Invités : Luke Timmerman, fondateur et rédacteur en chef, Timmerman Report
Animateur : Yaron Werber, directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Luke Timmerman, journaliste primé dans le domaine de la biotechnologie, explique comment une passion pour le plein air a incité de nombreuses personnes à relever de nouveaux défis et a été le catalyseur de ses randonnées Timmerman Traverse. Ces expéditions rassemblent des groupes diversifiés et intrépides de professionnels de la biotechnologie pour effectuer des ascensions, comme le Kilimandjaro, le Presidential Traverse ou les camps de base du mont Everest, dans le cadre de campagnes de financement pour lutter contre le cancer (avec le Fred Hutchinson Cancer Center et la Damon Runyon Cancer Research Foundation), la pauvreté aux États-Unis (avec Life Science Cares) et, bientôt, la drépanocytose (avec Sickle Forward). Avec 9 M$ US amassés à ce jour, ces randonnées offrent aux membres de la communauté de la biotechnologie une façon de se rassembler, de nouer une camaraderie et de changer les choses.
Ce balado a été enregistré le 15 mars 2024
Locuteur 1 :
Bienvenue à Insights de TD Cowen. Ce balado réunit des penseurs de premier plan qui offrent leur éclairage et leurs réflexions sur ce qui façonne notre monde. Rejoignez-nous pour cette conversation avec les esprits les plus influents de nos secteurs mondiaux.
Yaron Werber :
Merci de vous joindre à nous pour un autre épisode passionnant de notre série de balados Biotech Decoded. Je m’appelle Yaron Werber et je suis analyste principal, Biotechnologie à TD Cowen. Je suis ravi d’être accompagné aujourd’hui par Luke Timmerman dans cet épisode, Atteindre de nouveaux sommets pour la recherche sur le cancer, pour discuter de la façon dont une passion pour le plein air et l’alpinisme a inspiré de nombreux participants à relever de nouveaux défis et a catalysé un tout nouveau mouvement de collecte de fonds pour la recherche contre le cancer, la pauvreté et, bientôt, l’anémie falciforme, dans le cadre des expéditions Timmerman Traverse. Luke est un journaliste en biotechnologie primé qui couvre ce secteur depuis plus de vingt ans. Avant de fonder The Timmerman Report, une publication spécialisée en biotechnologie, Luke était journaliste pour le Seattle Times, Bloomberg News and Economy. Luke a remporté de nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière et son premier livre, Hood: Trailblazer of the Genomics Age, a été qualifié d’incontournable par Forbes. Luke est un leader reconnu dans le domaine de la collecte de fonds pour la recherche contre le cancer, la pauvreté et, bientôt, l’anémie falciforme.
Ses ascensions, Timmerman Traverse, ont amassé neuf millions de dollars jusqu’à maintenant et couvrent désormais trois aventures chaque année. Luke est un alpiniste accompli, qui a gravi le mont Everest le 22 mai 2018. Luke, merci beaucoup de nous avoir rejoints. C’est super de vous voir. On vous en est très reconnaissants. Je suis vraiment très, très enthousiaste à l’idée de ce balado, compte tenu du périple qu’on vient de faire, alors, je voudrais vraiment qu’on revienne là-dessus et qu’on revive certains de nos souvenirs.
Luke Timmerman :
Merci de m’avoir invité, Yaron. C’est un plaisir de vous retrouver au travail, et pas sous la tente.
Yaron Werber :
Je préfère être sous la tente en fait, pour être honnête avec vous.
Luke Timmerman :
Moi aussi, mais c’est inhabituel, je suppose.
Yaron Werber :
Oui, oui. On va parler de Kelly et de la Timmerman Traverse, mais juste après cette traversée, vous avez fait, ou du moins vous avez improvisé, une ascension du mont Stanley et de Margarita Peak, en Ouganda, avec un petit groupe d’alpinistes et de trekkers chevronnés. Comment ça s’est passé et qu’est-ce qui vous a attiré?
Luke Timmerman :
Oui, c’était super. Tout droit sorti d’un film d’animation. Je ne sais pas si vous êtes assez vieux pour vous souvenir du dessin animé Petit-Pied le dinosaure, dans lequel les dinosaures foulent encore la surface de la Terre. Il s’agit des montagnes Rwenzori de l’ouest de l’Ouganda. Elles culminent avec le mont Stanley ou Margarita Peak sur le mont Stanley, troisième sommet le plus élevé en Afrique, à 16 700 pieds. J’en avais entendu parler par un guide de montagne que je connais depuis de nombreuses années et qui était en train de monter une expédition personnelle ou privée pour des alpinistes expérimentés, parce que c’est un terrain très difficile. Très accidenté, boueux, rocailleux, glissant, avec beaucoup de montées et de descentes en cours d’itinéraire. Ça représente huit jours dans la jungle, avant de remonter vers des ascensions plus élevées. C’était spectaculaire et je l’ai fait pour m’amuser. C’était un voyage personnel à la toute fin de la campagne du Kilimandjaro parce que, comme vous le savez, j’ai beaucoup travaillé sur ces projets et je voulais simplement faire quelque chose d’amusant, à titre personnel.
Yaron Werber :
Si vous comparez avec le Kili, le Kili compte les deux sommets les plus élevés d’Afrique. Là, il y a le premier sommet, qui est suivi d’une traversée à travers une région reculée. Il s’agit du troisième sommet en altitude, pourtant il semble que ce soit le terrain le plus difficile. Est-ce que vous pouvez nous en parler?
