Jouer au quotidien : Spin Master et la vente collaborative croisée
Invités : Max Rangel, chef de la direction, Spin Master et Mark Segal, chef des finances, Spin Master
Animateur : Brian Morrison, analyste, Consommation discrétionnaire, TD Cowen
Nous accueillons Max Rangel, chef de la direction, et Mark Seagal, chef des finances de Spin Master, pour discuter de la stratégie de croissance collaborative de la société. Spin Master est une société mondiale de divertissement pour enfants de premier plan qui crée, conçoit, fabrique et commercialise divers produits dans ses trois domaines de création : les jouets, le divertissement et les jeux numériques.
En direct de la huitième conférence annuelle Future of the Consumer de TD Cowen à New York, nous discutons de divers sujets, dont l’état du secteur du jouet, l’acquisition de Melissa & Doug, le succès précoce de L’École des licornes et la transition vers des secteurs d’activité à marge élevée.
Ce balado a été enregistré le 4 juin 2024.
Conférencier 1 :
Bienvenue à Insights de TD Cowen. Ce balado réunit des penseurs de premier plan qui offrent leur éclairage et leurs réflexions sur ce qui façonne notre monde. Soyez des nôtres pour cette conversation avec les esprits les plus influents de nos secteurs mondiaux.
Brian Morrison :
Bonjour tout le monde. Je m’appelle Brian Morrison, l’un des analystes, Services bancaires de détail de TD Cowen, qui vous parle en direct du 8e congrès Future of the Consumer de TD Cowen. Merci de vous joindre à nous pour notre série Visionnaires des Services de détail, qui met en vedette des entreprises de premier plan qui influencent le commerce de détail grâce à l’innovation, à la collaboration et aux technologies. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’accueillir l’équipe de direction de Spin Master, l’une des cinq plus grandes sociétés de jouets au monde. Merci de vous joindre à nous aujourd’hui, Max Rangel, chef de la direction, et Mark Segal, chef des finances.
Alors, on va peut-être commencer avec Max et l’état général du secteur. C’est le début de l’année, mais vous pouvez peut-être nous donner votre point de vue sur l’état de l’industrie du jouet, les niveaux des stocks de détail et aussi le consommateur en général.
Max Rangel :
Merci de l’invitation, Brian. En 2024, le secteur du jouet affiche essentiellement une légère croissance. Les prix de vente moyens sont en fait stables. On peut donc s’attendre à ce que le marché reste stable ou affiche peut-être une légère baisse pour le reste de l’année. Ça fait essentiellement suite aux années de soubresauts durant la COVID, et donc, on revient essentiellement à des niveaux plus près de la normale.
Les stocks de détail, pour répondre à la prochaine partie de la question, sont en fait en baisse et plus près de la normale. Et à l’approche de la période de ventes clés, on fait face à un très bon contexte de vente du point de vue des stocks de détail. Et du point de vue du consommateur, en 2024, les consommateurs continuent essentiellement d’être très axés sur ce qui est promotionnel. On peut donc s’attendre à ce que cette tendance se poursuive pour le reste de l’année.
Brian Morrison :
Ça m’amène à ma prochaine question. Pour ce qui est des tendances en matière de jouets, est-ce qu’on observe des pressions sur les prix avec plus de difficultés côté dépenses discrétionnaires? Et ensuite, vous pouvez peut-être nous parler de votre agilité, de votre capacité à vous adapter à cet environnement.
Max Rangel :
La question des prix est bel et bien devenue un important argument de vente pour les consommateurs. On a donc essentiellement une présence dans l’ensemble des gammes de prix clés : que ce soit les tout petits prix d’entrée de gamme ou les gammes de prix pouvant aller jusqu’à 80 $, à 90 $ et à 100 $. Au cours de la saison à venir, on peut s’attendre à ce que les jouets se situant entre 10 à 30 $ constituent la majorité des ventes. On a une bonne présence dans cette fourchette de prix. En fait, cette année, on a lancé une initiative pour élargir notre portefeuille dans ce créneau « valeur ». On est donc arrivé à une très bonne fourchette pour bien faire valoir notre portefeuille dans ce créneau clé en plein essor.
