Le balado est disponible en anglais seulement.
Invités : Frank McKenna, président suppléant, Valeurs Mobilières TD, Chris Krueger, directeur général, Macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, Groupe de recherche de Washington, TD Cowen
Animateur : Peter Haynes, directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
L’épisode 45 s’inscrit dans le cadre de la 24e conférence annuelle sur la structure des marchés et la gestion de portefeuille de la TD, qui a eu lieu le 2 novembre. Frank discute avec Chris Krueger, du groupe de recherche sur Washington de TD Cowen, lors d’une table ronde, The Washington Circus. Au sujet de Washington, ils discutent d’abord de la menace émergente d’une intensification des perturbations au Moyen-Orient, une situation qui, selon Frank, peut être et sera maîtrisée, mais qui est dangereuse. Chris, en tant qu’expert sur Washington, fait le point sur les négociations à la Maison-Blanche sur la poursuite de l’aide à Israël et à l’Ukraine en prévision d’une éventuelle fermeture du gouvernement le 17 novembre. En ce qui concerne le cycle électoral, Frank parle des répercussions des candidats indépendants, comme RFK Jr., No Labels et Cornel West du Green Party, pour les démocrates et les républicains, tandis que Chris discute de la probabilité de la concurrence pour Trump et/ou Biden lors des primaires. Frank conclut en abordant les relations entre l’Inde et le Canada et souhaite que l’Alberta oublie son projet de se retirer du Régime de pensions du Canada, ce qui lui vaut sa toute première ovation pendant une conférence dans les 24 ans de cet événement.
Ce balado a été enregistré le 2 Novembre, 2023.
PETER HAYNES : OK. Je suis ravi de vous retrouver à l’occasion de notre 24e conférence annuelle sur la gestion de portefeuille et la structure des marchés. Comme vous le savez, l’un des conférenciers de ce panel, Frank McKenna, à gauche, et moi-même enregistrons une fois par mois Géopolitique, un balado de Valeurs Mobilières TD. Lundi, c’était notre séance d’enregistrement mensuelle et j’ai décidé de la reporter parce que nous aurions sûrement empiété sur la conversation d’aujourd’hui.
Donc bienvenue à l’épisode 45 de notre série mensuelle sur la géopolitique, nous avons un invité qui se joint de nouveau à nous aujourd’hui. Frank, encore une fois, merci de répondre à mes questions une fois par mois. Nous ne parlerons pas des Blue Jays aujourd’hui. Je suis fâché contre eux. Nous attendrons quelques mois. Je ne vais pas vous donner… Je ne vais pas vous donner cette occasion, parce que je sais que vous feriez une critique de 45 minutes.
À gauche : Chris Krueger, un nouveau collègue du Washington Research Group de TD Cowen. Je dirais simplement que Chris… la façon la plus simple de le décrire est que c’est un expert de Washington. Donc, pour tous les amateurs de hockey, on l’appellera le Elliotte Friedman de Washington. C’est une petite référence canadienne aux experts du hockey que nous suivons tous ici.
Bienvenue à la TD, Chris. Nous avons passé beaucoup de temps en transit. Nous avons passé du temps dans la province de Frank, au Nouveau-Brunswick cette année, donc vous aurez des profils de personnes différentes rencontrées au Canada. Vous plaisantez toujours sur le fait que les Canadiens posent de meilleures questions et en savent plus sur la politique que les gens que vous rencontrez aux États-Unis.
Je vais donc commencer par vous, Chris, et revenir à une citation que nous avons entendue à l’émission Jeopardy. D’ailleurs, j’ai deux amateurs de Jeopardy à côté de moi. Ils avaient toutes les réponses lorsqu’ils étaient assis là, ils ont répondu à toutes les questions géopolitiques, donc c’est normal que nous les invitions ici. Mais je vais revenir à cette citation. Et la bonne réponse n’a pas été donnée. C’est Paul Tudor Jones qui a déclaré que c’était le contexte géopolitique le plus menaçant qu’il ait jamais connu. Chris, êtes-vous d’accord?
CHRIS KRUEGER : Il a plus d’expérience que moi, donc je ne vais pas le contredire. Depuis que je suis à Washington, c’est-à-dire depuis l’été 2001, c’est certainement le contexte le plus instable que j’ai connu à Washington. Cette année, avec 15 tours de votes pour l’élection du Président de la Chambre, la quasi-fermeture du gouvernement, et la Chambre sans président pendant 23 jours.
Le nouveau président, Mike Johnson, est le président le moins expérimenté depuis 150 ans, au vu de son service au gouvernement, et une autre fermeture menace avec l’aide à Israël, à l’Ukraine, aux États-Unis et au Mexique décidée ces deux prochaines semaines. Il est certain que… Je vois le titre, le cirque de Washington, c’est tout à fait ça.
PETER HAYNES : Ce titre vous convient.
CHRIS KRUEGER : Quelqu’un a dit que ce qui se passait au Capitole en ce moment, c’était comme un incendie dans une poubelle. C’est inexact, à mon avis. Par définition, un incendie dans une poubelle est contenu.
PETER HAYNES : En fait, on a parlé du cirque de Washington, comme le mentionne Chris, dans le titre, Frank, mais vraiment avant d’en arriver au cirque de Washington, il y a un nouveau foyer de tensions géopolitiques depuis notre dernière conversation dans le cadre de notre balado régulier, et c’est le Moyen-Orient. Frank, je vais commencer par un éditorial que j’ai lu dans l’Atlantic, qui a été publié le 13 octobre par Hussein Ibish qui avertissait qu’Israël… qui avertissait Israël, après les attaques du Hamas, il avertissait Israël que l’attaque brutale du Hamas de citoyens israéliens était un piège.
Hussein Ibish craignait qu’une réaction exagérée d’Israël entraîne une guerre prolongée qui, au fil du temps, tournerait le monde contre Israël quand les images des victimes à Gaza apparaîtraient et qu’elles seraient trop douloureuses pour le reste du monde et que cela pourrait être un catalyseur qui attirerait d’autres acteurs dans la guerre au Moyen-Orient. Alors qu’Israël lance son offensive terrestre, la crainte du professeur Ibish est-elle légitime pour vous? Et craignez-vous que la situation à Gaza génère d’autres conflits dans la région?
FRANK MCKENNA : Eh bien, pour commencer, je veux simplement dire à quel point je suis heureux d’être ici avec Chris. C’est une légende. Je le lis presque tous les jours. Et je lui confessais que je le plagie dans tous mes discours. Pour ceux d’entre vous qui ne le suivent pas encore, assurez-vous de le faire. Il rédige de très bons papiers.
Alors, je n’accepte pas le mot piège, je vais le remplacer par provocation. Ce qu’a fait le Hamas était une provocation délibérée d’Israël. La sauvagerie de l’attaque et le fait qu’ils ont la plupart du temps réalisé des vidéos visaient à exposer la cruauté et la barbarie de l’attaque. Cela a évidemment provoqué Israël, comme on pouvait s’y attendre.
C’est un sujet très controversé, mais je dirais deux ou trois choses qui, selon moi, se vérifient. Premièrement, qu’il s’agisse d’un piège ou d’une provocation, Israël a réagi et, à mon avis, elle n’avait vraiment pas le choix. Au niveau national, elle était forcée de réagir. Sur le plan politique, elle était forcée de réagir. Et du point de vue de la sécurité, elle sentait qu’elle devait réagir. Israël a réagi comme on pouvait s’y attendre.
