Comment la forte hausse de la demande pourrait mettre fin à la stagnation récente du pétrole et lancer sa remontée
Par : Bart Melek
août 18, 2023 - 2 minutesMalgré une baisse record des stocks, le pétrole brut a perdu une bonne partie de ses gains exceptionnels récents, car la flambée des taux d’intérêt a de nouveau alimenté la morosité macroéconomique. En dépit d’une correction récente, les pétroles bruts WTI et Brent demeurent respectivement à 13,2 % et à 15,6 % au-dessus des creux enregistrés à la fin de juin, en raison de l’amélioration marquée des perspectives fondamentales. Malgré l’importance des placements à faible risque dans le marché, il pourrait y avoir d’autres possibilités de croissance dans la dernière partie de l’année.
Les marchés ne tiennent pratiquement pas compte du rapport du département de l’Énergie des États-Unis, qui indique une baisse des stocks de pétrole brut de 17,05 millions de barils aux États-Unis. Cela porte le total à seulement 439,8 millions de barils, soit 1 % de moins que la moyenne sur cinq ans pour cette période de l’année. Les investisseurs semblent aussi ne pas tenir compte des stocks de produits pétroliers nettement inférieurs à leurs niveaux normaux, ce qui entraînera une forte consommation de pétrole brut par les raffineries afin de produire assez de carburant. Les inquiétudes macroéconomiques et la forte détérioration de l’appétit pour le risque ont également annulé les effets des hausses importantes et relativement récentes de la demande du département de l’Énergie aux États-Unis, le déclin de l’offre russe et la probabilité que les principaux producteurs et l’Arabie saoudite poursuivent la réduction de la production existante à la prochaine réunion de l’OPEP+.
Compte tenu de la solidité et de la durée de la récente remontée, les prix du pétrole brut pourraient baisser. Après tout, les produits de base font toujours face à d’importants risques de récession en occident, compte tenu de l’intention du Trésor américain d’inonder le marché en émettant des titres de créance d’État, de la vigueur persistante du marché du travail et d’une Chine plus faible. De plus, un fort affaiblissement de l’appétit pour le risque et des coûts de portage plus élevés associés à une hausse des taux ont tendance à inciter les investisseurs à encaisser les profits.
Toutefois, nous restons optimistes à l’égard du pétrole après la consolidation des récents gains. Dans l’attente de mesures de relance en Chine et avec la normalisation en cours après la pandémie de COVID-19, la demande plus forte que prévu aux États-Unis laisse entrevoir une forte hausse de la demande de plus de 2 millions de barils par jour cette année. De plus, les réductions continues de la production de l’OPEP+, y compris une réduction probable de 500 000 barils par jour en Russie, donnent également à penser que ce marché devrait se resserrer au cours de l’année. En effet, ces réalités devraient générer un déficit au troisième et au quatrième trimestre qui pourrait plus que compenser l’excédent accumulé au premier semestre de 2023 et resserrer les marchés. Compte tenu de cette situation et des écarts entre les marges de craquage dans un contexte de faibles stocks et de récentes interruptions importantes du raffinage, le prix du pétrole brut pourrait très bien se comporter.
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