Brian Morrison :
Et maintenant, si je passe la parole à Mark, pour résumer, est-ce que vous pouvez peut-être nous parler de vos trois centres de création et de la façon dont ils collaborent entre eux?
Mark Segal :
Bien sûr. On a notre centre de création de jouets, qui représente actuellement environ 80 % de notre volume de ventes. Et on a nos centres créatifs des jeux numériques et du divertissement, qui représentent environ 20 % de notre chiffre d’affaires. On cherche en fait à tirer parti de la propriété intellectuelle dans ces trois centres. Ça constitue un élément fondamental de notre modèle d’affaires. L’École des licornes en est un excellent exemple. C’est à partir de l’émission de télévision qu’on a créé une gamme de jouets qu’on va lancer à l’automne. Et l’an prochain, on va en faire un jeu numérique. Alors, tirer profit de la propriété intellectuelle et créer de la propriété intellectuelle sont des éléments clés de notre modèle d’affaires.
Brian Morrison :
OK. On peut peut-être maintenant parler des principales unités d’affaires mondiales et des piliers de la croissance. Et on peut peut-être commencer par les jouets physiques, comme c’est la plus grande division, et plus particulièrement l’acquisition de Melissa & Doug, car c’est ce qui a récemment retenu l’attention des investisseurs. Donc, Max, à 950 millions de dollars, c’est la plus importante acquisition de l’histoire de la société. Pourquoi est-ce que cet actif était indispensable? Vous pouvez peut-être nous parler des occasions que ça offre, des occasions qui s’offrent à vous, pardon, en ce qui concerne la croissance qu’affiche Melissa & Doug et aussi comment ça va être constitué un complément à vos secteurs d’activité actuels.
Max Rangel :
Absolument, oui. Les marques comme Melissa & Doug ne se retrouvent pas souvent sur le marché. C’est en fait une marque que l’on suit depuis un certain nombre d’années. C’est absolument un complément à notre portefeuille. C’est une porte vers la gamme de jeux libres et de jouets de bois, que l’on n’a pas dans notre portefeuille. Ce sont des jouets traditionnels toujours d’actualité et l’on est donc vraiment ravis.
Les perspectives de Melissa & Doug et les raisons pour lesquelles on a intégré ce placement dans notre portefeuille Spin Master sont triples. Premièrement, c’est une marque incroyable qui offre un potentiel de notoriété important. L’investissement en marketing qu’on va faire dans le cas de la marque est donc très important. Deuxièmement, c’est principalement une entreprise américaine. Comme on exerce nos activités à l’échelle mondiale, on a prévu d’élargir considérablement cette marque à compter de l’an prochain. Et troisièmement, je pense que cette marque a ce qu’il faut, d’une perspective boursière, pour pouvoir être étendu à d’autres grands univers. Cette perspective nous enthousiasme.
Brian Morrison :
Je pense, Max, qu’il faut parler de l’acquisition qui n’a pas été sans heurts. Vous pouvez peut-être préciser les problèmes que vous avez rencontrés et nous dire si vous croyez que ça a de quelque manière que ce soit nui à la marque ou au potentiel à moyen terme.
Max Rangel :
En effet, je pense qu’il y a eu un sous-financement de la marque dans la seconde moitié de 2023, sous l’ancienne direction. Au moment de l’acquisition, la marque affichait en fait un point de départ très bas. Depuis l’acquisition et l’intégration, on a commencé à investir dans la marque et l’on note une amélioration progressive. Alors, les perspectives sont bonnes. On va pouvoir tirer parti du potentiel qu’on a vu dans cette acquisition. On est optimiste et les problèmes n’ont pas terni la marque. En fait, le taux de recommandation net au cours des quatre premiers mois, un taux que l’on surveille et mesure en réalité, est le plus élevé récemment mesuré pour une marque de jeux. Et je parle d’il y a un mois.
