Invités : Frank McKenna, président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Animateur : Peter Haynes, directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Dans cet épisode, Frank McKenna aborde les événements de la guerre en Ukraine, les victoires et les défaites de Donald Trump dans les primaires américaines et devant les tribunaux, respectivement, ainsi que les récents développements en Chine alors que les relations avec les États-Unis continuent à se réchauffer. Il nous offre également une leçon d’histoire au sujet du Canada et des îles Turks et Caicos, celles-ci ayant failli appartenir au Canada, et présente quelques bonnes nouvelles en ce qui concerne la géopolitique mondiale.
Ce balado a été enregistré le 13 février 2024.
FRANK MCKENNA : Pour chaque aspect de chaque affaire qui le concerne, il va aller jusqu’au bout. Il va jouer la montre autant qu’il le peut.
PETER HAYNES : Bienvenue à l’épisode 49 de Geopolitics, en compagnie de l’honorable Frank McKenna. Je m’appelle Peter Haynes, de Valeurs Mobilières TD. J’ai le plaisir d’animer cette série de balados mensuels dans lesquels on fait le tour du monde pour couvrir les plus importants enjeux géopolitiques planétaires du moment, depuis notre perchoir d’observation au Canada. Frank, aujourd’hui, on ne va pas consacrer beaucoup de temps au Canada.
Mais je dois admettre que je descends tout juste de l’avion, après une semaine aux îles Turks et Caicos avec ma femme et mon fils. Je suis ravi de vous annoncer que Grace Bay est toujours aussi belle. Je crois qu’elle est considérée comme la plus belle plage au monde. Je sais que les Turks sont un endroit qui vous est cher. Pouvez-vous raconter aux auditeurs cette vieille histoire sur la façon dont le Canada est passé très près d’acquérir les îles Turks et Caicos?
FRANK MCKENNA : Je serais heureux de le faire. Mais juste avant ça et parce qu’on va parler de nombreuses questions qui nous préoccupent aujourd’hui, j’aimerais commencer par un peu de bonnes nouvelles sur ce qui se passe dans le monde. Premièrement, le Sinn-Fein a fini par former un gouvernement en Irlande du Nord. On est plus proches que jamais de la réunification irlandaise.
En Pologne, on a désormais un gouvernement pro-européen, un gouvernement pro-occidental, élu très démocratiquement, qui est pro-ukrainien. J’ai écouté le ministre des Affaires étrangères en fin de semaine. C’est une vraie bouffée d’air frais. Il est absolument formidable. Ça représente donc un changement colossal. À ce propos, la Suède vient d’obtenir l’appui du parlement hongrois pour se joindre à l’OTAN. C’est une bonne nouvelle.
Sur le plan national, Trans Mountain est vraiment sur le point de remplir sa canalisation de pétrole. Ce qui devrait réduire les écarts de l’indice différentiel au Canada de quatre ou cinq dollars, ce qui veut dire plus d’argent entre les mains des Canadiens, plus de redevances, plus de bénéfices nets pour les entreprises, tout simplement plus de profits, plus de tout, alors, tout va bien. C’est dans cet esprit que je vais parler des îles Turks et Caicos, l’un des plus beaux endroits au monde. Je suis d’accord. J’y suis allé il y a plus de 20 ans. J’étais président de Canwest Global.
David Asper, en particulier, était très enthousiaste à l’idée du potentiel des îles Turks et Caicos et de la longue tradition des politiciens canadiens désireux d’avoir un plan d’action commun au Canada. Il m’a donc demandé de diriger un groupe qui s’y rendrait et ferait un rapport là-dessus. La journaliste, juste pour dire à quel point la vie est pleine de surprises, était Danielle Smith, notre actuelle première ministre de l’Alberta. À l’époque, elle était journaliste pour le Calgary Herald, je crois. Alors, on y est allés. On y a passé une fin de semaine. Je me plais souvent à dire aux gens qui me demandent si je connais Danielle Smith que j’ai passé une fin de semaine avec elle aux îles Turks et Caicos.
Bref, on y est allés et on a passé la fin de semaine là-bas. On a rencontré le premier ministre, qui s’appelait Michael Misick. On y a rencontré d’autres personnes et on en a conclu qu’il y avait une forte vague de soutien en faveur de l’adhésion au Canada. Avance rapide, le premier ministre Michael Misick a fini par me demander si je pouvais essayer de trouver un terrain d’entente entre les deux pays. J’y suis donc retourné plusieurs fois.
J’ai rencontré le gouverneur, qui était Britannique, bien sûr, parce que c’était une colonie britannique. Je lui ai demandé son avis. Il a répondu qu’ils voulaient que les gens qui restent avec eux le fassent parce qu’ils en avaient envie. Que si les gens décidaient par référendum qu’ils voulaient se joindre au Canada, on aurait le soutien total du gouvernement britannique. Cette difficulté franchie, on est rentrés au Canada. J’ai consacré beaucoup de temps à ce dossier, j’en ai fait la proposition au premier ministre, qui était Paul Martin à l’époque.
