Le balado est disponible en anglais seulement.
Invitee: Frank McKenna, Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Animateur: Peter Haynes, Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
L’épisode 43 s’intitule Du pareil au même, car Frank revient sur les thèmes communs des épisodes précédents, notamment Trudeau, le climat, l’immigration, la guerre et Trump. Il discute des récentes rencontres avec des membres du Cabinet du premier ministre, qui s’arrêtent chez lui au Nouveau-Brunswick avant de poursuivre leur chemin vers la retraite de cette semaine à l’Île-du-Prince-Édouard. Parmi les éléments qui préoccupent le plus les dirigeants du gouvernement du Canada, mentionnons la conviction croissante qu’Ottawa est la principale cause de l’inflation, le ralentissement potentiel de l’immigration en réponse aux demandes du public et le manque de logements abordables pour les Canadiens de 25 à 40 ans. Frank parle aussi du rapport alarmant du vérificateur général de l’Ontario, sorti le mois dernier, qui a révélé le changement de zonage de la ceinture de verdure et à la décision du gouvernement Ford d’aller de l’avant malgré les protestations croissantes des chefs de l’opposition. Il s’en prend aussi à Trump, qui est encore une fois sous les projecteurs avec un quatrième acte d’accusation en Géorgie. Enfin, il termine en parlant des différents sommets, à Camp David et en Afrique du Sud, où les membres des BRICS (Breslin, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) discutent d’options pour réduire la dépendance au dollar américain comme monnaie de réserve mondiale.
Ce balado a été enregistré le 21 août 2023.
[MUSIQUE]
PETER HAYNES : Bienvenue à l’épisode 43 de notre balado mensuel de Valeurs Mobilières TD sur la géopolitique avec notre invité, l’honorable Frank McKenna. Je m’appelle Peter Haynes. Et je serai l’animateur de l’épisode d’aujourd’hui, que nous avons intitulé « More of the Same ».
Avant de commencer, je tiens à rappeler aux auditeurs qu’il s’agit d’un balado de Valeurs Mobilières TD à titre informatif seulement. Les points de vue décrits dans le balado d’aujourd’hui sont ceux des personnes et peuvent représenter ou non ceux de la TD ou de ses filiales. Il ne s’agit pas de conseils en matière de placement, de fiscalité ou autre.
Frank, le titre de cet épisode, « More of the Same », est fondé sur le fait que les thèmes dont nous allons discuter ce mois-ci ont été abordés dans les épisodes précédents. Mais ils sont toujours d’actualité dans la géopolitique mondiale. Ces sujets comprennent la guerre, les changements climatiques, l’immigration, les enjeux du gouvernement canadien et, bien sûr, Trump.
On va commencer par le climat. Personnellement, j’ai vraiment du mal à appréhender la terrible situation de l’hémisphère nord. Depuis notre dernière conversation, juste en Amérique du Nord, il y a eu le terrible incendie à Maui qui est venu de nulle part. Yellowknife a été entièrement évacuée et un incendie s’est déclaré en périphérie de la magnifique ville de Kelowna, en Colombie-Britannique. Et, bien sûr, la dernière nouvelle, c’est que l’ouragan Hilary se trouve au large de la Californie et maintenant à l’intérieur des terres, pas en Floride, mais en Californie.
Frank, dans quelle mesure est-on plus conscients des problèmes météorologiques aujourd’hui parce qu’on a accès à des infos en temps réel sur Facebook et d’autres plateformes de réseaux sociaux? Est-ce que ça forge notre point de vue? Ou la situation climatique est-elle vraiment bien pire aujourd’hui que par le passé?
FRANK MCKENNA : C’est une excellente question, Peter. Il ne fait aucun doute qu’il y a une amplification de ce qui se passe en raison du nombre de médias qui couvrent les événements partout dans le monde. Il y a 20 ou 30 ans, si une guerre avait fait des milliers de morts, il aurait fallu des jours, voire des semaines, pour que nous soyons au courant.
Mais maintenant, il y a des microblogueurs sur le champ de bataille. Les grandes chaînes diffusent les nouvelles presque tous les jours. Dans le cas de l’Ukraine, Zelenskyy fait un récapitulatif tous les jours. Il ne fait aucun doute qu’on en sait beaucoup plus sur ce qui se passe.
Mais après avoir dit ça, ça n’explique qu’une petite partie de la situation. La vraie question est de savoir s’il se passe vraiment quelque chose. Et, à mon avis, la réponse est oui. Les preuves sont incontestables. Je ne crois pas aux théories du complot. Je ne crois pas à la pseudoscience ou autre.
