Quelles sont les compétences nécessaires pour survivre dans différents contextes de marché?
Animateur : Peter Haynes, directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Invités : Chris Vogel, Vice-président principal et cochef, Marchés mondiaux, Valeurs Mobilières TD and Tim Wiggan, Vice-président principal et cochef, Marchés mondiaux, Valeurs Mobilières TD
Chris Vogel et Tim Wiggan, récemment nommés cochefs, Marchés mondiaux, s’assoient avec Peter Haynes pour examiner en profondeur leur parcours professionnel, parler des avantages d’avoir à la fois des points de vue axés sur les clients et sur les courtiers, fournir des conseils de carrière pour les nouveaux investisseurs, et déterminer si l’histoire est un bon guide pour prédire les marchés d’aujourd’hui.
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NARRATRICE : Bienvenue au balado Point de vue de Valeurs Mobilières TD, où divers leaders d’opinion s’expriment sur des thèmes clés qui influencent les marchés, les secteurs et l’économie mondiale aujourd’hui. Nous espérons que vous apprécierez cet épisode.
PETER HAYNES : Bienvenue au septième épisode de Point de vue, le balado de Valeurs Mobilières TD où on explore les tendances des marchés des capitaux. Je m’appelle Peter Haynes et je serai votre hôte aujourd’hui. J’ai le plaisir d’être accompagné de Chris Vogel et de Tim Wiggan, cochefs des marchés mondiaux au sein de l’entreprise. Chris et Tim, merci d’être là aujourd’hui.
TIM WIGGAN : Merci de l’invitation.
CHRIS VOGEL : Bonjour, Peter.
PETER HAYNES : Vous avez été nommés cochefs des marchés mondiaux à la suite du départ à la retraite de Moti Jungreis Gray à la fin de 2021. Pour nous mettre en contexte, pourriez-vous nous parler un peu de votre cheminement professionnel qui vous a menés jusqu’ici. Chris, voulez-vous commencer?
CHRIS VOGEL : Merci, Peter. Environ trois ans après mes études, j’ai commencé à travailler dans une salle des marchés. J’ai su que c’était la place pour moi dès que j’y ai mis les pieds. Au début, je négociais des opérations de change à moyen terme à la Chase Manhattan Bank. Quand je regardais autour de moi, je voyais que les activités battaient leur plein dans le secteur des dérivés sur taux d’intérêt. Je m’étais alors fixé comme prochain objectif de travailler là-dedans.
J’ai donc commencé très tôt dans les dérivés. Je négociais des produits dérivés à la Chase Manhattan Bank pendant la fusion avec J.P. Morgan. J’y suis resté; j’ai lu un registre de gestion des opérations de couverture sur les prêts hypothécaires, les devises, les produits de base, les taux; et j’ai travaillé avec le chef des taux. Quand ils ont décidé d’aller dans la direction des marchés des capitaux à la Bank of America, j’ai suivi. J’étais attiré par leur gestion, leur passion pour les marchés.
Je savais que ça serait difficile de passer de J.P. Morgan à la Bank of America, mais c’était la bonne décision. Ils me donnaient plus de responsabilités. C’est comme ça que tout a commencé.
PETER HAYNES : Après vos études, vous avez servi dans l’armée. Qu’est-ce que cette expérience vous a appris sur la façon de réussir dans notre secteur?
CHRIS VOGEL : C’était avant mes études, tout de suite après le secondaire. Quand j’étais dans le Corps des Marines, c’est comme ça que je l’appelle et non l’armée, j’ai appris la discipline, la résilience et l’endurance. Cette expérience a beaucoup renforcé ma confiance en moi.
PETER HAYNES : Ça doit avoir été utile dans les moments plus difficiles. On va parler un peu de certaines des compétences qu’il faut pour survivre dans différents contextes de marché. Tim, pourriez-vous nous parler un peu de votre cheminement professionnel qui vous a mené à votre poste actuel?
TIM WIGGAN : J’ai commencé dans le domaine en 1994, dans une entreprise nommée Richardson Greenshields, qui était plutôt bien connue, et qui l’est encore aujourd’hui, surtout en agriculture et en gestion de patrimoine. À l’époque, l’entreprise avait un service de courtage de plein exercice où j’ai pu commencer à travailler en sortant de l’université. Au début, je faisais des opérations sur titres institutionnels. Un peu moins de deux ans après avoir commencé, l’entreprise a été achetée par la RBC.