Brian Morrison :
Très bien. On va passer à autre sujet et peut-être parler pour un moment des licences externes. Max, je crois que ça représente environ 30 % de l’industrie du jouet. Vous êtes passés d’une sous-indexation à une sur indexation. Vous gagnez des parts de marché aux dépens de sociétés du divertissement cotées. Vous pouvez peut-être nous expliquer comment vous gagnez ces parts de marché et nous parler de certaines des licences les plus intéressantes en vue.
Max Rangel :
Bien sûr. On traite en fait les licences et l’on veille sur les marques qui y sont associées comme si elles étaient les nôtres. Ça nous donne un excellent accès à un public et à des modèles de jeux que l’on ne verrait pas l’habitude dans notre propre portefeuille. Alors, quand on pense à la licence DC, qu’on adore, et au public visé, on innove beaucoup pour cette gamme de produits. De la même façon, dans le cas de Monster Jam pour le groupe Feld, notre portefeuille n’a essentiellement pas de marque qui s’adresse à ce public visé. On mise beaucoup sur l’innovation et l’on travaille en étroitement collaboration avec Feld. Ce sont deux exemples de licences externes pour lesquels on traite les marques comme si elles étaient les nôtres, en misant autant sur l’innovation, et donc, ça crée une grande valeur pour nous et pour notre concédant de licence.
Brian Morrison :
Et pour ce qui est des nouvelles propriétés intéressantes ou des nouvelles licences en vue, je crois qu’il y en a une dans la catégorie Melissa & Doug.
Max Rangel :
Melissa & Doug offre d’excellentes occasions, car il y a peu de licences par rapport aux moyennes du marché et aux nôtres. Et donc, en gros, on va commencer à lancer de nouveaux produits d’innovation [inaudible 00:06:51], on va commencer par La Pat’Patrouille, qui est vraiment notre propre marque. Et au-delà de ça, d’autres propriétés. Et au-delà des nôtres, il y a Dora l’exploratrice qui va arriver à Spin Master, c’est une propriété qui existe déjà avec P+ et Nickelodeon. On va essentiellement commencer à vendre des jouets au printemps 2025.
Mais avant ça, on a une nouvelle licence très intéressante : Mme Rachel. Mme Rachel fait sensation sur YouTube et l’on va commencer à lancer une série de jouets propre à cette licence et aussi à celle de Melissa & Doug à l’automne 2024.
Brian Morrison :
Très bien. Max, vous avez fait allusion tout à l’heure, et je vais demander à Mark de répondre à cette question, vous avez fait allusion à votre entrée dans le segment du créneau « valeur » de la chaîne. Mark, vous pouvez peut-être nous parler des occasions que vous voyez dans ce segment et nous expliquer pourquoi avoir choisi ce moment. Et ensuite la question suivante que l’on me pose souvent : « Est-ce qu’il y a une différence par rapport à votre profil financier actuel? »
Mark Segal :
Bien sûr. Le segment du créneau « valeur », à l’échelle mondiale, compte environ 60 000 ou 80 000 magasins. C’est donc un débouché énorme. On n’a jamais accédé à cet univers. Ce qu’on va faire au deuxième semestre de 2024, c’est de lancer une nouvelle gamme de jouets spécialement conçue pour le segment du créneau « valeur ». On va démarrer aux États-Unis. Il s’agit principalement de jouets à un prix inférieur à 5 $. En fait, la plupart d’entre eux sont inférieurs à 2 $. À 99 cents, à 1,99 $.