Je crois à la science. Les preuves empiriques montrent que… par exemple, la température de l’eau. Au large de Miami, la température de l’eau monte à 100 degrés. On sait tous ce que ça signifie. Lorsque l’eau se réchauffe, les ouragans emmagasinent l’énergie et sont plus violents.
Et on sait ce que c’est. Je regarde par la fenêtre, on est au Nouveau-Brunswick et on a terminé il y a environ une semaine de nettoyer après Fiona. On a perdu une partie de notre jardin. On est à 30 ou 40 pieds au-dessus de l’océan, derrière une énorme barrière de roches. Et tout s’est retourné. On est tous tombés.
Ce phénomène revient tous les 100 ans normalement, mais il a lieu tous les deux ou trois ans maintenant. Alors, on sait ce qui se passe. On sait que la température de l’eau augmente. On sait que les glaciers fondent et que la calotte glaciaire perd de sa masse. On le sait… On sait que les bateaux pourront bientôt passer par le passage du Nord-Ouest. Ce n’est pas de la pseudoscience. La glace nous indique ce qui se passe. Et on sait qu’il y a plus d’incendies, plus d’inondations et plus d’ouragans.
Il suffit de regarder les informations tous les soirs. Les inondations en Nouvelle-Écosse ont été sans précédent, des vies ont été perdues. Les incendies en Colombie-Britannique sont sans précédent. Ce qui s’est passé à Hawaï est sans précédent. On assiste à la famine dans certaines parties du monde, et à des inondations dans d’autres. Je ne pense pas que ce soit simplement parce que nous avons accès à plus d’informations. Je pense que c’est parce que des choses graves se produisent.
PETER HAYNES : Et les feux de forêt qui, au Canada, où on vit, sont le sujet numéro un du point de vue du climat. Dans un épisode précédent, vous avez fait un commentaire. Sur le fait qu’à mesure que le Canada se développe, les centres urbains convergent naturellement vers les forêts, ce qui pose de nouveaux risques. Comment les gouvernements du Canada doivent-ils aborder le risque climatique à mesure que les centres urbains se développent?
FRANK MCKENNA : Alors, parallèlement, on a une politique publique globalement soutenue par le public qui consiste à augmenter la population du pays de 500 000 personnes par année. Tout ça se passe simultanément. Mais il ne fait aucun doute que l’expansion urbaine empiète sur la campagne.
Kelowna, en Colombie-Britannique, en est un exemple. Cette communauté a explosé au cours des 10 ou 20 dernières années. Yellowknife se développe aussi. Ce sont deux exemples où les feux de forêt augmentent.
Et je ne veux pas passer pour le hippie de service, mais il ne faut pas oublier que nous sommes invités sur cette planète. Nous devons penser à la flore et à la faune. On doit penser à la séquestration du carbone, à ce qui se passe quand on enlève la mousse de tourbe, quand on coupe la forêt ou quand on laisse la toundra arctique se réchauffer. On doit y penser.
On doit penser à la déforestation de l’Amazonie, qui est l’un des plus grands puits de carbone au monde. On doit faire très attention à ne pas empiéter sur la nature et à prendre de bonnes habitudes. Même en matière de gestion forestière, on peut prendre de bonnes habitudes. Plus on laisse de combustibles au sol, plus les incendies sont violents. La gestion forestière et animale mène à de bons résultats.
PETER HAYNES : Alors, vous avez mentionné l’immigration. Le Canada souhaite accueillir 500 000 immigrants sur son sol en 2024, si je me souviens bien, ou en 2023. Ce n’est un secret pour personne que ces immigrants s’établissent au Canada, et de manière disproportionnée autour des centres urbains.
Afin de faciliter l’aménagement de 50 000 maisons, ce qui n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan par rapport aux besoins, le gouvernement de l’Ontario a récemment décidé qu’il devait changer le zonage de certains terrains de la ceinture de verdure. La superficie totale des deux millions d’acres actuellement désignés comme ceinture de verdure autour du centre de l’Ontario constitue 0,3 % du terrain rezoné aux fins de développement.
Pourtant, tous les aspects de ce projet ont suscité la controverse, notamment le fait que, selon le rapport du vérificateur général, la plupart des terrains qui ont été rezonés ont récemment été achetés par quelques promoteurs, qui semblent avoir ensuite utilisé le chef de cabinet du ministre du Logement de l’Ontario pour s’assurer que ces terrains figuraient sur la liste prioritaire de rezonage. Les détracteurs du rapport du vérificateur général soutiennent que le changement de zonage des terrains de la ceinture de verdure était l’objectif, peu importe le processus. Qu’est-ce que vous en pensez, Frank?