Et cela se passe de la façon que le professeur l’avait prévu. Les pertes civiles sont maintenant élevées à Gaza. On voit que, dans le monde, la sympathie commence à se tourner vers les Palestiniens. En Europe, cela cause de graves turbulences nationales. Aux États-Unis, le Parti démocrate subit beaucoup de pressions. Et au Canada, le Parti libéral se délite sous la pression.
En Amérique latine, au moins trois gouvernements ont révoqué leurs ambassadeurs, ou les ont rapatriés temporairement. On voit ces phénomènes partout dans le monde. C’est certain. Cela dit, je ne pense pas qu’Israël va modifier son approche en fonction, et cela en raison de ses exigences de sécurité très importantes.
Pour ce qui est de la deuxième partie de la question, est-ce que cela va se propager? C’est déjà le cas. Mais la question est de savoir si cela se terminera par une grande guerre régionale. Je ne le pense pas, mais à ce stade, c’est « limite ». Si la Syrie s’engageait complètement, on aurait une guerre régionale, qui deviendrait importante, mais qui ne serait pas entièrement liée. Plus important encore, si le Liban participait par l’intermédiaire du Hezbollah, qui représente l’Iran, cela signifierait que l’Iran devrait délibérément lâcher le Hezbollah sur Israël.
Cette décision n’a pas été prise, et je ne pense pas que cela entraînera une véritable guerre régionale, mais il y a eu une escalade il y a quelques minutes à peine quand le Hezbollah a largué plusieurs drones chargés de munitions sur une base israélienne dans le territoire disputé du Shebaa, à la frontière du Liban, entraînant des pertes importantes. Israël a immédiatement pris des mesures de rétorsion. La situation s’aggrave donc presque tous les jours, mais je pense que l’Iran…
et d’ailleurs le Hezbollah est un ennemi plus dangereux que le Hamas à bien des égards.
C’est une armée mieux entraînée, endurcie et mieux outillée.
Mais c’est aussi le principal représentant de l’Iran.
Et l’Iran doit la conserver pour assurer sa protection nationale et pour toutes sortes d’autres raisons.
L’Iran sait que si elle se lance dans une bataille à grande échelle contre Israël, le Hezbollah sera décimé et ne sera plus une force de combat efficace pendant des années.
Et je ne suis pas certain que c’est ce qu’ils veulent.
L’autre chose, et je terminerai là-dessus, c’est que plus il y a de chances que la Syrie et/ou le Hezbollah et possiblement l’Iran interviennent, plus les États-Unis sont susceptibles d’entrer dans le conflit, auquel cas l’Iran finirait par être confrontée à une destruction grave de ses forces militaires. Je ne pense pas que cela se produira. Je ne pense pas que c’est ce qu’ils recherchent. Il y aura donc effectivement une escalade en périphérie. Mais une guerre régionale à grande échelle, je ne pense pas. Cela dit, nous allons assister à l’invasion de Gaza sur la scène mondiale et dans les médias mondiaux au cours des prochaines semaines et des prochains mois.
PETER HAYNES : Et comme nous l’avons déjà mentionné, Frank, la situation est différente aujourd’hui de ce qu’elle aurait été il y a 20 ou 30 ans, parce que les images arrivent en temps réel.
FRANK MCKENNA : Cela ne fait aucun doute. C’est même différent de l’Ukraine. La couverture est tellement plus importante et instantanée. J’ai regardé Fox et CNN en simultané, et la couverture du conflit est constante, ce qui n’est pas le cas de l’Ukraine. Ce qui se passe en Ukraine est terribe, mais ce n’est pas autant couvert que le Moyen-Orient. Et cela influe sur l’opinion publique.
PETER HAYNES : Chris, je sais que nous sommes au début de ce conflit et le président Biden a été très clair en ce qui concerne la position américaine sur le conflit en allant en Israël, il s’agit du premier président à s’y rendre alors qu’une guerre fait rage au Moyen-Orient, pour rencontrer Netanyahu. On a mentionné plus tôt que Blinken et Biden ont participé à l’une des réunions de guerre qui ont eu lieu en Israël.
Selon vous, combien de temps l’administration Biden peut-elle continuer à offrir le soutien de Washington? Frank vient de mentionner que le Parti démocrate pâtit de la situation. Et si on tient compte du fait qu’il s’agit d’une offensive longue et que les manifestations se poursuivent partout dans le monde, y compris aux États-Unis, pendant combien de temps, selon vous l’administration Biden peut-elle maintenir son soutien à Israël?
CHRIS KRUEGER : Franchement, aussi longtemps qu’il le faut. On a 100 sénateurs et 435 membres de la Chambre. Probablement plus de 70 sénateurs sont d’accord avec cette approche… donc pas un soutien total, mais presque. Et à la Chambre, sur 435, on est probablement à plus de 300. On est censé voté un crédit de 14,1 milliards de dollars aujourd’hui pour venir en aide à Israël, principalement pour renforcer le Dôme de fer et certaines autres mesures défensives.
Ce vote sera probablement reporté. Il y a des problèmes d’absentéisme à la Chambre. Je sais à quel point cela peut sembler ridicule. Mais cela explique cette date limite du 17 novembre pour la résolution en cours visant à maintenir le financement du gouvernement. Mais le soutien à Israël au Congrès est solide.
PETER HAYNES : Pouvez-vous expliquer pourquoi Mike Johnson, nouveau président de la Chambre très à droite, dans ce projet de loi auquel vous faites référence, a dissocié Israël et l’Ukraine pour ce qui est du soutien des États-Unis? Avez-vous l’impression que c’est la première indication que la Chambre va réduire le montant de l’aide à l’Ukraine?
CHRIS KRUEGER : Alors.
PETER HAYNES : Et pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet de loi, en passant?
CHRIS KRUEGER : Alors. Mike Johnson, de Shreveport, en Louisiane, est culturellement et socialement conservateur. Il est également très prudent sur le plan budgétaire. L’idée, c’était de financer le gouvernement jusqu’au prochain exercice, soit jusqu’au 30 septembre. Le secteur de la défense obtiendra une augmentation de 3,2 %. Les dépenses non liées à la défense seront stables. Il y aura 60 milliards de dollars pour l’Ukraine, on va dire 20 milliards pour Israël, 10 milliards pour financer et appliquer les mesures à la frontière États-Unis-Mexique.
Et l’idée était de tout regrouper, car chacune de ces dépenses ont leur propre circonscription et leur propre alliance politique. La première tâche de Johnson a été de dissocier l’Ukraine et Israël malgré les objections de nombreux républicains au Sénat. Mais pour beaucoup de républicains de la Chambre es représentants qui sont plus proches politiquement et philosophiquement de l’ancien président Trump, séparer les deux tout en compensant l’aide d’urgence accordée à Israël en théorie pour la payer par d’autres domaines, est une approche franchement sans précédent.
Les projets de loi de crédits supplémentaires d’urgence pour des catastrophes naturelles, ouragans, inondations, etc., sont toujours hors bilan. On ne les compense jamais. C’est choquant que la première décision de Johnson n’ait pas seulement été de dissocier, mais aussi de compenser le plan, ce qui a immédiatement entraîné une menace de veto. Et après avoir vu toutes les images, c’était sans précédent.