Il était très enthousiaste, il l’a même fait inscrire quelque part dans son programme électoral. Je pensais qu’on était sur la bonne voie. Je me souviens d’une journée où je venais d’Oshawa. Je siégeais au conseil d’administration de GM et je revenais d’une réunion. J’ai reçu un appel pour venir rencontrer le premier ministre dans son hôtel à Toronto. Je suis donc allé à l’hôtel. Il a dit : « Bien. Une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne nouvelle, a-t-il dit, c’est qu’il y a beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt à l’idée que les îles Turks et Caicos se joignent au Canada.
La mauvaise nouvelle, c’est que la fonction publique a travaillé là-dessus. On m’a remis un dossier d’un pouce d’épaisseur. Ils disent que nous devrions reporter cette question, pour deux raisons. Premièrement, on n’est pas un pays colonialiste. » J’ai dit : « Il s’agit d’un papillon qui se jette dans notre filet. Ce n’est pas comme si on essayait de les forcer à faire quelque chose dont ils n’ont pas envie. » Et il a dit : « Oui, on pourrait s’appuyer là-dessus.
Mais la deuxième chose, c’est que, quels que soient les arrangements spéciaux qu’on prendra avec les îles Turks et Caicos, ça ne manquera pas de rouvrir la question du Québec quant au statut spécial qu’ils pourraient souhaiter au sein du Canada. Et la fonction publique recommande de ne pas ouvrir la porte à ce débat pour le moment. » C’est là que le projet a sombré. Mais je dois vous dire que les Turks sont fortement représentées par le Canada. Il y a beaucoup d’excellents restaurants et de grands centres de villégiature. Stan Hertling est propriétaire du Regent.
John Macdonald, de Da Conch Shack. Un grand nombre des installations locales, y compris les soins de santé et les services de police, sont gérées par des Canadiens. Je continue de penser que c’est un projet qui reste ouvert, pour plus tard. J’adore l’idée qu’on ait un endroit au soleil où on pourrait se rendre sans se soucier des passeports ou des soins de santé. Et où on pourrait investir nos dollars au Canada.
PETER HAYNES : C’est super. Je suis certain que peu de gens, même si peut-être certains de notre génération le savent, mais je suis certain que personne chez les plus jeunes ne sait à quel point c’est passé près. On va donc garder un œil là-dessus. Sur une note plus sérieuse, Frank, je voudrais commencer par l’Ukraine, où il s’est passé beaucoup de choses depuis que vous avez prédit le mois dernier que Trump serait celui qui aurait toutes les cartes en main pour décider du soutien des États-Unis à l’Ukraine.
Permettez-moi donc de récapituler certains événements qui se sont produits dans ce pays au cours du dernier mois. Tout d’abord, il y a eu… En fait, pas tout à fait dans ce pays, mais il y a eu l’entrevue de Tucker Carlson avec le président Poutine, qui a été critiquée par presque tous les médias crédibles dans le monde comme étant une publicité de deux heures pour brosser Poutine dans le sens du poil. Vous avez Trump qui prétend qu’il dira à Poutine de faire, et je cite, « tout ce qu’il a envie de faire à n’importe quel pays de l’OTAN qui n’a pas payé sa juste part pour l’alliance ». Vous avez le principal adversaire politique de Poutine en Russie, Alexei Navalny, qui meurt en prison.
Vous avez Poutine qui remporte les dernières élections russes après qu’un concurrent populiste, Boris Nasedkin, a été jugé inéligible en raison, et je cite, d’« irrégularités » dans son socle électoral, même si des partisans ont fait la queue la nuit même pour signer la pétition nécessaire pour que son nom figure sur la liste électorale. Enfin, c’est peut-être le plus important, le président ukrainien Zelensky qui a admis la fin de semaine dernière que l’Ukraine était en fait en train de perdre du terrain au profit de la Russie en raison du manque de soutien de l’Occident, principalement à cause de l’impasse au sujet de l’aide à l’Ukraine au Congrès américain. Que pensez-vous de tous ces événements clés dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie?
FRANK MCKENNA : Peter, ce sont les événements les plus importants qui se déroulent en ce moment sur la planète. Il y a beaucoup de choses à dire. Je vais donc prendre quelques minutes pour les passer en revue, un par un. D’abord, au sujet de Tucker Carlson, je trouve que c’était du journalisme honteux. Deuxièmement, le Sénat, avec l’accord de tous, a lancé un programme pour essayer d’élaborer un ensemble de dispositions autour du principal problème pour beaucoup de gens, à savoir la frontière des États-Unis, la frontière sud, ainsi que l’Ukraine et Israël.