FRANK MCKENNA : À mon avis, le rapport du vérificateur général a eu un impact terrible sur le gouvernement de l’Ontario. J’ai toujours pensé que les vérificateurs généraux étaient très critiques à l’égard des politiques publiques. Ils observent les choses de leur tour d’ivoire et arrivent après la bataille pour achever les blessés. Et ils voient les choses d’un point de vue biaisé.
Mais cette histoire était en effet très controversée. Et quand il y a des promoteurs, des collecteurs de fonds et des terrains en jeu, c’est toujours explosif. Quels que soient les acteurs ou l’endroit, ça n’a pas d’importance. Lorsque tout ça est réuni, il y a toujours de la controverse parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu.
Mais j’ai l’impression que personne n’a changé d’opinion, surtout en Ontario. Ça pourrait à nouveau faire l’objet de réflexion. Mais le premier ministre semble convaincu.
Alors, est-ce bien ou mal? Voilà mon point de vue. Comme j’ai eu la chance de faire le tour du monde en 80 jours, je pense qu’il faut conserver le plus de terres arables possible pour le développement agricole ou simplement pour les espaces verts ou la foresterie. C’est une ressource limitée. On ne recevra pas plus de terres agricoles à l’avenir.
Partout dans le monde, à cause de la famine, des incendies et de tous les autres phénomènes, beaucoup de terres agricoles ne sont pas disponibles. La guerre en Ukraine perturbe massivement le commerce mondial des produits alimentaires les plus importants. Les livraisons de potasse biélorusse ont été réduites. La Russie et l’Ukraine exportent aussi du blé.
Ces pays représentent environ 30 % des ressources. C’est l’une des principales sources au monde. Ça signifie qu’il y a moins des produits de base disponibles. L’Inde a mis en place un contrôle des exportations de riz. C’est la recette parfaite pour engendrer une famine mondiale.
Alors, les pays comme le nôtre qui sont vraiment chanceux, ne serait-ce que par notre emplacement géographique, qui ont de grandes quantités de terres arables, ont l’obligation de préserver ces terres et d’aider à nourrir le monde. Que ce soit en tant que puits de carbone ou pour nourrir le monde, il faut protéger le plus possible les terres arables.
On devrait s’inspirer des Européens qui, parce qu’ils ont une si grande population sur des terres relativement petites, ont vraiment appris l’importance des pratiques de conservation des terres. Et en Europe, vous remarquerez que les villages sont des villages, et les villes, des villes. Ils n’empiètent pas sur la campagne. Et la campagne n’empiète pas sur eux. C’est mon avis pour le Canada.
PETER HAYNES : Oui, on considère notre magnifique pays comme un dû parfois, ça ne devrait pas être le cas. En ce qui concerne le processus, Frank, et les accusations dans le rapport du vérificateur général selon lesquelles un chef de cabinet a participé à des conférences et rencontré des personnes qui lui remettaient des documents, des cartes USB et autres, et finalement la plupart des terrains qui ont été choisis proviennent des promoteurs qui ont rencontré ce chef de cabinet, ce n’est vraiment pas une bonne chose. Selon vous, est-ce qu’on aurait pu faire les choses différemment pour éviter cette controverse?
FRANK MCKENNA : Je pense que oui. Le processus peut toujours être corrigé. Il faut vraiment empêcher les promoteurs immobiliers d’avoir recours aux collectes de fonds et au copinage politique. C’est très mauvais.
Mais vous savez, Peter, j’ai assez d’expérience pour savoir que lorsqu’il y a de la fumée, il y a parfois du feu. Ou, comme l’a dit John F. Kennedy, parfois, il y a des machines à fumée. Il faut vraiment examiner les preuves pour savoir ce qui se passe. Si on se base seulement sur les apparences, dans ce cas, ce n’est pas bon pour le gouvernement.
PETER HAYNES : Oui, il faut voir ce qu’il en est. Mais, comme vous l’avez indiqué plus tôt, le gouvernement actuel a dit qu’il maintenait sa résolution. Il ne changera aucune de ses décisions en ce qui concerne les zones qu’il a reclassées ou qu’il prévoit de reclasser. On verra si ça change à l’avenir ou si les partis de l’opposition exercent plus de pression.
On va passer à Trump. J’ai dit que je mentionnerais de nouveau Trump, car un mois s’est écoulé, et nous avons une autre mise en accusation. C’est la quatrième. Tous ceux qui suivent l’actualité sur Trump savent, et ils en ont entendu parler dans les médias, que cette mise en accusation est différente des autres, et principalement parce qu’elle provient de Géorgie. Alors, elle est faite au niveau de l’État de Géorgie. Ni Trump ni un autre président n’ont le pouvoir d’accorder le pardon à Trump parce qu’il s’agit d’une infraction au niveau de l’État.