Luke Timmerman :
Oui, tout à fait, parce que, comme vous le savez, le Kilimandjaro, c’est un programme de sept jours et vous êtes vraiment, pour la plus grande partie, sur une piste en terre. Il y a des passages où vous devez gravir. Il y a des endroits où vous faites un peu d’escalade facile en utilisant un peu vos mains pour vous équilibrer et pour les prises, mais, dans la plus grande partie, vous montez constamment une pente de terre ferme. Et c’était un endroit vraiment isolé. Très peu de gens s’y rendent, au plus profond de la jungle. C’est le long de la frontière avec la République démocratique du Congo. Vous devez également savoir qu’il y a des préoccupations géopolitiques le long de la frontière. Mais, comme je l’ai dit, le terrain est glissant et boueux. Encore une fois, les auditeurs plus âgés de cette émission se souviennent peut-être du film À la poursuite du diamant vert. Est-ce que vous l’avez vu, avec cet énorme glissement de terrain au début? On a fait la blague sur le sentier que si on ne surveillait pas attentivement où on mettait les pieds, on risquait de dévaler la montagne, comme Kathleen Turner.
Yaron Werber :
Oui. Oh, mon Dieu. C’est l’un de mes films de jeunesse préférés. Je crois qu’il a été filmé en Colombie.
Luke Timmerman :
Je ne sais pas, mais je dois revoir ce film, après avoir visité le Rwenzori.
Yaron Werber :
On va revenir un peu en arrière, sur ce qui a éveillé votre passion pour le plein air et l’alpinisme, car vous avez déjà accompli beaucoup de choses. J’imagine que vous en avez encore d’autres à accomplir, mais on va en parler aussi.
Luke Timmerman :
Oui. Là où ça commence, c’est une question assez profonde et philosophique, en fait, j’y ai un peu réfléchi. Je pense que ça me ramène à l’endroit où j’ai grandi. J’ai grandi dans une ferme rurale du Wisconsin. Quand j’étais enfant, je passais beaucoup de temps à faire des tâches ménagères à l’extérieur, à endurer le froid, à couper le bois, à mettre le foin en balles, à transporter des seaux d’eau et de nourriture pour les animaux, tout ça. Je suis devenu très à l’aise à l’extérieur, à faire des choses physiques. Au Wisconsin, comme vous le savez, il n’y a pas de montagnes, alors, c’est venu beaucoup plus tard. Quand j’ai déménagé à Seattle, à la fin de la vingtaine, j’avais envie d’explorer le magnifique environnement naturel du mont Rainier. C’était il y a vingt ans. C’est vraiment comme ça que j’ai commencé dans les montagnes.
Yaron Werber :
Sur le mont Rainier, on fait de la randonnée, mais aussi un peu d’alpinisme quand on arrive au sommet, que ce soit en raquette, ou en chaussant des crampons pour parcourir ce terrain enneigé. Est-ce que je me trompe? Est-ce que vous pouvez nous en parler?
Luke Timmerman :
Bien sûr. Le mont Rainier est un défi de taille pour les alpinistes. Il attire des gens de partout au pays pour cette raison. C’est un sommet de 14 400 pieds, qui devient un glacier sur les 4 000 derniers pieds. Vous avez raison, on commence par une randonnée à partir de la piste la plus haute, nommée Paradise. Il y en a un autre de l’autre côté appelé Sunrise, mais ce sont les deux principales. Elles commencent un peu en dessous de 5 000 pieds. Vous allez faire la randonnée avec des chaussures de randonnée classiques, puis après avoir gravi quelques milliers de pieds, vous passez à un champ de neige. Vous devez alors changer de chaussures, peut-être utiliser des crampons, pour vous rendre jusqu’au camp intermédiaire.
À partir de là, ça devient de l’escalade sérieuse, avec un baudrier, des cordes, des crampons, ces pointes tranchantes que vous fixez au bas de vos bottes et un piolet à glace que vous pouvez utiliser pour arrêter votre chute si vous glissez sur l’une de ces surfaces de glace lisses. C’est une expérience d’alpinisme très différente de ce que vous venez de faire, par exemple, au Kilimandjaro.
Yaron Werber :
Oui. Pour pouvoir faire le mont Rainier, que faut-il faire avant? J’imagine que vous ne voulez pas que les gens mettent des crampons pour la première fois lorsqu’ils arrivent au mont Rainier.
Luke Timmerman :
Exact. Je pense que les gens ont parfois les yeux plus gros que le ventre. C’est une ascension très exigeante. Comme vous vous en doutez, c’est presque 10 000 pieds nets de dénivelé, dès le moment où l’escalade commence. Il faut généralement trois jours pour les faire, et pas sept jours. Au Kilimandjaro, par exemple, vous avez plus de temps pour vous acclimater. Il y a aussi le terrain, la marche, qui fait une grande différence. Vous transportez des sacs à dos plus lourds, des charges plus lourdes. Il n’y a pas d’équipe de porteurs tanzaniens pour transporter les choses les plus lourdes. Toute votre nourriture, votre carburant, votre tente, votre matelas, votre sac de couchage, tout ça va sur votre dos. J’ai tendance à recommander aux gens qui aiment vraiment le plein air, les montagnes, qui vont dans un endroit comme le Kilimandjaro et qui ont une bonne expérience avec cette randonnée et qui veulent ensuite essayer l’alpinisme, avec les équipements que je viens de mentionner, le mont Baker, dans l’État de Washington, qui est un bon choix. Il est moins haut que le mont Rainier, environ 10 700 pieds. C’est un bon point de départ.