Un groupe de sénateurs bipartites a proposé une excellente série de dispositions, relatives à la frontière sud les plus agressives de l’histoire. Elle s’est fait massacrer. Trump s’en est mêlé, en disant que politiquement, il serait préférable de ne pas solutionner le dossier de l’immigration tout de suite et de le garder ouvert jusqu’à ce qu’il puisse être utilisé pendant la campagne électorale comme munition contre Joe Biden Sur cette base, les autres dispositions de la série ont échoué.
Il a aussi tenu des propos horribles au sujet de l’Ukraine et de la Russie, notamment en parlant de la Russie qui pourrait faire tout ce qu’elle veut avec les pays de l’OTAN et les envahir si elle voulait, si les pays de l’OTAN ne payaient pas leurs factures. Bref, au final, ça s’est effondré au Sénat. La Chambre des représentants ne l’a pas adopté, même s’il y a là-bas une majorité susceptible de valider ces dispositions.
Maintenant, le président va rencontrer la présidence de la Chambre cette semaine. J’espère qu’ils pourront faire adopter ces dispositions. Mais ce qui se passe en ce moment aux États-Unis, cette politique qui affiche un tel mépris pour le sort de l’Ukraine, est à mon avis honteux. Maintenant pour ce qui est du terrain du champ de bataille. Ça ne se présente pas particulièrement bien pour l’Ukraine, comme on pouvait s’y attendre sachant qu’elle n’a tout simplement pas les fonds, 31 000 morts selon Zelensky et du terrain perdu.
Il ne fait aucun doute que les Ukrainiens sont héroïques sur le champ de bataille, il n’y a pas d’autre mot. Ils tiennent la ligne de front. Il y a peu de terrain qui a changé de mains. Ils ont reculé à Avdiivka et Bakhmut. Mais ils tiennent bon à Robotyne et Verbove. Ce qu’ils font est absolument héroïque. Mais ils font face à une force extraordinairement importante, avec beaucoup plus d’artillerie, beaucoup plus de matériel, beaucoup plus de soldats.
Comme Lénine l’a dit un jour, c’est assez prophétique, parfois vous compensez un manque de qualité avec la quantité. Ou la quantité est une qualité en soi. Voici ce à quoi les Ukrainiens sont confrontés. Ils se battent vaillamment, à mon avis. Mais ils ont besoin d’aide. Le Canada mérite des félicitations. Le Canada vient d’annoncer un programme de trois milliards de dollars pour l’Ukraine, ce qui devrait contribuer un peu à combler le vide.
Mais ce qu’il faut, c’est que l’Occident trouve l’argent, ce qu’il a dit qu’il ferait, qu’il le fasse rapidement et qu’il cesse d’être à la traîne en temps et en argent. On a parlé du besoin de chars d’assaut. Eh bien, qu’on arrête d’en parler et qu’on fournisse les chars, de même pour les F-16. Il faudra des mois avant que les F-16 soient opérationnels avec des pilotes entraînés, trop de discussions, pas assez d’action. Les HIMARS, c’est la même chose. Il a fallu une éternité avant qu’ils soient finalement déployés.
Et ils ont été déployés avec beaucoup d’efficacité. Et maintenant, l’Ukraine a désespérément besoin du système de missiles tactiques de l’armée, qui aura une portée d’environ 300 kilomètres et couvrira toute la Crimée sous sa portée. Tout le monde doit cesser de discuter et fournir au pays le soutien dont il a besoin. Quant à Poutine, en ce mois de février, il se révèle chaque jour un peu plus épouvantable. Je n’arrive pas à comprendre comment Trump peut continuer de s’accrocher à lui et d’embarquer avec lui des laquais comme Lindsey Graham et d’autres sénateurs.
Écoutez, on sait qu’il est directement responsable de la mort d’Alexei Navalny. En Union soviétique, ils disent que sa mort est due au syndrome de la mort subite. Ça arrive beaucoup en ce moment. Maxim Kuzminov a été tué en Espagne. C’est le pilote d’hélicoptère. Yevgeny Prigozhin, comme on sait, est mort à cause d’une bombe dans son avion. Ravil Maganov, un oligarque du secteur des énergies, est tombé de la fenêtre de sa chambre d’hôpital. Beaucoup de dissidents russes tombent par la fenêtre. Et Poutine plaisante là-dessus, pas assez pour faire l’objet de poursuites criminelles, mais assez pour signifier à tout le monde que ces morts portent sa signature. Et qu’il ne faut pas le provoquer.
La dernière chose dont je veux parler, c’est de l’OTAN, parce qu’on entend un peu tout et n’importe quoi là-dessus. Je veux juste donner un peu de contexte. Les États-Unis n’ont pas tort de pointer du doigt certains d’entre nous comme contrevenants prenant l’OTAN à la légère. Je pense que le Canada devrait en faire plus. Disons simplement ça. Mais ce n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. Par exemple… Encore une fois, j’en ai parlé avec le ministre des Affaires étrangères de Pologne cette fin de semaine. L’approvisionnement se fait presque universellement en direction des États-Unis. Donc, dans le cas du Canada, on n’a peut-être pas atteint la limite de 2 % du PIB.