FRANK MCKENNA : Je voulais simplement ajouter quelque chose, parce que je pense que le président Biden se trouve dans l’une des situations les plus stressantes que nous ayons vues récemment. Il est confronté aux attaques de la gauche concernant le soutien à Israël et à celles de la droite pour le soutien à l’Ukraine. Ça va être compliqué, mais je pense qu’il y arrivera. Mais il y a aussi la dynamique entre la Chambre des représentants et le Sénat, parce que le Sénat n’abandonnera pas l’Ukraine. Je pense que vous serez d’accord, Chris…
CHRIS KRUEGER : Tout à fait.
FRANK MCKENNA : Complètement. Même si les républicains de la Chambre des représentants semblent prêts à le faire. Israël n’a pas seulement le soutien traditionnel des États-Unis, mais également une très forte fidélité évangélique, un sentiment de loyauté envers Israël. Je ne pense donc pas qu’il y ait beaucoup de doutes à ce sujet. Mais c’est la dynamique en Ukraine qui sera intéressante. Et je pense que les républicains du Sénat seront suffisamment solides pour résister. Êtes-vous d’accord, Chris?
CHRIS KRUEGER : Oui, mais… Je pense que comme on a un nouveau président de la Chambre, on tient beaucoup compte de ça. La Chambre reprend ses activités, le risque d’un arrêt dans deux semaines est beaucoup plus élevé qu’on ne le pense. Et si on trouve une solution, le meilleur scénario serait que ça se fasse le 15 janvier. Je pense que le risque d’un… la menace d’une fermeture du gouvernement sera probablement présente jusqu’au 30 avril.
Pour ce qui est de l’Ukraine, oui. C’est probablement la dernière occasion. Pour Mitch McConnell, le chef républicain du Sénat, c’est le signe de la fin. Il pense que le parti républicain se trouve dans une guerre intestine, sur la politique étrangère avec McConnell qui représente davantage une orientation internationaliste Reagan Jim Baker par rapport à l’orientation isolationniste ascendante de l’Amérique Trump. C’est probablement la dernière chance pour les 60 milliards de dollars pour l’Ukraine et on verra ce qui se passera en novembre.
PETER HAYNES : Alors Frank, dans son pays, le président Netanyahu était chef d’un gouvernement minoritaire qui modifiait les lois de son gouvernement afin d’affaiblir la Cour suprême ou en gros d’être dans une position où il pourrait créer des règles qui le maintiendraient au pouvoir.
Et l’un des problèmes qui le préoccupaient était que, s’il n’était pas au pouvoir, il pourrait être arrêté en raison de scandales de corruption et autres affaires du genre.
Il a réussi à bâtir un gouvernement de coalition de guerre. Il semble donc qu’il soit bien positionné. Toutefois, il y a toujours des appels à sa démission. Quel sera l’avenir du président Netanyahu une fois que cette guerre sera terminée?
FRANK MCKENNA : Comme vous le savez, j’étais en Israël récemment et j’ai rencontré certains… j’ai rencontré au moins un des anciens premiers ministres et le roi Abdullah en Jordanie. Nous avons beaucoup parlé de ces enjeux. Il n’y aura pas… il n’y aura pas de différend entre Netanyahu et le reste d’Israël quant au déroulement de cette guerre. Pour l’instant, Israël est en accord avec Netanyahu sur le processus de cette guerre.
Et n’oubliez pas qu’il a des compétences dans le domaine militaire. Il faisait partie des forces spéciales, son frère a été tué dans l’attaque contre Entebbe. Les Israéliens le savent très bien. Je peux donc affirmer cela. Je dirai aussi très clairement qu’il est peu probable qu’il survive après la guerre.
Et il y a au moins trois raisons. Premièrement, il est bien connu que l’aide précieuse notamment du Qatar au Hamas, a été apportée par Netanyahu, dans une certaine mesure, parce qu’il a toujours pensé qu’il fallait renforcer le Hamas pour tenir l’OLP à distance et qu’en ayant deux communautés palestiniennes différentes, aucune ne serait assez solide pour tenir tête à Israël. Il s’est fait prendre à son propre jeu. C’est le premier point.
Deuxièmement, il y a les failles de sécurité qui ont permis que l’attaque se produise. Peu importe qui dirige Israël à un moment où ce type d’attaque a lieu, cette personne va subir des pressions incroyables. Troisièmement, Israël doit mettre de l’ordre dans ses affaires intérieures et la paralysie du pays pendant six mois à cause de Netanyahu qui repousse les limites de la gouvernance, tout cela doit prendre fin.
Le type de coalition qu’il a formé et qui a renforcé le pouvoir d’un parti ultra-orthodoxe, qui s’est engagé à forcer le processus de colonisation en Cisjordanie et à provoquer les Arabes, beaucoup d’Israéliens pensent que cela doit prendre fin. Donc, je dirais que pour plusieurs raisons, Netanyahu peinera à survivre après la guerre.
PETER HAYNES : OK. Passons maintenant à ce que nous appelons le cirque de Washington ici. Nous avons déjà émis un jugement sur ce sujet. Frank, les prochaines élections. On dit qu’on est toujours dans un cycle électoral aux États-Unis, mais le prochain permettra d’élire un président. RFK Jr. a annoncé qu’il se présente comme candidat indépendant. Qui est le plus touché par cette candidature? Trump, en supposant qu’il soit le candidat républicain en novembre prochain, ou Biden, en supposant qu’il soit le candidat choisi en novembre.
FRANK MCKENNA : Eh bien, Chris, je parle sous ton contrôle, mais je dirais que Kennedy portait plus atteinte aux démocrates lorsqu’il était candidat contre Biden pour l’investiture. C’est très clair. Maintenant, les républicains pensent qu’il leur nuit davantage comme candidat indépendant, ils ont cessé de le soutenir financièrement et verbalement et sont passé immédiatement à l’attaque. Parfois, il suffit de voir où va l’argent pour savoir ce qui va se passer.
Je dirais donc que Kennedy nuit plus aux républicains en se présentant comme candidat indépendant. Je ne sais pas s’il est opportun d’en parler maintenant, mais je dois dire que ça pourrait finir par devenir un facteur déterminant dans cette prochaine élection. Pas Kennedy en soi, mais l’avènement de tiers partis. Il ne fait aucun doute que Jill Stein a fini par… le Parti vert a coûté la victoire à Hillary Clinton en 2016. Et il ne fait aucun doute que Ralph Nader a empêché Al Gore de devenir président en 19… ou
PETER HAYNES : 2000.
FRANK MCKENNA : 2000. En 2000. Et il ne fait aucun doute que Ross Perot a influencé cette élection. Les tiers partis peuvent faire une différence. Dans ce cas, il ne s’agit pas seulement de Kennedy, mais nous sommes en présence d’un parti sans étiquette. Et les sondages indiquent que si un démocrate en prenait la tête, ça nuirait aux démocrates. Si le mouvement était mené par un républicain, il leur nuirait probablement un peu plus.
Mais, ils sont plus susceptibles de nuire aux démocrates qu’aux républicains. Et puis, il y aura un parti vert, possiblement mené par Cornel West, qui siphonnera quelques millions de votes, qui viendront presque certainement du Parti démocrate. Il ne fait aucun doute que les manœuvres des tiers partis risquent de coûter aux démocrates leur chance d’accéder à la Maison-Blanche.