Yaron Werber :
Excellent. Si vous pensez à vos treks, lequel a été votre préféré jusqu’à maintenant?
Luke Timmerman :
Oui, il y en a eu beaucoup, mais j’ai vraiment aimé mes ascensions à Denali, le plus haut sommet en Amérique du Nord, en Alaska, à 20 300 pieds, et à Vincent, le plus haut sommet en Antarctique, à un peu plus de 16 000 pieds. De toute évidence, très peu de gens vont en Antarctique, c’est donc un environnement naturel vierge et magnifique, à bien des égards. Et Denali, je ne sais pas, j’y suis allé avec un excellent groupe de gens il y a un peu plus de dix ans et c’était vraiment un grand défi à l’époque, je ne savais pas si j’y arriverais ou pas. Il y avait un mélange de camaraderie, de défi physique et de beauté naturelle. Denali est un peu comme ce que j’ai décrit avec le mont Rainier, mais quelques crans plus haut pour ce qui est de la difficulté. Ce sont là quelques-unes de mes préférées, mais peut-être que j’aime simplement me faire mal. J’aime le froid extrême.
Yaron Werber :
Oui.
Luke Timmerman :
Moins vingt degrés.
Yaron Werber :
Je pense que c’est difficile à imaginer, à moins de vraiment voir ce que sont ces treks. Et puis vous avez des crampons, vous portez le matériel, vous êtes complètement équipé. Habituellement, à ces altitudes, bien sûr, vous n’avez pas d’oxygène, vous avez des cordes auxquelles vous êtes lié, vous avez un piolet et, de bien des façons, vous grimpez en utilisant vos quatre extrémités. Il n’y a pas d’escalier, et le dénivelé ne se limite pas à 12 ou 18 degrés. C’est beaucoup plus abrupt. Comment s’entraîne-t-on pour ça?
Luke Timmerman :
Bonne question. Ça aide de grimper en portant un sac à dos lourd. C’est un bon point de départ. Dans l’armée, on appelle ça la marche lestée. Ça va renforcer certains des muscles centraux de l’équilibre, mais aussi les hanches, les cuisses et les mollets seront sollicités avec l’ensemble de votre corps si vous marchez en pente tout en portant une charge. C’est un bon point de départ. Courir est aussi très bon. Une bonne condition cardiovasculaire de base est importante. Je dirais que c’est nécessaire, mais pas suffisant. Il y a beaucoup d’histoires d’excellents athlètes d’endurance, de cyclistes ou de marathoniens qui ne s’en sortent pas bien en altitude. Je dirais qu’il faut un certain niveau d’entraînement en altitude qui permet d’évaluer les capacités d’une personne. Si vous vous souvenez de ma demande de base pour vous et les autres membres de notre équipe, c’était : « Quelle est l’altitude la plus élevée que vous avez atteinte et comment vous êtes-vous sentis? » Si vous êtes allé au Colorado et que vous avez fait un peu de randonnée dans les Rocheuses et que vous étiez à l’aise, c’est habituellement un bon signe.
Mais avec le temps, je pense que les gens développent une tolérance un peu plus adaptative aux environnements pauvres en oxygène et à l’altitude. En résumé, entraînez-vous à la randonnée en altitude.
Yaron Werber :
Oui. Et un peu de cardio, c’est certain. Je n’avais jamais été en altitude. À Achilles, 19 340 pieds au sommet, pour un départ à un peu moins de 5 000 pieds. Je crois que l’altitude la plus élevée que j’ai connue était probablement à Mexico, dans les Rocheuses ou au Montana, dans le Wyoming, à Jackson Hole. Mais j’ai cherché, ils parlaient de 7 000 ou 8 000 pieds. J’ai fait beaucoup de vélo à Aspen à l’époque des triathlons, mais c’était il y a dix ou quatorze ans. La composante altitude a posé de nombreux défis que nous avions en quelque sorte prévus. On s’en est tous très bien tirés. On s’est tous sentis plutôt bien, mais ça a des répercussions sur le sommeil et la digestion. La moitié du temps, je me souviens que mon cerveau fonctionnait à capacité réduite. Je tenais des objets et tout était étalé sous mes yeux, mais je n’arrivais pas à trouver ce que je cherchais.
C’est un défi en soi, de se motiver soi-même avec des encouragements, n’est-ce pas?
Luke Timmerman :
L’aspect psychologique.
Yaron Werber :
Le côté mental. Au point que si je n’avais jamais eu des doutes sur la supériorité du mental sur le physique, je crois que durant cette ascension c’est devenu évident. Je crois que physiquement, cette excursion n’était pas forcément si difficile, mais dans l’ensemble, ça a été un peu plus difficile que je ne le pensais. Et si on parle de se rendre à des altitudes encore plus élevées, comment est-ce qu’on s’adapte?
Luke Timmerman :
Eh bien, cette partie mentale est vraiment importante. À haute altitude, tous vos systèmes sont sous tension en même temps. Vous y avez fait allusion, votre respiration, votre circulation, votre appareil digestif, votre système neurologique, tout est sous tension. Votre corps essaie de s’adapter à la situation de bien des façons différentes au niveau de l’ensemble des systèmes et ça peut avoir des conséquences mentales. Il est très facile de se laisser aller et de se tenir à soi-même ce discours négatif et critique dont les gens parlent parfois.