Mais nous enrichissons beaucoup d’Américains avec notre approvisionnement. Les F-35 sont achetés à Lockheed Martin. Il y a l’Osprey, qu’on vient de décider d’acheter à Boeing, plutôt qu’à Bombardier, qui estimait avoir un produit concurrentiel. Alors, une grande partie de l’approvisionnement réalisé par tous les pays de l’OTAN profite directement à l’économie américaine, ce qui est une bonne chose pour les États-Unis. Ils devraient en tenir compte.
Deuxièmement, je sais, d’après mon expérience à Washington, que l’expression de George Orwell, « tous les porcs sont égaux, mais certains porcs sont plus égaux que d’autres », est très, très vraie dans le cas de l’OTAN. Lorsqu’on était en Afghanistan, les Canadiens, je veux dire, on a combattu sans restriction à l’extérieur du périmètre sécurisé, dans la zone la plus difficile de l’Afghanistan. Le chef du corps de Marines des États-Unis et des forces spéciales m’a dit à quel point les Canadiens avaient été héroïques.
Bon nombre de nos alliés qui se sont vu attribuer le mérite d’être allés en Afghanistan sont intervenus avec des restrictions en vertu desquelles ils n’ont pas été autorisés à être armés ou à sortir du périmètre de sécurité, etc. On a donc payé au centuple le prix du sang en Afghanistan, beaucoup plus que certains de nos alliés de l’OTAN. Il ne faut pas oublier ça non plus. Troisièmement, la suggestion de Trump selon laquelle il ne s’émouvrait pas du sort des pays qui ne payent pas leur part devient plutôt risible, dans le cas d’un pays en particulier. Ce pays, c’est le Canada.
Pensez-vous un seul instant que les États-Unis d’Amérique permettraient à la Russie d’occuper le Canada, à la frontière nord des États-Unis, avec des armes pointées dans leur direction? Regardez ce qu’ils ont fait avec Cuba. Pendant 70 ans, ils ont été les ennemis de ce petit morceau de sable dans l’océan simplement parce qu’il avait eu la témérité d’essayer d’accueillir des armes russes sur leur sol. Je pense donc que les États-Unis sont obligés de défendre le Canada, qu’ils le veuillent ou non. Cela étant dit, je déclare que, selon moi, on doit en faire plus. Et je suis heureux de voir qu’on va dans cette direction.
PETER HAYNES : La seule statistique donnée par Zelensky qui m’a frappé cette fin de semaine, c’est que, pour chaque douzaine de cartouches tirée par les Russes, les Ukrainiens ne peuvent en tirer qu’une, en raison de la quantité limitée de munitions dont ils disposent. Ce qui montre bien que ce n’est pas un combat à armes égales. Le fait qu’ils soient, comme vous l’avez dit, aussi héroïques sur le champ de bataille est assez impressionnant. Alors, on va espérer que le mois prochain, quand on en reparlera, une partie du blocage aux États-Unis aura été levé et qu’on pourra envoyer en Ukraine le plus rapidement possible ce dont ils ont besoin.
Le nom de Trump semble donc revenir dans chacune de nos conversations. Lui-même a eu un mois très mouvementé. Tout d’abord, il a remporté toutes les primaires, y compris cette fin de semaine dans l’État d’origine de Nikki Haley, en Caroline du Sud. Il est donc clairement sur la voie de l’investiture républicaine, qui pourrait avoir lieu dès la semaine prochaine, après le Super Tuesday.
Mais à titre personnel, dans la procédure civile contre sa société de New York, je suppose qu’on l’appelle la Trump Organization, une telle défaite avec une condamnation de l’ancien président à payer plus de 450 millions de dollars, ça amène les spécialistes à se demander comment il pourra payer une telle somme. Comment la société, la Trump Organization, peut-elle continuer à faire des affaires avec tous les Trump interdits de la diriger pendant deux ans? Naturellement, Trump et sa société ont fait appel, sauf qu’il doit déposer une caution égale au montant de la condamnation pour que l’appel soit entendu.
Il y a des inquiétudes au sujet de ses liquidités. Jusqu’à maintenant, la majeure partie de l’attention des tribunaux et de ce balado du reste s’est surtout portée sur les affaires criminelles de Trump. Frank, je suis curieux. Êtes-vous surpris du montant d’argent en jeu dans le premier de ses jugements civils? Et que pensez-vous de l’argument de l’aile droite qui dit, je cite : « Toutes les sociétés immobilières gonflent la valeur de leurs actifs pour obtenir des conditions favorables avec les banques »?