PETER HAYNES : Chris, on retrouve le parti sans étiquette dans 12 États, je crois. Je sais que vous suivez cela de près. Trois d’entre eux sont contestés. Pouvez-vous simplement expliquer… Frank vient de mentionner la direction du mouvement sans étiquette. Pouvez-vous nous expliquer comment on va pouvoir en savoir plus sur la direction du parti sans étiquette? Et pour ce qui est des États contestés, à votre avis, est-ce que ce sera un facteur important?
CHRIS KRUEGER : Oui. Sauf le respect que je dois aux 45 autres États, il n’y a que cinq États qui comptent. Aux États-Unis, c’est le collège électoral. Ce n’est pas vraiment une élection nationale. C’est le collège électoral. Les cinq États qui importent sont les cinq États qui comptaient en 2016 et ce sont les cinq États qui comptaient en 2020. C’est l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie.
Mais franchement, le parti sans étiquette, c’est une légende urbaine. Ce sont des gens qui pensent qu’il y a une majorité silencieuse d’Américains qui sont socialement plus progressistes, libéraux et financièrement plus prudents. Et le parti sans étiquette s’est engagé à prendre une décision d’ici mars, à savoir s’ils auront un candidat pour leur parti divisé. Il y aura donc un républicain ou un démocrate à la présidence et un républicain ou un démocrate à la vice-présidence.
Et certains des noms qui reviennent beaucoup, c’est Joe Manchin, du Parti démocrate de Virginie, Joe Lieberman, Jon Huntsman, ancien gouverneur républicain de l’Utah, etc. La Maison-Blanche s’est concentré là-dessus parce que… selon nous, il ne fait aucun doute que cela affectera le soutien à Biden si leur candidat est présent en Arizona.
PETER HAYNES : Pouvez-vous expliquer comment on accède au bulletin de vote pour nous, Canadiens?
CHRIS KRUEGER : Bien sûr. Donc, le Parti républicain, le Parti démocrate, le Parti vert et le Parti libertaire ont accès au bulletin de vote dans les 50 États. Pour un indépendant, c’est très difficile. Chaque État tient sa propre élection. Mais, de façon générale, pour être candidat si je… non pas que je voudrais jamais le faire, mais disons que je veux me présenter comme candidat indépendant en Virginie. Il faut habituellement un nombre spécifique de signatures.
Disons que l’État a une population de deux millions d’habitants. Vous avez besoin de 20 000 signatures d’électeurs de cet État pour être candidat. Il faut beaucoup d’argent et une grande organisation pour pouvoir se présenter en tant candidat non affilié.
Robert Kennedy Junior a beaucoup d’argent, il n’est pas vraiment organisé, mais cela s’achète avec de l’argent. Kennedy va donc se concentrer sur les cinq États importants, du moins je le suppose. Et, on pourrait voir… c’est de cette façon que Biden a gagné en 2020. Il a tenu à distance les candidats du Parti vert et du Parti libertaire. Et c’était encore très serré. Il y avait 42 000 votes combinés dans trois États : l’Arizona, le Wisconsin et la Géorgie.
2022, les élections de mi-mandat, c’était encore plus serré. Moins de 20 000 votes dans cinq districts du Congrès ont fait basculer la Chambre. Les États-Unis sont donc très régionalisés, mais très divisés. Et le Congrès en tient compte. Les marges sont historiquement serrées au Congrès. Quatre sièges à la Chambre des représentants et de 51 à 49 sièges au Sénat.
PETER HAYNES : OK. Passons maintenant au chef de chacun des partis démocrate et républicain. Est-il possible que le président Trump ne se représente pas aux élections de 2024 ou est-il possible que ce soit un cheval solitaire, comme un Glenn Youngkin ou même une Nikki Haley, qui n’est pas plébiscité dans les sondages, mais qui est très apprécié, qui sorte de nulle part et gagne la primaire républicaine? Vous regardez Frank. Vous ne voulez pas répondre à cette question?
CHRIS KRUEGER : La question de Youngkin est bonne. Nous connaîtrons la réponse à cette question mardi prochain. Les élections qui auront lieu mardi seront hors cycle électoral aux États-Unis. Il ne s’agit d’élections que de quelques gouverneurs. Le Kentucky et le Mississippi retiennent le plus l’attention. Mais l’assemblée législative de l’État de Virginie est la plus ancienne assemblée élue démocratiquement aux États-Unis. Il s’agit de l’Assemblée générale, de Patrick Henry, etc.
Mais les Républicains détiennent une très faible majorité à l’Assemblée générale à Richmond. Les Démocrates détiennent une majorité très serrée au Sénat de l’État. Si les Républicains menés par M. Youngkin remportent ces élections mardi prochain, il y aura un effort concerté pour amener Youngkin à se présenter au New Hampshire, en Caroline du Sud et ailleurs.
Nikki Haley se prépare à remplacer Trump si on considère la situation actuelle avec le départ de Mike Pence et d’autres. Le troisième débat républicain aura lieu la semaine prochaine. Trump n’est pas tenu d’être présent, parce que c’est le favori incontestable.
Le sondage de Des Moines Register, excellent, et Seltzer, un des meilleurs sondeurs. La surprise dans ce sondage n’était pas que Trump… et que l’Iowa était le premier État républicain le 15 janvier. Ce n’était pas que Trump arrivait au-dessus de 50 % au sein des républicains de l’Iowa. Ce qui a surpris, c’est que DeSantis a vraiment chuté. Il est deuxième. La surprise, toutefois, c’est lorsque Seltzer a demandé aux électeurs de DeSantis qui était leur deuxième choix après le gouverneur DeSantis, ils ont massivement répondu Trump.
En 2015, en 2016, au sein du parti républicain, on avait l’impression qu’un tiers du parti était entièrement dans le camp de Trump, un tiers anti-Trump, et un autre tiers, aimait les positions de Trump, mais aurait aimé qu’il se calme et qu’il arrête de twitter. Maintenant, je dirais que deux tiers du parti est pro-Trump. Un tiers aime son programme, mais voudrait qu’il soit plus modéré. Et je pense que la plupart des anti-Trump sont maintenant démocrates.
PETER HAYNES : OK. Frank, je vais répondre à la question pour les démocrates. On parle régulièrement des facultés de Joe Biden et du fait qu’il doit démissionner, tout le monde y pense. Vous avez parlé à la secrétaire d’État Clinton lors de l’un de vos récents événements et je pense que c’est le message de la famille Clinton, le fait que Biden se représentera de toute façon. Je vous laisserai commenter là-dessus. Mais dans le cas où Biden ne se présentait pas, qui serait, selon vous, le candidat présumé du parti? Est-ce que c’est Gavin Newsom ou quelqu’un d’autre parmi les démocrates qui, selon vous, reprendrait le flambeau?
FRANK MCKENNA : Je vais juste reprendre ce que Chris a dit, car il semble de plus en plus que Trump sera soit en prison, soit à la Maison-Blanche. L’un ou l’autre. C’est vraiment parti sur cette lancée. Cela ne fait aucun doute, selon moi. Donc je pense que c’est une question très hypothétique, parce que, très franchement, si Joe Biden est toujours vivant, ce sera lui le candidat, c’est aussi simple que ça.
Et il est difficile de dénouer cette situation, car si vous tentez de le faire, vous retireriez du conseil d’administration le démocrate le plus connu, et il faudrait ensuite régler le problème de la vice-présidence. En théorie, Kamala Harris serait l’héritière présumée si Biden ne se présentait pas. Pour la plupart des gens, elle est plus impopulaire que lui. En revanche, c’est une femme de couleur. Ce sont deux circonscriptions essentielles pour les démocrates. Il ne faut donc pas particulièrement ignorer ces groupes.