C’est l’une de mes forces. Je ne laisse pas vraiment la place dans mon esprit à ça. Je me donne des discours d’encouragements comme vous l’avez dit, comme : « D’accord, je me suis bien entraîné pour être ici. Peut-être que je dois juste prendre une grande respiration, me calmer, avaler une gorgée d’eau si je ressens un mal de tête ou un problème digestif. » En fait, l’un de mes amis qui est guide de haute montagne appelle ça la tolérance à l’adversité et c’est une compétence très importante pour réussir en montagne. Restez calme, ne paniquez pas, donnez-vous tout ce dont vous avez besoin, que ce soit le discours interne de motivation, ou simplement vous lever et faire quelques pas, prendre une collation pour vous calmer et laisser votre corps faire ce qu’il essaie de faire, c’est-à-dire s’adapter à cet environnement difficile.
Yaron Werber :
Oui. Il y a un dicton dans l’armée, qui revient à ce que vous avez dit, je crois que c’est : « Serre les dents et avance » ou quelque chose de ce genre. Il y a autre chose qui est important, c’est de ne pas écouter ses envies. Souvent, vous avez envie de changer de musique ou de vêtements. L’une des choses que je remarque, c’est qu’il faut se simplifier les choses et les laisser disparaître d’elles-mêmes, car les envies vont et viennent. Lorsque vous en bavez, ça ira mieux dans 30 minutes. Lorsque vous souffrez, ça passera. Et ne jouez pas trop les durs, acceptez d’être en difficulté, serrez les dents et ça passera. Une fois que vous aurez traversé ça, vous verrez que tout va très bien finalement. Vraiment, la gymnastique mentale est essentielle.
Luke Timmerman :
C’est tout à fait juste. C’est ce qu’il faut faire pour traverser les épreuves de manière générale. Oui. Serrer les dents, c’est une bonne façon de dire les choses.
Yaron Werber :
Quand vous pensez à vos treks, lequel a été le plus difficile pour vous et lequel a été le plus gratifiant?
Luke Timmerman :
Eh bien, le plus difficile, c’était certainement le mont Everest. Il y a beaucoup de perceptions erronées au sujet de la montagne. On pourrait faire tout un balado à ce sujet, mais c’est 29 030 pieds d’altitude et le niveau d’oxygène au sommet est d’environ le tiers de ce qu’il est au niveau de la mer. Alors, prenez tout ce dont on vient de parler au sujet du défi physique, puis cette composante mentale. Et n’oubliez pas que cette expédition dure deux mois. C’est le temps qu’il faut pour s’acclimater. Votre corps est soumis à tout ce stress, qui fait des ravages au fil du temps, surtout quand vous essayez de dormir la nuit et que vous luttez pour trouver un peu l’oxygène, comme ça m’est arrivé à différents moments. L’Everest, de loin le plus difficile. Je suis vraiment fier d’avoir réussi. C’est probablement aussi ce qui est le plus gratifiant. J’ai noué des amitiés, dont Eric Murphy, d’Alpine Sense, et ça a changé ma vie pour le meilleur.
Ça m’a donné l’énergie de faire toutes les autres expéditions qui ont suivi. J’ai découvert toute une série de ressources en moi, dont je ne me savais pas capable. J’étais capable de faire beaucoup plus que ce que je réalisais et je me suis constamment efforcé de les utiliser depuis.
Yaron Werber :
Oui, donnez-nous un exemple. De quel type de capacités parlez-vous? J’imagine que c’est mental et physique.
Luke Timmerman :
C’est mental, c’est physique comme escalader la montagne elle-même. J’avais une grande expérience d’escalade avant l’Everest, j’avais fait Denali et Aconcagua. Les prérequis et l’expérience appropriés étaient là, mais j’avais encore des doutes. Comment allais-je me comporter à 8 000 mètres d’altitude dans la zone de la mort? J’ai été capable de le faire et je m’en suis plutôt bien tiré avec le recul, sans avoir à affronter trop de difficultés imprévues. Mais au-delà de ça, si vous vous souvenez bien, c’était lié à une campagne de financement avec le Fred Hutchinson Cancer Center. C’est ainsi que ces campagnes d’escalade pour une cause ont commencé. Ça m’a donné une motivation supplémentaire. Je me suis dit que si je m’engageais à escalader le mont Everest et à recueillir beaucoup d’argent pour la recherche contre le cancer dans une grande institution de mon domaine, ça susciterait l’enthousiasme de la collectivité de la biotechnologie et les gens feraient des dons pour cette campagne. La campagne a été couronnée de succès. Mon objectif initial était de 175 000 $, mais elle a finalement atteint 340 000 $.
Yaron Werber :
Wow.
Luke Timmerman :
Alors, je rentre chez moi, je suis en un seul morceau, je n’ai pas de gelures aux doigts et tout le reste. C’était une grande réussite et ça m’a fait penser que je ne pourrais pas vraiment gravir de montagnes plus haute à ce moment-là, mais que je pourrais recueillir encore plus d’argent pour la recherche contre le cancer. Le moyen de le faire était d’organiser ces équipes comme celle dont vous faisiez partie. Vingt personnes à la conquête d’un sommet plus accessible et attrayant, une très belle montagne, qui serait difficile, mais faisable pour beaucoup de gens qui ont moins d’expérience dans ce sport. Des débutants, par exemple. Les campagnes ont vraiment bien fonctionné, elles ont rapporté cinq millions de dollars jusqu’à maintenant.
Yaron Werber :
C’était ma prochaine question. La genèse du Timmerman Trek, c’était l’Everest.
