Dirigeante pionnière dans les marchés des capitaux et montée en puissance de la double transition en Europe
Invitee: Sharon Kim, Première directrice générale et chef de région, Europe, Valeurs Mobilières TD
Animateur: Amy Van Arnhem, directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, Sharon Kim discute avec Amy Van Arnhem de son parcours de pionnière dans les marchés de capitaux et donne des conseils à la nouvelle génération. Sharon aborde également la lune de miel économique actuelle en Europe, les occasions à venir dans la région, ainsi que la révolution ESG et numérique.
Écoutez les autres épisodes pour connaître les points de vue de divers leaders d’opinion sur les thèmes clés qui influencent les marchés, les différents secteurs et l’économie mondiale aujourd’hui. aujourd’hui.
[TRAME MUSICALE]
*Bienvenue au balado « Point de vue », dans lequel Valeurs Mobilières TD présente l’opinion de divers leaders sur les thèmes clés qui influencent aujourd’hui les marchés, les secteurs d’activité et l’économie mondiale. Nous espérons que cet épisode saura vous plaire.
Amy Van Arnhem: Bienvenue à l’épisode 17 de Point de vue, le balado de Valeurs Mobilières TD. Je m’appelle Amy Van Arnhem et je suis directrice générale et chef, Gestion des relations-clients, Canada, Valeurs Mobilières TD. À titre d’animatrice, j’ai pensé souligner aujourd’hui la Journée internationale des femmes. C’est donc avec plaisir que je reçois Sharon Kim, directrice générale et cheffe régionale, Europe, Valeurs Mobilières TD.
En tant que cheffe régionale, Europe, à Valeurs Mobilières TD, Sharon est chargée de définir l’orientation stratégique pour le Royaume-Uni et l’Europe. Sharon compte plus de 25 ans d’expérience dans le secteur. Elle s’est jointe à Valeurs Mobilières TD en 2006 et ses responsabilités croissantes l’ont menée à exercer les fonctions de co-cheffe, Opérations de change à l’échelle mondiale. Sharon collabore de près aux efforts de recrutement de Valeurs Mobilières TD liés à la diversité et à l’inclusion, en plus de siéger au Conseil d’administration du Comité directeur des femmes dirigeantes et de participer activement à la communauté Femmes en technologie de l’entreprise. En 2019, Sharon a aussi été honorée par le Réseau des femmes exécutives au Canada au nombre des 100 femmes les plus influentes dans la catégorie Pionnières et créatrices de tendances.
De toute évidence, votre parcours est très impressionnant. Je suis particulièrement honorée de m’entretenir avec vous pour souligner la Journée internationale des femmes. Vous êtes non seulement une mentor fantastique auprès de nombreux collègues de Valeurs Mobilières TD, mais aussi une femme d’affaires et une leader respectée et admirée. Vous m’avez beaucoup appris personnellement au fil des ans et je vous remercie d’avoir accepté mon invitation aujourd’hui.
Sharon Kim: Merci de me recevoir. J’ai saisi l’occasion quand j’ai su que vous seriez l’animatrice du balado, comme nous avons tissé des liens depuis un certain temps.
Amy Van Arnhem: Oui. Ce balado devrait donc être amusant. Oui. Et le sujet nous tient à cœur à toutes les deux, sans parler du soutien aux femmes à des postes de direction au sein de Valeurs Mobilières TD. Je vous propose d’abord – vu l’intérêt que ça présente pour notre auditoire – de revenir sur votre carrière et sur le chemin que vous avez parcouru jusqu’ici.
Sharon Kim: Bien sûr. Comme vous l’avez rappelé tout à l’heure, je travaille dans le domaine depuis plus de 25 ans. Je peux remonter un peu plus loin si vous le voulez pour expliquer comment je me suis retrouvée là.
dans l’idée de faire médecine. Je devais suivre des cours de chimie organique, de physique, etc. À la fin de mes études de premier cycle, j’ai passé les examens d’admission pour la médecine, la dentisterie et le droit. Et je me suis dit que ces domaines étaient un peu trop spécialisés à mon goût.
Surtout que je n’avais pas encore décidé de ce que je voulais faire dans la vie. J’avais l’impression que le MBA m’offrait la formation la plus étendue dans le cadre des écoles professionnelles ou des programmes de maîtrise. Je voulais conserver toutes les possibilités.