Pour la plupart des gens, si Biden partait, il devrait partir avec Kamala Harris pour assurer un nouveau départ au peuple américain. Mais la probabilité que cela se produise est négligeable. Si cela se produisait, le gouverneur de la Californie serait probablement candidat, et un candidat solide par ailleurs, mais la Californie est très différente du reste de l’Amérique.
Elle est très progressiste. Enfin une grande partie, mais pas toute entière. Mais je ne sais pas si cela pèserait beaucoup dans le Midwest, par exemple, et dans le Sud. Cela aurait peut-être un effet sur la population de la côte est, etc. Mais donc ce serait un problème.
Il y a d’autres personnes qui sont intéressantes. Christine Whitman serait intéressante dans le Michigan. Je pense qu’Amy Klobuchar est encore intéressante. Elles sont positionnées sur le plan géographique et peut-être idéologique. Pete Buttigieg serait intéressant. Certains gouverneurs… Je ne prétends pas les connaître tous, mais le gouverneur du Colorado…
PETER HAYNES : Jared Polis.
FRANK MCKENNA : Jared Polis semble un choix intéressant. L’ancien gouverneur de Rhode Island serait intéressant. Il y a donc des candidats qui émergent et deviennent intéressants, mais il faudra qu’ils soient présents à la dernière étape. Et si vous deviez me poser la question maintenant, je vous dirais que ce sera le président Biden et Kamala Harris.
PETER HAYNES : Chris, quand on regarde comment se déroulera cette élection présidentielle, Frank et moi y avons consacré beaucoup de temps sur notre balado… ou sur son balado, plutôt. Je vais parler de la question du découpage arbitraire des circonscriptions. C’est une pratique aux États-Unis. Il faut faire une recherche sur Google pour comprendre exactement ce que cela signifie.
Mais c’est une véritable guerre à Washington. Je sais que vous suivez les audiences qui se déroulent régulièrement sur des cas où les gouvernements locaux procèdent à un redécoupage pour favoriser leur parti. C’est le terme consacré si j’ai bien compris. Corrigez-moi si je me trompe. Pouvez-vous nous parler de certaines récentes affaires portées devant les tribunaux qui pourraient influencer la façon dont ces États sont remaniés et le vote de la Chambre?
CHRIS KRUEGER : Bien sûr. Le Sénat compte 100 sénateurs. Chaque État en élit deux pour un mandat de six ans. La Chambre compte 435 députés. Chaque État en obtient au moins un, puis on se base sur la population. Chaque État procède différemment, mais on effectue le recensement aux États-Unis tous les 10 ans, et ces chiffres influent en fonction de la croissance de la population sur le nombre de représentants élus dans chaque État. Grosso modo, on parle d’environ 700 000 par district du Congrès.
Après la guerre de Sécession, beaucoup d’États du Sud utilisaient cette règle pour empêcher la représentation des groupes minoritaires dans leur État, on avait des zones avec des majorités et des minorités et on les scindaient. Il y avait donc des districts qui semblaient avoir été dessinés à la main, etc. Cela a changé avec les lois sur les droits civils dans les années 50 et 60, du ministère de la Justice qui a décrété qu’il fallait des districts majoritaires-minoritaires.
Alors, les tribunaux… l’un des tribunaux les plus conservateurs de l’histoire avait indiqué qu’un certain nombre d’états républicains du Sud n’étaient pas suffisants selon la Loi sur les droits de vote. Les démocrates devaient choisir entre l’Alabama et le Wisconsin, et quelques autres, avec une demi-douzaine de sièges, en fonction des cartes redessinées.
Donc en fonction du redécoupage, les démocrates vont probablement gagner la Chambre. Les deux parties sont coupables. Les démocrates de New York sont aussi susceptibles de redessiner leur carte. Ils devraient ainsi probablement gagner quelques sièges. Grosso modo, c’est comme ça que fonctionne le redécoupage arbitraire des districts.
PETER HAYNES : Et ce sont tous ces cas de redécoupage arbitraire qui sont en train d’être entendus et qui seront tous jugés de sorte que les cartes soient connues, avant que nous votions…
CHRIS KRUEGER : Il le faudra. C’est très compliqué parce qu’il y a beaucoup de membres de la délégation de New York et d’autres qui vont découvrir en se levant demain qu’ils partagent désormais ce district avec un collègue. Il y aura donc beaucoup de membres aux primaires, etc. J’imagine que les cartes seront prêtes d’ici le printemps de l’année prochaine.
PETER HAYNES : S’il y a une poursuite judiciaire sur une carte qui a été remaniée et qui n’a pas été réglée en novembre, choisit-on pour la carte remaniée?
CHRIS KRUEGER : La bataille se déroulera principalement en Caroline du Nord et à New York. Ce sont les deux principaux districts à surveiller.
FRANK MCKENNA : Le…
PETER HAYNES : Allez-y, Frank.
FRANK MCKENNA : Je pense qu’on pourrait normalement faire obstacle là-dessus. Mais dans le cas de l’Alabama, ça a été rejeté deux fois. C’était flagrant, en Alabama. La population de l’Alabama est probablement à 30 % afro-américaine ou
PETER HAYNES : Ou peut-être plus.
FRANK MCKENNA : Et ils étaient pratiquement exclus de la possibilité de gagner des sièges. Le cas a donc été renvoyé plusieurs fois. Et la Cour suprême, à ma grande surprise, a été très hostile aux efforts visant à minimiser son autorité sur la question. Dans bien des cas, cette jurisprudence est de plus en plus établie et je pense qu’il y aura moins de latitude pour remettre le problème à plus tard. La Cour suprême est désormais claire à ce sujet.
CHRIS KRUEGER : Je suis tout à fait d’accord.
PETER HAYNES : OK. Je vais poser quelques questions canadiennes à Frank. Avant de quitter Washington, j’aimerais savoir si quelqu’un a des questions en ligne? Quelqu’un dans l’auditoire a une question sur la situation à Washington, sur n’importe quel aspect? Au fond de la salle. Est-ce qu’on peut passer un micro au fond de la salle?
CHRIS KRUEGER : Ou alors, vous pouvez crier. J’ai l’habitude qu’on me crie dessus. J’ai deux enfants en bas âge.
PETER HAYNES : Il faut que ce soit dans le balado, donc…
CHRIS KRUEGER : Ah d’accord, désolé!
AUDITOIRE : Pourriez-vous expliquer pourquoi le sénateur Tuberville a bloqué les nominations dans l’armée? Cela a-t-il un impact sur les forces américaines?
PETER HAYNES : Vous parlez du sénateur Tuberville et de…
CHRIS KRUEGER : C’est donc…
PETER HAYNES : … c’est une situation risquée.
CHRIS KRUEGER : Oui. Oui. Sur le balado, je vais dire bonjour à Clementine et Clark, mes deux enfants. Ils ne l’écouteront pas, mais dites-leur que je leur ai dit bonjour. Alors le Sénat américain doit valider le Cabinet, les organismes de réglementation, ainsi que les officiers généraux. Donc tous les généraux ou amiraux.
Et habituellement, ça se fait facilement, à moins d’une grande provocation ou autre. Tommy Tuberville est un sénateur républicain d’Alabama. Il impose un blocage sans précédent sur les nominations des officiers généraux.