Luke Timmerman :
Exact.
Yaron Werber :
Timmerman Traverse, devrais-je dire. Une réussite, puisque vous avez mené ces projets avec beaucoup de succès. Je veux dire, pour le public, c’est incroyable. Vous avez amassé neuf millions de dollars jusqu’à maintenant. Vous faites deux traversées par an. Je ne veux pas vous priver de votre effet d’annonce. Habituellement, un Achilles, que vous complétez et la deuxième, une sorte de traversée présidentielle à Washington. Maintenant, vous allez faire le mont Rainier, que vous avez peut-être déjà fait, je crois. Je peux me tromper. Avec les traversées que vous avez faites, la base Everest également, par le passé et parfois en alternant avec le Kili. Et c’est en fait sur ma liste de souhaits pour l’année prochaine. Ma femme montre des premiers signes d’intérêt et vous allez bientôt en annoncer une autre contre l’anémie falciforme.
Vous avez marché pour la recherche contre le cancer, pour Life Science Cares, contre la pauvreté et maintenant, contre l’anémie falciforme. Il y a un secret pour réussir une campagne, parce que ce n’est tout simplement pas facile. Quel est le vôtre? Et diriger un tel groupe au sommet d’une montagne.
Luke Timmerman :
Oui. Merci d’avoir résumé un grand nombre de ces différentes campagnes qui ont pris de l’expansion. Je suis très enthousiaste à l’égard des diverses organisations partenaires avec lesquelles je travaille. Pour mener une campagne réussie, je dois absolument avoir d’excellents joueurs dans l’équipe. Il s’agit d’abord et avant tout de trouver des gens qui ont un amour pour le plein air, une passion pour la cause, qu’il s’agisse de la recherche contre le cancer ou de la lutte contre la pauvreté aux États-Unis, ou, comme vous l’avez mentionné, une nouvelle passion pour la lutte contre l’anémie falciforme. Il faut une certaine condition physique de base, un certain désir d’aventure, la passion pour la cause. Mais j’ai également besoin d’un groupe de personnes très différentes, rassemblées de façon organisée.
Et de bien des façons. Il y a la race, l’origine ethnique, le genre, toutes ces choses apparentes en surface, mais il y a aussi des gens qui font simplement des types de travail intéressants. J’aime avoir dans l’équipe un biologiste de laboratoire spécialisé avec un médecin expert dans la conception d’essais. Ces personnes pourraient être amenées à discuter avec une autre qui serait spécialisée dans l’intelligence artificielle ou les données. La mosaïque de ce groupe d’environ vingt personnes est tout simplement fascinante, car on travaille sur différents aspects du secteur. On a tous quelque chose en commun. On contribue à quelque chose et, par conséquent, je pense que les gens tissent des amitiés formidables et durables.
Yaron Werber :
Pour ceux qui ne connaissent pas Timmerman Traverse, parlez-nous un peu des trois organismes de bienfaisance différents, pour ainsi dire, ou de l’institution pour laquelle vous avez levé des fonds. Il s’agit d’un groupe de professionnels de la biotechnologie, n’est-ce pas? Peut-être pourriez-vous en parler un peu.
Luke Timmerman :
Oui. Ça s’appuie sur toute mon expérience de journaliste en biotechnologie pendant 20 ans. J’apprends à connaître beaucoup de gens intéressants qui font des choses intéressantes, comme des entreprises en démarrage et des sociétés de taille moyenne, du secteur privé au secteur public. Ça commence là. La première cause était la recherche contre le cancer, qui a commencé avec Fred Hutch. Lors de cette dernière campagne, je suis passé à la Damon Ronan Cancer Research Foundation, qui est, pour ceux qui ne la connaissent pas, une organisation nationale qui soutient des boursiers de recherches postdoctorales et des professeurs en début de carrière qui sont parmi les meilleurs et les plus brillants jeunes scientifiques du pays. Je pense que c’est une excellente façon d’avoir un impact sur le domaine de la recherche contre le cancer. Ils ont une longue et illustre feuille de route en matière de soutien aux personnes qui ont remporté des prix Nobel et qui sont entrées à l’Académie nationale des sciences et ils ont été à la pointe de nombreuses grandes tendances en misant sur de jeunes scientifiques brillants et courageux.
Je suis ravi de travailler avec la fondation Damon Ronan dans le cadre de cette dernière campagne. Et à l’avenir, avec Life Science Cares. Je pense que beaucoup d’auditeurs connaissent probablement Life Science Cares, elle organise la communauté de la biotechnologie dans les régions de Boston, de San Francisco, de San Diego, de Philadelphie et de New York. Elle réunit tous les membres de ces groupes pour faire du bénévolat et soutenir les organismes à but non lucratif locaux qui luttent contre la pauvreté. Tout y est, des besoins de base comme la nourriture et le logement aux programmes d’études et de formation professionnelle. C’est une structure vraiment bien organisée qui travaille à briser le cycle de la pauvreté ici aux États-Unis et qui se prépare maintenant à la quatrième expédition pour ce groupe cet été. Le troisième, le plus récent défi que je vais relever, c’est avec Sickle Forward, une organisation créée par un chercheur de l’Université de Caroline du Sud qui a des partenaires en Afrique de l’Ouest, en commençant par le Mali.