Alors, dites-moi, que pensez-vous du cas géorgien? Et qui fait la meilleure critique de toutes les mises en accusation de M. Trump, ou peut-être même de celle spécifique de la Géorgie?
FRANK MCKENNA : Pour ce qui est de la personne, je pense que Maggie Haberman du New York Times est de loin la meilleure journaliste qui couvre le dossier Trump. Mais j’ai aussi lu Bret Stephens, qui est républicain, et Maureen Dowd, qui rédigent ensemble une chronique très intéressante.
OK. Il y a beaucoup de choses à décortiquer, je me lance! Le cas géorgien est important pour plusieurs raisons. Premièrement, c’est un État largement républicain. On ne peut donc pas dire que ces accusations proviennent d’un copinage libéral.
Deuxièmement, il fait l’objet de poursuites en vertu des lois RICO, qui sont des lois contre le trafic d’influence. Et il y a 18 complices nommés dans l’acte d’accusation. Il s’agit d’une approche très large et très audacieuse, qui se fait dans le cadre des lois RICO.
La stratégie de Trump est très simple. Il va contester autant que possible. Il a appris cette stratégie de son père, qui avait le juge Roy Cohn parmi ses conseillers. Accuser tous les autres de ce dont ils vous accusent. Retarder les choses. Contester et plaider. Il va faire traîner les choses. Ça fait partie de la stratégie.
Deuxièmement, et vous verrez ça avec Mark Meadows, l’ancien chef de cabinet, essayer de transférer le dossier à un organisme fédéral. Ça permet deux ou trois choses. Premièrement, le district du Nord, dans lequel une mise en accusation fédérale aurait lieu, a tendance à être beaucoup plus rouge en Géorgie, tandis que le district du comté de Fulton, où le jury devrait siéger, est bleu ou violet. Ça fait une grande différence.
Le juge est différent. Essayer de changer le juge pourrait être avantageux pour le président. Je ne suis pas certain que ce soit le cas. Le juge qu’il obtiendrait dans le cadre d’une poursuite fédérale serait probablement un juge nommé par Obama, alors, pas nécessairement bon pour lui.
Qu’est-ce qui est en jeu ici? C’est une question de droit vraiment très importante. Cette ordonnance de renvoi, qui permet de faire passer les poursuites de l’État au niveau fédéral, remonte à la guerre de Sécession. L’objectif était de protéger les activités de la loi fédérale des États du Sud qui arrêtaient des personnes qui tentaient d’exercer des fonctions fédérales. La genèse est alors très intéressante.
L’argument du président, de Mark Meadows et d’autres, c’est qu’il faisait juste son travail. Le président faisait juste son travail pour protéger l’intégrité du processus électoral. Ses opposants soutiendront qu’il faisait tout le contraire de son travail. Il tentait de voler les élections en contournant l’État de droit. C’est un argument légitime à faire valoir devant un tribunal.
Mais ces motions et arguments de procédure engendreront évidemment des reports. Les enjeux sont très élevés, en matière de condamnation. Il pourrait être important d’avoir un jury différent, mais aussi pour le processus de pardon. Dans de nombreuses autres mises en accusation, Trump a accès au processus de pardon fédéral, ce qui signifie que s’il est de nouveau président, il pourrait s’accorder son propre pardon.
Je pense qu’il y aurait alors une levée de boucliers. Il ne s’en inquiète peut-être pas, mais je pense que ce serait un véritable scandale. Lorsque Ford a accordé son pardon à Nixon, même s’il s’agissait d’un autre président, l’indignation était grande. Il l’a fait, selon moi et selon lui, parce qu’il pensait que c’était bon pour le pays. Mais ça l’a détruit politiquement.
Ce qu’il faut comprendre, c’est que si la poursuite est intentée par l’État, même si le gouverneur a une certaine marge de manœuvre en matière de pardon, elle sera en grande partie entre les mains de parties autres que le gouverneur. Et il faut attendre cinq ans. En d’autres mots, vous devez faire preuve d’un comportement exemplaire pendant cinq ans avant que l’État vous accorde son pardon.
C’est une longue période derrière les barreaux pour un homme de 79 ans. Les enjeux sont donc très élevés. Et je pense que Trump et son équipe feront tout en leur pouvoir pour retarder et entraver les poursuites.
PETER HAYNES : Vous avez mentionné la guerre de Sécession, qui est à l’origine de l’article 14 de la Constitution. Et tout récemment, certains juges conservateurs ont donné un avis catégorique. Un article de The Atlantic laisse entendre que le comportement de Trump autour du 6 janvier devrait le disqualifier, peu importe l’issue de son procès. Il semble que cette position sera maintenue et que seule la Cour suprême finira par résoudre le dossier. Pensez-vous que le droit d’éligibilité de Trump finira par se retrouver entre les mains d’une Cour suprême qu’il a lui-même dirigée vers la droite?
