Décoder la biotechnologie et l’impact de l’IA sur les soins de santé
Invitees : Yaron Werber, directeur général, Recherche sur les actions, TD Cowen
Animateur : Amy Van Arnhem, directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
Explorez la croissance et les réalisations du secteur de la biotechnologie, alors que Yaron Werber discute avec Amy Van Arnhem des impacts possibles de l’IA sur les soins de santé, les fusions et acquisitions, et les caractéristiques des principaux marchés aux États-Unis, en Europe, en Chine et au Japon.
Pour en savoir plus, écoutez la balado de Yaron Werber, Biotech Decoded, dans laquelle il reçoit des leaders du secteur.
Ce balado a été enregistré le 15 juillet, 2024.
NARRATRICE : Bienvenue au balado Point de vue de Valeurs Mobilières TD. Écoutez le point de vue de leaders d’opinion sur des thèmes clés qui influencent les marchés, les secteurs et l’économie mondiale en ce moment. On espère que vous apprécierez cet épisode.
AMY VAN ARNHEM : Bonjour et bienvenue au balado Point de vue de Valeurs Mobilières TD. Ici Amy Van Arnhem. Je suis votre animatrice pour l’épisode d’aujourd’hui. Je suis accompagnée de mon collègue, Yaron Werber, directeur général et analyste de recherche principal au sein de l’équipe Biotechnologie de TD Cowen.
Yaron est responsable de fournir des analyses sur les actions du secteur de la biotechnologie à grande, moyenne et petite capitalisation. Il a plus de 20 ans d’expérience à titre d’analyste de recherche dans le secteur des services financiers et a été dirigeant d’une société publique de biotechnologie. Yaron, merci beaucoup d’être là aujourd’hui.
YARON WERBER : Merci de l’invitation, Amy. Je suis habituellement à votre place. Je pense que votre place est plus difficile à occuper que la mienne, mais on va voir.
AMY VAN ARNHEM : Je suis d’accord avec vous, mais on va essayer aujourd’hui et vous me direz à la fin ce que vous en avez pensé. Alors, j’ai pensé qu’il serait bon de donner aux auditeurs un aperçu de votre parcours professionnel et de ce qui, dans le secteur de la biotechnologie, vous intéresse particulièrement.
YARON WERBER : J’ai commencé ma carrière il y a environ 24 ans, juste après l’école de médecine et l’école de commerce. J’ai toujours pensé que je voulais être chirurgien, spécialisé dans la chirurgie reconstructive. Mais je voulais aller à l’école de commerce et je voulais faire quelque chose qui combine les deux. Peu à peu, j’ai voulu faire quelque chose dans un environnement et dans un domaine plus ou moins entrepreneurial.
J’ai alors commencé à faire du développement des affaires dans le domaine de la cybersanté. Puis, il y a eu le krach de 2000. J’ai rapidement réalisé que je n’avais pas vraiment besoin d’un diplôme en médecine pour travailler dans la cybersanté et la biotechnologie était super emballante.
J’ai alors passé environ un an à travailler comme consultant en développement des affaires dans quelques entreprises tout en cherchant un emploi à Wall Street et lancé ma carrière. J’ai eu la chance d’obtenir un emploi à Cowen, d’abord comme associé en recherche sur les actions. Je suis ensuite passé à une autre grande entreprise, où j’ai travaillé pendant 11 ou 12 ans pour l’équipe des soins de santé et de la biotechnologie.
Ensuite, comme vous l’avez mentionné, j’ai été directeur des finances et directeur des affaires dans une petite entreprise, passant du secteur privé au secteur public. Par la suite, on est devenus publics avec Cowen. Cowen était l’un de nos principaux actionnaires et on est revenus il y a environ six ans et demi.
La raison pour laquelle je raconte tout ça, c’est que la biotechnologie est super excitante. En fin de compte, le travail consiste à faire des découvertes biologiques et à créer de nouveaux produits thérapeutiques qui sauvent réellement des vies. Quand j’ai commencé, le VIH était mortel. Les patients mourraient de plusieurs myélomes en six mois. L’hépatite C n’avait pas de traitement. Les gens étaient sous chimiothérapie.
Maintenant, avec un myélome, vous pouvez vivre 10 ans. Le VIH est devenu une maladie chronique. L’hépatite C a été guérie. En oncologie, on évite de plus en plus la chimiothérapie. Il s’agit vraiment d’un domaine très intéressant qui évolue rapidement. On aime le secteur de la biotechnologie et on aime faire partie du volet recherche sur les actions. Je n’aurais pas pu espérer une meilleure carrière, pour ainsi dire, ni un meilleur domaine.