Le véritable objectif de l’acquisition était d’accéder à la plateforme de Richardson. Aussi, l’entreprise était une entité bien établie dans le secteur des titres à revenu fixe avec un volet plus faible de placements en actions. J’ai eu la chance d’obtenir un poste chez la RBC, après l’acquisition. J’ai passé presque deux ans chez la RBC. En 1997, Newcrest m’a fait une offre que j’ai acceptée. J’ai travaillé chez Newcrest environ de 1995 à 2000, donc pendant les cinq dernières années de l’entreprise.
Puis, en 2000, la TD a fait l’acquisition de Newcrest. C’est à ce moment-là que moi et des partenaires en ventes, en négociation, en recherche et en services bancaires d’investissement de Newcrest avons rejoint la famille de la TD.
PETER HAYNES : C’est intéressant. Deux acquisitions pendant votre parcours dans le secteur des actions. Il n’y a probablement pas beaucoup de personnes qui ont vécu deux acquisitions et qui exercent encore dans le domaine. Newcrest est la dernière grande acquisition qui a été faite sur Bay Street. Dans votre parcours au sein de Valeurs Mobilières TD, vous avez passé quatre ans à Gestion de Placements TD en tant que chef de la direction. Vous avez aussi été négociateur en chef chez BlackRock pour les titres à revenu fixe et les opérations de change. Ça vous a permis de voir les deux côtés du secteur.
À votre avis, quelle est la plus grande différence entre le travail du côté vente et celui du côté achat? Et quelle est l’idée fausse la plus répandue que vos collègues du côté vente, comme moi, ont au sujet du côté achat?
TIM WIGGAN : Pour moi, et pour n’importe qui de Valeurs Mobilières TD, la plus grande différence, c’est la clientèle. Par définition, Valeurs Mobilières TD, c’est une entité de services bancaires de gros. On travaille avec des caisses de retraite institutionnelles, des gouvernements, des fonds de couverture, des sociétés de fonds communs de placement. En revanche, à Gestion de Placements TD, on fait affaire avec des clients nantis, bien nantis et même institutionnels. C’était un gros changement.
Pour moi, l’apprentissage sur la tarification, la création de forfaits et la distribution des produits de placement de détail était, de loin, l’aspect le plus intéressant et difficile du processus. Encore aujourd’hui, j’aime comprendre ou essayer de comprendre et évaluer les différents mouvements de fonds qui ont une forte influence sur le prix des actifs en général.
Pour répondre à la deuxième question, je dirais que l’idée fausse la plus répandue, et Chris pourrait en parler à cause de son expérience, c’est la rigueur concernant les contrôles et la gouvernance liés au rôle de fiduciaire. On travaille comme des agents, mais avec un très haut niveau d’intégrité. Quand on est fiduciaire, il y a énormément de contrôles pour toutes les activités. Surtout quand on fait partie d’une grande institution financière, les activités comme les opérations entre sociétés affiliées et tout le reste sont visées par des normes beaucoup plus strictes, et à juste titre, puisqu’on gère l’argent des autres.
PETER HAYNES : Chris, dans votre rôle chez BlackRock et à Valeurs Mobilières TD, et pendant votre période du côté vente, vous avez pu voir beaucoup des compétences qui permettent de réussir dans le domaine. À votre avis, quels sont les traits de personnalité des spécialistes des marchés des capitaux qui connaissent le plus de succès du côté vente? Et auriez-vous des conseils pour ceux et celles aux études qui envisagent de faire carrière dans les marchés des capitaux? Est-ce que chaque personne embauchée doit être diplômée en génie ou en informatique?
CHRIS VOGEL : Ce qui me semble le plus important, tant du côté vente que du côté achat, c’est de démontrer un niveau élevé de compétence, peu importe vos activités; de faire preuve de résilience, car il y aura assurément des embûches en cours de route, peu importe le chemin que vous prenez. L’intégrité est un autre aspect important. Notre domaine n’a pas toujours bonne presse. Mais l’intégrité est un principe essentiel et très présent dans le secteur.
