Invités : Frank McKenna, président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Animateur : Peter Haynes, directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
L’épisode 52 nous fait parcourir plusieurs continents et couvre un large éventail de sujets. Après s’être remémoré l’héritage de son bon ami et célèbre homme d’affaires du Nouveau-Brunswick Arthur Irving, décédé récemment, Frank aborde la décision du gouvernement Sunak de déclencher des élections anticipées au Royaume-Uni et la tendance vers des gouvernements autoritaires observée à travers le monde, qu’il qualifie de tendance cyclique plutôt que séculaire. Frank fait le point sur les efforts du nouveau président de l’Argentine Javier Milei afin de réduire la taille du gouvernement et les services pour améliorer la situation financière du pays, un processus qui est non seulement complexe, mais qui nécessite aussi des compromis. Il dit aux sénateurs américains qui se plaignent à Justin Trudeau au sujet des dépenses en matière de défense du Canada d’arrêter, car elles vont dans la bonne direction. Enfin, il aborde les élections aux États-Unis et suggère que, malgré le verdict de culpabilité probable de Donald Trump, ses adversaires devraient changer de discours et au lieu d’affirmer qu’il est mauvais, affirmer qu’il va s’en tirer.
Ce balado a été enregistré le 24 mai 2024.
FRANK MCKENNA : S’il est déclaré non coupable, le taux passe de 44 % en faveur de Trump et de 38 % pour Biden.
PETER HAYNES : Bienvenue à l’épisode de mai de Géopolitique, en compagnie de l’honorable Frank McKenna. Je m’appelle Peter Haynes, de Valeurs Mobilières TD. J’ai le plaisir d’animer cette série de balados mensuels dans lesquels on fait le tour du monde pour couvrir les plus importants enjeux géopolitiques planétaires du moment, depuis notre perchoir d’observation au Canada. C’est l’épisode 52, Frank. On a fait la première présentation et j’ai hâte de passer en revue la deuxième présentation, le mois prochain.
Mais malheureusement, on doit commencer par de tristes nouvelles. C’est la deuxième fois ces derniers mois qu’on commence sur une note triste. Il y a quelques mois, je vous avais demandé de donner un aperçu historique de la vie et de l’époque de l’ancien premier ministre du Canada et aussi votre ami proche, Brian Mulroney, qui est décédé fin février. Cette fois, j’aimerais que vous nous parliez de la vie d’Arthur Lee Irving, une figure emblématique du monde des affaires au Nouveau-Brunswick, qui est décédé le 13 mai à l’âge de 93 ans. Et je crois que vous avez assisté à ses funérailles cette semaine.
FRANK MCKENNA : Oui. C’est très triste de perdre ces géants. Pour une raison quelconque, il semblerait que la terre des provinces maritimes fait pousser des géants. On a eu Harrison McCain et Wallace McCain, David Selby, Reuben Cohen et maintenant, Art Irving et d’autres de cette envergure. Ce sont des personnalités extraordinaires et des bâtisseurs de grandes entreprises.
Sur le plan des affaires, Irving Oil est un élément formidable dans l’économie canadienne. Elle exploite la plus grande raffinerie au Canada, la plus complexe et la plus moderne. Ce sont les plus gros exportateurs canadiens : 70 %, peut-être 80 % de leur production est destinée aux États-Unis. Ça représente plus de 50 % des exportations du Nouveau-Brunswick.
C’est un énorme créateur d’emplois. Les rotations à elles seules, chaque année, emploient entre 1 500 et 2 000 travailleurs du secteur. C’est énorme et complexe.
Ça comprend, je crois, 600 stations-service et 20 Big Stops dans les provinces maritimes. Si on cherche un repas gastronomique, on va habituellement à la station-service Irving, où se trouvent les plats les meilleurs et les plus généreux et vous pouvez toujours être certain de leur qualité. En plus de ça, ils ont une entreprise de livraison de pétrole et une entreprise de lubrifiants, une raffinerie en Irlande et des détaillants en Irlande. C’est juste un colosse.
Et Art Irving était un personnage. Il a pris à lui seul le relais de son père et a transformé l’entreprise en un des très grands noms du secteur, respecté à l’échelle mondiale. Et il a vécu pleinement sa vie. C’était un fervent chasseur de canards, l’un des grands leaders de Ducks Unlimited au Canada, un motocycliste jusqu’à ses 90 ans. Il avait l’habitude de rouler sur les routes du Canada Atlantique pour se rendre aux stations-service d’entrée de jeu.
Vous pouvez imaginer ce qui se passait dans la tête d’un propriétaire de station qui voyait Art Irving sauter de sa moto pour aller vérifier les toilettes. Et je parle des toilettes parce qu’ils en tirent une fierté légendaire, d’avoir les toilettes les plus propres qui soient. Et croyez-moi, ça a fonctionné. Ma femme aime savoir où trouver des toilettes avant de partir en voyage. Elle a toujours voulu savoir s’il y a une station Irving à proximité, car on est assuré d’y trouver des toilettes propres.
C’était ce genre de personne. Il connaissait tout le monde. Il allait religieusement à une partie de hockey à St John et s’asseyait dans les gradins, parlait à tout le monde, peu importe où les gens vivaient et pour qui ils travaillaient. Juste un de ces hommes terre à terre, toujours souriant, toujours optimiste, toujours en train de réinvestir dans l’entreprise. On a perdu un grand ami et un participant très important de notre économie régionale.