J’ai atterri en ingénierie financière, un moyen terme en quelque sorte, comme j’avais une formation solide en mathématiques. Durant mon programme de MBA, je me suis liée d’amitié avec des stagiaires des salles de marchés de grandes banques, comme Citi Bank et la CIBC. J’étais intriguée par l’endroit.
Puis, j’ai eu le sentiment que ce cheminement professionnel réunissait beaucoup d’aspects pour lesquels j’avais de la facilité et qui m’intéressaient. Alors, j’ai envoyé ma candidature à tous les programmes de rotation à Toronto. Puis, j’ai suivi le cheminement classique vers un programme de rotation, non pas à la TD, mais dans une autre banque canadienne. J’ai passé deux années dans les tranchées, pour ainsi dire.
Le plus drôle, c’est que, durant les journées les plus chaudes de l’été, par 35 °C, on m’envoyait acheter des cornets de crème glacée molle. On était environ 16 au bureau. Je revenais les bras dégoulinants et pris de tremblements tellement le poids était lourd.
[RIRES]
Sharon Kim: Ensuite, je suis passée rapidement à une banque française dans le domaine de la structuration d’options pour les opérations de change. Quand cette banque a mis fin à ses activités de négociation au Canada, j’ai perdu mon emploi. C’était fin 2005, début 2006. Quelqu’un m’a présentée à Moti, mon ancien patron, qui avait été précédemment chef, Marchés de capitaux, Valeurs Mobilières TD. Il m’a embauchée immédiatement.
Amy Van Arnhem: Wow.
Sharon Kim: Ce qui…
Amy Van Arnhem: Vous avez sûrement fait bonne impression.
Sharon Kim: Tout ça remonte à un certain temps. Les choses ne se font plus de cette façon.
[RIRES]
Amy Van Arnhem: C’est juste.
Sharon Kim: Le processus d’embauche est plus rigoureux habituellement. Moti m’a donc engagée immédiatement aux ventes institutionnelles. J’étais alors vice-présidente et j’assumais la direction du secteur.
Amy Van Arnhem: Vous voulez dire les opérations de change?
Sharon Kim: Oui, les opérations de change.
Là encore, ça ne se fait plus de cette façon. Un vice-président ne se verra pas confier autant de responsabilités. Tout ça a été le fruit du hasard. C’était juste avant la crise financière. Et la TD s’est avérée un employeur incroyable durant cette période. Les clients se bousculaient pour faire affaire avec la TD.
On en a profité. Et, bien entendu, on a dit à nos patrons que c’était à cause de nous.
Amy Van Arnhem: Oui.
Sharon Kim: Ça n’avait rien à voir avec le marché ou notre cote de crédit. On a donc pu établir notre profil durant ces années-là. Et, depuis, on vient de me proposer, aux Opérations de change, des mandats légèrement différents – des variations sur le même thème.
Sharon Kim: J’ai travaillé aux Ventes aux entreprises, aux Ventes commerciales, aux Activités de détail et à Gestion de patrimoine. Puis, on a mondialisé le poste. La négociation s’est greffée à tout ça par la suite. Je me suis donc concentrée à fond sur le produit. Et, il y a environ six mois, quelqu’un s’est mis à parler de région.
Amy Van Arnhem: Oui.
Sharon Kim: On m’a proposé de m’occuper de l’Europe pour Valeurs Mobilières TD, à Londres et à Dublin. C’est comme ça que je me suis retrouvée à ce poste il y a environ quatre mois. Depuis, c’est un vrai tourbillon.
Amy Van Arnhem: Oui. J’aurai des questions à vous poser pour savoir comment ça va de ce côté-là, mais, avant, j’aimerai revenir un peu en arrière. Vous m’avez déjà dit qu’à vos débuts, à votre premier emploi, et même à vos autres postes par la suite, il y avait très peu de femmes.
J’aimerais que vous racontiez brièvement comment vous vous êtes débrouillée et ce que vous avez fait pour parvenir au succès que vous connaissez aujourd’hui.