FRANK MCKENNA : On va aller droit au but. Je ne pense pas que l’article 14 aura le dernier mot. Il s’agit de déterminer si sa conduite était séditieuse et si elle devrait le disqualifier. La décision pourrait se retrouver entre les mains de la Cour suprême. Mais il faudrait beaucoup de temps pour atteindre ce niveau. Et les élections auraient eu lieu bien avant.
Malgré tout, certaines des questions du dossier pourraient bien se retrouver devant la Cour suprême. Et il pourrait s’agir de la compétence de l’État ou du gouvernement fédéral. La capacité du président de s’accorder le pardon pourrait se terminer là. L’immunité dont un président pourrait se prévaloir pour lui-même pourrait se retrouver devant une cour suprême.
Je pense que la Cour suprême finira probablement par se prononcer sur différents aspects des poursuites contre Trump. Mais je ne pense pas que l’article 14 pourra arrêter ce dernier.
PETER HAYNES : Frank, j’ai lu à quelques reprises que Biden ou un autre président, même s’il était démocrate, accorderait probablement le pardon à Trump. Pensez-vous que c’est le cas?
FRANK MCKENNA : Je pense que s’il est reconnu coupable d’une infraction technique assez mineure…
PETER HAYNES : Comme la première.
FRANK MCKENNA : Comme la première, parmi toutes les infractions. Il est possible qu’un autre président d’un autre parti lui accorde le pardon. Oui. En général, on le fait pour rétablir la paix sociale dans le pays. C’est une chose possible.
Dans ce cas, les infractions sont d’une telle ampleur, il y en a tellement et le sujet est tellement explosif, il serait difficile aujourd’hui d’imaginer un futur président accorder le pardon à quelqu’un comme Trump. Je pense qu’il y aurait une levée de boucliers au sein de la population et de la classe politique, la circonscription du président. On en revient à une situation subjective, à savoir si l’infraction pouvait être mineure par rapport à toutes les infractions dont il est inculpé. Mais pour le moment, je pense que c’est très peu probable.
PETER HAYNES : C’est ahurissant de voir le nombre de décisions subjectives prises en fonction de la Constitution, qui est censée être respectée et simple. Mais ce n’est évidemment pas le cas.
OK. Vous avez parlé des théories complotistes. Vous n’y croyez pas. Normalement, on n’en parle pas dans ce balado. Mais je veux parler d’une personne célèbre, ou du moins dont le nom de famille est célèbre, qui est sans aucun doute dans le camp des complotistes. Et il est candidat à l’investiture démocrate.
Il s’agit de Robert Kennedy Jr. Il est connu sous le nom de RFK Jr. Et c’est aussi l’un des principaux avocats américains spécialisés en droit de l’environnement. Il a connu un certain succès dans des dossiers importants.
Kennedy est aussi connu pour des conspirations, notamment la participation de la CIA à la mort de son oncle, JFK, les origines de la COVID-19, les vaccins en général, et certaines théories de conspiration très fortes concernant la guerre en Ukraine, comment elle a commencé et pour quelles raisons. Qu’est-ce que vous pensez de RFK et a-t-il une chance de perturber l’investiture démocrate?
FRANK MCKENNA : Ce n’est pas un candidat sérieux. Il n’a aucune chance. Il mise tout sur son nom. Il veut compter. C’est ce qu’on veut tous. Il veut qu’on l’écoute.
La seule raison pour laquelle on lui porte attention, c’est à cause de son nom et aussi parce qu’il y a un marché pour les théories du complot. Et aussi parce qu’un grand nombre de gens ne sont pas satisfaits des candidats à la présidence et aimeraient avoir un autre choix. Dans les sondages, il est à 20 % au sein du Parti démocrate. Ça montre qu’il y a une soif de sang frais.
Mais je pense qu’il n’y a aucune chance qu’il aille plus loin et devienne candidat. Toute sa famille, en masse, renie ses idées et sa candidature à l’investiture démocrate. Tous disent l’aimer, mais être en total désaccord avec les conspirations que vous avez mentionnées.
PETER HAYNES : En fin de compte, ce qui perturbe vraiment les élections de 2024, et je suis certain qu’on va y consacrer plus de temps. Comme notre collègue, Chris Krueger, de Washington Research Group, une division de Cowen, qui parle beaucoup de Cornel West.
FRANK MCKENNA : Oui. Un candidat d’un parti minoritaire pourrait faire chavirer l’élection. Al Gore a perdu son élection à cause du Parti vert. Hillary Clinton a perdu les élections à cause du Parti vert. On peut le dire de façon empirique, catégorique. Il suffit de regarder les chiffres. Et on pourrait dire que les républicains ont perdu des élections à cause de Ross Perot.