Maintenant, ce qu’on a fait est de bâtir une chaîne d’approvisionnement distincte en Chine, spécialement conçue pour tenir compte des coûts. Autrement dit, on ne dilue pas nos marges en entrant dans le segment du créneau « valeur ». En fait, on va maintenir nos marges en utilisant la chaîne d’approvisionnement créé pour ce segment du créneau « valeur » en particulier. Il va donc s’agir pour nous d’un volume additionnel sur une ligne de distribution que l’on ne dessert pas encore.
Brian Morrison :
Pardon, est-ce que vous avez parlé du moment où vous allez entrer sur le marché?
Mark Segal :
On entre sur le marché au deuxième semestre de 2024. Ainsi, l’année 2025 va être notre première année complète sur le marché.
Brian Morrison :
OK. Je vais maintenant passer au segment du divertissement. Le contenu que vous avez développé au fil des ans est très impressionnant. Votre portefeuille de propriété intellectuelle est intéressant, La Pat’Patrouille étant sans doute la plus remarquable. Mark, est-ce que vous pouvez définir la principale priorité du segment du divertissement pour que les gens comprennent son rôle?
Mark Segal :
Voyez le segment du divertissement comme un catalyseur pour la création de propriétés intellectuelles et de franchises. Les deux meilleurs exemples sont probablement La Pat’Patrouille et Bakugan. La Pat’Patrouille a commencé comme une émission de télévision, puis c’est devenu une série de jouets. Bakugan a commencé comme une série de jouets, puis c’est devenu une émission de télévision. La façon dont on investit dans le segment du divertissement est en créant du contenu, puis en construisant une gamme de jouets et un programme d’octroi de licences et de marchandisage, voir peut-être même un jeu numérique, comme on le fait dans le cas de L’École des licornes. C’est donc un catalyseur de création de franchises.
Brian Morrison :
Je pense que ça illustre bien le modèle d’affaires collaboratif. Et puis, Max, pour poursuivre peut-être un peu plus avec le segment du divertissement, si l’on se concentre sur La Pat’Patrouille pour une minute. C’est une propriété toujours d’actualité qui a connu un énorme succès. Je suppose que la question est « Comment est-ce que vous parvenez à maintenir l’intérêt d’une année à l’autre, sur le plan du contenu? » Et ensuite, à quoi peut-on peut-être s’attendre comme nouveauté suscitant l’engouement pour La Pat’Patrouille en 2024 et en 2025?
Max Rangel :
Oui. À l’aube de notre 11e saison de La Pat’Patrouille, on a essentiellement conçu une nouvelle série très intéressante pour 2024, qui se porte incroyablement bien sur le marché. On a ajouté une série dérivée de La Pat’Patrouille centrée sur l’un des personnages, Ruben, dont la deuxième saison a déjà obtenu le feu vert. Et ça aussi, ça va très bien. En fait, le personnage de Ruben va maintenant avoir sa propre gamme de jouets en Europe et dans le reste du monde. Le succès du lancement des jouets sur le marché aux États-Unis va maintenant au-delà des États-Unis. Voilà qui prouve que le public aime réellement le personnage de Ruben en soi et ça, c’est touchant.
Par ailleurs, on a du contenu pour 2025, qui est essentiellement une prolongation pour aller au-delà des saisons. C’est essentiellement du contenu court destiné à YouTube et à créer en fait un lien avec les enfants grâce aux personnages et à de nouvelles histoires. Alors, on va avoir une histoire sur le Garage de Rocky qui vient tout juste d’être lancée et qui a vraiment été bien accueillie. Et vous pouvez vous attendre à ce qu’on crée du contenu court pour Skye et d’autres personnages.
En 2025, il va aussi y avoir une émission spéciale. Oui, pensez-y. On veut que La Pat’Patrouille soit toujours à nos côtés, comme un rite de passage. Et quel meilleur rite de passage qu’une émission spéciale? Donc, voilà ce qui est à venir en 2025. Et l’on ne doit pas oublier qu’en 2026, on l’a déjà annoncé, c’est la sortie du troisième film de La Pat’Patrouille. On n’a pas encore annoncé exactement de quoi il va s’agir, mais on en est vraiment ravis. C’est vraiment très à la mode. Et je pense que les scénaristes qui ont écrit l’histoire sont ravis par le contenu qu’ils ont créé.