FRANK MCKENNA : Eh bien, pour commencer, je suis un peu surpris par le montant. Comme les intérêts s’accumulent et que le temps passe, ce montant augmente chaque jour. Croyez-le ou non, certains défenseurs de Trump ont lancé des pages GoFundMe pour essayer de trouver de l’argent pour l’aider à payer les factures. J’espère seulement que le Parti républicain ne décidera pas que c’est un projet de loi républicain, parce que c’est quelque chose que Trump devrait vraiment assumer seul. Je vais donc dire deux ou trois choses.
Premièrement, il semble qu’il remporte des victoires importantes. C’est un fait. Je dois admirer l’ambassadrice Haley pour sa combativité. Je pense qu’elle mène une campagne vigoureuse et efficace. C’est frustrant pour elle. On sait que Trump remportera la victoire lors des primaires. Mais elle continue de se battre. Je pense que c’est une bonne chose. Il ressort de tout ça une désinformation qu’on devrait garder à l’esprit.
Même en Caroline du Sud, un tiers des électeurs du Parti républicain ont indiqué dans leurs entrevues de départ qu’ils ne voteraient pas pour un candidat reconnu coupable. C’est assez considérable comme déclaration. Deuxièmement, selon une analyse de Fox News, 59 % des partisans de Haley ont dit qu’ils ne voteraient pas pour Trump s’il était le candidat retenu. Il a donc quelques casseroles derrière lui. Et comme certaines des affaires criminelles sont en sa défaveur, je pense que ça va se voir dans les élections générales, même s’il joue dans un environnement très favorable.
Les gens sont furieux à cause des problèmes d’immigration, des 10 000 personnes qui traversent la frontière. Ils sont mécontents de la capacité de Biden à composer avec ça, mécontents du coût de la vie, mécontents de l’âge de Biden, et cetera. Alors, Trump devrait avoir un chemin facile devant lui, avec un bon vent arrière. Il ne fait aucun doute qu’il a également des casseroles à traîner. Pour ce qui est de votre question sur la défense « sans victime », je l’ai entendue sur Fox News en particulier et sur d’autres chaînes. Je trouve que c’est une défense ridicule.
Ceux d’entre vous qui travaillent dans le secteur des services financiers ont le droit de demander pourquoi les cotes de crédit sont importantes. Pourquoi la catégorie investissement est-elle importante? Pourquoi les évaluations sont-elles importantes? Pourquoi le règlement sur les prospectus est-il si important? Pourquoi les fausses déclarations sont-elles le fondement de la plupart des recours collectifs, et cetera? C’est parce que ces choses sont importantes. Et la valeur de vos actifs est importante du point de vue de la cote de crédit ou des coûts de financement.
Il n’y a peut-être pas eu de victime dans le sens où il n’y a pas eu d’échec. Ça ne veut pas dire que les prêteurs concernés ont pu formuler la subvention économique appropriée pour cette décision de crédit. Je ne suis donc pas du tout convaincu. Il n’y a rien de logique là-dedans. Soit dit en passant, je trouve assez intéressant de constater qu’aucune des grandes banques nord-américaines n’est impliquée dans ces affaires.
Dans une large mesure, beaucoup des habituels prêteurs nord-américains ont constaté par expérience que prêter à la Trump Organization n’était pas une bonne idée. Et ils ont passé leur tour. Alors, vous finissez par avoir dans ces affaires la Deutsche Bank, je crois, comme banque qui serait le principal prêteur, mais pas un important consortium de banques nord-américaines. Je pense que c’est intéressant également.
PETER HAYNES : Je voudrais lire quelques extraits de rhétorique avec vous, Frank. Mettez votre robe d’avocat pour quelques minutes. Voici un extrait de la rhétorique de l’appel que Trump a interjeté aujourd’hui. J’aimerais que vous me disiez s’il s’agit d’une procédure normale. La citation tirée de l’appel est la suivante : « Le juge a commis des erreurs de droit et/ou de fait, a abusé de son pouvoir discrétionnaire et/ou a outrepassé sa compétence. » Est-ce que c’est littéralement une formule passe-partout dans tous les appels, Frank? Ou y a-t-il quelque chose qui retient votre attention?
FRANK MCKENNA : Non, je pense que c’est tout à fait standard. En fait, chaque appel, ou même chaque plaidoirie devant les tribunaux, chaque phrase se lit habituellement comme une alternative. Si cette défense ne vous convainc pas, prenez celle-là. Et si aucune ne vous convainc, alors essayons cette autre alternative. Vous balancez tout ce que vous pouvez. Vous savez, il fait ce à quoi on pouvait s’attendre. Je crois que c’est astucieux de sa part.