Aussi, sans tomber dans le cliché de la passion, je crois qu’il faut vraiment aimer ce qu’on fait.
On ne peut pas toujours adorer ce qu’on fait, mais il faut l’apprécier parce que ça fait une différence au bout du compte.
Je pense aussi qu’il faut que les marchés nous attirent.
PETER HAYNES : C’est vrai. Et je pense que la passion et l’intégrité vont de pair. Si quelque chose vous passionne, vous tient à cœur, l’intégrité va de soi. C’est ce qu’on dit toujours : qu’on passe notre carrière à bâtir notre intégrité, pour ensuite la perdre en un instant si on fait une erreur. Ce sont de bons conseils à suivre.
Tim, quand vous pensez à Valeurs Mobilières TD et à la trajectoire de l’entreprise, vos collègues des services bancaires d’investissement ont un cahier de stratégies qui prévoit une importante croissance aux États-Unis. À quoi ressemble le cahier de stratégies de Valeurs Mobilières TD dans les marchés des capitaux?
TIM WIGGAN : C’est une bonne question. Je vous dirais de vous reporter à un document sur lequel Chris et moi avons passé beaucoup de temps. Ça porte sur les priorités stratégiques. On a essayé de prendre du recul pour définir et orienter nos objectifs. Dans l’ensemble, on cherche à créer un service de courtage nord-américain intégré d’envergure mondiale. C’est ce qui oriente toutes nos activités au sein de Valeurs Mobilières TD et ailleurs dans les marchés.
Je vais parler de quelques-uns des éléments importants. On cherche à augmenter la part de marché dans tous les secteurs où on estime avoir un avantage stratégique. Ce n’est pas partout. Il y a des exemples clairs de nos avantages. On parle de choses comme la vitesse des opérations et l’augmentation du volume dans nos canaux actuels.
On semble reconnaître qu’il faut remettre l’accent sur l’appétit pour le risque, les processus et certaines de nos politiques. On y met beaucoup d’efforts avec nos partenaires du secteur des contrôles et de la gouvernance. On reconnaît qu’il y a du travail à faire en ce qui concerne l’infrastructure. Comme j’ai dit, on y travaille activement avec nos partenaires de Valeurs Mobilières TD et à l’échelle de la TD. Enfin, à mon avis, le plus important, c’est de continuer à mettre l’accent sur les gens. Ça sera toujours notre avantage concurrentiel, ce qui nous démarque des autres, surtout dans le contexte qu’on a vécu et qu’on continue de vivre en lien avec la pandémie.
Je pense que c’est un très bon point de départ. Aussi, après trois mois de collaboration, Chris et moi avons travaillé avec Moti pour élaborer la stratégie actuelle. Dans une certaine mesure, on est plus en mode exécution qu’en mode changement intégral à l’égard de notre vision stratégique.
PETER HAYNES : Tim a mentionné le fait d’aller vers les clients pour les informer de nos champs de compétence et de nos intérêts d’affaires. Chris, je suis certain que vous vous rappelez de fois chez BlackRock où les courtiers venaient dire qu’ils voulaient faire affaire avec BlackRock. L’idée, c’était d’accepter de faire affaire avec eux, mais ils devaient vous dire quelles étaient leurs forces, plutôt que d’essayer de tout faire.
CHRIS VOGEL : Exact.
PETER HAYNES : Chris, parlons un peu de votre expérience. Vous en avez beaucoup. Vous avez vécu différents environnements de volatilité en tant que négociateur. Quels sont vos conseils pour les négociateurs, surtout ceux qui en sont à leurs débuts, qui, en 2022, doivent faire face à un marché affichant une courbe de rendement plate, une possible stagflation, une faiblesse des marchés aux États-Unis et une guerre qui menace le monde entier?
CHRIS VOGEL : Si ma mémoire est bonne, la dernière fois qu’on a vu ce type de début sur le marché des titres à revenu fixe, c’était en 1994. J’étais alors un nouveau négociateur. Il y a quelques règles que j’essaie de suivre en tout temps. Premièrement, ne pas défier la Fed. On a tendance à mieux y arriver quand les taux sont à la hausse que quand ils sont à la baisse. Ce n’est pas quelque chose qu’on a vu. Mais si vous n’aviez pas défié la Fed, vous seriez en meilleure position.