Bien sûr. Au début de ma carrière, je n’étais pas vraiment consciente d’être une femme. Ça semble contradictoire, mais la question du genre ne me préoccupait pas. En fait, je n’y ai pas vraiment réfléchi avant de devenir gestionnaire de personnel.
Sharon Kim: Lorsque je menais ma barque toute seule, je n’avais qu’à accomplir le travail, à faire mes preuves, à montrer ce que je pouvais faire et à maîtriser les connaissances techniques. Puis, comme je l’ai dit, les choses ont basculé quand j’ai compris que je pouvais influencer les décisions d’embauche. C’est à ce moment-là qu’on peut changer la donne en fin de compte.
L’autre aspect, quand je montais les échelons ou que j’ai accédé au poste de gestionnaire de personnel, c’était toujours de prioriser l’entreprise, et non pas mes intérêts ou ma carrière. En fait, je ne me suis jamais vraiment soucié de ma carrière. L’entreprise a toujours été ma priorité.
En d’autres mots, la stratégie vient toujours en premier. C’est ce qui m’aide à garder le cap. Ça permet, comme je l’ai dit, d’écarter certaines sensibilités liées au genre.
Amy Van Arnhem: Je pense que c’est important. C’est un conseil à retenir. Il faut trouver l’équilibre; c’est-à-dire promouvoir la diversité sans perdre de vue les compétences de base à réunir pour connaître du succès. Cet exercice d’équilibre est intéressant.
Lorsque vous êtes devenue gestionnaire de personnel, en quoi les choses ont-elles changé pour vous? Comment avez-vous favorisé la diversité afin d’en assurer la diffusion dans l’entreprise?
Sharon Kim: J’ai pris la parole. Je veux faire bouger les choses.
Amy Van Arnhem: M-hm, m-hm.
Sharon Kim: J’ai cru que ça faisait partie de mes responsabilités de gestionnaire de personnel d’exercer ce genre d’influence et de façonner l’entreprise. Lorsque j’ai quitté les Opérations de change, on avait la plus forte représentation de femmes parmi tous les groupes de produits de Valeurs Mobilières TD, et j’en suis très fière.
Sharon Kim: Je surveille de près les chiffres et la représentation. Je pense que le secteur, globalement, a fait de l’excellent travail, et surtout Valeurs Mobilières TD, pour développer de façon organique cette bonne intention. On sent beaucoup de bonne volonté et de soutien, mais il faut maintenant aller de l’avant.
J’ai la réputation de mettre sous pression mes recruteurs et mes chasseurs de tête. Ils doivent me proposer un certain pourcentage de femmes. Je mets aussi beaucoup de pression sur mes subordonnés directs. Leur évaluation de fin d’année va refléter la diversité de leurs équipes et leurs décisions prises à cet effet durant l’année.
Amy Van Arnhem: Personnellement, j’ai côtoyé votre équipe de direction pendant une courte période avant que vous entriez en fonction. Je me suis retrouvée devant un groupe nombreux de personnes et de leaders talentueux soucieuxde promouvoir l’inclusion et la culture que vous avez avez instaurée dans l’entreprise. Je dois vous en féliciter; c’était partout évident.
Sharon Kim: C’est très gratifiant. Je sais parfaitement que je leur mettais de la pression. Qui ne veut pas plaire à son patron. Ils en faisaient plus que le nécessaire.
Dans un autre ordre d’idées, je voudrais parler de vos antécédents en matière de mentorat et d’encadrement. Pour ma dernière question à propos des femmes dirigeantes, j’aimerais connaître le meilleur conseil que vous leur donneriez dans la poursuite de leur carrière ainsi qu’à la prochaine génération de dirigeantes, non seulement sur les marchés de capitaux, mais de manière plus générale.
Je leur conseillerais de relever la tête. Je m’explique. On a tendance en début de carrière à baisser la tête pour se concentrer sur le travail à faire, acquérir le savoir technique et prouver notre efficacité.
Il faut plutôt relever la tête et regarder autour pour voir vers quoi s’en va le secteur, en quoi l’organisation cadre avec cette direction, comment évolue la réglementation et comment on s’insère dans tout ça. Bref, il faut relever la tête et faire preuve de stratégie.
J’aurais pu être plus fin stratège au début de ma carrière. J’étais très préoccupée par la production. À mes yeux, le volet stratégique est l’aspect le plus gratifiant de mon travail.