PETER HAYNES : Eh bien, je pense qu’il est important que tous les Canadiens et même tous nos auditeurs, puisqu’on a beaucoup plus d’auditeurs à l’extérieur du Canada, comprennent qu’on a porté des hommes d’affaires iconiques et incroyables dans ce pays. Et bon nombre d’entre eux, comme vous l’avez mentionné, viennent de la côte Est. Encore une fois, c’est une triste nouvelle.
FRANK MCKENNA : Oui. Peter, je vais juste ajouter quelque chose. Quand j’étais ambassadeur à Washington, un de mes amis était l’ambassadeur du Koweït. Il m’a dit : « Oh oui, je connais votre province. L’émir est un bon ami d’Arthur Irving. » Ils font affaire ensemble depuis 30 ou 40 ans. Personne ne le sait ici.
J’ai un autre exemple. Lorsque je dirigeais le programme Énergie Est, j’essayais d’amener le pétrole de l’Ouest sur la côte Est et de le transférer en Asie, les Irving y participaient. Certains producteurs de l’Ouest, quand on essayait de les embarquer dans ce projet, disaient : « Pourquoi voulons-nous les Irving, finalement? Sont-ils importants? S’ils doivent être nos partenaires, nous devons en savoir plus à leur sujet. »
Je leur ai dit : « Pourquoi n’allez-vous pas les rencontrer et vérifier? » Et, invariablement, ces producteurs revenaient et disaient : « Mon Dieu, c’est incroyable. Cette raffinerie est la meilleure qu’on n’ait jamais visitée. Ce sont des partenaires sérieux et de confiance. » Alors, juste pour dire que nul n’est prophète en son pays.
PETER HAYNES : Frank, on va continuer. J’espère qu’on n’aura pas à continuer à parler de tristes événements. Mais chaque fois que ça se produira, c’est important qu’on le souligne dans ce balado pour reconnaître ces grands Canadiens qui sont décédés.
On va passer de l’autre côté de l’Atlantique et parler d’une décision surprise du premier ministre britannique, Rishi Sunak. Il a déclenché des élections cette semaine. Et il s’agit d’une élection anticipée qui aura lieu le 4 juillet. Je crois qu’il avait jusqu’en janvier 2025 pour déclencher ces élections, cinq ans après les dernières.
Les experts pensaient qu’il essaierait de gagner le plus de temps possible afin de regagner la confiance de la population, étant donné que les sondages indiquent que le Parti travailliste a 20 points d’avance sur le Parti conservateur de Sunak. Il est clair qu’après 14 ans de leadership conservateur, le pays est prêt à apporter un changement. À quoi ressemble l’avenir de la politique au Royaume-Uni pour vous? Et qu’est-ce que le 411 sur le chef du Parti travailliste, Sir Keir Starmer?
FRANK MCKENNA : Ce fut une surprise. On s’attendait à ce qu’elle soit déclenchée à l’automne, alors, ce fut une surprise. J’ai été quelque peu impressionné par Rishi Sunak. Je pense qu’en tant que premier ministre, il fait bien son travail et semble connaître ses responsabilités.
Mais encore une fois, c’est un gouvernement qui a 14 ans de retard, largement au-delà de sa date de péremption. Ils ont été chanceux d’une certaine façon. Ils avaient Corbyn, Jeremy Corbyn, comme chef du Parti travailliste, qui est parti en force et qui n’était pas séduisant pour l’électorat du Royaume-Uni. Je pense qu’il y aura un changement de gouvernement. Je pense que c’est très probable.
Je pense qu’il n’y a aucun doute à ce sujet. Et ça pourrait être très important. Un sondage YouGov publié cette semaine indique que le Parti travailliste gagnera probablement deux ou trois fois plus de sièges que les conservateurs. Ce sera donc une victoire très importante.
Pourquoi l’a-t-il fait? Eh bien, je pense qu’il y a deux ou trois raisons. J’ai écouté des experts à ce sujet. Ça ne veut pas dire qu’ils ont raison, mais certains d’entre eux s’en approchent.
Premièrement, je pense qu’il en avait assez de faire face à toute la dissidence au sein de son propre parti. Il y avait des membres conservateurs qui quittaient leur poste et qui se joignaient aux syndicats, d’autres qui étaient mécontents de l’immigration, d’autres qui étaient mécontents du Moyen-Orient, et ainsi de suite. Ça calme tout le monde. Je pense que c’est une des raisons.
Deuxièmement, c’est plus intéressant. Même si la situation est grave, avec une vingtaine de points de retard, on avait l’impression qu’elle pourrait s’aggraver. La douleur pourrait simplement s’aggraver. Et il y a de très nombreux problèmes.
Premièrement, les syndicats traversent une période de turbulences internes en raison de la guerre au Moyen-Orient. Ils perdent des soutiens et les étudiants musulmans, en raison de leur soutien envers Israël. Le nombre d’immigrants illégaux qui arrivent au Royaume-Uni augmente, malgré qu’il s’agisse d’un problème important que le gouvernement avait déclaré être en mesure de régler.