Pour chaque aspect de chaque affaire qui le concerne, il va aller jusqu’au bout. Il va jouer la montre autant qu’il le peut. Il sait que, s’il est élu, il peut échapper à bon nombre de ces affaires. Il sait aussi que gagner, dans une large mesure, lui permettra d’avoir une longueur d’avance et de se poser en victime pendant tout ce temps. Je pense qu’il comprend le terrain sur lequel il joue. Et il est très efficace à cet égard. Et il reçoit aussi de l’aide. Les déballages de Fani Willis sont tout simplement stupides.
PETER HAYNES : Oh, mon Dieu!
FRANK MCKENNA : C’est un cadeau pour lui. Et il a un juge qui semble rendre des décisions favorables dans l’affaire des documents. On ne sait pas ce que la Cour suprême va faire au sujet de l’immunité présidentielle. Il a la possibilité de jouer la montre sur chaque aspect de chaque affaire. Voilà donc le plan de match. Je ne lui en veux pas de faire ça. Et ça pourrait très bien être déterminant pour les élections. S’il est traduit en justice dans l’affaire Washington, ce qui se rapproche le plus d’une accusation de trahison ou de sédition, et que vous êtes condamné pour ça, c’est quelque chose de très lourd à avoir dans votre dossier lorsque vous demandez au peuple de vous élire président du pays. Mais on est encore loin, très loin, d’avoir un procès sur cette affaire.
PETER HAYNES : Frank, j’ai vraiment l’impression d’être dans un téléroman. Je trouve qu’on est devant un nouvel épisode du petit monde de Trump tous les jours. Un dernier point avant de passer à autre chose. Frank, Trump essaie de placer sa belle-fille à la présidence du Congrès national républicain.
Ce faisant, les gens commencent à se demander où vont les dons de campagne au Parti républicain. Vont-ils payer une facture de 450 millions de dollars à New York ou vont-ils financer la campagne de Trump? Ce sera vraiment inquiétant. Vous parlez d’assécher le marécage. En fin de compte, on a l’impression que Trump ne fait que placer des membres de sa famille dans tous les postes importants, où qu’il aille.
FRANK MCKENNA : Oui, sa belle-fille est là-bas. Je ne pensais pas du tout que l’ancienne présidence lui était hostile. Mais Lara Trump a indiqué que tout l’argent serait acheminé vers Trump via le Congrès national républicain. Il a aussi un dirigeant de la Caroline du Nord qui y sera et qui est totalement pro-Trump. Il faut donc admirer à quel point il est intelligent.
Il a réussi à obtenir tous les tribunaux qu’il voulait grâce au processus de nomination. Il a réussi à obtenir le Congrès national républicain qu’il voulait. Je pense qu’il est très astucieux. La semaine dernière, je l’ai regardé se prononcer instantanément sur la décision concernant la FIV, avant même que l’encre ne soit sèche, se positionnant de façon très pragmatique sur cette décision, plutôt que de laisser les idéologues trancher le débat. Je pense que ça montre qu’il est un politicien très averti.
PETER HAYNES : Oui, c’est un sujet qu’on abordera dans les prochains épisodes. C’est sans aucun doute un sujet important, qui est sorti de nulle part. On va passer maintenant à la guerre entre Israël et le Hamas. Cette fin de semaine, la police a été appelée à réprimer une manifestation près du quartier général des forces de défense israéliennes à Tel-Aviv, où des milliers de personnes s’étaient rassemblées pour demander la démission du président Netanyahu et de nouvelles élections. Ces manifestations étaient monnaie courante avant les attaques du Hamas le 7 octobre. Je sais que vous en avez parlé lorsque vous étiez en Israël. Certaines des personnes que vous rencontriez allaient littéralement manifester pendant que vous y étiez.
Tout tournait autour du fait que les citoyens d’Israël ne supportaient plus le fait que Netanyahu avait lancé une offensive contre le système judiciaire pour se maintenir au pouvoir et les Israéliens voulaient pouvoir s’y opposer avec une élection de forme quelconque. Pendant ce temps, le soutien à Israël est dissolu dans le monde entier en raison de son attaque contre la bande de Gaza. Je ne pense pas exagérer en disant ça. Comment la situation de Netanyahu au pays influence-t-elle la guerre à Gaza? Restera-t-il le leader d’Israël, au moins jusqu’à la fin de cette guerre?
FRANK MCKENNA : Je pense qu’il y a beaucoup d’animosité à l’égard de Netanyahu et d’Israël. Je pense aussi qu’il restera jusqu’à la fin de la guerre. Ces deux affirmations sont crédibles. Et elles le sont parce qu’Israël est un pays qui comprend qu’il est visé désormais, que son avenir et son identité sont en jeu à bien des égards. Les Israéliens, y compris les partenaires de la coalition, se mobilisent en grande partie pour soutenir leur gouvernement pendant cette guerre. Je crois donc qu’ils continueront de mener la guerre comme ils l’entendent.