Brian Morrison :
Eh bien, je pense que beaucoup de monde va attendre avec impatience la sortie de ce film, si l’on se base sur le succès du deuxième film.
Max Rangel :
Oui, je peux vous dire, Brian, que c’est une franchise qui nous permet également d’intégrer ce contenu dans un jeu numérique PAW Patrol Academy. Maintenant, les enfants peuvent découvrir le contenu de La Pat’Patrouille en format numérique, pendant qu’ils apprennent leur alphabet, font des mathématiques et jouent essentiellement à des jeux de logique, et regarder le contenu qu’on a créé au cours des 10 dernières années. On est donc très fier.
Brian Morrison :
Très bien. Et puis Mark, vous pouvez peut-être nous parler du développement de nouveaux produits. Vous avez fait référence à deux formidables nouvelles séries télévisées; Vida the Vet et L’École des licornes. Vous pouvez peut-être résumer le développement des émissions de télévision sur le plan du risque financier. Et compte tenu des changements dans la façon dont les enfants consomment du contenu de nos jours, de quelle manière est-ce que vous décidez du canal de distribution approprié!
Mark Segal :
Alors, si vous pensez d’abord à l’aspect économique associé à une émission de télévision, ce qu’on fait, Brian, est de développer une bible. On la vend ensuite à un réseau ou à qui que ce soit d’autre. Et l’on tire des revenus de distribution de cette vente. Donc, même si l’on doit déployer beaucoup de capitaux au départ, on en récupère une grande partie lors de la vente des droits de distribution. De plus, comme on produit les émissions au Canada, on obtient des crédits d’impôt du gouvernement fédéral et du gouvernement de l’Ontario. Alors notre avoir net dans ces émissions est en fait relativement faible par rapport aux dépenses en capital initial.
Pour ce qui est du canal, je dirais qu’on est relativement souple. On veut être là où se trouvent les enfants. Si c’est par canal vidéo sur demande financée par la publicité, on va transmettre l’émission par canal vidéo sur demande financée par la publicité. Si c’est par canal vidéo à la demande par abonnement, on va la vendre par canal vidéo à la demande par abonnement. Si c’est par canal linéaire, on va la vendre par canal linéaire. Comme Max l’a mentionné, on veut s’assurer de la diffuser là où les enfants consomment en fait le contenu ludique.
Brian Morrison :
D’accord. Et puis Max, pour revenir un peu en arrière et, évidemment, en lien avec la collaboration. Pour ce qui est de la prise en compte du marché, comment est-ce que vous faites naître l’effervescence en prévision du lancement sur le marché?
Max Rangel :
L’une des meilleures façons de le faire, Brian, le premier canal à l’échelle mondiale auquel participent essentiellement les enfants, c’est par YouTube. Ainsi, avant de diffuser une émission sur un canal en particulier, on élargit notre public au moyen de publications sur YouTube. Et ça s’est avéré très efficace. En fait, c’est comme ça que l’on a acquis un public pour L’École des licornes avant la diffusion de notre premier épisode sur Netflix. En passant, c’est de cette façon que Netflix collabore avec nous pour s’assurer que l’on va avoir un public qui attend vraiment la diffusion de l’émission. Et ça a été une grande réussite.
Au premier trimestre, après la première saison, on a conservé environ 51 millions, minutes de visionnage brutes. Et les taux de notoriété sont incroyablement élevés. Alors qu’on amorce la prochaine livraison en juin, pour Netflix, c’est en fait une combinaison gagnante pour tout le monde. C’est donc formidable.
Brian Morrison :
Eh bien, pour vous faire un peu de publicité, je pense que ce serait un euphémisme de dire que le lancement a été fructueux. Je rappelle aux auditeurs que Netflix a déjà décidé de continuer la série pour 2026.