Les réductions d’impôt qu’ils espéraient offrir ne se concrétiseront probablement pas en raison de la situation budgétaire. Le sondage montre que l’économie est le problème principal, de loin, avec 49 %. La santé est aussi un enjeu important. C’est vraiment très problématique et difficile à corriger. Et l’immigration est aussi une question très importante.
Toutes ces questions pèsent donc sur le gouvernement. Je dirais, Peter, que le Brexit est le problème dont on ne parle pas. Je pense simplement que le Royaume-Uni a pris une terrible décision avec le Brexit. Par conséquent, l’économie est en baisse constante depuis. C’est quelque chose qui continuera de peser sur le premier ministre et le Royaume-Uni jusqu’à ce qu’ils s’en occupent.
C’est le genre de situation dans laquelle on est. Va-t-on assister à un changement de gouvernement? En fin de compte, on verra où ça nous mène.
Le parti travailliste, et je termine là-dessus, a fait ce qu’il fallait pour lui-même et pour la plupart des partis politiques partout dans le monde. C’est-à-dire qu’ils ont retiré certaines des planches les plus pourries. Ils ont migré vers le centre, tout comme le style de gouvernement de Tony Blair. Ils se sont présentés comme une solution de rechange acceptable face aux conservateurs. Et c’est aussi une autre raison pour laquelle un changement de gouvernement sera probablement le résultat de ces élections.
PETER HAYNES : Keir Starmer, les gens ne le connaissent pas beaucoup. Il n’est pas très connu à l’extérieur du Royaume-Uni. Je vois beaucoup d’images où il rencontre divers dirigeants mondiaux qui se demandent s’il sera le prochain leader. En savez-vous beaucoup sur lui?
FRANK MCKENNA : Je sais ce que les gens me disent. Tout d’abord, il a été fait chevalier de plein droit. Ça n’avait rien à voir avec son statut de premier ministre en devenir. Il a tendance à être modéré, et l’a toujours été.
Certains diraient qu’il est ennuyeux, ce qui n’est pas une mauvaise chose. Encore une fois, je l’ai déjà dit, un poisson qui ferme la bouche ne mord jamais à l’hameçon. Il a été très habile pour ne pas se faire prendre.
Il a été conseillé par quelqu’un que je respecte énormément, Sir Gus O’Donnell, l’ancien secrétaire du Cabinet et conseiller de la TD. Je connais son homologue chancelière d’Exchequer. On a organisé un événement ensemble à Londres il y a quelques mois. C’est une dame très impressionnante, très centriste et très pragmatique.
Il s’est entouré de bonnes personnes et il a gardé à distance les mauvaises. Il a fait preuve d’un bon jugement. Et il pourrait très bien être exactement ce dont le Royaume-Uni a besoin en ce moment.
PETER HAYNES : J’ai lu qu’il ne voterait pas pour le Brexit 2.0 et qu’il maintiendrait le Royaume-Uni autonome. Pensez-vous qu’il subira des pressions pour changer les choses et qu’il tentera de réunir le continent avec le Royaume-Uni, ou pensez-vous qu’il poursuivra simplement son chemin d’après Brexit?
FRANK MCKENNA : Oui, je pense que ce sera quelque part au milieu. Tous les partis politiques croient que le fait de remettre en question le Brexit serait un échec. C’est tout simplement trop traumatisant. Ça ferait ressortir les Nigel Farage du monde qui soutiendront jusqu’à la mort que le Brexit était absolument la bonne chose à faire.
Les gens ne veulent pas revivre ça; ce qu’ils veulent, c’est une approche intermédiaire. C’est-à-dire tisser des liens plus étroits avec l’Europe, faciliter le transport par camions ou faciliter la transférabilité des titres de compétences entre l’Europe et le Royaume-Uni. C’est la voie qu’il empruntera, de façon pragmatique et créative, pour aider à retisser certains des liens avec l’Europe qui ont été coupés.
PETER HAYNES : Il faudra voir si l’Europe sera un partenaire disposé à participer à certaines de ces négociations à l’avenir. Parce qu’évidemment, comme vous le dites, il y a beaucoup de traumatismes et de cicatrices laissées par le Brexit. Il y a quelques semaines, Frank, il y a eu une tentative d’assassinat du premier ministre slovaque, Robert Fico.
Alors que je me familiarisais avec cette tentative d’assassinat et le contexte autour de Fico, j’ai été frappé par le fait qu’il représentait un autre dirigeant mondial d’un pays moins démocratique qui tente de consolider le pouvoir de façon autoritaire et dictatoriale, comme Orbán en Hongrie, Netanyahu en Israël et, bien sûr, ce qui semble être le plan de Donald Trump, s’il remporte un deuxième mandat. Selon un article paru en 2022 dans The Freedom House, 38 % de la population mondiale vit dans des pays dits peu libres, soit la plus forte proportion depuis 1997. S’agit-il d’un cycle qu’on traverse en ce moment ou d’un changement à long terme dans la politique à l’échelle mondiale qui ne pourrait être résolu qu’au moyen de conflits mondiaux du Bien contre le Mal?
FRANK MCKENNA : Peter, c’est une question très profonde et c’est une tendance que les gens doivent surveiller très attentivement. Vous pourriez y ajouter d’autres pays. Le Venezuela est clairement dans ce camp. Je dirais que la Turquie fait aussi partie de ce camp.