AMY VAN ARNHEM : Il s’agit certainement d’un secteur très complexe. Ce qu’on espère faire aujourd’hui, c’est mettre l’accent sur certains des thèmes et des sujets clés, de vraiment guider les auditeurs quant aux façons dont ils peuvent commencer à penser au secteur, à ce qui se passe et à la façon dont ils peuvent en apprendre un peu plus à ce sujet.
On peut peut-être commencer par une très vaste question, qui consiste à donner un aperçu du contexte actuel dans les secteurs de la biotechnologie. Quelles sont certaines des principales tendances qui stimulent la croissance et l’innovation?
YARON WERBER : Oui. C’est une excellente question. Pour donner un aperçu de la situation, j’aimerais parler du point de vue de l’entreprise et de la façon dont on perçoit les entreprises.
Il y a des sociétés à grande capitalisation. Il s’agit essentiellement de sociétés pharmaceutiques, comme Amgen, Gilead, Regeneron ou Vertex. Elles sont mondiales et très rentables. Elles réinvestissent aussi beaucoup dans la recherche et le développement. Elles mènent leurs propres études. Elles ont leur propre équipe de vente et prennent de l’expansion. Et plusieurs d’entre elles versent même un dividende. Alors, elles sont aussi importantes que les sociétés pharmaceutiques traditionnelles. Elles ne sont pas vraiment différentes.
Ensuite, il y a les sociétés à moyenne capitalisation qui sont au tout début de leur cycle commercial. Elles pourraient être rentables, mais pas encore. Mais elles ont probablement un produit sur le marché. Ou elles ont déjà mis au point des produits qui présentent de bonnes données et effectuent maintenant des études plus approfondies pour être cotées.
Ensuite, il y a les sociétés à petite capitalisation qui sont très entrepreneuriales, à un stade précoce, de petites entreprises, qui évoluent rapidement, en essayant de faire mieux que les grandes entreprises ou en innovant complètement différemment. Et il y a aussi le paysage privé, évidemment.
Il y a énormément d’innovation sur le terrain. On parle des nouvelles technologies, de la nouvelle compréhension de la génétique, de la base génétique des maladies, de la nouvelle biologie et des nouvelles façons de cibler les choses. Vous pouvez donner une pilule à quelqu’un. Vous pouvez donner à quelqu’un une injection d’anticorps ou de protéines, ou maintenant, une thérapie génique, ou d’autres agents pour faire des thérapies génétiques pour modifier différentes choses.
Et les indications que vous ciblez vont du cholestérol, de la neuropsychiatrie, de la dépression, jusqu’à une mutation qui pourrait se produire chez 1 000 personnes dans le monde entier. Évidemment, il y aura des prix différents pour ces choses.
Ce qui stimule vraiment le secteur, ce sont les fusions et acquisitions. Les grandes sociétés pharmaceutiques traditionnelles ont besoin de nouveaux produits et achètent habituellement les sociétés de biotechnologie pour innover. Ça aide le secteur de la biotechnologie.
Parce que si vous faites un zoom arrière sur les quelque 600 sociétés, 500 sociétés publiques et ainsi de suite, très peu d’entre elles deviendront commerciales ou rentables. Alors, les taux de réussite sont faibles. C’est pourquoi vous avez besoin de fusions et acquisitions pour obtenir une prime importante, puis justifier le maintien des investissements dans le secteur.
Les besoins de financement sont constants, et c’est un secteur très vigoureux; en raison de sa capacité à innover par le passé, il a bénéficié d’investissements considérables. Il a évidemment reçu beaucoup de soutien durant la pandémie de COVID-19. De nos jours, bien sûr, tout ce qui n’est pas de la technologie à grande capitalisation n’est pas populaire. La technologie à petite capitalisation et, bien sûr, la biotechnologie ne sont pas en vogue. Le financement s’avère plus difficile. Mais ces choses-là sont cycliques et elles reviennent au fil du temps.
AMY VAN ARNHEM : C’est un bon début. Un aperçu du contexte des entreprises et des différentes échelles des entreprises en exploitation. Pour faire un suivi rapide, c’est peut-être un bon moment pour parler un peu du point de vue mondial. Quelles sont certaines des caractéristiques uniques du secteur des biotechnologies aux États-Unis, puis dans d’autres marchés de pointe en Europe, en Chine et au Japon?