On va passer au portefeuille des jeux numériques, alors qu’on s’approche de la fin. Pour avoir assisté à votre journée des investisseurs à Stockholm l’été dernier, je pense que le marché sous-estime grandement les capacités de ce marché vertical. Max, on va commencer par vous. Selon vous, où est-ce que vous vous situez dans ce marché et quel est votre public cible?
Max Rangel :
Sur le marché, on se situe en fait dans l’univers numérique et mobile en particulier, qui représente environ 100 milliards de dollars. C’est un marché énorme. De ce point de vue, on met beaucoup l’accent sur les jeunes enfants pour commencer, mais on élargit ce public. Et quand vous pensez à cette catégorie, vous devez penser aux genres et aux publics. On a donc mis l’accent sur deux univers précis. L’un d’eux est l’univers de l’abonnement pour les très jeunes enfants, avec Piknik et Sago Mini, MathTango et Endless Learning Academy. Et c’est un modèle d’abonnement, qui, soit dit en passant, compte plus de 435 000 abonnés et continue d’augmenter, et où, essentiellement, PAW Patrol Academy va également contribuer à faire augmenter le nombre de nouveaux abonnements. C’est un modèle d’affaires, un aspect.
Le deuxième univers qui vise essentiellement les jeunes enfants de 5 à 10 ou 12 ans. On compte principalement sur Toca Boca avec Toca Live World. 60 millions d’enfants accèdent à cet écosystème chaque mois. Et l’on élargit cette application de jeu à un joueur pour permettre la prise en charge de plusieurs joueurs cet automne. On a donc très hâte de voir ça. Et au-delà de ça, on élargit ces deux aspects de base de nos activités pour cibler de nouveaux genres et de nouveaux publics. Le jeu Rubik's Cube Match 3 va être lancé dans un mois ou deux. Et puis, on a aussi le jeu d’aventure Unicorn Academy, qui vient compléter le lancement de L’École des licornes.
Brian Morrison :
Vous avez répondu à ma prochaine question, mais je vais donner la parole à Mark. Vous pouvez peut-être replacer le profil de marge de ce segment dans son contexte par rapport à vos activités liées au jouet traditionnel, à vos cibles de revenus à moyen terme et à ce à quoi s’attendre en ce qui concerne le lancement de nouveaux produits en 2024 et en 2025.
Mark Segal :
Pour revenir à ce que Max vient de dire, par rapport aux segments qu’il a abordés, cela signifie que notre marché potentiel total de jeux numériques, en tenant compte de nos lancements de nouveaux produits, est probablement d’environ 15 à 20 milliards de dollars. On compte une infime partie de ça. Notre chiffre d’affaires actuel pour le segment des jeux numériques est d’environ 200 millions de dollars. Les marges du BAII sont d’environ 30 % et plus, ce qui en fait est très rentable pour nous. On souhaite doubler ce chiffre au moins à moyen terme [inaudible : 00:16:42] pour arriver à un chiffre d’affaires d’environ 400 millions. Et ça sera avantageux pour Spin Master dans l’ensemble, des marges du BAII de 30 % à 35 % sont évidemment très rentables.
Brian Morrison :
Et pour ce qui est des lancements de nouveaux produits, les produits auxquels nous devrions vraiment réfléchir?
Mark Segal :
La façon dont les nouveaux produits fonctionnent, les jeux Rubik’s que Max vient de décrire et Toca Boca, notre version multijoueurs de Toca Life World, il faut voir ça un peu comme un bien du segment du divertissement. Vous intégrez l’actif au bilan jusqu’à son lancement. Une fois que le produit est lancé et que vous commencez à générer des revenus, vous commencez à l’amortir. Une fois que vous avez établi un taux de rendement minimal pour cet amortissement, vous pouvez générer des marges du BAIIA de 30 % et plus, mais avant cela, il y a un effet légèrement dilutif sur la marge.