D’un autre côté, le sentiment anti-Netanyahu et les soi-disant partisans de la démocratie n’ont pas disparu. Ils se battront toutes griffes dehors dès qu’ils estimeront que les circonstances sont propices à la destitution de Netanyahu. Pour le moment, il est soutenu… La raison pour laquelle il est au pouvoir est qu’il est soutenu par Itamar Ben-Gvir, qui est un leader orthodoxe d’extrême droite et par d’autres.
Il conserve leur soutien justement en étant extrêmement militant sur un certain nombre de questions qui leur tiennent à cœur, en particulier la Cisjordanie et l’expansion des colonies là-bas, ce que, bien sûr, les Américains et d’autres alliés détestent, mais qui finit par lui valoir le soutien de l’extrême droite en Israël. Netanyahu a donc une coalition raisonnablement bonne, intacte, parce qu’il prend soin de cette aile droite et que, d’une manière générale, les Israéliens le soutiennent pendant la poursuite de la guerre.
À mon avis, il a besoin de rester au pouvoir. Il ne veut pas aller en prison. À bien des égards, c’est comme la situation de Trump. Il a un certain nombre de procédures judiciaires qu’il veut éviter en restant au pouvoir. Mais en fin de compte, il devra répondre de sa conduite personnelle et aussi des questions de démocratie sur lesquelles Israël est si profondément divisé. Mais je pense que tout ça sera pour un autre jour.
Le monde est de plus en plus hostile à Israël et ce qu’il considère comme une force et une violence injustifiées dans la poursuite de la guerre. Mais, à mon avis, Israël ne se laissera pas intimider. Ils frappent durement le Hezbollah, un autre représentant de l’Iran. Ils frappent durement le Hamas. Ils se sentent violés. Ils se sentent menacés. Ils sentent que leur avenir est en jeu. Ils vont continuer jusqu’à ce qu’ils obtiennent de plus grands résultats qu’à l’heure actuelle.
PETER HAYNES : Combien de temps lui reste-t-il pour terminer cette guerre? Parce que vous dîtes que d’un côté, il sait qu’il restera au pouvoir aussi longtemps que la guerre se poursuivra et que d’une certaine façon, c’est un incitatif, non pas pour mettre le peuple en danger, mais disons que plus la guerre durera, plus longtemps il restera au pouvoir. Maintenant que ces manifestations ont repris, c’est presque comme s’il avait bénéficié d’une trêve de quatre mois après l’attaque du 7 octobre. De façon réaliste, Frank, si ça dure encore quatre à six mois, pensez-vous que l’agitation va s’accentuer en Israël? Ou pensez-vous qu’il s’agissait plutôt d’un cas isolé?
FRANK MCKENNA : Non, je pense que les protestations vont augmenter. Si vous vous souvenez bien, mis à part tous les partisans de la démocratie en Israël, les gens soutiennent Netanyahu pour plusieurs raisons. Mais le véritable défi qu’il devra relever, c’est qu’il devra répondre d’avoir laissé le Hamas attaquer Israël, d’avoir laissé Israël vulnérable à cette attaque. La façon dont cet énorme manquement à la sécurité s’est produit fera l’objet d’un vaste débat et d’une enquête très approfondie. Tout ça est donc à venir.
Vous savez, comme dans bien des situations, la paix n’est peut-être pas si différente de la guerre. Il n’y aura pas de mandat en soi pour dire : « D’accord, maintenant que la guerre est finie, revenons aux questions internes. » Je pense que ce sera plus flou que ça, en fonction de l’intensification des combats ou, espérons-le, de la libération des otages à la suite de négociations. Mais l’animosité persiste. Il dira : « Écoutez, on doit continuer, même si on n’est pas engagés dans une guerre physique intense. » Je pense donc que ça ne se réglera pas tout seul, mais finira par créer plus d’ambiguïté que de certitudes dans les mois à venir.
PETER HAYNES : Ce ne sera pas la dernière fois qu’on abordera ce sujet en 2024. Avant de terminer, Frank, je tiens à souligner qu’il s’agit du deuxième épisode d’affilée dans lequel la Chine n’est pas un de nos sujets brûlants. Maintenant, je dois admettre que, personnellement, je suis de très près certaines des décisions du gouvernement chinois prises récemment.
Elles ont pour but de soutenir le marché boursier chinois. Elles comprennent des limitations sur les périodes durant lesquelles les institutions peuvent négocier pendant la journée. Pour les observateurs de l’extérieur, il s’agit clairement d’un gouvernement qui cherche désespérément à maintenir un discours positif sur son économie et son marché boursier, malgré les faits qui viennent contredire ce discours. Frank, y a-t-il un sujet autour de la Chine que vous suivez actuellement?