L’objectif est d’améliorer le dépistage de l’anémie falciforme chez les nouveau-nés. Une fois que les enfants sont identifiés comme porteurs ou qu’ils sont réellement atteints d’anémie falciforme, on peut leur administrer des antibiotiques prophylactiques ou des antipaludiques. Ils peuvent mettre à leur disposition de l’hydroxyurée générique. On peut vraiment améliorer les perspectives de vie pour ces enfants grâce à des interventions pratiques à faible coût. On collabore avec Ted Love, le président de Bio et ce médecin scientifique de Caroline du Sud, Alan Anderson. On copréside ce projet et j’en suis très heureux. On en est encore aux débuts, mais ce sera une expédition au Kilimandjaro en septembre.
Yaron Werber :
J’aimerais parler du Timmerman Report. Vous avez une belle notoriété dans le secteur, puisque vous êtes journaliste depuis longtemps, évidemment, il y a ces expéditions, qui attirent énormément l’attention, ce qui est vraiment formidable. Et vous avez fondé le Timmerman Report au début de 2015. De quoi s’agit-il? À quelle fréquence écrivez-vous? Sur quoi écrivez-vous? Peut-être pourriez-vous aussi parler un peu de votre audience.
Luke Timmerman :
Oui, merci. Oui, ça fait un peu plus de neuf ans que j’ai lancé ma propre publication à abonnement. C’était même avant Substack, alors, j’ai dû bricoler certains des outils pour pouvoir vendre des abonnements en ligne. Mais essentiellement, je couvre l’industrie de la biotechnologie en tant que journaliste depuis plus de 20 ans. À ce moment-là, je me suis dit que si je pouvais offrir un abonnement à faible prix et parler des personnes les plus intéressantes et des tendances émergentes dans les entreprises en démarrage, je disposerais là d’un beau petit créneau. J’aime vraiment en apprendre davantage sur la science et les technologies habilitantes qui sont à l’origine d’une grande partie de l’innovation que vous et moi observons tous les jours.
C’est un vrai privilège. Je rédige en moyenne deux ou trois articles par semaine et depuis j’ai ajouté le balado. Vous pourriez aussi poser des questions à ce sujet. Je fais donc également un balado et être journaliste me permet d’être en première ligne pour poser à certaines des personnes les plus intelligentes du monde beaucoup de questions essentielles sur ce qu’elles font et pourquoi. Et je trouve ça perpétuellement fascinant. Les produits aussi. Au fil du temps, j’ai vu des produits qui sont passés au travers des phases de recherche et développement et qui ont eu un impact très important sur la vie des patients et une foule de maladies. Le cancer, c’est certain, mais d’autres aussi. C’est vraiment gratifiant de parler à des gens qui ont un esprit d’entreprise et qui se lancent, qui ont une idée et qui vont devoir affronter toutes sortes de difficultés.
Yaron Werber :
Oui.
Luke Timmerman :
Ils prennent certains des problèmes dont on a parlé plus tôt, ils vont les étudier de leur côté, puis ils réussissent et ils reviennent avec un produit qui améliore vraiment la vie des gens. C’est un véritable privilège d’être témoin de ces événements et d’en faire la chronique.
Yaron Werber :
Oui. L’une des choses les plus géniales, c’est d’être aux côtés d’une entreprise, des essais cliniques jusqu’à la mise en marché d’un médicament. C’est vrai. C’est fantastique. Pour moi, c’était de loin Sovaldi. C’était le parcours le plus génial. Pouvez-vous parler du long terme, du balado et où le trouver?
Luke Timmerman :
Oh oui. Mon balado est sur Apple, Spotify et d’autres applications que les gens utilisent. Ce sont des entrevues d’une heure avec ce que j’appelle les acteurs des nouvelles de la biotechnologie. Essentiellement, il peut s’agir d’entrepreneurs scientifiques, d’universitaires, de sociétés de biotechnologie ou de sociétés de capital-risque, de personnes qui travaillent sur un aspect fascinant de l’entreprise scientifique actuelle, qu’il s’agisse de médicaments contre le cancer, de diagnostics de la maladie d’Alzheimer ou de traitements pour les maladies rares, de thérapie génique cellulaire. Je couvre beaucoup de terrain et le format que j’aime suivre est de poser beaucoup de questions sur les premières expériences formatrices des gens, même pendant l’enfance, l’école, ce qui les a influencés dans leur parcours de vie jusqu’à ce qu’un concept scientifique très intéressant les accroche et qu’ils décident de ne pas le lâcher avant d’avoir trouvé comment faire. Je trouve ce parcours personnel très intéressant et les gens disent beaucoup de choses révélatrices quand vous leur posez des questions de base sur leur identité, leurs origines et ce qui motive leur travail.
Yaron Werber :
Vous avez donc un réseau très étendu dans le secteur de la biotechnologie. Quels domaines de la biotechnologie ou du secteur vous intéressent le plus? Vous observez de nombreuses technologies en début de croissance, par exemple, la science. Selon vous, qu’est-ce qui est le plus prometteur?
Luke Timmerman :
Oui. Je pense que les bases de la biologie sont beaucoup mieux comprises. Notre rythme d’apprentissage s’est vraiment accéléré. Je suis assez vieux pour me souvenir, je pense que vous l’êtes aussi, de l’époque où le projet sur le génome humain était tout nouveau. Aujourd’hui, on peut séquencer tous ces génomes et recueillir toutes ces autres données omiques, la biologie est devenue davantage une science de l’information. Ça, combiné à tous ces outils, améliore l’imagerie, la biologie structurelle, notre compréhension des cibles et la façon d’interagir avec elles. Et puis, vous avez toute cette puissance informatique brute de l’infonuagique. La capacité de recueillir toutes ces nouvelles données sur la biologie est bien au-delà de ce qu’elle était lorsque j’ai commencé. Je pense que ça ouvre la voie à une découverte beaucoup plus rationnelle de médicaments à base de petites molécules, de produits biologiques et même de thérapies cellulaires et géniques. Je suis vraiment optimiste à long terme : on va améliorer les essais cliniques, augmenter les probabilités de réussite et, espérons-le, accélérer et réduire le coût du développement.