Aussi, je dis toujours à mon équipe et à moi-même de négocier en pensant au marché actuel. L’histoire peut servir comme guide. L’histoire peut devenir votre alliée. Mais les marchés sont toujours différents. Si on négocie dans le marché actuel, qu’on est agile, qu’on reste à l’affût de tout ce qui se passe, ça va bien aller. Il ne faut pas rester pris dans le passé, dans nos vieilles stratégies. Les stratégies changent rapidement. Les banques centrales opèrent des changements de cap comme jamais auparavant. Elles sont toujours sur le qui-vive, à anticiper le prochain changement de tarification. C’est quelque chose de nouveau. Dans des marchés comme celui-ci, je ne sais pas si l’histoire peut toujours servir de guide.
Concernant la guerre, c’est tragique. Ça fait très longtemps qu’on n’a pas vu un conflit de cette ampleur. Malheureusement, Wall Street et les marchés en général ont tendance à se concentrer sur une seule chose. On en est au deuxième mois du conflit. Malgré tout, on dirait que les marchés recommencent à se concentrer sur l’inflation et les banques centrales.
PETER HAYNES : Curieusement, je crois que la guerre a fait en sorte que les marchés se détournent de la pandémie. C’est vrai qu’il faut vivre dans le moment présent. L’histoire peut nous guider, mais les participants et les structures de marché ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui, tout est électronique. Les intermédiaires électroniques viennent constamment transformer les façons de faire.
Tim, le Canada fait toujours bien en fin de cycle. C’est ce qu’on voit dans les secteurs des produits de base et des services financiers. Le TSX surpasse le S&P de presque 10 % depuis le début de l’année. Pensez-vous que cette force du Canada va mener à une augmentation de l’intérêt à l’échelle mondiale envers notre marché? Je l’appelle « notre » marché parce que je suis au Canada. Aussi, pour le reste de l’année, êtes-vous parmi ceux qui misent sur des positions acheteurs au Canada et des positions vendeurs sur le marché américain?
TIM WIGGAN : Je vais commencer par répondre à la première question. Je ne crois pas à la stratégie de vente à découvert pour le marché américain. Si on compare le rendement au Canada à celui aux États-Unis, en prenant le regard d’un spécialiste du domaine, on voit que ça a tout à voir avec la structure des différents indices. Le marché canadien était dans une bonne position au début de l’année. Les banques centrales ont modifié leur approche pour tenir compte de l’inflation. On a arrêté de dire que l’inflation était transitoire. Par définition, ça favorise les titres de fin de cycle, des secteurs des services financiers, des matériaux et de l’énergie. C’est l’effet contraire pour les titres à bêta plus élevé et ceux du secteur de la technologie.
Au premier trimestre, le TSX a grimpé d’environ 3 %, le S&P a chuté de 5 % et le NASDAQ a chuté de 9 %, ce qui reflète bien ce qu’on a dit au sujet du secteur de la technologie. Si on regarde en Europe, le FTSE 100, qui est plus axé sur les secteurs des services financiers et de l’énergie, a grimpé de presque 2 %. Si on pense à ce qui se passe en Europe, et Chris et moi avons eu l’occasion d’en parler quand nous étions à Londres et à Dublin, je pense que ça pourrait être favorable pour l’Amérique du Nord. Nous avons beaucoup des ressources nécessaires pour soutenir les économies. Ça comprend les ressources énergétiques, malgré la transition qui s’opère au Canada, aux États-Unis et partout dans le monde. Ça comprend aussi l’agriculture, les minéraux précieux et les métaux communs.
Je pense que si on arrive à bien coopérer, c’est comme si on relançait l’ALENA. Ça pourrait être bénéfique. Je ne crois donc pas qu’il s’agit de miser sur le long terme au Canada, puis sur le court terme aux États-Unis. À mon avis, il faut se pencher sur les sous-secteurs précis des différents indices en ce qui a trait aux actions.
PETER HAYNES : Et si on pense à l’Amérique du Nord, il y a Jamie Biden. Jamie Biden, désolé. On va couper ça.
