Septembre 2023 BdC : Une trêve dans les hausses de taux
By: Robert Both, Andrew Kelvin, Chris Whelan, Mark McCormick
sept. 08, 2023 - 4 minutesLa Banque du Canada (BdC) a suivi la voie de la moindre résistance en maintenant le taux du financement à un jour à 5,00 % en septembre, sans fermer la porte à de futures hausses de taux. La majeure partie de l’incertitude entourant la décision s’était déjà dissipée après la contraction surprise du PIB au deuxième trimestre qui a été annoncée le 1er septembre. Cela a atténué la plupart (sinon la totalité) des spéculations entourant une hausse des taux en septembre, et il aurait été difficile pour la Banque de justifier une nouvelle hausse des taux, étant donné les preuves plus concrètes que les taux plus élevés contribuent déjà à ralentir la demande. Toutefois, la Banque n’a pas éliminé les hausses, car elle continuera d’évaluer si les données entrantes sont conformes à l’atteinte de la cible d’inflation de 2 %.
The September policy statement mostly kept the hawkish messaging intact, with the Bank expressing concern over the persistence of underlying price pressures. The Bank noted upside risks to inflation from higher oil prices in the near-term and cited the symmetry between y/y CPI and 3m rates of core inflation as evidence of the lack of downward momentum. The statement also noted that wages have remained elevated in the 4-5% range despite a broader easing of labour market conditions, which speaks to the risk that inflation expectations become entrenched near these levels.
Dans l’ensemble, l’énoncé de politique de septembre a maintenu un ton ferme, la Banque exprimant ses préoccupations à l’égard de la persistance des pressions sous-jacentes sur les prix. La Banque a noté des risques de hausse de l’inflation en raison de la hausse des prix du pétrole à court terme et a mentionné la symétrie entre les taux de l’IPC sur 12 mois et de l’inflation de base sur 3 mois comme preuve de l’absence de mouvement à la baisse. La déclaration indiquait également que les salaires sont demeurés élevés dans une fourchette de 4 % à 5 % malgré un assouplissement général des conditions du marché du travail, ce qui témoigne du risque que les attentes d’inflation se maintiennent près de ces niveaux.
Même si la Banque du Canada n’était pas prête à déclarer que la mission avait été accomplie en ce qui concerne les hausses de taux, elle a reconnu que nous étions entrés dans une période de faible croissance au pays. La Banque a attribué un certain ralentissement aux feux de forêt au deuxième trimestre, mais a tout de même adopté un ton plus conciliant à l’égard des perspectives de croissance, en mentionnant explicitement le resserrement des conditions de crédit pour le secteur des ménages. L’élément le plus conciliant de la déclaration était la première ligne du dernier paragraphe, où la Banque soulignait que les signes récents d’un ralentissement de la demande excédentaire au sein de l’économie avaient contribué à sa décision de maintenir les taux inchangés.
Répercussions sur le marché
Tarifs : La BdC a équilibré les répercussions et le ralentissement de la croissance en marquant une trêve, ce qui est la bonne décision, selon nous. Alors que nous attendons la prochaine décision relative aux taux en octobre, il y aura deux chiffres de l’IPC d’ici là; celui que nous verrons en octobre, combiné aux chiffres du PIB et aux enquêtes du troisième trimestre de la BdC, prépareront vraiment le terrain pour la réunion d’octobre. Il se peut que l’IPC ne baisse pas beaucoup en octobre et que les effets de base nous nuisent. C’est le ralentissement des données sur l’activité et les progrès accrus par rapport aux prévisions d’inflation qui expliquent notre préférence, mais c’est là aussi que réside le risque. Dans l’ensemble, étant donné que les taux globaux se rapprochent des écarts locaux, une série de données faibles à l’échelle de l’Amérique du Nord pourrait vraiment entraîner une forte remontée des obligations par rapport au sommet que nous pouvons voir en octobre.
Opérations de change : Il est difficile de démêler les répercussions de la décision de la BdC et les données américaines plus solides qui ont été publiées en même temps. Mais les marchés ont semblé un peu plus intéressés par le rapport de l’ISM, dans lequel les Services de l’ISM ont dépassé de près de quatre écarts-types le consensus, ce qui a contribué à relever les taux et à alimenter un peu plus le dollar américain. La BdC, pour sa part, n’a pas été tout à fait conciliante, ce qui a probablement surpris les marchés, qui penchaient pour la fermeté. En ce qui concerne les préoccupations liées à l’inflation persistante, il s’agit de maintenir une autre hausse des taux en réserve. La BdC a également souligné la forte croissance des salaires et a minimisé la récente faiblesse de la croissance. Les prix du marché ont réagi en resserrant un peu les taux au quatrième trimestre. En ce qui concerne le dollar américain, nous croyons que le ratio risque/rendement favorise toujours les remontées qui s’estompent, ce qui reflète un bon escompte en dollars canadiens pour l’ensemble de nos outils à court terme (l’estimation de la juste valeur à haute fréquence demeure inférieure à 1,33). Nous nous attendons également à ce que le GBPCAD baisse, en raison du thème de croissance lié à l’Amérique du Nord et à l’Europe.
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