Alors, un candidat de partis minoritaires, que ce soit le Parti sans étiquette ou le Parti vert, pourrait prendre beaucoup de votes, probablement au Parti démocrate, parce que beaucoup d’électeurs indépendants ou des républicains qui ne veulent pas voter pour Trump aimeraient trouver une autre option. Alors oui, ça pourrait avoir beaucoup d’influence lors des élections, sans aucun doute.
PETER HAYNES : En parlant du Parti républicain, j’ai une question pour vous, Frank. Mercredi soir se tiendra le premier débat républicain. Les Jays contre les Orioles ou le débat? Qu’est-ce que vous allez regarder?
FRANK MCKENNA : Je vais regarder les Jays. Et je regarderai les rediffusions du débat.
PETER HAYNES : OK, Frank. Je tente une deuxième question. Si Trump faisait partie du débat, est-ce que ça changerait les choses? Est-ce que vous le regarderiez en temps réel?
FRANK MCKENNA : J’alternerais entre le match et le débat si c’était le cas. J’aime les Jays. Et les débats politiques… je sais ce que c’est. C’est très stressant quand vous y êtes. Et presque aussi stressant à regarder. Je préfère voir les rediffusions. Mais si Trump était là, j’alternerais probablement pour ne pas manquer un scoop.
PETER HAYNES : OK, vous regarderiez les républicains pendant 30 minutes et les Jays pendant 30 minutes. Je comprends. Ça me va. En parlant d’événements qui se déroulent cette semaine, le Parti libéral, Trudeau, organise une retraite du Cabinet à l’Île-du-Prince-Édouard. Et les gros titres des journaux d’aujourd’hui reflètent le sentiment croissant au Canada que le gouvernement, entre les politiques budgétaires et la Banque du Canada, est la raison de l’inflation.
On sait que Trudeau a demandé à tous ses ministres de trouver une façon de faire des économies. Et on doit réduire le budget de 14 milliards de dollars. Selon vous, le gouvernement fédéral canadien est-il responsable de l’inflation actuelle au Canada? Ou est-ce un phénomène mondial qui échappe à leur contrôle?
FRANK MCKENNA : Je pense que c’est un phénomène mondial. Les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement, la démondialisation, l’externalisation proche, la guerre en Ukraine, la pandémie, tout ça a grandement contribué à la situation et de nombreux pays du monde connaissent l’inflation. Mais ça n’empêche pas que les gens tiennent leur gouvernement responsable de l’inflation. C’est vrai aux États-Unis, où la popularité de Joe Biden, malgré un programme législatif assez impressionnant, est à des niveaux très bas, au Canada, au Royaume-Uni et ailleurs.
Et notre gouvernement au Canada est critiqué. Ça ne fait aucun doute. Hier soir, j’ai dîné avec des ministres. Et un ministre était chez moi ces dernières heures. On a beaucoup parlé de politique. L’inflation est clairement un risque pour le gouvernement. Ils le savent. Et ils savent qu’ils ont le contrôle sur certains facteurs qui sont tenus responsables de l’inflation.
L’un d’eux est l’immigration. Vous avez mentionné les 500 000 personnes, c’était 420 000 avant. Certaines personnes pensent que ça leur rend plus difficile l’accès à un emploi ou à un logement. Ensuite, il y a la crise du logement. Et les gens pensent, encore une fois, que c’est de la faute du gouvernement. Et puis, bien sûr, il y a les prix du carburant, les gens blâment la tarification du carbone.
Le gouvernement le sait. Les ministres m’en ont beaucoup parlé au cours des deux derniers jours. Ils savent qu’ils sont dans le collimateur des Canadiens et que ces derniers sont très anxieux. Ils savent qu’ils doivent donner l’impression de se préoccuper du problème et essayer de mettre en place des mesures qui pourraient l’atténuer.
Certains crédits d’impôt pour la nourriture ont été mis en place. Je sais qu’ils cherchent d’autres options. Mais il est vraiment difficile d’essayer de contenir l’inflation dans un pays à moins que des efforts semblables soient déployés partout dans le monde. Il est très difficile d’être le seul pays à contrôler l’inflation.
PETER HAYNES : Une autre question, Frank. Les ministres vous parlent-ils d’autres thèmes importants à l’approche de la réunion à Cornwall, à l’Île-du-Prince-Édouard?