Amy Van Arnhem: Oui.
Sharon Kim: Je le répète, quand on priorise l’entreprise et ses besoins, normalement, les choses tombent en place.
Amy Van Arnhem: OK, j’aimerais revenir sur ce dont nous avons déjà parlé, c’est-à-dire votre nouvelle nomination. D’abord, félicitations! Vous avez été nommée cheffe régionale, Europe, à Valeurs Mobilières TD. J’aimerais savoir comment la transition s’est déroulée et en quoi vos responsabilités et votre orientation stratégique ont changé depuis.
Sharon Kim: Bien sûr. Comme je l’ai dit, il y a environ six mois, on m’a proposé de prendre en charge la région de l’Europe. J’étais sous le choc. Ce n’est pas comme si on en avait parlé des mois ou des années à l’avance. C’est venu de nulle part. Il m’a fallu environ 24 heures pour comprendre ce qui m’arrivait. Toutes sortes d’idées ridicules me sont passées par la tête. Je me suis demandé qui allait arroser me plantes. Non, je ne pouvais pas partir!
[RIRES]
Sharon Kim: Une fois la stupeur dissipée, j’ai compris qu’il s’agissait d’une occasion incroyable. Le potentiel est énorme pour Valeurs Mobilières TD en Europe, surtout sur le continent. L’une des premières choses que mon nouveau patron, Riaz Ahmed, m’a demandées a été de mettre sur pied une stratégie pour l’Europe.
L’air ahuri, je lui ai demandé de quoi il voulait parler, en supposant qu’on devait bien avoir une stratégie. Il a répété qu’il voulait que je mette sur pied une stratégie pour l’Europe. J’étais soufflée rien qu’à cette idée.
Ce qu’il voulait dire – je l’ai compris rapidement – c’est que, dans un monde post-Brexit, les banques non domiciliées sur le continent devaient se dépêcher de créer une entité juridique parce qu’à peu près tout le monde exerçait ses activités à partir de Londres.
Spontanément, chacun a constitué une entité juridique, sans que personne – nous ne sommes pas les seuls – ne s’arrête à réfléchir aux conséquences du Brexit. La division couvre le continent européen depuis l’Europe et le Royaume-Uni depuis le Royaume-Uni.
Après la création de l’entité, on s’est demandé ce qu’il fallait faire. Qu’est-ce qu’on voulait devenir au fur et à mesure de notre croissance en Europe. C’est ça que voulait dire « mettre sur pied une stratégie pour l’Europe ».
Depuis quelques mois, en réfléchissant, j’en suis venue à penser que la stratégie pour l’Europe doit être la somme de toutes les entreprises qui veulent être domiciliées là-bas et doit en opérer le croisement au sein d’une trame narrative convaincante.
Bien sûr, la stratégie ne s’arrête pas là. Si les entreprises veulent atteindre un point précis, il faut se demander quelle est l’infrastructure nécessaire. Quel est le type d’entité à mettre en place. Quels sont les modèles de capital.
Quel bilan il leur faut à l’appui de ça. Comment on soutient cette aspiration.
Ce n’est pas simple, parce que les objectifs de la réglementation continuent d’évoluer. On va peut-être en tirer du bon pour les deux ou trois prochaines années, mais qu’arrivera-t-il si le climat politique se dégrade complètement dans quatre ou cinq ans? On prête une attention particulière à l’évolutivité et aux possibilités de nos plans. Mais la tâche a aussi un coût très élevé; on doit donc s’assurer que tout ça se tient debout.
Comme vous pouvez l’imaginer, on ne lance pas une banque comme ça dans une nouvelle ville, simplement parce qu’on en a envie. La réglementation applicable est lourde. Ceci dit, on a fait nos preuves auprès des organismes de réglementation. Notre banque a bonne réputation. Notre cote de crédit est excellente. C’est ce que nous avons à offrir à l’Europe, je crois.
Et je pense que l’occasion est énorme.
Notre marque incarne la solidité du dollar américain, ce qui répond à un besoin. On a aussi besoin d’entités bancaires hautement réputées.