Mais je ne crois pas qu’il s’agisse d’un changement à long terme. J’ai tendance à croire, peut-être parce que j’aimerais le croire, qu’on traverse plutôt un cycle. Il y a un balancier naturel qui fluctue, partout dans le monde.
Je suis en train de lire un livre très intéressant de Fareed Zakaria sur l’Ère des révolutions. Il parle des périodes qu’on traverse dans l’histoire, de la révolution industrielle à la Révolution française. Elles suivent des cycles. Et je pense que ce qu’on voit ici, c’est une réaction de gens mécontents partout dans le monde, même si la prospérité est encore relativement élevée. Mais la pandémie a créé toutes sortes de problèmes d’insularité.
La guerre en Ukraine, en raison de deux de ces facteurs, l’inflation et les taux d’intérêt et le coût de la vie élevés, les gens se sentent mal au moment de faire leurs courses. De plus, en raison des changements climatiques, mais aussi du déplacement des populations à la suite de conflits, on a assisté à d’énormes volumes d’immigration illégale, ce qui a levé un tollé dans des pays partout dans le monde. Dans de nombreux cas, ils cherchent un leader autoritaire pour régler certains de ces problèmes.
Mais je pense que c’est plus temporaire que séculaire, et je vais vous donner l’exemple d’un gouvernement qui a fait le contraire. La Pologne a élu Tusk à la présidence. Il est beaucoup plus pro-Europe, plus modéré. Alors, même si on a vu des exemples de figures autoritaires dans les journaux, la majorité du monde est encore gouvernée par des gouvernements démocratiques. J’espère que le pendule reviendra encore plus en arrière.
PETER HAYNES : Alors, pourquoi ne pas parler d’un autre pays qui connaît des changements importants? C’est l’Argentine. On a parlé de l’Argentine par le passé.
Le président Javier Milei a débuté il y a cinq mois son leadership très polarisant dans le cadre duquel il tente de transformer un pays qui a littéralement donné trop d’argent à ses citoyens et qui s’est retrouvé en faillite. Milei tente de régler les problèmes laissés par les dirigeants politiques précédents, mais ses réformes suscitent beaucoup de réactions civiles. Que pensez-vous des premiers mois en poste de Milei?
FRANK MCKENNA : Il faut remettre un peu les choses en contexte. Pendant des décennies, dans les années 1930, 1940, 1950 et 1960, l’Argentine était considérée comme le prochain géant mondial. On pensait que ce serait un des pays les plus puissants au monde. Mais ce n’est jamais arrivé.
L’inflation en Argentine a toujours été un fléau qui a entraîné l’appauvrissement d’un peuple qui vit pourtant avec de vastes ressources naturelles et qui devrait s’en sortir beaucoup mieux. J’en ai eu un petit aperçu. J’ai visité l’Argentine à plusieurs reprises. J’aime beaucoup ce pays.
Mais l’expérience qu’on a eue à Buenos Aires, c’est que si vous avez un dollar américain dans votre poche, il vaut de l’or. Si vous voulez changer de l’argent, vous pouvez aller à la banque et obtenir un taux ridiculement mauvais. Vous pouvez aller à un bureau de change, ce qui vous donnera un meilleur taux. Ou, comme ma femme l’a découvert, vous pouvez aller au magasin de chaussures local et le commis vous proposera un excellent taux.
Ça crée des conditions horribles pour les gens là-bas. Les taux d’inflation sont totalement hors de contrôle. Il n’est alors pas surprenant qu’ils cherchent une solution magique. Ce qu’on voit, ce sont des résultats très divers en Argentine : beaucoup de discorde, beaucoup de mécontentement. Il fallait s’y attendre.
Comme on dit, les chiens n’aboient pas sur les voitures stationnées. Et Milei n’est pas une voiture stationnée. Il fait beaucoup de choses. On assiste à des manifestations massives au sujet des compressions dans les universités et de l’éducation.
Ensuite, il se bat avec son voisin. Il a qualifié le leader colombien de meurtrier et de communiste. Il se bat avec l’Espagne. L’Espagne a rappelé son ambassadeur. Il choisit simplement des bagarres sans fondements, qu’il n’a pas besoin de faire.
Mais la grande chose qu’il essaie de faire, c’est de contenir le déficit et de créer une économie plus concurrentielle en privatisant tout, les compagnies aériennes, tout. Ce qu’il a constaté, comme tous les leaders, c’est que vous ne pouvez pas aller plus vite que votre base électorale. Dans ce cas-ci, il est allé spectaculairement plus vite que ses électeurs.
Il a dû prendre un décret d’urgence pour tenter d’éliminer plus de 366 lois qui ralentissaient les privatisations. Il tente de priver les travailleurs de leurs droits, car les syndicats ont des droits très importants. Il essaie de faire beaucoup de choses, mais il n’a que 38 sièges sur 257.
Il n’a donc pas le pouvoir de faire ce qu’il veut. Il s’est donc appuyé sur un décret d’urgence, que les tribunaux ont jugé inconstitutionnel et que le Sénat a rejeté. Il doit maintenant négocier. Et c’est là qu’on en est tous.