FRANK MCKENNA : Oui, on a parlé de l’inflation. L’immigration est un autre thème clé. Pour la première fois depuis longtemps, la population commence à moins accepter les chiffres de l’immigration. Je ne pense pas qu’il y ait une hostilité directe, mais j’ai l’impression que partout, on soulève plus de questions au sujet de l’immigration. En même temps, de nombreux employeurs peinent à trouver de la main-d’œuvre.
Le logement est un gros problème. C’est une question qui fait la une des journaux. Les ministres me disent qu’ils reçoivent beaucoup de critiques sur l’accès au logement d’un certain groupe démographique, les 25 à 40 ans. Ce sont certains des problèmes qui font les manchettes.
Les dépenses militaires sont également intéressantes. Aujourd’hui, le monde est plus dangereux. Certains membres du Cabinet pensent que le Canada doit investir davantage dans la défense, tandis que d’autres préféreraient investir davantage dans l’économie.
Voilà quelques-uns des thèmes. Et puis il y a les problèmes de personnalité. Il ne fait aucun doute que le gouvernement pense que son principal adversaire, Poilievre, est plus à droite que la moyenne canadienne à cet égard. La question est de savoir s’il intervient et tente de le dévoiler ou simplement de laisser la nature suivre son cours.
C’est une approche tactique. Ce n’est pas une question de politique publique en soi. C’est tactique. Mais ce sera aussi l’un des sujets abordés.
PETER HAYNES : Pour terminer, Frank, dans la catégorie More of the Same, on va parler de deux sommets qui auront lieu cette fin de semaine et la semaine prochaine. Le sommet qui a eu lieu la fin de semaine dernière à Camp David réunissait les dirigeants de Taïwan, du Japon et de la Corée du Sud. Les alliés en sont sortis en acceptant de renforcer les liens militaires et certains décrivent cet accord comme l’OTAN de la région du Pacifique. Et, bien sûr, ils condamnent le comportement dangereux de la Chine dans la mer de Chine méridionale. Et, bien sûr, au même moment, la Chine s’est comportée de manière agressive et provocante dans la région. Pensez-vous qu’il était judicieux de tenir ce sommet et de critiquer les Chinois?
FRANK MCKENNA : Eh bien, je pense que dans la façon dont vous avez formulé la question, il y a eu de la provocation envers les Chinois pendant ce sommet. Mais c’est précisément pour cette raison que le sommet était important. Je suis en faveur de ce sommet.
Il s’agit de faire preuve de solidarité. Il témoigne de la solidarité entre des pays puissants économiquement qui n’étaient pas solidaires auparavant. La Corée du Sud et le Japon ne sont pas les meilleurs amis du monde. Cet antagonisme n’est pas d’hier, il existe depuis l’occupation coloniale de la Corée par le Japon. Des efforts de rapprochement ont été déployés en 1965 et en 2015, mais ils ne sont pas allés très loin.
Alors, les principes élaborés à Camp David lors de cette dernière séance sont les plus avancés que nous ayons vus dans la relation. Et l’engagement à l’égard d’une stratégie de sécurité commune est un message très clair à l’intention de la Chine : vous ne pouvez pas compter sur la division des alliés occidentaux sur cette question. De la même façon que l’OTAN s’est montrée très solidaire face à la Russie, les États-Unis veulent s’assurer qu’on fait preuve de la même solidarité face aux Chinois, dans l’espoir que ça aidera, entre autres, à contenir leur velléité d’invasion de Taïwan.
PETER HAYNES : Alors, un autre sommet aura lieu dans quelques jours, à Johannesburg, en Afrique du Sud. C’est ce qu’on appelle le sommet BRICS des pays émergents, qui a lieu chaque année. L’un des thèmes de l’événement de cette année est de trouver des moyens de réduire la dépendance au dollar américain, y compris, en particulier, dans les échanges commerciaux entre deux pays BRIC. Ces pays parlent aussi d’élargir l’alliance BRIC.
Comme le PIB des pays BRICS dépasse celui du G7, pensez-vous qu’un monde où le dollar américain ne serait plus la devise par défaut est possible? À quoi ressemblerait ce monde pour vous?
FRANK MCKENNA : Eh bien, ça me fait réfléchir, mais je ne pense pas que ça va arriver. L’idée que le dollar américain pourrait être détrôné existe depuis des dizaines d’années, ça n’a jamais eu lieu et je ne pense pas que ça aura lieu maintenant. Je comprends pourquoi ces pays veulent en parler. Et je comprends même pourquoi certains pays qui s’opposent aux États-Unis voudraient mener ce changement, mais je pense que c’est très peu probable.
Beaucoup de participants ont leurs propres problèmes. En Amérique latine, l’Argentine tourne en rond. Il y a beaucoup de querelles intestines au Brésil. L’Afrique du Sud est aux prises avec des scandales. L’Inde a toutes sortes de problèmes à régler, le problème national du Khalistan, par exemple. La croissance de la Chine baisse à un rythme alarmant, avec beaucoup de problèmes.
