Locuteur 1 :
Bienvenue à Insights de TD Cowen. Ce balado réunit des penseurs de premier plan qui offrent leur éclairage et leurs réflexions sur ce qui façonne notre monde. Soyez des nôtres pour cette conversation avec les esprits les plus influents de nos secteurs mondiaux.
Ritu Baral :
Bonjour, je m’appelle Ritu Baral et je suis analyste principale en biotechnologie pour TD Cowen. J’assiste à la 45e conférence annuelle sur les soins de santé de TD Cowen en compagnie de Sarah Boyce, cheffe de la direction d’Avidity Bioscience. Merci de votre présence, Sarah.
Sarah Boyce :
Ça me fait plaisir. Merci pour l’invitation.
Ritu Baral :
Quel événement, au singulier ou au pluriel, vous a fait comprendre que vous vouliez devenir cheffe de la direction en biotechnologie? C’est un objectif aussi épuisant que gratifiant qui exige de la détermination.
Sarah Boyce :
C’est une excellente question. Ce n’était pas mon intention en début de carrière. J’ai vécu un moment marquant lorsque j’ai vu le tout premier patient bénéficier de la mise en marché au Royaume-Uni du médicament Rituxan. J’ai alors compris que j’avais un but. Je pouvais vraiment apporter ma contribution.
Pendant probablement la majeure partie de ma carrière, au cours de laquelle j’ai vécu dans quatre pays, j’ai lancé des médicaments incroyables. Mais il m’aura fallu dix ans pour réaliser mon ambition de devenir cheffe de la direction. Je me suis dit que je pouvais faire ce travail. En collaborant avec d’autres chefs de la direction et en siégeant avec l’équipe de direction, j’ai eu le sentiment que je pouvais faire le travail en mieux. Ensuite, je me suis vraiment mis en tête de devenir cheffe de la direction. J’ai dû notamment quitter le secteur commercial pour devenir cheffe des affaires. Ce travail complètement différent m’a permis d’acquérir de l’expérience en collecte de fonds et de me frotter à Wall Street. Ça m’a préparée à décrocher le poste de chef de la direction d’Avidity.
Ritu Baral :
Pourquoi avez-vous préféré une entreprise en démarrage? À la tête d’une jeune entreprise, quelles forces ou faiblesses un bon chef de la direction peut-il afficher qui ont peut-être moins d’importance pour diriger une société plus établie?
Sarah Boyce :
Une fois décidée à briguer un poste de chef de la direction, j’ai voulu cibler une entreprise qui proposait une plateforme technologique. Ce serait une petite société privée dont je pourrais comprendre le potentiel. C’est comme ça que j’ai fait mes débuts. À l’époque, Avidity comptait 19 employés, je pense. J’étais la vingtième. J’ai aussi réalisé que ce qui m’emballait le plus et – ça correspond vraiment à ma personnalité – c’est que je voulais bâtir une entreprise.
Comme je viens du secteur commercial, il m’est souvent arrivé de lancer des médicaments en regrettant que certaines choses ne soient pas faites en amont. J’avais là l’occasion de bâtir une entreprise et de lui donner une orientation bien précise. Toute entreprise en démarrage doit compter sur certains éléments essentiels. Premièrement, il faut une vision, mais aussi beaucoup de résilience. De fait, les surprises sont nombreuses en cours de route; il faut savoir agir rapidement et s’adapter au fil des apprentissages.
Ritu Baral :
Quelle valeur cherchez-vous surtout à préserver, compte tenu des contraintes quotidiennes et des défis liés au poste de chef de la direction?
Sarah Boyce :
Pour moi, le plus important, c’est de savoir pourquoi je fais ce que je fais et que je suis incroyablement privilégiée de diriger cette entreprise. On veut transformer la vie de milliers, de dizaines de milliers, voire de centaines de milliers de personnes, sans jamais perdre de vue la raison et le but de notre mission.
Ritu Baral :
Votre vaste expérience du secteur commercial est unique parmi les chefs de la direction fondateurs d’entreprise. En quoi a-t-elle façonné la stratégie de précommercialisation d’Avidity?
Sarah Boyce :
On s’intéresse depuis longtemps à la précommercialisation; Avidity défend les intérêts des patients depuis cinq ans. Avant même qu’on entre en phase clinique, la défense des intérêts des patients constituait chez nous une fonction. Elle est aussi liée à une réflexion initiale sur l’accès aux marchés. Et, à partir du moment où on a conçu notre étude de phase 1, on a aussi imaginé à quoi pouvait ressembler une étude pivot. On avait donc un bon plan pour atteindre la deuxième phase et réaliser une étude pivot avant la commercialisation. Une grande partie de la réflexion s’est faite très tôt en amont.
Ritu Baral :
Ensuite, compte tenu de votre expérience, comment conciliez-vous votre apport à l’équipe commerciale et la délégation après le lancement de votre médicament pour la dystrophie musculaire de Duchenne, par exemple?
Sarah Boyce :
C’est une très bonne question. J’adore le côté commercial, mais je peux aussi compter sur un chef de la commercialisation incroyable, Eric Mosbrooker, qui a siégé à notre conseil d’administration pendant 18 mois avant d’accéder à cette fonction. On a donc appris à bien se connaître.
Je profite d’une équipe de direction hors pair, sachant que la valeur du chef de la direction est égale à celle de son entourage. Il y a bien des fonctions que je suis incapable d’assumer. Je ne peux pas être conseillère scientifique en chef ni cheffe des finances, mais j’ai été cheffe de la commercialisation. Il y a beaucoup de confiance et de respect mutuel entre Eric et moi. Aussi, c’est lui le chef de la commercialisation, pas moi. Il est en train de bâtir son équipe, qui va lancer des médicaments incroyables.
On le sent quand il faut faire un suivi. Je sais aussi que je m’intéresse moins à ce qui passe au quotidien. C’est ce que nous apprenons qui retient mon attention. Le bas de l’entonnoir m’attire moins que le haut. Il s’agit d’identifier les patients, de cartographier le marché et de voir comment ça éclaire notre stratégie. Voilà sur quoi je me concentre. Par nature, c’est beaucoup plus stratégique qu’opérationnel d’un point de vue commercial.
Ritu Baral :
Très bien. Merci d’avoir été des nôtres, Sarah. C’était très intéressant de voir comment vous rattachez votre expérience à ce que vous faites et à l’avenir d’Avidity.
Sarah Boyce :
Merci beaucoup.
Locuteur 1 :
Merci d’avoir été des nôtres. Ne manquez pas le prochain épisode du balado Insights de TD Cowen.