Au cours de mon premier mandat, j’avais tous les sièges, pas d’opposition. Mais j’avais encore sur mon bureau une affiche que quelqu’un m’a donnée et qui disait : « Gouverne avec douceur. » Vous devez toujours essayer de maintenir un certain niveau d’acceptabilité sociale pour ce que vous faites. Et c’est le jeu dans lequel il se retrouve maintenant : essayer de faire les compromis qui lui permettront d’obtenir l’approbation pour les choses très importantes qu’il voudra faire.
Et il connaît un certain succès, Peter. Le Fonds monétaire international a maintenant déboursé 4,7 milliards de dollars en prêts parce qu’il apprécie ce qu’il fait en Argentine. Les obligations argentines se sont redressées de 7 %, ce qui est une bonne nouvelle, ça montre qu’elles vont dans la bonne direction.
Et l’inflation a ralenti de façon assez spectaculaire. Elle était de 13,2 % en février. En janvier, elle était de 20,6 %. En décembre, de 25 %. Et en avril, c’est le premier mois depuis longtemps où l’inflation est à un chiffre. Pour ce qui est de certains indicateurs macroéconomiques, je dirais qu’il fait des progrès. Mais il devra aller beaucoup plus lentement que ce qu’il avait prévu au départ et essayer d’obtenir un certain niveau de consensus avec d’autres partenaires pour atteindre ses objectifs.
PETER HAYNES : Il a de bonnes chances de réussir, comme vous venez de le dire. Il faut vivre dans ce contexte pour comprendre le fléau de l’inflation. C’est juste les chiffres : 20 un mois, 13 le mois suivant, 10 %, on est maintenant à un chiffre. Vraiment. C’est franchement incroyable.
Et c’est un personnage très intéressant. Il y a un très bon article de fond dans le numéro actuel, enfin, je ne sais même plus s’ils publient encore un magazine, mais en tout cas, un magazine en ligne, le Time. Et j’encourage nos auditeurs à lire ce portrait. Il est excellent.
C’est un drôle de personnage. Il a perdu un de ses cinq chiens, mais il continue de dire à tout le monde qu’il a cinq chiens et pas quatre. Et il utilise ses chiens comme source d’inspiration pour toutes les décisions qu’il prend. Et sa sœur est sa confidente, je suppose. C’est une situation étrange.
Frank, j’aimerais revenir sur un sujet qu’on a déjà abordé. Et qui me fâche un peu, en tant que Canadien. C’est l’OTAN.
Hier, je crois, ou jeudi de la semaine de notre enregistrement, un groupe bipartite de 23 sénateurs a écrit au premier ministre Trudeau pour lui faire part de ses préoccupations au sujet du Canada qui n’aurait pas de plan pour ramener ses dépenses militaires à la cible de 2 % du PIB, que tous les membres de l’OTAN étaient censés respecter d’ici 2024. Lors du dernier budget, on a beaucoup parlé des efforts du Canada pour atteindre cet objectif de 2 % et augmenter les chiffres. L’ambassadeur des États-Unis a écrit un commentaire intéressant à ce sujet.
Mais l’idée qu’on atteigne 2 % est probablement annonciatrice de l’idée que Trump a lancée, c’est-à-dire qu’il créerait deux échelons dans l’OTAN et que les pays qui n’atteindraient pas la cible de 2 % perdraient leur protection au titre de l’article V. C’est-à-dire qu’une attaque contre un membre est une attaque contre tous les membres. Que pensez-vous de cette lettre qui a été envoyée avant le 75e anniversaire de l’OTAN, qui sera célébré dans quelques mois? Et pourquoi n’arrive-t-on pas à trouver une solution? C’est ça qui me met en colère. Pourquoi ne peut-on pas corriger les écarts que vous avez récemment soulignés dans les calculs des dépenses de l’OTAN, qui laissent entendre qu’un pays utilise certains éléments dans ses calculs des dépenses de défense, tandis que d’autres ne le font pas?
FRANK MCKENNA : Pour commencer, je pense que cette lettre était gratuite, inutile et gênante, franchement. Je ne pense pas que les États-Unis aimeraient qu’un pays étranger adopte une résolution condamnant les États-Unis pour leurs déficits de mille milliards de dollars. Ça pourrait avoir d’énormes conséquences pour le reste du monde. Ou le fait de ne pas avoir accordé suffisamment d’argent à l’Ukraine pour la protéger contre ce qui se passe actuellement avec la Russie qui progresse. Les pays n’aiment pas l’ingérence étrangère, et on n’a aucune raison de l’aimer non plus.
J’ajouterais deux ou trois choses rapidement. D’abord, je suis d’accord pour dire qu’on devrait s’engager sur 2 % de notre PIB. Ça signifie qu’on doit faire des choix différents, mais je pense que c’est une direction sur laquelle on devrait s’engager. Ça, c’est la première chose.
Deuxièmement, je crois que les Américains doivent comprendre qu’ils ne comptent pas de la même façon que nous. On n’inclut pas, par exemple, notre garde côtière ou nos autorités frontalières, alors que les États-Unis semblent le faire. Je soupçonne donc que si vous faites un inventaire minutieux pour tous les pays de l’OTAN, vous constaterez que tout le monde compte différemment.