Brian Morrison :
D’accord. OK. Je vais terminer avec les perspectives financières. Mark, les prévisions quant au BAIIA pour cette année sont légèrement inférieures à 500 millions. C’est une augmentation de 20 % par rapport à l’année dernière. Parlez-nous des facteurs de croissance de ce qu’on appelle une année de transition, je pense. Et puis, je me rends compte que vous n’avez pas encore de prévisions pour 2025, peut-être de quelle manière cela vous positionne pour aborder cette année. Et faites-nous part de certaines de ces plateformes de croissance clé en 2025.
Mark Segal :
Bien sûr. Nos marges du BAIIA se situent dans une fourchette de 20 %. Et c’est une combinaison de nos activités liées aux jouets, de nos activités liées au divertissement et de nos activités liées aux jeux numériques, qui ont en fait connu une forte croissance depuis la période se situant entre notre premier PAPE et maintenant. Nos marges du BAIIA ont connu une forte croissance. C’est grâce au divertissement, aux jeux numériques et à l’efficacité des chaînes d’approvisionnement en Asie. C’est grâce à la création de revenus tirés des licences et du marchandisage dans le cadre de nos activités liées au divertissement. On est donc optimiste quant à la croissance de nos marges. Et à mesure qu’on développe notre segment des jeux numériques, nos marges vont continuer de croître.
Quand on pense à 2025, des choses vraiment très intéressantes vont avoir lieu dans ce secteur d’activités en 2025. Il va y avoir la sortie de quelques films et des licences que Max a décrites. Dora l’exploratrice, Dragons et le film Superman. Ça va être la première année complète pour Mme Rachel, Rubik’s et Toca Days. Dans l’ensemble, on a de quoi se réjouir en 2025, une année de croissance par rapport à ce qu’on a connu au cours des dernières années.
Brian Morrison :
Super. Actuellement, votre titre se négocie à environ cinq fois le BAIIA. C’est bien inférieur à vos pairs. Vous n’êtes qu’à un tour d’effet de levier. On a vu que vous avez été très actif dans le cadre de votre offre publique de rachat dans le cours normal des activités récemment. Vous avez doublé votre dividende. Il s’agit de deux nouvelles étapes pour l’entreprise. Pourquoi cette nouvelle approche en matière de répartition?
Mark Segal :
Eh bien, compte tenu de nos ratios de négociation actuels, de l’ordre de cinq fois, cela représente une réelle occasion d’investissement en nous-mêmes. Nous croyons en notre histoire. Par le passé, notre titre s’est négocié à environ neuf fois le BAIIA et a même atteint onze fois le BAIIA. On pense que le ratio de cinq représente une réelle occasion de racheter des actions vu ce qu’on vient de décrire.
On a également examiné nos dividendes et l’on a en quelque sorte adopté une approche de rendement total pour les actionnaires. On a constaté que notre rendement en dividende était relativement faible, et on l’a haussé. Selon moi, c’est un signe de confiance envers nos activités et nos flux de trésorerie. La combinaison de ces deux facteurs, notre programme de rachat d’actions et notre hausse du dividende, indique, selon moi, qu’on croie dans la force de l’entreprise et dans notre capacité à générer des flux de trésorerie disponibles. Et l’on pense que notre titre est sous-évalué en ce moment, et c’est la raison pour laquelle on fait ce que l’on est en train de faire.
Brian Morrison :
Très bien. Eh bien, ce sont là toutes mes questions pour aujourd’hui. Je pense que vous avez clairement indiqué comment créer une valeur extraordinaire pour les actionnaires au cours des 12 à 18 prochains mois, tant sur le plan de la croissance financière que du potentiel d’expansion des ratios. On attend donc avec intérêt d’autres innovations, l’élargissement de votre segment des jeux numériques et la maturation de votre portefeuille prometteur de produits de divertissement. Merci à vous deux d’avoir été avec nous aujourd’hui.
Conférencier 1 :
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