Du point de vue du macroenvironnement, je vois deux grandes occasions ou tendances propres à l’Europe et qu’on veut exploiter. Je parle de la révolution ESG, qui se conjugue avec la révolution numérique, ce qu’on appelle la double transition.
Amy Van Arnhem: Oui.
Sharon Kim: Ça s’ajoute à l’ensemble des contours ou des tendances à long terme dans le macroenvironnement. Dans ces cas-là, on veut aussi être présents.
Amy Van Arnhem: J’aimerais revenir sur ce que vous avez dit à propos des révolutions ESG et numérique. Pourriez-vous décrire plus en détail de quoi il s’agit et ce qui vous emballe de ce point de vue?
Sharon Kim: C’était un peu nébuleux dans mon esprit quand on m’a expliqué au début pourquoi cette tendance va engendrer une révolution.
Amy Van Arnhem: C’est exact. J’aimerais obtenir…
Sharon Kim: On sait que l’Europe est à l’avant-garde des enjeux ESG, notamment la transition climatique. Pour que cette transition se matérialise, il faut compter sur des capacités numériques. Je prends un exemple très simple. Votre maison a besoin de fenêtres à double vitrage.
Comment savoir si vous avez amélioré l’isolation de votre maison? Il vous faut une certaine forme de surveillance ou de contrôle. Ou, dans le cas d’une maison intelligente, on peut lire ou enregistrer la Sharon Kim: quantité d’énergie utilisée pour le chauffage. L’exercice relève en bonne partie du jumelage des deux éléments pour obtenir une preuve.
Le contrôle numérique aide à surveiller l’évolution des enjeux ESG pour les mettre en évidence.
Intéressant.
Dans le cas d’une voiture électrique, on peut rediriger l’énergie stockée vers le réseau.
Amy Van Arnhem: Oui.
Sharon Kim: C’est une exigence numérique.
Amy Van Arnhem: C’est difficile de séparer les deux éléments, qui deviennent presque interdépendants.
Sharon Kim: La dépendance numérique est présente partout, de toute façon.
Amy Van Arnhem: Oui, j’en conviens. On dirait bien.
Sharon Kim: Oui, et je pense que, dans le contexte bancaire, il existe certaines ramifications intéressantes. Par exemple, si on donne sa maison en garantie d’un prêt, il se peut que le bâtiment subisse une dégradation ou qu’il manque d’entretien.
Mais la réglementation oblige à le maintenir en bon état pour éviter une dévalorisation de la garantie. On surveille ce genre de mécanismes dans le secteur bancaire.
Amy Van Arnhem: C’est intéressant. Vous avez parlé brièvement du macroenvironnement, mais, en ce qui concerne les marchés, à quoi vous attendez-vous pour le Royaume-Uni et l’Europe en général?
Sharon Kim: Je crois qu’on se trouve dans une sorte de lune de miel du point de vue de la croissance. On a été témoin d’un resserrement assez marqué dans le monde. Les chiffres ont reculé très légèrement, mais demeurent relativement vigoureux. Les pressions inflationnistes persistent, tout comme la croissance, à tel point que les gens ont une fausse idée du moment où la récession risque de frapper.
En général, il faut 18 mois – peut-être même plus 24 mois – avant d’observer un resserrement. On n’y est pas encore. Il faudra attendre 2024 pour en subir les contrecoups. En attendant, on profite de la lune de miel, comme je l’ai dit.
Amy Van Arnhem: OK.
[RIRES]
Sharon Kim: Le resserrement avoisine les 450 points aux États-Unis seulement. On peut s’attendre à 40 points de plus avant que ça s’arrête, mais la situation évolue. En Europe, les taux directeurs ont aussi beaucoup changé. On n’en connaît d’ailleurs pas encore les conséquences. Les choses risquent de se corser en 2024.
Dans l’intervalle, il est fascinant de constater que le marché s’efforce par tous les moyens de prédire le taux final, mais aussi la forme de la courbe, en particulier. Depuis un an, les marchés prévoient un taux final de courte durée qui va redescendre très rapidement.
Le plateau actuel commence à se stabiliser, mais ça n’est pas encore suffisant. Les gens comprennent mal combien de temps les taux vont devoir demeurer élevés. La tendance ne va pas s’inverser du jour au lendemain. Il faut plusieurs trimestres de données pour prendre une décision. Ça va également étirer le supplice.