Troisièmement, il est important que les Américains se rendent compte qu’on a pris un engagement lors du dernier budget, soit une très forte augmentation des dépenses de défense qui nous amène au chiffre de 2 %. Enfin, ils doivent comprendre que chaque cent ou presque qu’on dépense pour la défense va aux États-Unis. Ils sont les grands gagnants de toutes ces dépenses de défense.
Cinquièmement, si je voulais être malveillant, je dirais au président Trump que s’il était président et qu’il disait qu’il ne protégerait pas le Canada en vertu de l’article V en cas d’agression… Il devrait expliquer au peuple américain pourquoi il permettrait à un ennemi de prendre le contrôle du Canada et s’installer à la frontière nord, alors que les États-Unis ont passé 60 ans à essayer de pulvériser un petit morceau de sable dans les Caraïbes, à Cuba, parce qu’il a eu la témérité d’envisager d’accueillir des armes soviétiques. Les États-Unis peuvent dire ce qu’ils veulent sur la défense des pays de l’OTAN. Je ne pense pas qu’ils voudront que la plus grande frontière au monde ait des troupes russes d’un bout à l’autre ni des missiles sur le sol canadien.
PETER HAYNES : Oui. Je vais retweeter verbalement tout ce que vous venez de dire, Frank, en tant que Canadien et fier de l’être. Encore une fois, je sais que c’est surtout rhétorique. Mais quoi qu’il en soit, on va s’amuser ici au cours des prochains mois.
Pourquoi ne pas parler de ce qui est amusant vu d’ici, et parler un peu de ce qui se passe aux États-Unis, surtout en ce qui concerne les élections? Certains événements ont fait les manchettes des journaux. Évidemment, il y a le procès en cours contre l’ancien président Trump, c’est-à-dire le procès pour la prime au silence versée par le président Trump.
Frank, on a tous regardé ces débats, ou on a lu au sujet de ces débats, j’en suis désolé, mais il n’y a rien eu de télévisé, au cours des dernières semaines. Les poursuites contre Trump prendront fin la semaine prochaine. Frank, j’aimerais vous faire endosser le rôle de porte-parole du jury ici. Vous êtes maintenant dans la salle avec les 12 membres du jury, qui délibéreront à compter de la semaine prochaine. Est-il coupable ou innocent?
FRANK MCKENNA : Je pense qu’il ne fait aucun doute qu’il est coupable de cette infraction en particulier, qui est beaucoup moins grave que toutes les autres allégations portées contre lui. À tout le moins, ça devrait être très embarrassant, plus que très embarrassant. Ça devrait être une source de honte. Mais je pense qu’on a dépassé ce stade avec le président Trump. Il a une armure en téflon qui semble repousser toutes sortes de critiques.
Mais pour jouer le jeu, je dirais que techniquement, le cas présente toutes les circonstances d’une condamnation. Il s’agit d’un procès devant jury. Le jury peut se prononcer sur la crédibilité de divers témoins, ou simplement ne pas aimer certains témoins, comme Cohen.
Ils pourraient simplement dire qu’ils n’aiment pas ce type. Il semble plutôt sordide. Par conséquent, certains des jurés pourraient finir par voter en faveur de l’acquittement.
N’oubliez pas qu’il faut une décision unanime. Ça favorise alors grandement la défense. Mais je pense que sur le plan technique, il y a suffisamment de preuves pour obtenir un verdict de culpabilité.
Ce qui est intéressant, ce sont les ramifications politiques. Marquette a fait un sondage à ce sujet cette semaine, et les résultats sont fascinants. N’oubliez pas qu’aux États-Unis, il y a le vote populaire et le vote du collège électoral, et ce sont deux choses différentes.
Les gens, y compris le président Trump, l’ancien président Trump, ont semblé l’oublier lors des dernières élections, mais quoi qu’on puisse dire au sujet du collège électoral, le vote populaire était de sept millions de votes de plus en faveur de Biden que de Trump. C’est un énorme avantage de vote populaire que Biden avait. Je soupçonne que lui et ses partisans seraient à juste titre outrés si on leur refusait la victoire avec cette énorme majorité populaire.
Ce sondage de Marquette montre que si Trump est reconnu coupable, 43 % voteraient pour Biden et 39 % pour Trump. Alors, ça avantagerait Joe Biden en cas de verdict de culpabilité. Mais, et c’est le grand mais, s’il est déclaré non coupable, ça passe à 44 % en faveur de Trump contre 38 % pour Biden. En d’autres mots, il gagne beaucoup de points s’il est déclaré non coupable dans ce procès, même s’il subit un déficit s’il est déclaré coupable.
S’il est reconnu coupable, il fera appel. Ensuite, il interjettera appel, et ainsi de suite. Il dira que l’affaire de New York n’a pas d’importance, parce que c’est un jury partial dans une ville biaisée avec un juge partial. Et ses partisans le croiront probablement, plus ou moins. Tout ça pour dire qu’un verdict de culpabilité lui fera mal, mais un verdict de non-culpabilité l’aidera.
PETER HAYNES : Je vais aussi vous poser une question différente. Vous êtes maintenant juge dans l’affaire de la prime au silence de New York et le jury a déclaré Trump coupable. Et, bien sûr, il interjette appel.