CHRIS VOGEL : C’est un lapsus intéressant. Très intéressant même.
PETER HAYNES : On va couper ça. Il y a Jamie Dimon qui suggère un Plan Marshall aux États-Unis pour le développement énergétique et l’aide à l’Europe pendant la crise énergétique liée à la Russie. Et au Canada, il y a Frank McKenna et Rona Ambrose qui suggèrent qu’il s’agit d’un moment C. D. Howe. C. D. Howe était « ministre de tout » après la Deuxième Guerre mondiale. Le Canada peut collaborer à l’approvisionnement agricole et énergétique en Europe; il peut aussi participer à l’autosuffisance énergétique en Amérique du Nord.
Chris, une partie du marché dominé par le secteur technologique, dont Tim a parlé, comporte des titres qui sont la source d’information pour bon nombre de nos activités. L’information est partout. Ça peut être difficile de savoir quoi lire en priorité pour comprendre le comportement des marchés. Quelles sont vos principales sources d’information pour naviguer dans ces marchés difficiles?
CHRIS VOGEL : À vrai dire, Peter, elles ont changé. C’est de plus en plus difficile de départager les vraies nouvelles des opinions. Les éditoriaux traditionnels, quant à eux, ont le mérite d’être clairs; on sait que ce sont des opinions. Je suis certains professionnels importants des marchés, comme Rick Rieder de BlackRock, Jeff Gundlach, Scott Minerd, Jamie Dimon et Bharat Masrani. Je ne suis pas très actif sur Twitter. Mais je consulte ce contenu et d’autres éditoriaux parce que c’est rendu difficile de départager les faits des opinions dans les médias comme Bloomberg, CNN, MSNBC et FOX.
PETER HAYNES : C’est vrai que le contenu est polarisé et très compliqué. C’est pareil pour les gouvernements en ce moment. Tim, quand vous parlez avec les hauts dirigeants dans le secteur des investisseurs institutionnels qui essaient d’évoluer dans les marchés actuels, quels sont leurs plus grands enjeux pour le reste de l’année?
TIM WIGGAN : Comme j’ai dit, le changement de cap de la banque centrale concernant l’inflation reflétait une grande inquiétude au sujet de la Fed. Il y a aussi les autres banques centrales qui tirent de l’arrière en ce qui concerne l’ajustement des taux en réponse à l’inflation. Évidemment, tout a changé en février quand la Russie a envahi l’Ukraine. C’est une tragédie humaine qui a d’énormes répercussions économiques, dont la démondialisation. Il y a aussi la remise en question, comme on disait plus tôt, des chaînes d’approvisionnement, de la dépendance à des parties externes et de la sécurité des intrants. Ça entraîne d’importantes répercussions.
Un autre enjeu qui est au premier plan, et dont on a parlé plus tôt, c’est la sécurité énergétique, sans perdre de vue l’importance de passer à un environnement mondial carboneutre. Je dirais que l’un des enjeux qui est là pour de bon est celui de l’environnement. Les intervenants de la scène internationale et les gestionnaires d’actifs institutionnels s’entretiennent pour déterminer comment faire leur part dans la transition vers une économie durable du point de vue de l’environnement. C’est manifestement une priorité à la TD.
PETER HAYNES : Ça peut être stressant de suivre les marchés 24 heures sur 24. Il faut prendre du temps pour soi pour rester sain d’esprit. Je veux donc terminer en parlant de quelques-unes de vos passions en dehors du travail. Chris, je vais commencer par vous. Je sais que vous aimez beaucoup les Jets de New York. Combien de victoires pensez-vous que l’équipe aura en 2022-2023?
CHRIS VOGEL : Comme je vous ai dit en chemin, Ryan, mon plus jeune, a dit 17, mais c’est très optimiste. Je dirais plutôt huit ou neuf.
PETER HAYNES : C’est certain que les Jets n’auront pas 17 victoires, parce que ça voudrait dire qu’ils battraient les Bills, mon équipe, deux fois. Impossible. Huit ou neuf, c’est pas mal optimiste vu leur division et les améliorations apportées à certaines des autres équipes. Les Patriots vont connaître une bonne année. Miami a fait de bons changements. J’ai hâte de voir ça. Il faudra mettre un petit deux sur les parties Bills-Jets cette année.