YARON WERBER : Oui, c’est une excellente question, elle cadre avec votre question sur le Canada. Le Canada est en fait un marché décent. Habituellement, les entreprises arrivent au Canada assez rapidement.
Le marché américain est de loin le plus important du point de vue du remboursement, des placements et de l’innovation. Et vous avez vraiment besoin de la combinaison des trois. Vous devez être en mesure d’être remboursé, pour stimuler vos investissements.
Ensuite, vous avez besoin de l’esprit d’entreprise et des grands centres technologiques d’une université. On a Boston. On a la région de San Francisco. On a une zone importante dans la région de Seattle. On a même une zone importante à New York maintenant. On a une zone de plus en plus importante dans le triangle de la recherche en Caroline du Nord. Et il y a toujours quelques initiatives au Texas.
Alors, en Europe, il y a une très bonne technologie et d’excellentes universités, mais les remboursements des placements ont été assez dispersés, selon l’endroit. Dans l’ensemble, depuis le krach mondial de 2008, le remboursement est devenu plus difficile, il faut beaucoup plus de temps. Les prix subissent d’énormes pressions en Europe.
L’Europe s’est consolidée au sein des cinq grandes banques plutôt que dans le reste de l’Union européenne et elle a subi beaucoup de pressions sur les prix et des pressions sur l’accès. Ça va de pair avec la pression de l’innovation. En règle générale, les sociétés prometteuses se financeront peut-être en Europe, puis elles lanceront rapidement une procédure de l’American Depository Receipts aux États-Unis.
Il y a aussi le Japon, qui a toujours été un peu isolé. De toute évidence, les sociétés japonaises sont très fières et ont connu beaucoup de succès grâce à leur héritage.
Elles ont été un peu plus isolées et sont restées axées sur le Japon. Elles essaient de se mondialiser. Le marché a été assez stable. Il y a toujours des pressions sur les prix, mais ils sont très prévisibles et normatifs. Dans l’ensemble, les prix ont été bons. Le marché japonais est toujours un très bon marché.
Et puis, la Chine a évidemment été un secteur en forte croissance du point de vue de l’innovation. Elle suit vraiment très rapidement. Il y a 10 ans, la Chine n’était pas très douée pour la mise au point de médicaments. C’est devenu très différent, elle a vraiment rattrapé le temps perdu.
Elle n’est pas encore au niveau des autres, mais la Chine innove beaucoup. La culture entrepreneuriale et les entreprises sont très solides, mais le remboursement est difficile. Vraiment difficile. Même si le gouvernement chinois n’essaie pas nécessairement de réglementer les prix, il y a tellement de concurrence que, inévitablement, ça met d’énormes pressions sur les prix.
Le marché n’est probablement pas aussi important sur le plan commercial. Mais la Chine espère devenir une superpuissance mondiale du point de vue de la biotechnologie et elle fait de grands progrès.
AMY VAN ARNHEM : Pour changer de sujet, ce serait bien d’en savoir un peu plus sur l’IA et ses répercussions sur le secteur. C’est une période très intéressante en ce moment avec l’IA qui montre sa valeur dans la découverte de meilleures cibles, la conception de nouveaux composés et l’amélioration de la conception des essais cliniques, ainsi que de nombreuses autres applications à l’échelle de la chaîne de valeur des soins de santé. Comment l’IA et les mégadonnées sont-elles utilisées précisément dans la recherche en biotechnologie et la prestation des soins de santé?
YARON WERBER : Il est encore très tôt pour donner un sens et une portée à l’intelligence artificielle, son degré de sophistication évolue assez rapidement. Je regrouperais ça en trois choses différentes. Il y a le domaine de la mise au point de médicaments, le secteur des fournisseurs et le secteur des patients.
Pour ce qui est de la découverte de médicaments, l’intelligence artificielle et les mégadonnées sont de plus en plus utilisées pour repérer de nouveaux gènes. Vous pouvez examiner 100 000 patients et chercher lesquels semblent avoir plus de cancer ou d’asthme. Et est-ce que certains gènes apparaissent dans la constitution génétique?
Ensuite, vous pouvez commencer à explorer ces gènes et double-cliquer dessus pour voir s’ils sont vraiment la cause de l’asthme ou du cancer, ou s’ils y sont simplement associés. Peuvent-ils être traités par des médicaments ou non?
