte.
EMEKA NJOKANMA : Merci, Justin. Les marchés développés sont très différents des marchés émergents. Certaines des caractéristiques des marchés dans lesquels je suis actif sont généralement de petits marchés financiers et de petites économies. Ce sont des économies qui tentent essentiellement de se sortir, dans une large mesure, de la pauvreté. Maintenant, dans l’univers des marchés émergents, il y a un éventail. Vous avez les pays du BRIC, un acronyme que les gens connaissent très bien, les marchés émergents en forte croissance, puis la courbe risque-rendement. Principalement à la TD, on examine les économies qui entrent dans cette catégorie.
JUSTIN BOYE : Vous en avez parlé un peu et le fait que certains pays émergents mettent l’accent sur la croissance et leur potentiel; dans le but de sortir de la pauvreté, avec pour objectif ultime d’être considéré comme un pays du G20 sur les plans économique et socioéconomique. Quand vous pensez à vos antécédents à Lagos, au Nigeria, parlez-nous un peu des répercussions de votre travail sur les marchés émergents et en augmentant la dette, par exemple, des pays qui font partie de cette catégorie.
EMEKA NJOKANMA : Je pense que pour moi, c’est évidemment quelque chose qui me touche de près. Selon moi, le poste qui est lié de plus près au soutien de la croissance de ces marchés est notre rôle de conseiller les investisseurs. Ils veulent une exposition par emprunts d’émetteurs souverains, supranationaux et agences. Ce sont les fonds supranationaux qui recueillent des fonds pour investir dans des projets partout dans le monde, principalement dans les pays en développement. Il peut y avoir des thèmes, comme les investissements dans les infrastructures, dans les soins de santé et dans les technologies durables. Ces organismes de développement, les organismes supranationaux, sont essentiels à la capacité de certains de ces pays à prendre le capital et le levier, l’ajouter au capital humain et rédiger des politiques pour stimuler la croissance, localement.
C’est une histoire très intéressante que je peux vous raconter. La Banque mondiale est l’un de nos emprunteurs les plus actifs. Je me souviens d’avoir fait un voyage du Royaume-Uni à Lagos. Et j’ai passé en voiture l’un de leurs programmes. C’était une initiative du MPME, pour laquelle la Banque mondiale a fourni du capital, de la formation et des infrastructures pour stimuler l’activité des détaillants locaux, des gens qui vendent des biens périssables. Je trouvais que c’était très puissant et simple d’expliquer aux gens ce que j’avais fait.
JUSTIN BOYE : Oui, c’est intéressant. Quand on pense aux opérations sur obligations et à l’utilisation du produit de leur vente, parfois, ça peut être très satisfaisant, surtout quand vous pensez aux infrastructures, à une route à péage, à un hôpital, à une école, ou, dans ce cas, à une initiative visant à soutenir les détaillants au Nigeria. C’est vraiment là que les activités des marchés des capitaux bouclent la boucle en ce qui a trait à leurs répercussions sur la collectivité et l’environnement.
De ce point de vue, peut-être pourriez-vous nous en dire un peu plus sur votre rôle à VMTD, que ce soit à titre de négociateur des marchés émergents ou dans d’autres initiatives auxquelles vous participez, comment elles aident la Banque à atteindre ses objectifs ESG et de diversité.
EMEKA NJOKANMA : Simplement dit, le travail que nous faisons avec les organismes supranationaux est absolument exceptionnel. Je repense à mon expérience au sein de la société, depuis 2007, je pense avoir participé à plus de 1 200 opérations sous forme d’obligations individuelles en 20 devises différentes. Je pense que nous avons levé, en tant que société, pour soutenir toutes ces activités près de 50 milliards de dollars. Donc, d’un point de vue personnel, je pense que ça me satisfait beaucoup de savoir que, être quelqu’un qui est activement fasciné par les marchés, j’ai eu l’occasion de négocier 20 devises, d’établir des relations approfondies avec mes partenaires des Ventes et des DCM, et, surtout, avec certains emprunteurs.
Pour ce qui est de l’impact de la TD, je pense qu’il est assez important et qu’il se rapproche surtout de la partie sociale en termes d’impact social. Le nombre de conseils qu’on peut donner à ces personnes et leur capacité d’avoir un impact sur la cote ESG sont assez élevés. Pour la diversité et l’inclusion, mon rôle est simplement d’être accessible. Je pense que la Banque s’est clairement fixé des cibles très ambitieuses par rapport à la représentation. Et on a une culture fantastique, un cadre fantastique.
Je pense que mon travail ici est simplement d’être accessible aux gens et d’avoir des conversations ouvertes sur la façon dont on travaille ensemble, en collaboration, pour atteindre ces cibles. Parce que la vérité, c’est qu’on est très, très certains, d’après les données, qu’une main-d’œuvre très diversifiée nous rend concurrentiels et beaucoup plus rentable.
JUSTIN BOYE : Oui, et pour répondre à votre question, Emeka, sur l’accessibilité, je pense que c’est très important. C’est cet accès qui permet aux gens d’en apprendre un peu plus sur votre histoire. Souvent, surtout pour les jeunes qui se joignent à notre entreprise ou dans notre secteur, en parlant de votre parcours et de vos antécédents, qui peuvent les inspirer et les motiver et servir de feuille de route pour orienter leur carrière. De ce point de vue, je vous suis vraiment reconnaissant de vous être joint à nous aujourd’hui et de continuer de partager, j’ai hâte de travailler beaucoup plus avec vous à l’avenir. Merci beaucoup.
EMEKA NJOKANMA : Merci beaucoup d’avoir pris le temps, Justin.