Quelles conditions lui imposez-vous? Sera-t-il autorisé à parcourir le pays et à faire campagne? Est-ce qu’il va être confiné, allez-vous le mettre en prison? Que feriez-vous en tant que juge?
FRANK MCKENNA : Je pense qu’en tant que juge, vous flirtez avec la guerre civile ouverte aux États-Unis, si vous l’empêchez de faire campagne ou de se présenter et certainement si vous le mettez aussi en prison. Je pense qu’il en résultera probablement une amende importante ou un peu de service communautaire, mais rien qui ne se rapproche de l’emprisonnement, à mon avis. En passant, je vais dire ça gratuitement.
Je pense que ceux qui s’opposent au retour de Trump à la présidence commettent une grave erreur stratégique. Ils lui ont permis de jouer le rôle de martyr, qu’il joue magnifiquement. Il est extraordinairement talentueux pour jouer le martyr, la victime de la CIA et du FBI, contre qui tout le monde s’acharne et ainsi de suite. Il dit qu’il est accusé de ça, que ce sont de fausses accusations, et tout le reste.
Il a tourné ça à son avantage, tant pour recueillir des fonds que pour obtenir du soutien. Je recommande fortement aux opposants du président Trump d’aller dans la direction contraire, c’est-à-dire de faire du pays le martyr et de lui le bourreau. J’adopterais cette approche.
J’ai vu ça avec OJ Simpson, qui est décédé récemment, mais qui a été acquitté. Devant le tribunal de l’opinion publique, il a été reconnu coupable et n’a jamais eu le moindre respect par la suite. J’ai vu ça aussi dans d’autres cas où la personne, peu importe comment elle ressort du tribunal criminel, est jugée et reconnue coupable par le tribunal de l’opinion publique. Je pense que ce serait une bien meilleure solution que de laisser Trump jouer la carte de la victime dans tous ses procès.
PETER HAYNES : On va terminer avec le baseball. Une bonne nouvelle et une mauvaise nouvelle, Frank. Tout d’abord, la bonne nouvelle : à la suite du succès récent d’Alek Manoah dans ses deux dernières années, les Blue Jays de Toronto qui entrent dans la rotation, sont maintenant dans ce que j’appellerai la première classe, de la première à la cinquième rangée. C’était la bonne nouvelle.
En ce qui concerne la mauvaise nouvelle, par où commencer? Frank, notre attaque est un désastre. Notre directeur général semble comme aveuglé par les phares.
Après avoir disparu au cours du dernier mois pour éviter de répondre aux questions des médias, notre directeur général, Ross Atkins, a finalement décidé de rencontrer les médias au milieu d’une longue fin de semaine, juste avant d’affronter une équipe plus faible. Le début d’une telle progression serait normalement le moment de changer de directeur, mais Schneider reste en place. Êtes-vous surpris qu’il soit toujours dans son fauteuil?
FRANK MCKENNA : Je suis probablement plus surpris qu’Atkins et Shapiro soient toujours là. Parce que je pense que Schneider est coupable d’avoir commis beaucoup d’erreurs. Ce n’est pas vraiment lui qui a replacé cette équipe sur le terrain. Quand je pense à certaines des mauvaises opérations qui ont été faites ou à l’incapacité, hors saison, de renforcer la formation, on en revient souvent à Atkins et à Shapiro, qui ont pris constamment de mauvaises décisions sur le marché. Et surtout quand je pense au départ de Gurriel et Moreno, le receveur de l’avenir, ce sont des erreurs.
Enfin, il y a quelques signes positifs. L’un deux, que vous avez mentionné, les lanceurs. Je pense qu’ils sont au sommet. Manoah peut continuer ce qu’il fait. C’est vraiment excellent. Je pense que nos lanceurs remplaçants, surtout ceux du milieu, ne sont pas tout à fait à la hauteur pour le moment. Mais le retour de certains bras dans la formation pourrait aussi nous faire entrer dans une catégorie d’élite, ce qui est plutôt rassurant.
En fin de compte, on a beaucoup de joueurs à qui on verse beaucoup d’argent et qui ne produisent aucun résultat. C’est comme ce dont on a parlé au sujet des dirigeants politiques. Il faut que les responsabilités soient assumées. Que les gens soient coupables ou non, ils doivent rendre des comptes.
Même si ça s’est bien passé au cours des derniers jours, on doit faire mieux avec notre formation de frappeurs. Et en l’absence de frappeurs, on a besoin de plus d’imagination pour gérer le jeu. Et je ne vois rien de ce côté. Je suis donc un supporteur raisonnablement désillusionné qui vit dans l’espoir et qui commence à se demander si cette équipe est assez bonne pour participer aux séries éliminatoires.
PETER HAYNES : Malheureusement, je ne pense pas qu’on soit dans l’attaque. Bien qu’il soit vrai que les signes précurseurs dont on n’a pas parlé sont le fait que Guerrero et Bichette commencent à réussir des frappes peut sans aucun doute nous mener quelque part. Je vais revenir à un point simple.
On avait Alex Anthopoulos, un Canadien qui était notre directeur général et qu’on aimait tous. Regardez, il est devenu sans doute le meilleur directeur général dans le baseball à Atlanta. Et on a maintenant une direction qui n’est pas canadienne.