Vous allez aussi examiner la nouvelle biologie et les liens entre les parcours, encore une fois, pour découvrir de nouvelles cibles pour la mise au point de médicaments. À côté de ça, vous devez concevoir le médicament, qu’il s’agisse d’une petite molécule chimique, comme l’aspirine, ou d’une thérapie biologique ou génique. De plus en plus, l’intelligence artificielle permet de concevoir de nouveaux produits chimiques ou de nouveaux anticorps et protéines, et de les valider virtuellement.
Vous n’aurez pas alors à faire des essais sur 200 000 composés. Vous pouvez en choisir 50 et les tester dans un vrai laboratoire expérimental. Vous pouvez le faire beaucoup plus rapidement.
Ils font aussi beaucoup de simulations sur la façon de cibler. Parce que la cible change tout le temps. Vous avez des ordinateurs qui les modélisent pour concevoir de nouveaux médicaments.
Ensuite, du côté de la mise en œuvre, il y a tout, de la robotique au diagnostic, qui dit : « Hé, dans le dossier médical, il y a tel ou tel niveau dans le test sanguin du patient. Il présente un risque plus élevé pour X, Y, Z. »
Ça fait l’objet d’une alerte dans son dossier médical électronique. Ce patient a cette mutation. « Wow, ce patient a un cancer du poumon, avec telle mutation. Voici le médicament qu’il faudrait envisager. » On s’attendrait à ce que la plupart des médecins, même les oncologues, pensent immédiatement que ce patient a cette mutation. Mais ce n’est pas le cas.
Ensuite, il y a les parcours thérapeutiques. « Hé, il faudrait d’abord essayer ça, puis ça, puis ça », ce qui aidera les médecins à prendre des décisions et à réduire les erreurs au minimum.
Beaucoup de choses se passent pour cibler les patients et les identifier. Il y a évidemment beaucoup de choses à faire en ce qui a trait à la confidentialité et à la protection de l’identité.
Mais quand vous êtes une société de biotechnologie qui met au point un médicament pour 1 000 patients dans le monde, essayer de trouver ces 1 000 patients, pas seulement sur le plan commercial, mais aussi de les inscrire à l’étude clinique, ce n’est pas si facile. Alors, l’identification des patients, la coordination des patients. Évidemment, on fait beaucoup de choses en ce moment en matière de formation, de formation des médecins et de formation marketing, virtuellement.
AMY VAN ARNHEM : En ce qui a trait à la dynamique qui prévaut dans le secteur, ou peut-être seulement en ce qui a trait aux placements, quelles sont les principales considérations à prendre en compte pour les investisseurs qui s’intéressent à ce secteur?
YARON WERBER : Si vous êtes une société à grande capitalisation qui affiche des bénéfices, celles qui versent un dividende affichent probablement une croissance des bénéfices d’environ 10 % avec un chiffre d’affaires à un chiffre. Elles affichent dès lors une croissance à un prix raisonnable et versent un dividende. Il y en a quelques-unes.
La plupart des sociétés à grande capitalisation qui ne versent pas de dividendes affichent tout de même une forte croissance de leurs bénéfices. Si elles sont très matures à un taux de 15 % à 20 % et si vous en êtes au stade précoce, vous pouvez faire croître vos gains pendant 5 ou 7 ans à un taux de 35 % à 50 % ou de 25 % à 50 % par an. Elles peuvent également fournir de bonnes marges. La question est de savoir combien elles dépensent en recherche et développement.
Les sociétés à petite et moyenne capitalisation cherchent des rendements absolus. Elles cherchent des rendements multiples pour prendre un risque. Parfois, si un produit ne fonctionne pas et qu’il est le seul en développement, le titre pourrait baisser de 80 % dans le cas de résultats négatifs. Elles sont à la recherche de multibaggers.
Maintenant, quelques sociétés à moyenne capitalisation, lorsqu’elles fonctionnent, peuvent multiplier le cours de leurs actions par 20 ou 40 au cours de leur vie. On en a vu beaucoup passer d’une capitalisation boursière de 1 milliard à plus de 100 milliards au cours de notre carrière. Il y en a plusieurs. Pas beaucoup. Évidemment, pour les actions à petite capitalisation, vous devez aussi viser des primes d’acquisition.