Et la raison officielle à cette objection est qu’à la suite de la décision prise dans l’affaire Roe v. Wade relative à l’avortement, des militaires américaines se trouvent dans un État où l’avortement n’est plus disponible et le département de la Défense paie pour que ces militaires se rendent dans d’autres États. Et Tuberville désapprouve.
Cela fait six ou sept mois que ça dure. Hier soir, des collègues républicains de Tuberville… Lindsey Graham, de la Caroline du Sud, Dan Sullivan, de l’Alaska, et d’autres… lui ont demandé de s’expliquer à ce sujet au Sénat. Et maintenant, ils essaient de trouver un moyen de lever ces restrictions. Cela a incontestablement eu un effet négatif sur l’armée.
L’un des officiers généraux, dans le Corps des Marines si je ne me trompe pas, occupait trois postes à cause de cela et il a eu une crise cardiaque il y a deux jours. Nous n’avons pas de commandant du Corps des Marines. Et pour ce qui est de la disponibilité opérationnelle, je pense que ça a eu un effet. Toutefois, Tuberville n’a toujours pas changé d’avis. Mais s’il n’y avait pas autant de problèmes au sein de la Chambre, ce serait probablement beaucoup… cela recevrait probablement beaucoup plus d’attention.
Il semble qu’il y ait un moyen de contourner le problème, il va y avoir un vote sur toutes les nominations bloquées. Il y en a environ 400. J’imagine que cela se produira au cours des prochaines semaines, mais, encore une fois, les questions sur la politique au Canada sont toujours excellentes…
PETER HAYNES : Il y a d’autres questions? Oui. Pouvons-nous donner un micro… merci, Scott.
AUDITOIRE : Cette question s’adresse principalement à Chris. Au Canada, on a toujours eu l’impression de jouer dans la ligue supérieure à l’échelle internationale. Et on était reconnu pour ça. Mais je pense qu’il y a un consensus au sein du pays sur le fait qu’au cours des sept ou huit dernières années, on s’est éloignés de cette tendance et on n’a pas été bien représentés par rapport à ce à quoi on s’attendait par le passé.
En Amérique, on a l’impression d’avoir perdu notre rang, on a l’impression de ne plus être consultés sur un grand nombre d’initiatives stratégiques. On est exclus du Groupe des cinq. On est exclus de beaucoup d’événements auxquels on participait systématiquement auparavant. Est-ce seulement… une perception interne ou est-ce aussi la perception aux États-Unis?
CHRIS KRUEGER : Je pense qu’en effet c’était le cas pendant les années Trump, parce que Trump et Trudeau n’étaient pas les meilleurs amis du monde. Mais non, je pense qu’avec Biden de toute façon, qui arrive… désolé. Je ne pense pas que ce soit le cas avec cette administration. C’était intéressant, toutefois.
Dans les deux cas, avec les administrations précédentes, le premier voyage à l’étranger était généralement le Mexique ou le Canada. Le premier voyage de Biden à l’étranger, c’était Londres et Bruxelles. Je pense qu’il s’agissait essentiellement d’une déclaration de l’OTAN. Les deux premiers dirigeants étrangers reçus par Biden à la Maison-Blanche ont été les présidents du Japon et de la Corée du Sud unis contre la Chine. Mais non, je ne pense pas. Je ne pense pas que ce serait le cas actuellement. Mais s’il y a une deuxième administration Trump, ça pourrait être le cas.
PETER HAYNES : Frank, pensez-vous que les insécurités au sein du Canada nous incitent à penser de la sorte ou est-ce que c’est vraiment fondé?
FRANK MCKENNA : Oui. Je pense qu’on est plutôt dans le premier cas de figure. Je ne suis pas certain qu’il y ait beaucoup… au Canada, on a tendance à être obsédés par ce que tout le monde pense de nous. C’est un complexe d’insécurité. Je peux vous dire que Biden et Trudeau sont très proches. Mélanie Joly, notre ministre des Affaires étrangères et Blinken sont très liés. Ils parlent presque quotidiennement. Ils communiquent en français. Tout le monde ne le sait pas, mais il parle très bien le français. Ils sont donc sur la même longueur d’onde sur les enjeux.
Sur le plan militaire, on est entièrement solidaires. À l’unisson. Et en ce qui concerne le partage de renseignements, on est un membre à part entière du Groupe des cinq. Et je dirais que tout va bien. Alors non, je ne pense pas que ce soit le cas.
Il ne fait aucun doute que, sous l’administration Trump, le monde entier, à l’exception de la Corée du Nord et de la Russie, était en désaccord parce qu’on le veuille ou non, Trump était avant tout un isolationniste avec son programme L’Amérique d’abord… il a sorti les États-Unis des Accords de Paris… ainsi que du Partenariat transpacifique, il a failli faire disparaître l’OMC, et il était sur le point de démanteler l’OTAN et de nuire à l’ALENA. On comprend pourquoi le reste du monde n’avait pas très envie d’être son ami. Mais je pense que les choses sont revenues à la normale maintenant.
PETER HAYNES : Vous avez d’autres questions? Oui, au fond de la salle.
AUDITOIRE : Oui. Bonjour. C’est une discussion fascinante sur la politique américaine. Comprendre cette situation est tout à fait sans précédent, il est donc difficile de répondre à cette question. Un commentaire intéressant a été formulé, le fait que pour le candidat présumé républicain, c’est soit la prison, soit la Maison-Blanche, attribuez-vous plus de probabilité au scénario de la prison? Si oui, comment cela s’inscrit dans…
CHRIS KRUEGER : Il reste 14 minutes. Je pensais m’en sortir. Oui. On va commencer par le commencement, il y a trois exigences pour être président des États-Unis en vertu de la Constitution. Il faut avoir 35 ans. Il faut avoir été résident du pays pendant 14 ans. Et il faut être un citoyen de souche. Il n’est donc pas interdit d’être président, même si vous faites l’objet d’une mise en accusation ou si vous êtes en prison.
Et tout simplement, parce que je n’imagine pas James Madison et les autres rédacteurs en train de se dire qu’il faudrait peut-être prévoir une exception pour les criminels. Je ne peux pas imaginer qu’ils aient pensé à ça. Certains candidats se sont présentés à la présidence alors qu’ils étaient en prison. Eugene Debs était un candidat progressiste en 1920. Il a obtenu près d’un million de votes.
L’ancien président Trump sera dans quatre procès criminels distincts dans quatre territoires l’an prochain. Le 4 mars, deux procès commencent. Il y a un procès à Washington, DC, portant sur l’interférence électorale le 6 janvier. Il y a ensuite le procès à Atlanta pour la certification de l’élection en Géorgie. Plus tard en mars, aura lieu le procès à New York, l’affaire relative au secret financier. Et en mai, en Floride, on a le dossier concernant Mar-a-Lago qui, selon la plupart des experts juridiques, est le plus solide des quatre.
FRANK MCKENNA : Alors.
CHRIS KRUEGER : L’affaire de Géorgie est la plus problématique pour Trump, parce que les pouvoirs de pardon présidentiel ne s’appliquent qu’aux infractions fédérales. Trump a dit qu’il s’accorderait le pardon s’il gagnait. Dans le cas de la Géorgie, toutefois, il n’y a pas de possibilité d’éviter la prison. Le pardon ne peut pas être accordé, même par le gouverneur. Il faut s’adresser à une commission des libérations conditionnelles de l’État de Géorgie et attendre cinq ans avant de pouvoir présenter une demande.