L’an dernier, lorsqu’on a été éliminés, je crois, un mardi, ils ont tenu leur événement médiatique le samedi suivant notre sortie, à la fin de semaine de l’Action de grâces. Beaucoup de gens ont dit : « Pourquoi avez-vous attendu jusqu’au samedi, alors que c’est la fin de semaine de l’Action de grâces? » C’est un jour férié au Canada. Encore une fois, il tient son point de presse le samedi de la fin de semaine de la fête de la Reine, un autre jour férié canadien.
Je pense simplement que c’est un manque de respect envers nous au Canada et pour les médias au Canada de se faire convoquer à 9 h le samedi ou peu importe à quel moment il a décidé de tenir cette réunion pendant une longue fin de semaine. Je sais que j’en fais beaucoup à ce sujet. Ça m’a dérangé à l’automne, puis, quand j’ai appris pour cette semaine, ça me dérange de nouveau. En tout cas, je veux qu’on réussisse. Alors, on verra.
FRANK MCKENNA : Oui, Peter, vous n’avez pas tort là-dessus. Et ce que la direction doit comprendre, c’est que les Blue Jays ne sont pas seulement une équipe de baseball. C’est l’équipe de baseball d’un pays. L’ensemble du Canada encourage cette équipe. Regardez les foules à Seattle, au Minnesota, etc.
On devrait avoir droit à une direction ouverte et transparente, sympathique lorsqu’il le faut, mais qui communique avec le pays au sujet du sort de son équipe. Je n’ai pas l’impression que c’est le cas. J’aimerais voir le jour où on aura des communications ouvertes et transparentes, où on admettra les erreurs qui ont été commises et où on aura des raisons d’être optimistes à l’égard de l’avenir et indiquera clairement que la direction est entièrement déterminée à offrir une équipe championne au Canada. C’est ce que j’aimerais. C’est ce que j’aimerais entendre.
PETER HAYNES : Bien dit. Espérons un peu plus de transparence à l’avenir. Au plaisir de discuter de nouveau avec vous en juin, Frank. Merci. Et on se retrouve encore dans un mois.
FRANK MCKENNA : Merci.
[MUSIQUE]
Les opinions qui y sont exprimées représentent les opinions personnelles du rédacteur et ne reflètent pas nécessairement les opinions de Valeurs Mobilières TD ou des membres de son groupe.
Le présent contenu vise à donner des commentaires sur le marché des produits dont il est question dans le présent document.
Le présent document ne donne pas de conseils : Les renseignements qu’il contient sont fournis à titre indicatif seulement et ne visent pas à donner des conseils ou des recommandations de nature professionnelle, de placement ou autres ni à établir une relation fiduciaire. Ni TD Securities (USA) LLC (« Valeurs Mobilières TD aux États-Unis ») ni ses sociétés affiliées (collectivement, la « TD ») ne font de déclaration ou ne donnent de garantie, expresse ou implicite, concernant l’exactitude, la fiabilité, l’exhaustivité, la pertinence ou la suffisance à toute fin des renseignements contenus dans le présent document. Certains renseignements peuvent avoir été fournis par des sources tierces et, même s’ils sont jugés fiables, n’ont pas été vérifiés de façon indépendante par la TD; ni leur exactitude ni leur exhaustivité ne peut être garantie. Vous ne devez pas prendre de décision de placement en vous fiant à ce document, qui ne vise qu’à fournir de brefs commentaires sur les sujets abordés, et qui est fondé sur des renseignements susceptibles de changer sans préavis.
Le présent document n’est pas une étude sur des valeurs mobilières ou des produits dérivés : Il n’a pas été produit, revu ou approuvé par les services de recherche sur les valeurs mobilières et les produits dérivés de la TD. L’opinion de l’auteur peut différer de celle d’autres personnes à la TD, y compris des analystes de recherche sur les valeurs mobilières et les produits dérivés de la TD.
Partialité : Les opinions exprimées dans le présent document peuvent ne pas être indépendantes des intérêts de la TD. La TD peut se livrer à des activités conflictuelles, y compris la négociation de capital avant ou après la publication du présent document, ou d’autres services portant sur des produits mentionnés dans le présent document, ou sur des produits financiers connexes. La TD peut avoir un intérêt financier dans les produits mentionnés dans le présent document, y compris, sans s’y limiter, un produit financier fondé sur de tels produits.
Le présent document n’est pas une offre ni une sollicitation : Rien n’y constitue ni ne devrait y être interprété comme constituant une offre, sollicitation ou invitation à acheter ou à vendre un produit ou un produit financier fondé sur un tel produit, et il n’est pas destiné à être distribué dans un territoire où une telle distribution serait contraire à la loi.
Risque de perte. Les opérations sur les produits et les instruments financiers fondés sur des produits comportent un risque de perte et sont soumis aux risques de fluctuation des prix. Vous devez évaluer les avantages potentiels par rapport aux risques. Le rendement passé n’est pas un indicateur du rendement futur, et le contenu de ce document ne vise pas à prévoir ni à prédire des événements futurs.
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
À titre de président suppléant, Frank a pour mandat de soutenir l’expansion soutenue de Valeurs Mobilières TD à l’échelle mondiale. Il est membre de la direction du Groupe Banque TD depuis 2006 et a été premier ministre du Nouveau-Brunswick et ambassadeur du Canada aux États-Unis.
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.