Du côté des fusions et acquisitions, le contexte est encore très solide et les volumes sont robustes. Cette année, il est en voie de surpasser celui de l’an dernier. La différence, c’est qu’on observe un volume plus élevé, équivalent ou plus élevé, mais avec des volumes d’opérations plus faibles. C’est parce que les taux d’intérêt sont en hausse. Le coût du capital est alors en hausse. Mais surtout, beaucoup des gros acheteurs ont fait des opérations, alors, ils n’avaient pas nécessairement autant de marge de manœuvre sur le plan du bilan.
Par ailleurs, la Federal Trade Commission aux États-Unis, et même en Europe, est devenue un peu plus pointilleuse sur les opérations. Elles attendent les élections pour continuer à faire de grandes opérations. Mais les évaluations sont beaucoup plus basses. Il est plus difficile pour les entreprises de réunir des capitaux. Encore une fois, les acheteurs font face à de grosses baisses des revenus des sociétés lorsque leurs brevets expirent, alors, ils doivent réapprovisionner leur pipeline.
Même si le secteur n’est toujours pas en vogue, on est en territoire positif cette année, le capital de base est beaucoup plus important que par le passé, il provient de diverses sources à l’échelle internationale, des fonds souverains, évidemment, des caisses de retraite, des sociétés de capital-risque et du capital public. Les entreprises et les fonds ont vraiment beaucoup de capital. Ça donne un environnement d’innovation très solide.
AMY VAN ARNHEM : Dans cette optique, quelles sont vos perspectives pour 2025? Étant donné que les États-Unis sont un marché très important, avec cette période électorale, qu’est-ce que vous pensez de l’année à venir?
YARON WERBER : On pense qu’on s’est trouvés dans une reprise précoce. Ce n’est pas le moment de stimuler les marchés, mais les évaluations sont assez attractives ou proches d’un creux. Si on regarde d’un point de vue des chiffres dans l’absolu, le secteur a enregistré un rendement inférieur de 50 à 100 points de base à celui des indices généraux. Bien sûr, on revient d’une période incroyable de trois ans de pandémie durant laquelle, en investissant dans la biotechnologie, on ne pouvait pas faire d’erreur, pour ainsi dire.
Mais le secteur est sensible aux taux d’intérêt, et on est en pleine reprise. Ça rappelle les années qui ont suivi le krach de la génomique, où les taux d’intérêt n’ont cessé d’augmenter. Je dirais que la biotechnologie était plus déconnectée de la conjoncture économique. Cette fois-ci, c’est plus délicat, car la hausse des taux d’intérêt sur une plus longue période a vraiment pris forme.
C’est vraiment la technologie à grande capitalisation qui est novatrice grâce à l’IA. C’est en quelque sorte là que vous pouvez obtenir vos rendements, mais avec des évaluations intéressantes, un niveau d’innovation incroyable et une bien plus grande certitude en matière d’accès maintenant, étant donné que l’Inflation Reduction Act a été adoptée et qu’on se préoccupe beaucoup moins du contexte politique.
Les démocrates et les républicains ont plus ou moins la même opinion sur la biotechnologie. Elle sera probablement moins sensible aux résultats des élections et beaucoup plus sensible aux baisses de taux d’intérêt qui vont commencer à se produire.
AMY VAN ARNHEM : Vous avez mentionné au début que vous animez également un balado. Il s’appelle Biotech Decoded, dans le cadre d’une série TD Cowen. De quoi y parlez-vous en particulier et quel type d’invités recevez-vous dans votre balado?
YARON WERBER : Tout d’abord, il s’agit d’un balado qui parle d’innovation et de stratégie. On va avoir des invités pour discuter de ce qui se passe en arrière-plan, de ce qui se passe en coulisse, des lieux où ça se passe et des opérations. Ensuite, on va essentiellement faire venir des investisseurs pour parler de ce qu’ils voient et de la façon dont l’innovation et l’attribution de valeur se font de leur côté. Il s’agit vraiment de stimuler la conversation des deux côtés pour rendre tout le processus de découverte de médicaments un peu plus fluide et efficace.
AMY VAN ARNHEM : C’est super. Les auditeurs qui ont trouvé ça intéressant peuvent creuser un peu plus le sujet en revenant en arrière et en écoutant certains de vos balados précédents et futurs. C’est super.
Je suis vraiment très contente de votre présence parmi nous aujourd'hui et pour nous avoir donné un aperçu d’un secteur très complexe que vous avez décortiqué en si peu de temps. Alors, merci beaucoup de vous être joint à nous. On en est très reconnaissants.