Il n’y a pas beaucoup de jurisprudence en la matière. Mais comme on me l’a expliqué en théorie, il conserve la protection du service secret pour le reste de sa vie. L’idée qu’il sera en prison avec les Services secrets autour, je ne sais pas… donc sera-t-il détenu à domicile? En théorie, peut-être.
Mais s’il gagne, je pense qu’il expliquera à la Cour suprême que ce tribunal bloque ses responsabilités constitutionnelles d’élu démocratique en titre de commandant en chef en vertu de la Constitution. En théorie, donc, le tribunal lui accordera une suspension de quatre ans. Il sera président pendant quatre ans, puis retournera devant la justice. Je ne sais pas.
L’affaire de Géorgie, conformément à la loi de la Géorgie, sera télévisée. Et pensez aux personnes qui témoigneront dans ces cas. Il s’agit de Mike Pence, Rudy Giuliani, Mark Meadows et Trump. Ça m’inquiète beaucoup, mais ça commence en mars, le 4 mars. Il y a aussi un certain nombre d’autres procès civils. Il est actuellement en procès civil à New York. Mais oui, c’est là où nous en sommes actuellement.
PETER HAYNES : Frank, que pensez-vous de Sidney Powell et de certains autres initiés qui s’en sont pris à Trump et ont sollicité l’État? Considérez-vous qu’il s’agit d’une victoire importante pour l’État ou est-ce normal?
FRANK MCKENNA : Eh bien, les États-Unis, les services des poursuites sont très bons pour détruire les gens. Lorsqu’ils entrent en contact avec vous et vous disent : vous avez le choix de ne plus voir votre famille pour le reste de votre vie ou de passer 10 ans derrière les barreaux, le choix est assez facile à faire. Ces personnes ne sont généralement pas les meilleurs témoins, parce que tout ça sort à la barre des témoins.
Mais je pense que c’est dommageable pour Trump, surtout si Mark Meadows changeait de position, et je ne suis pas certain que ce soit le cas. Mais que les autres s’en prennent à lui, à ses avocats et, dans le cas d’Alice en particulier. Elle a beaucoup parlé de la façon dont elle a été induite en erreur, etc. Cela nuit au cœur de sa défense, l’idée que même si tout le monde pense que c’était inexact, lui croyait vraiment que l’élection avait été volée. S’il y a des gens dans la salle qui disent non, il savait que l’élection n’avait pas été volée.
Tout cela est au cœur de l’affaire, le mens rea, comme on dit en droit, etc.
Je continue de penser qu’il s’agit d’un exercice théorique dont il est amusant de parler.
En fin de compte, tout cela finira par se régler, il ne sera pas en prison et président des États-Unis.
Ça ne se produira tout simplement pas.
Et soit la situation sera réglée lors des primaires républicaines, soit certains cas progresseront, comme Chris l’a mentionné ou on continuera simplement à remettre les choses à plus tard.
Soit dit en passant, et je vais conclure là-dessus, je suis tout à fait d’accord. L’affaire de Floride est très solide, mais je pense que le juge va sûrement remettre le problème à plus tard. Il se peut donc que la décision ne soit pas prise avant l’élection.
CHRIS KRUEGER : Alors. Il a… Il a fait l’objet de quelque 1 300 poursuites dans sa vie. C’est un plaideur professionnel depuis 50 ans. Il est donc certainement possible que les poursuites soient retardées. Mais, oui, un peu de normalité, ce serait bien, ce serait différent. Mais oui, beaucoup de choses vont se passer.
PETER HAYNES : OK. Frank, je vais terminer avec quelques questions canadiennes. Il s’agit de l’Inde et du RPC. Vous saviez que j’allais en parler. Commençons par le RPC. Nous avons reçu Marlene Puffer. Dr Puffer est chef des placements d’AIMCo, elle s’est exprimée aujourd’hui et lorsque je lui ai demandé quelle était la position d’AIMCo, elle a répondu que ça n’avait rien à voir avec l’AIMCo.
Il s’agit d’une question politique au niveau du gouvernement, si le gouvernement souhaite conserver le RPC parce qu’il a l’impression qu’on leur doit une part importante du fonds et que, s’il devait disparaître, ce serait beaucoup moins cher pour ses citoyens en termes de cotisations à un plan provincial. Les sociétés qui versent des cotisations diminueraient considérablement. Et voilà. L’étude commandée a été publiée. Il a été suggéré que plus de 50 % des actifs soient attribués à l’Alberta. De toute évidence, le reste du Canada s’y est opposé.
Et je pense que les ministres se rencontreront demain. Chrystia Freeland, ministre des Finances du Canada, rencontrera les différents ministres des Finances. Et je pense que l’Alberta souhaite maintenant que le Canada lui indique quelle est sa part avant de voter, ce qui est un peu exagéré selon moi. Dites-nous donc comment, à votre avis, les choses vont évoluer.
FRANK MCKENNA : Eh bien, je vais adopter une approche très différente, Peter. J’ai passé les derniers jours en Alberta et j’en ai beaucoup entendu parler. Franchement, je pense que les Albertains sont patriotiques et je ne pense pas qu’ils veulent se disputer là-dessus. Cela risquerait d’amener d’autres disputes, c’est un manque de respect d’Ottawa à leur égard et des problèmes de ressources énergétiques, etc. Si ces problèmes ont été résolus, je pense que celui-ci pourrait l’être aussi. Voilà ma pensée.
Cela dit, je ne pense pas que nous devrions considérer ce problème comme un problème de comptabilité. On pourrait facilement dire : Trans Mountain va coûter 30 à 40 milliards de dollars, et c’est tout à l’avantage ou en grande partie à l’avantage de l’Alberta. Par conséquent, l’Ontario ne devrait pas payer. C’est pour nous. Je pourrais dire que les puits orphelins de New Brunswick ne me concernent pas, donc tous les fonds des puits orphelins vont à l’Alberta. Je veux ma part de l’argent des puits orphelins. Ce serait idiot. Vous pourriez le faire.
Je pense que nous devons nous éloigner des problèmes de comptabilité et considérer qu’il s’agit d’une question d’intérêt national qui nous définit en tant que pays. Tout d’abord, nos régimes de retraite et nos gestionnaires d’actifs sont, selon moi, les meilleurs au monde. Je ne vois pas pourquoi nous voudrions attaquer à leur crédibilité.
Deuxièmement, c’est un pays incroyable. Et je suis fier que nous ayons une autoroute qui va d’un océan à l’autre. Je suis fier que nous ayons une société ferroviaire qui va d’un océan à l’autre. Je suis fier de pouvoir me faire soigner partout au Canada. Je n’ai pas à m’inquiéter de mon lieu de naissance ni de l’argent que j’ai sur moi. Et je suis fier d’avoir un régime de retraite qui me couvre d’un océan à l’autre dans tout le pays. Ce que j’aimerais, c’est qu’un premier ministre ou un chef le dise haut et fort, notre pays est incroyable, ce n’est pas juste un ensemble d’entités provinciales. Cessons de nous plaindre et concentrons-nous sur des points plus importants. Voilà. Alors…
PETER HAYNES : Je n’ai encore jamais vu ça à cette conférence auparavant.
Je vous le dis.
FRANK MCKENNA : Je m’emporte.