CHRIS VOGEL : Les Bills n’ont aucune chance contre les Jets cette année.
PETER HAYNES : Oh, c’est raide ça. On verra bien. Mon plus jeune ne serait pas d’accord.
Tim, parlons maintenant du rugby, qui est votre passion personnelle. Le Tournoi des Six Nations vient de prendre fin. La France a tout remporté avec une fiche de cinq victoires, 0 défaite. Je vous demandais à la blague si vous aidiez l’Angleterre à trouver un nouvel entraîneur. La France va accueillir la Coupe du monde 2023. Est-ce que la performance de la France au Tournoi des Six Nations fait d’elle votre équipe de choix pour remporter la Coupe du monde de rugby l’an prochain?
TIM WIGGAN : Bonne question. L’équipe de la France est excitante. C’était tout un balayage. J’ai trouvé que l’Irlande a été un peu malchanceuse lors du match contre la France. Évidemment, le fait de jouer à domicile est un grand avantage. J’ai réussi à obtenir des billets; je vais donc aller à la Coupe du monde pour la deuxième fois, cette fois à Paris. Mais il y a encore beaucoup de matchs à jouer d’ici le 23 octobre. Comme vous le savez, l’hémisphère Sud pose toujours une grande menace. Il y a seulement eu un champion de l’hémisphère Nord dans l’histoire de la Coupe du monde de rugby : l’Angleterre. On verra. Mais c’est excitant pour la France et il ne faut pas sous-estimer l’avantage de jouer à domicile.
PETER HAYNES : Vous savez qu’il y a aussi du rugby à Toronto. Notre ami Bill Webb a créé une organisation professionnelle de rugby qui s’appelle les Arrows de Toronto. L’équipe a joué son premier match à Toronto le week-end dernier. C’est super de voir le retour du rugby local et on a hâte de voir ça. On va sûrement se croiser aux matchs des Arrows.
Messieurs, merci d’avoir partagé avec nos auditeurs vos connaissances sur les marchés des capitaux de Valeurs Mobilières TD et votre cheminement de carrière. Au plaisir de vous retrouver pour une autre discussion.
TIM WIGGAN : Merci, Peter.
CHRIS VOGEL : Merci, Peter.
NARRATRICE : Merci d’avoir écouté le balado Point de vue de Valeurs Mobilières TD. Si vous avez aimé cet épisode, abonnez-vous à la série sur Apple Podcasts ou sur votre plateforme de baladodiffusion préférée. Pour accéder à du contenu de leadership éclairé, visitez tdsecurities.com. Et suivez-nous sur LinkedIn pour connaître les nouvelles de Valeurs Mobilières TD. Consultez au besoin les mentions juridiques pertinentes liées à ce balado sur la page de l’épisode Points de vue de notre site Web.
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Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
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Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.
Chris Vogel
Vice-président principal et cochef, Marchés mondiaux, Valeurs Mobilières TD
Chris Vogel
Vice-président principal et cochef, Marchés mondiaux, Valeurs Mobilières TD
Chris Vogel
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Chris est vice-président principal et cochef, Marchés mondiaux, et il dirige les fonctions des ventes, de la négociation et du montage pour les activités mondiales de Valeurs Mobilières TD. Il s’est joint à VMTD en 2017 comme premier directeur général et chef, Opérations de change à l’échelle mondiale. Dans ces rôles, il était chargé d’établir la stratégie d’opérations de change à l’échelle mondiale ainsi que la stratégie de vente et de négociation des pensions sur titres. Il est actuellement président du Foreign Exchange Committee de la Banque fédérale de réserve de New York.
Tim Wiggan
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Tim travaille à la TD depuis plus de 20 ans. Depuis son arrivée au sein de l’entreprise en 2000, il a occupé les postes de cochef, Ventes d’actions institutionnelles, de premier directeur général, chef, Actions et produits de base à l’échelle mondiale, de chef de la direction, Gestion de Placements TD et de chef, Actions, Valeurs Mobilières TD. Tim est aussi coprésident de l’équipe Finance durable et Transitions d’entreprises visant à orienter et à appuyer la stratégie et l’approche de Valeurs Mobilières TD relatives aux enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).