FRANK MCKENNA : Eh bien, je pense que les relations avec les États-Unis se sont partiellement détendues. Ce sont de bonnes nouvelles. Néanmoins, du côté de l’économie, la Chine est vulnérable. Je surveille l’immobilier et la mesure dans laquelle certaines de ces entreprises, de grandes entreprises, pourraient ne pas survivre. Je surveille la croissance économique de la Chine, qui est un véritable problème pour le pays. Ils ont beaucoup de bouches affamées à nourrir. Et ils ont besoin de beaucoup de croissance pour le faire.
Je surveille également la façon dont ils essaient de contrôler leur secteur des technologies. Rien que ce mois-ci, le Parti communiste a décrété qu’il allait jouer un rôle plus important dans les entreprises porteuses de développement pour la science et les technologies. Ils vivent ce que je crois être une situation de dissonance cognitive, où ils veulent que leurs entreprises croissent plus rapidement. Ils veulent que l’économie chinoise s’accélère. Mais ils sont de plus en plus intrusifs et interventionnistes à l’égard de leurs entreprises. C’est précisément le contraire de ce qu’on observe avec les entreprises américaines colossales qui croissent si rapidement.
PETER HAYNES : Oui, et ce n’est pas quelque chose qui les rend populaires auprès des investisseurs institutionnels qui ne prendront pas d’engagements à long terme dans un marché où le gouvernement semble tirer les ficelles du marché. C’est le sentiment qu’on a actuellement. On va donc terminer avec le baseball, Frank, comme toujours.
Les Blue Jays de Toronto ont commencé les rencontres d’entraînement du printemps cette fin de semaine, dans un climat d’optimisme du fait que des joueurs comme Alejandro Kirk, Daulton Varsho et Vlad Guerrero Jr connaîtront des années fastes et que la rotation maintiendra ses excellentes performances. Est-ce que vous vous êtes laissé gagner par l’enthousiasme? Je sais que vous étiez un peu amer sur la façon dont la saison s’est terminée l’an dernier.
FRANK MCKENNA : Oui, je me suis complètement laissé gagner par l’enthousiasme. Il n’y a rien de tel qu’une avant-saison pour remonter le moral. J’ai regardé l’équipe et ses jeux d’avant-saison, tous les nouveaux joueurs et ainsi de suite. Je pense que le talent est là, si les joueurs se montrent à la hauteur de leur potentiel. Vous les avez nommés, Kurt Varsho, Guerrero. S’ils sont à la hauteur de leur potentiel, ce sera une très bonne équipe. Je ne crois pas qu’on soit devenus meilleurs pendant la pause hivernale. En fait, on a même probablement subi plus de pertes. Alors, la seule façon de surmonter ça, c’est en utilisant le plein potentiel de la composition existante.
Guerrero a l’air d’être dans une excellente forme, la meilleure forme de sa carrière, selon lui. On verra comment ça se passe. Deux choses, rapidement. La première, c’est que ce serait un avantage si on pouvait amener Alek Manoah à redevenir le brillant lanceur qu’il était auparavant. Ça nous donnerait une équipe de départ vraiment très solide pour accompagner notre sélection de frappeurs. Deuxièmement, j’aimerais que John Schneider soit un entraîneur plus créatif et plus engagé que l’an dernier.
Il y a eu des moments où il semblait vouloir apporter une étincelle et rendre ça amusant pour les supporteurs. Mais dans l’ensemble, l’équipe a joué un style de baseball plutôt ennuyeux. J’aimerais les voir jouer un baseball beaucoup plus excitant, en marquant des points là où ils en ont besoin, en utilisant la puissance là où ils l’ont, et cetera, et cetera. Alors, oui, je vis dans l’espoir. Je vis dans l’espoir.
PETER HAYNES : Oui, eh bien, on va espérer une excellente saison et un excellent mois à venir, on aura l’occasion de discuter juste avant le début de la saison. Je suppose, Frank, qu’à un moment donné, on va tous jeter un coup d’œil sur les rénovations du stade qui ont été terminées, ou qui sont en voie, sur les gradins inférieurs du Rogers Center.
Ce sera très intéressant de voir à quoi ça ressemblera, car il y aura une configuration différente sur la clôture autour de l’extérieur du diamant. Ça va être intéressant. Je pense que tout le monde était très satisfait des rénovations des gradins supérieurs. On va pouvoir voir ce qu’il en est des gradins inférieurs. Alors, on va espérer une excellente saison de baseball. Et Frank, on a hâte de bavarder de nouveau le mois prochain. Je vous remercie de votre temps.
FRANK MCKENNA : Merci.
[MUSIQUE]
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Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
À titre de président suppléant, Frank a pour mandat de soutenir l’expansion soutenue de Valeurs Mobilières TD à l’échelle mondiale. Il est membre de la direction du Groupe Banque TD depuis 2006 et a été premier ministre du Nouveau-Brunswick et ambassadeur du Canada aux États-Unis.
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.