Je ne suis pas pessimiste de nature. Les courbes ont affiché une période de taux à zéro si longtemps. Si on réfléchit normalement ou en fonction de ce qu’on connaît – dans un contexte de taux à zéro – les conditions de négociation s’annoncent très intéressantes et stimulantes. Étant habituée à une volatilité exceptionnelle comme c’est le cas maintenant, j’ai l’impression que c’est normal.
Amy Van Arnhem: OK. Vous êtes à l’aise.
Sharon Kim: Je crois, oui. Comme je l’ai dit, la négociation va proposer de belles occasions parce qu’on va avoir enfin une différenciation dans les courbes, les régions et les produits. Ce ne sera pas juste une affaire de données.
Amy Van Arnhem: Oui. OK. Intéressant. Une dernière question... Comme je l’ai rappelé tout à l’heure, j’ai travaillé brièvement sous vos ordres. Et je voudrais savoir si je suis votre employé préféré de tous les temps.
[RIRES]
Sharon Kim: Oui.
[RIRES]
Amy Van Arnhem: Je plaisante. Plus sérieusement, je vous remercie de votre présence aujourd’hui. La conversation a été très agréable et instructive. Et, comme toujours, vous avez fait preuve de franchise.
Sharon Kim: Je vous prie. Merci de m’avoir reçue.
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Sharon Kim
Première directrice générale et chef de région, Europe, Valeurs Mobilières TD
Sharon Kim
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Sharon Kim
Première directrice générale et chef de région, Europe, Valeurs Mobilières TD
À titre de chef de région, Europe pour Valeurs Mobilières TD (VMTD), Sharon est responsable de définir l’orientation stratégique pour le Royaume-Uni et le continent européen. Elle supervise les opérations et la gestion de risque pour la région tout en favorisant des relations efficaces avec les organismes de réglementation. Sharon est également coprésidente de l’équipe Solutions ESG. Sharon compte plus de 25 ans d’expérience du secteur. Depuis qu’elle s’est jointe à VMTD en 2006, elle a occupé des postes aux responsabilités croissantes, dont celui de cochef, Opérations de change à l’échelle mondiale, et est habituée de gérer des équipes de spécialistes de VMTD à l’échelle mondiale. Elle est reconnue pour sa capacité à revitaliser des unités en apparence matures grâce à l’innovation et à la technologie, élevant du même coup le profil du produit à l’échelle de l’entreprise. À titre de chef de région, Europe pour Valeurs Mobilières TD (VMTD), Sharon est responsable de définir l’orientation stratégique pour le Royaume-Uni et le continent européen. Elle supervise les opérations et la gestion de risque pour la région tout en favorisant des relations efficaces avec les organismes de réglementation. Sharon est également coprésidente de l’équipe Solutions ESG. Sharon compte plus de 25 ans d’expérience du secteur. Depuis qu’elle s’est jointe à VMTD en 2006, elle a occupé des postes aux responsabilités croissantes, dont celui de cochef, Opérations de change à l’échelle mondiale, et est habituée de gérer des équipes de spécialistes de VMTD à l’échelle mondiale. Elle est reconnue pour sa capacité à revitaliser des unités en apparence matures grâce à l’innovation et à la technologie, élevant du même coup le profil du produit à l’échelle de l’entreprise.
Amy Van Arnhem
Directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
Amy Van Arnhem
Directrice générale et chef, Gestion des relations-clients (haute direction), Canada, Valeurs Mobilières TD
Amy Van Arnhem
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Amy est responsable d’offrir une couverture multiproduits mondiale complète aux hauts dirigeants pour des clients institutionnels canadiens. Dans le cadre de ses fonctions, elle gère les relations avec les intervenants en faisant la promotion d’une approche collaborative et intégrée à l’échelle de l’entreprise. Elle s’est jointe à la TD en 2001, dans le secteur de détail. En 2007, en participant au programme de rotation de Ventes et négociation à Valeurs Mobilières TD, elle a acquis de l’expérience en titrisation, en négociation pour compte propre et en actions institutionnelles. En 2008, elle s’est jointe à l’équipe Ventes d’actions institutionnelles, où elle traitait avec des clients canadiens.