CHRIS KRUEGER : Les commentaires sur le balado vont être intéressants.
PETER HAYNES : Oui. Ce sera sûrement le cas. Eh bien, d’accord. Je comprends. On va continuer, mais les ministres vont sûrement réagir. Ils en entendront parler dans les médias sous peu. Terminons sur l’Inde. Nous avons une querelle avec l’Inde. Et il y a des gens dans cette pièce qui pourraient ne pas en avoir entendu parler, s’ils ne viennent pas du Canada et ne comprennent pas pourquoi le Canada et l’Inde ne s’entendent pas en ce moment. Pouvez-vous, ça s’est passé il y a plus d’un mois, mais pouvez-vous, pour le public, nous expliquer où on en est actuellement en ce qui concerne la relation entre le Canada et l’Inde?
FRANK MCKENNA : Je vais essayer de vous donner une version abrégée, car c’est une longue histoire. On a une importante population de Sikhs au Canada, c’est la deuxième plus importante à l’extérieur de l’Inde. En fait, il y a plus de Sikhs dans notre cabinet au Canada qu’en Inde. Donc ils sont nombreux et concentrés dans un certain nombre de collectivités. 18 circonscriptions fédérales comptent une forte proportion de sikhs. Ils représentent donc une influence politique importante. D’abord, il faut prendre ça en compte.
Or, il y a un mouvement en Inde, qui est largement condamné par les autorités, visant à déclarer que le Khalistan est un État indépendant. Au Canada, nous respectons l’Inde en tant qu’entité et nous n’approuvons pas une séparation. Il serait fou de notre part de penser autrement. Mais nous le disons d’une voix plutôt modérée.
Le gouvernement de M. Modi en Inde pense que le Canada fait preuve de trop de laxisme à l’égard de ce mouvement séparatiste indien, qui ne reflète même pas tous les Sikhs au Canada, qui pourrait même ne pas refléter une minorité, mais il pense que nous sommes trop indulgents en permettant cette dissension. Des votes ont lieu cette semaine à Surrey sur ce mouvement séparationniste pour le Khalistan. Il y a déjà eu des votes à Brampton et à Mississauga, par exemple. Le gouvernement indien n’était pas content de la situation.
Donc, il s’agit du contexte. Passons maintenant au fait qu’un citoyen canadien a été assassiné à Surrey il y a quelques mois. Or, il s’avère que le gouvernement du Canada semble avoir des preuves qui établissent un lien direct avec le gouvernement indien. Notre premier ministre en a parlé à Modi, ce qui est respectueux. Nos services de renseignement en ont parlé à leurs services de renseignement. Nos diplomates ont expliqué cela à leurs diplomates.
Et le gouvernement du Canada ne voulait pas que cela devienne un enjeu public, mais il a été menacé par la presse, qui a été mise au courant suite à une fuite, donc à moins que l’information soit rendue publique, la presse la publierait dans les 24 heures.
À mon avis, le gouvernement a fait une erreur et l’a rendue publique. Et le gouvernement du Canada a fini par provoqué des mesures de rétorsion du gouvernement indien. Ils ont révoqué 41 de nos diplomates, et ils nous ont vraiment mis hors jeu. Nous avons révoqué un diplomate, le chef des services de renseignement de l’Inde qui est au Canada.
Alors, pour le dire clairement, nous avons un gros problème en ce moment avec l’Inde, et qui risque d’empirer si des accusations sont portées qui mettent en relation les assassins de ce chef sikh avec le gouvernement de l’Inde. C’est là qu’on en est aujourd’hui.
PETER HAYNES : Dans notre balado précédent, vous avez indiqué qu’un délai pour ce type de cas ne pouvait pas être contrôlé, mais qu’on espérait que ce serait le plus tôt possible. Avez-vous lu ou entendu quoi que ce soit qui laisse croire que cela sera fait rapidement ou avons-nous beaucoup de temps avant de…
FRANK MCKENNA : Eh bien, à ce sujet, je vais essayer d’être prudent. On m’a dit que ce serait plutôt rapide.
PETER HAYNES : OK.
FRANK MCKENNA : Je vais m’arrêter là. Mais ce n’est pas une bonne nouvelle. Cela dit, je pense que les deux gouvernements ont pris un peu de recul. Le gouvernement du Canada n’a pas opéré de rétorsion importante. Le gouvernement de l’Inde traite maintenant les demandes de visa normalement. On espère normaliser les choses, mais en ce moment, il s’agit d’un sujet explosif.
PETER HAYNES : Eh bien, le moment est venu. Évidemment, on pourrait passer une journée entière sur ces sujets, mais on doit quitter notre initié de Washington qui nous fournit beaucoup d’information et que nous sommes tous très fiers d’avoir dans notre équipe. Chris, merci. J’ai remarqué que vous aviez mis votre cravate verte. J’aurais dû le mentionner plus tôt.
CHRIS KRUEGER : J’ai reçu les instructions.
PETER HAYNES : C’est impressionnant.
CHRIS KRUEGER : Et le stylo.
PETER HAYNES : Et le stylo. Très bien. Et bien sûr, Frank, j’apprécie votre enthousiasme comme toujours et nous nous réjouissons à l’idée de reprendre notre conversation le mois prochain. Et merci à tout le public.
FRANK MCKENNA : Merci.
[MUSIQUE]
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Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
Frank McKenna
Président suppléant, Valeurs Mobilières TD
À titre de président suppléant, Frank a pour mandat de soutenir l’expansion soutenue de Valeurs Mobilières TD à l’échelle mondiale. Il est membre de la direction du Groupe Banque TD depuis 2006 et a été premier ministre du Nouveau-Brunswick et ambassadeur du Canada aux États-Unis.
Chris Krueger
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen
Chris Krueger
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen
Chris Krueger
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen
Chris Krueger s’est joint au Groupe de recherche de Washington de TD Cowen en août 2016 à titre de stratège à Washington. M. Krueger et le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen ont récemment été nommés premiers dans la catégorie Institutional Investor Washington Strategy, où le Groupe et lui ont été constamment classés au cours de la dernière décennie. M. Krueger publie le DC Download, un quotidien incontournable pour les gestionnaires de portefeuille de Wall Street qui veulent avoir un aperçu des principaux événements de Washington et de leur impact sur les marchés de capitaux. M. Krueger couvre les politiques macroéconomiques, fiscales et commerciales de Washington D.C.
Il a occupé des postes similaires au sein de Guggenheim Securities, de MF Global, de Concept Capital et de Potomac Research Group. Auparavant, il a travaillé pendant près de quatre ans à titre de haut fonctionnaire à la Chambre des représentants des États-Unis. Il a également participé à plusieurs campagnes politiques locales, étatiques et fédérales partout au pays.
M. Krueger est titulaire d’un baccalauréat de l’Université du Vermont et d’une maîtrise en relations internationales du King’s College London. Il fait des apparitions fréquemment à CNBC et à Bloomberg et est largement cité dans : The Wall Street Journal, FT, Axios, New York Times, Washington Post et POLITICO. Il prend également la parole régulièrement dans le cadre d’événements du secteur et de conférences, notamment la conférence mondiale du Milken Institute, la National Organization of Investment Professionals et la Bourse de New York.
Les documents préparés par le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen sont des commentaires sur les conditions politiques, économiques ou de marché et ne sont pas des rapports de recherche au sens de la réglementation applicable.
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.