Je sais que les gens en parlent depuis longtemps, que ça ne s’est pas encore vraiment produit, mais je demeure optimiste quant au fait que les fondements qui ont été établis au cours des vingt dernières années sont vraiment bons et qu’ils vont finir par alimenter l’intelligence artificielle, n’est-ce pas? On n’a pas encore tout à fait compris comment ça va se passer, mais c’est l’élément essentiel au moulin qui va être utilisé dans l’intelligence artificielle. L’intelligence artificielle tirera des leçons d’un ensemble d’informations biologiques beaucoup plus approfondies et plus riches, alors que bien souvent auparavant, les gens faisaient des essais plus ou moins au hasard.
Yaron Werber :
Oui. Oui. On va revenir peut-être au point de départ. J’ai été impressionné et très heureux de l’attention que ce trek a apportée à la cause et a insufflée à l’imagination des gens. Il y a quelque chose dans le fait d’aller dans la nature qui touche tout le monde et que les gens pourraient reconnaître, tout le monde a ce besoin quelque part dans sa tête. La question est de savoir si ce besoin s’accentue et si les gens cherchent à le satisfaire, ou si ça reste juste un besoin. Pour les personnes qui débutent leur carrière d’alpiniste, quelle est la progression naturelle et quels conseils leur donneriez-vous?
Luke Timmerman :
Eh bien, vous pouvez commencer par faire des randonnées d’une journée. Essayez de ne pas vous imposer un sac à dos trop lourd ou des excursions ambitieuses de plusieurs jours, qui découragent parfois. Les gens ont une mauvaise expérience, ils ont des ampoules aux pieds, ils ne veulent pas recommencer.
Yaron Werber :
C’est vrai.
Luke Timmerman :
Je dirais qu’il faut commencer modestement, gravir les échelons, trouver des amis et le faire ensemble, avec des amis et de la famille. Je pense qu’il y a quelque chose de vraiment puissant et même de primordial à aller dehors avec un groupe de personnes et à essayer d’atteindre un objectif quelconque. Dans notre monde moderne, on a la possibilité de faire tout ça et d’aller, par exemple, directement au Kilimandjaro, mais à l’ère préhistorique, il fallait se débrouiller pour se nourrir. Si vous aviez la chance de tuer un animal, vous le mettiez sur votre dos pour le rapporter au camp, n’est-ce pas? Mais vous le faisiez avec un petit groupe d’amis. Je pense qu’en tant qu’êtres humains, il est très valorisant de faire quelque chose ensemble à l’extérieur. Je pense que vous voyez à quel point il est naturel que les gens se retrouvent dans cette situation. Ça se produit quelques minutes après avoir commencé à marcher sur le sentier dans un endroit comme le Kilimandjaro, le camp de base de l’Everest ou d’autres endroits magnifiques partout dans le monde.
Yaron Werber :
On va passer à ma partie préférée de ces balados. C’est une petite touche personnelle et d’humour qui aide à vraiment apprendre à connaître l’invité. Si vous pouviez atteindre l’un des 8 000 sommets que vous n’avez pas encore atteints. Évidemment, ce serait le plus haut. Je pense qu’il y en a 14, n’est-ce pas?
Luke Timmerman :
Exact.
Yaron Werber :
Lequel serait-ce et pourquoi?
Luke Timmerman :
Très bonne question. J’y pense, l’automne dernier, j’ai atteint le sommet de Manaslu, qui est un autre sommet à 8 000 mètres, soit le huitième plus haut fossé du monde, au Népal.
Yaron Werber :
Wow.
Luke Timmerman :
Ce fut une expérience formidable et différente de l’Everest, car il s’agissait simplement d’une ascension personnelle et aucune campagne n’y était associée. J’aime l’idée d’aller au Pakistan, peut-être pas pour gravir le K2, mais il y a des sommets voisins appelés Gasherbrum un et deux ou G1 et G2. C’est une possibilité. Au Népal, il y a aussi un magnifique sommet pyramidal appelé Makalu. Qu’on s’entende bien, ce n’est pas pour tout le monde : Makalu est la cinquième montagne la plus haute du monde, presque autant que l’Everest, alors, c’est un beau et grand défi. Je pourrais y aller.
Yaron Werber :
Oui. G1 et G2 sont les 11e et 13e, n’est-ce pas?
Luke Timmerman :
Oui, c’est exact.
Yaron Werber :
K2 est l’un des plus mortels. Je pense qu’il n’y en a plus qu’un. Je pense que l’Annapurna est le plus mortel, n’est-ce pas, suivi du K2?
Luke Timmerman :
Oui. Ces deux-là sont les plus dangereux et les plus mortels, ce qui n’est pas vraiment du goût de ma femme bien franchement.
Yaron Werber :
Oui.
Luke Timmerman :
Je ne ferai probablement pas le K2.
Yaron Werber :
Oui, oui. Quelle est la chose la plus embarrassante qui vous soit arrivée en montagne? Parce que l’une des choses que vous apprenez lors de ces expéditions, une fois que vous avez appris à connaître tout le monde, c’est que tout le monde sera embarrassé à un moment donné.