YARON WERBER : Merci de m’avoir invité. C’est mon premier balado en tant qu’invité, alors…
AMY VAN ARNHEM : Oh, wow. D’accord. J’aime ça. Vous devrez en faire plus maintenant. [RIRES]
YARON WERBER : Je le ferai.
[MUSIQUE]
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Directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Yaron Werber, M.D., MBA
Directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Yaron Werber, M.D., MBA
Directeur général, Soins de santé – Analyste de recherche en biotechnologie, TD Cowen
Yaron Werber est directeur général et analyste de recherche principal au sein de l’équipe Biotechnologie, TD Cowen. À ce titre, M. Werber est responsable de fournir des analyses sur les actions de biotechnologie à grande, moyenne et petite capitalisation. M. Werber compte plus de 20 ans d’expérience à titre d’analyste de recherche dans le secteur des services financiers et a été dirigeant d’une société de biotechnologie publique.
Avant de se joindre à TD Cowen, M. Werber était membre fondateur de l’équipe, chef des affaires et chef des finances, trésorier et secrétaire d’Ovid Therapeutics, une société de biotechnologie axée sur la mise au point de médicaments transformateurs pour les maladies orphelines du cerveau. Dans le cadre de ses fonctions, M. Werber était responsable de la planification financière, de la production de rapports, du développement des affaires, de la stratégie, des opérations/TI, des relations avec les investisseurs et le public, ainsi que de la fonctionnalité des ressources humaines. M. Werber a également mené des négociations pour obtenir plusieurs composés du pipeline, y compris un partenariat novateur avec Takeda Pharmaceutical Company, une entente qui a élargi le pipeline d’Ovid et qui a lancé une approche novatrice pour établir un partenariat entre l’expertise ciblée des petites sociétés de biotechnologie et les grandes sociétés pharmaceutiques.
Cette offre a été choisie par Scrip comme finaliste pour le Best Partnership Alliance Award en 2017. De plus, M. Werber a supervisé toutes les activités de financement et a bouclé une série B de 75 millions de dollars en 2015 et le premier appel public à l’épargne de 75 millions de dollars d’Ovid en 2017. À ce titre, M. Werber a été sélectionné comme Emerging Pharma Leader par le magazine Pharmaceutical Executive en 2017.
Avant de se joindre à Ovid, M. Werber a travaillé à Citi de 2004 à 2015, où il a récemment été directeur général et chef de la recherche sur les actions dans les secteurs des soins de santé et de la biotechnologie aux États-Unis. Au cours de son mandat à Citi, M. Werber a dirigé une équipe qui a effectué des analyses approfondies des sociétés des sciences de la vie à toutes les étapes de développement, qu’il s’agisse de sociétés prospères et rentables ou récemment de sociétés ouvertes ou fermées. Auparavant, M. Werber a été analyste principal en biotechnologie et vice-président à la SG Cowen Securities Corporation de 2001 à 2004.
M. Werber a reçu plusieurs distinctions pour son rendement et sa sélection de titres; il a obtenu un classement élevé par le magazine Institutional Investor, a reçu des prix provenant de Starmine et a été élu parmi les cinq meilleurs analystes en biotechnologie dans le sondage de Greenwich Best on the Street du Wall Street Journal. Il a souvent été invité par CNBC, Fox News et Bloomberg News et a été cité dans le Wall Street Journal, le New York Times, Fortune, Forbes, Bloomberg thestreet.com et BioCentury.
M. Werber est titulaire d’un baccalauréat ès sciences en biologie de l’Université Tufts, avec distinction, et d’une maîtrise en administration des affaires combinée de la Tufts University School of Medicine, où il a été boursier Terner.
Directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
Amy Van Arnhem
Directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
Amy Van Arnhem
Directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
Amy est responsable d’offrir une couverture multiproduits mondiale complète aux hauts dirigeants pour des clients institutionnels canadiens. Dans le cadre de ses fonctions, elle gère les relations avec les intervenants en faisant la promotion d’une approche collaborative et intégrée à l’échelle de l’entreprise. Elle s’est jointe à la TD en 2001, dans le secteur de détail. En 2007, en participant au programme de rotation de Ventes et négociation à Valeurs Mobilières TD, elle a acquis de l’expérience en titrisation, en négociation pour compte propre et en actions institutionnelles. En 2008, elle s’est jointe à l’équipe Ventes d’actions institutionnelles, où elle traitait avec des clients canadiens.