Et la Russie… Vous avez vu la chute libre du rouble? Et on sait que la trajectoire économique générale de la Russie est vraiment à la baisse. Le dépeuplement du pays est alarmant. Et cette guerre va détruire une grande partie de sa richesse nationale. Alors, je ne pense pas que ces pays soient particulièrement crédibles sur ce sujet. Et je ne pense pas que ça se produira.
PETER HAYNES : C’est intéressant, les luttes qui se déroulent au sein de ces entités. La Chine et l’Inde ne semblent pas s’entendre sur beaucoup de choses. Il y a d’autres pays, comme le Brésil et l’Amérique du Sud, l’Afrique du Sud plutôt, qui sont prudents. Ils font attention. Ils ne veulent pas s’aliéner complètement le monde occidental, mais ils ne veulent pas non plus en dépendre. Les pays qui participent à ce sommet sont donc sur la corde raide. On continuera à suivre cette partie du monde.
On va terminer avec les Blue Jays. Alors, on a gagné deux sur trois en fin de semaine à Cincinnati. Et on va profiter d’une journée de congé ici, lundi. On est sur le point de se rendre à Baltimore, avec deux et huit cette saison contre les Orioles. Et il semble que personne à l’Est ne va battre cette équipe.
On est actuellement à 1/2 de match de la Wild Card. Et on a l’impression que Seattle est imbattable. Mais il ne faut pas oublier que Houston n’est plus qu’à un match devant nous. C’est tout à fait incroyable, cette course pour la AL Wild Card. Il reste 35 matchs cette saison, Frank. Est-ce qu’on va y arriver?
FRANK MCKENNA : Je pense qu’on va y arriver. Il y aura beaucoup de changements de position. Et vous avez vu le baseball dimanche? Vous avez vu comment les Yankees sont tombés! Et les Mets de New York. Ils profitent d’une occasion et ils prennent leur envol.
Je pense qu’on va y arriver. Et pour une raison. Nos lancers sont extraordinaires. On était inquiets au début de l’année. Et je m’inquiète toujours pour Manoah. Mais Manoah serait un bonus. On aurait alors six lanceurs partants de qualité. Le dernier lancer de Ryu était très impressionnant.
On a alors cinq lanceurs partants de qualité et peut-être un sixième. Bullpen est très profond et très talentueux. Et on commence à voir les bâtons revenir. Je vous donne mon avis. Je pense que tout repose sur les épaules d’un Blue Jay et ce Blue Jay, c’est Vladimir Guerrero. Merrifield se donne à fond. Bichette aussi, il y a d’autres joueurs qui commencent à s’affirmer. Belt contribue beaucoup.
Mais c’est une mauvaise année pour Guerrero, il le dit lui-même. Il devrait avoir 40 coups de circuit plutôt que 17. Il devrait avoir une moyenne au bâton de 0,300 plutôt que de 0,26. S’il se réveille, on va gagner. On participera facilement aux séries éliminatoires. Si ce n’est pas le cas, on va peiner jusqu’à la fin.
PETER HAYNES : J’allais vous accuser d’un biais de récence, parce qu’on a enregistré 10 circuits ou quelque chose comme ça contre Cincy dimanche. Mais j’ai écouté tout votre argument, et je l’accepte. Vous avez raison. Tout au long de la saison, il va falloir que Vladdy redevienne celui qu’on connaît, et non celui qu’on a vu au cours du dernier mois.
Sa victoire de la saison a été de gagner le Home Run Derby, et pourtant, sa moyenne au bâton ne suit pas. Il y a un problème quelque part, Frank. Je ne comprends pas. C’est peut-être compliqué et confus dans sa tête. Je ne sais pas. Mais son rendement est inférieur à la moyenne. Espérons que tout le monde se reprendra et continuera.
Et dans un mois, ce sera la dernière semaine de la saison. Ce sera une discussion intéressante. J’espère qu’on sera aux commandes à ce moment-là, et pas à la traîne, car ce sera un mois de baseball intéressant.
Comme toujours, je vous remercie d’avoir pris le temps de me parler, Frank. Profitez du reste de l’été sur la côte Est. Et nous nous reverrons bientôt à Toronto.
FRANK MCKENNA : Merci.
[MUSIQUE]
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Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
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Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
À titre de président suppléant, Frank a pour mandat de soutenir l’expansion soutenue de Valeurs Mobilières TD à l’échelle mondiale. Il est membre de la direction du Groupe Banque TD depuis 2006 et a été premier ministre du Nouveau-Brunswick et ambassadeur du Canada aux États-Unis.
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
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Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.