Luke Timmerman :
Il y a beaucoup de moments embarrassants, mais je vais vous en raconter un qui s’est produit lors de cette dernière expédition à Manaslu, que les auditeurs connaissent. On a dit plus tôt que le système digestif n’allait pas toujours au mieux. L’automne dernier, à environ 20 000 pieds, je n’ai pas vraiment bien su garder le contrôle de mes intestins. Je me suis rendu compte que j’avais un léger problème à régler à la fin de cette ascension difficile, avant de retourner au camp. Il s’est avéré que j’avais oublié d’apporter une paire de sous-vêtements de rechange. J’avais ceux que je portais, qui n’étaient pas en très bon état, deux en tout. C’était une erreur de préparation de mes bagages. J’avais deux caleçons-combinaisons. J’ai donc improvisé, comme vous devez parfois le faire lorsque vous êtes confrontés à des situations de ce genre en montagne, j’ai coupé les jambes de mon deuxième caleçon-combinaison pour avoir une deuxième paire de sous-vêtements.
Yaron Werber :
Oui.
Luke Timmerman :
Voilà, vous savez tout. S’adapter aux circonstances changeantes dans les montagnes.
Yaron Werber :
Oui. Et il devait faire froid. Ce n’est pas ensoleillé et il fait 83 degrés.
Luke Timmerman :
Oui, oui. Mais vous pouvez imaginer que j’étais un peu gêné d’expliquer à mon guide que je devais attraper quelque chose dans mon sac parce que j’avais eu un accident.
Yaron Werber :
Oui, oui. Oh, je pense que ça arrive littéralement tout le temps. Littéralement tout le temps. Super, Luke. Alors, merci beaucoup de vous être joint à nous. C’est vraiment un plaisir de vous revoir. On va suivre de très près les prochains treks.
Luke Timmerman :
C’est tellement amusant et je suis heureux de savoir que vous avez vécu une belle expérience de votre côté et que vous réfléchissez à vos prochaines aventures de par le monde.
Yaron Werber :
Oui. Et si quelqu’un est intéressé par les aventures de Luke, pensez-y sérieusement. Si vous êtes en bonne forme, je vous recommande fortement de le faire.
Locuteur 1 :
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Yaron Werber, M.D., MBA
Directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Yaron Werber, M.D., MBA
Directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Yaron Werber, M.D., MBA
Directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Yaron Werber est directeur général et analyste de recherche principal au sein de l’équipe Biotechnologie, TD Cowen. À ce titre, M. Werber est responsable de fournir des analyses sur les actions de biotechnologie à grande, moyenne et petite capitalisation. M. Werber compte plus de 20 ans d’expérience à titre d’analyste de recherche dans le secteur des services financiers et a été dirigeant d’une société de biotechnologie publique.
Avant de se joindre à TD Cowen, M. Werber était membre fondateur de l’équipe, chef des affaires et chef des finances, trésorier et secrétaire d’Ovid Therapeutics, une société de biotechnologie axée sur la mise au point de médicaments transformateurs pour les maladies orphelines du cerveau. Dans le cadre de ses fonctions, M. Werber était responsable de la planification financière, de la production de rapports, du développement des affaires, de la stratégie, des opérations/TI, des relations avec les investisseurs et le public, ainsi que de la fonctionnalité des ressources humaines. M. Werber a également mené des négociations pour obtenir plusieurs composés du pipeline, y compris un partenariat novateur avec Takeda Pharmaceutical Company, une entente qui a élargi le pipeline d’Ovid et qui a lancé une approche novatrice pour établir un partenariat entre l’expertise ciblée des petites sociétés de biotechnologie et les grandes sociétés pharmaceutiques.
Cette offre a été choisie par Scrip comme finaliste pour le Best Partnership Alliance Award en 2017. De plus, M. Werber a supervisé toutes les activités de financement et a bouclé une série B de 75 millions de dollars en 2015 et le premier appel public à l’épargne de 75 millions de dollars d’Ovid en 2017. À ce titre, M. Werber a été sélectionné comme Emerging Pharma Leader par le magazine Pharmaceutical Executive en 2017.
Avant de se joindre à Ovid, M. Werber a travaillé à Citi de 2004 à 2015, où il a récemment été directeur général et chef de la recherche sur les actions dans les secteurs des soins de santé et de la biotechnologie aux États-Unis. Au cours de son mandat à Citi, M. Werber a dirigé une équipe qui a effectué des analyses approfondies des sociétés des sciences de la vie à toutes les étapes de développement, qu’il s’agisse de sociétés prospères et rentables ou récemment de sociétés ouvertes ou fermées. Auparavant, M. Werber a été analyste principal en biotechnologie et vice-président à la SG Cowen Securities Corporation de 2001 à 2004.
M. Werber a reçu plusieurs distinctions pour son rendement et sa sélection de titres; il a obtenu un classement élevé par le magazine Institutional Investor, a reçu des prix provenant de Starmine et a été élu parmi les cinq meilleurs analystes en biotechnologie dans le sondage de Greenwich Best on the Street du Wall Street Journal. Il a souvent été invité par CNBC, Fox News et Bloomberg News et a été cité dans le Wall Street Journal, le New York Times, Fortune, Forbes, Bloomberg thestreet.com et BioCentury.
M. Werber est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en biologie de l’Université Tufts, avec distinction, et d’une maîtrise en administration des affaires combinée de la Tufts University School of Medicine, où il a été boursier Terner.