Fonds négociés en bourse (FNB) : Passé, présent et prochaines étapes
Animateur: Peter Haynes directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Invitee: Andres Rincon, Premier directeur et chef, Ventes et stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD
Dans cet épisode, nous abordons ce qui est sans doute la plus grande innovation en matière de services financiers des 30 dernières années. Joignez-vous à Peter Haynes et à Andres Rincon qui discutent du secteur des FNB tel que nous le connaissons. Écoutez cet épisode pour en savoir plus sur les principaux facteurs qui influent sur la croissance des FNB, les événements uniques qui ont mis à l’épreuve la structure des FNB et savoir si le marché des FNB au Canada est vraiment sursaturé.
Écoutez les autres épisodes pour connaître les points de vue de divers leaders d’opinion sur les thèmes clés qui influencent les marchés, les différents secteurs et l’économie mondiale aujourd’hui. aujourd’hui.
NARRATRICE : Bienvenue au balado Point de vue de Valeurs Mobilières TD. Écoutez le point de vue de divers leaders d’opinion sur des thèmes clés qui influencent les marchés, les différents secteurs et l’économie mondiale aujourd’hui. Nous espérons que vous apprécierez cet épisode.
PETER HAYNES : Bienvenue à Point de vue. Je m’appelle Peter Haynes et je vais animer cet épisode, où on va discuter de tout ce qui concerne les FNB avec notre invité, Andres Rincon, chef, Ventes et Stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD. Andres, merci d’être des nôtres, aujourd’hui.
ANDRES RINCON : Merci de m’avoir invité.
PETER HAYNES : Et si tu commençais par nous parler un peu de ton expérience à la TD? Depuis combien de temps participes-tu à l’initiative des FNB de Valeurs Mobilières TD?
ANDRES RINCON : Je travaille à la TD depuis environ 15 ans. J’ai commencé à suivre le programme de rotation à la TD. Certains ne le savent pas, mais je travaillais au sein de Gestion des risques. Puis, je suis passé dans le domaine des produits dérivés. J’ai donc travaillé dans le secteur des options pendant environ une décennie. Entre-temps, j’ai fait plusieurs choses.
Ils m’ont donc envoyé à Londres pour, disons, cinq à six ans, afin d’y accroître les activités relatives aux options. Et maintenant qu’un bureau est établi là-bas, je suis revenu à Toronto. Entre-temps, j’ai travaillé un peu sur les actions au comptant. J’ai travaillé avec toi sur la structure des marchés. Je suis passé à l’équipe responsable des FNB il y a cinq ou six ans environ. Comme tu l’as dit, je dirige maintenant les efforts de vente et de stratégie des FNB.
PETER HAYNES : Andres, ton travail consiste notamment à publier chaque semaine un rapport de recherche sur les FNB. Et, de toute évidence, les FNB ont pris beaucoup d’expansion, même depuis les cinq années que tu fais partie de ce groupe. Il existe une école de pensée selon laquelle les FNB sont, en fait, la plus grande innovation en matière de services financiers des 30 dernières années. Selon toi, quels sont les principaux facteurs qui influent sur la croissance des FNB?
ANDRES RINCON : On peut parler de certains des principaux facteurs, parce qu’il y en a beaucoup. Je dirais que la facilité d’exécution, la liquidité, la transparence et les faibles coûts sont des facteurs de croissance clés pour le Canada, principalement. Aux États-Unis, l’efficacité fiscale est aussi un facteur important de la croissance des FNB. Si on examine de plus près certains de ces aspects, comme la facilité d’exécution, quelqu’un peut simplement ouvrir son ordinateur et passer un ordre sur FNB très facilement.
En ce qui concerne la liquidité, non seulement les FNB se négocient en bourse, mais, en fin de compte, des teneurs de marché en coulisse peuvent créer et racheter un FNB. Il y a donc deux niveaux de liquidité pour un FNB. Et c’est quelque chose qui a été très avantageux pour les FNB dans toutes les catégories d’actif et, de toute évidence, très avantageux pour l’investisseur.
Le faible montant des frais est l’autre facteur qui a alimenté une grande partie de la croissance. En fin de compte, l’un des avantages des FNB, c’est qu’ils externalisent une partie des coûts pour l’investisseur, parce que c’est souvent moins coûteux d’acheter un fonds dans le cadre d’une structure de FNB que dans le cadre d’une structure de fonds communs de placement. Pour terminer, j’aimerais parler rapidement de la rapidité d’exécution. La rapidité d’exécution est très importante, surtout dans le monde institutionnel. Et c’est une raison de plus en plus courante pour laquelle les gens utilisent les FNB dans le monde institutionnel.
PETER HAYNES : L’un des aspects de cette croissance phénoménale des produits de FNB, c’est la prolifération, qui est devenue tellement importante qu’il est difficile pour les investisseurs et les conseillers de différencier un FNB des autres. Selon mes calculs, il y a plus de 2 800 FNB aux États-Unis, dont les actifs gérés sont de 8 400 milliards de dollars, tandis qu’il y a 1 277 autres FNB au Canada à l’heure actuelle, comptant seulement 330 milliards d’actifs gérés. Pourquoi le Canada a-t-il près de la moitié des FNB par rapport aux États-Unis, mais moins de 5 % des actifs gérés? Et peut-on faire quelque chose pour ralentir la prolifération des produits, en particulier au nord du 49e parallèle?
ANDRES RINCON : Tout d’abord, je ne crois pas que le secteur canadien soit saturé aujourd’hui. C’est mon opinion. Pour répondre à ta question sur ce qui peut être fait, je crois que les FNB s’autoréglementent. Le lancement d’un FNB coûte de l’argent. Ainsi, lorsqu’un émetteur lance un FNB, cela lui coûte, disons, 50 000 ou 75 000 $. Il y a aussi le coût de la cotation en bourse. Il y a donc des coûts récurrents.
En revanche, en tant que teneur de marché, comme on l’est, ça nous coûte cher de démarrer un FNB. Ça nous coûte de l’argent pour détenir des stocks dans un FNB et de négocier sur un FNB. Il y a donc des coûts des deux côtés de l’équation. Je crois donc qu’au fil du temps, à mesure que le nombre de FNB va augmenter, il va y avoir une autoréglementation quant à ce qui peut être fait pour atteindre l’équilibre dans ce secteur.
Et on le voit déjà. En 2018, il y a eu six nouveaux émetteurs cette année-là. Et au cours des trois dernières années, on n’en a vu qu’un ou deux. On peut aussi le constater cette année dans le ralentissement des produits. De toute évidence, l’année dernière a été une année record pour les nouveaux produits, mais cette année seulement, on a moins de la moitié de ce qu’on avait l’année dernière. Par exemple, on n’a pas vu autant de produits cette année par rapport aux dernières années.
J’aime bien regarder les choses sous deux angles. J’aime comparer la croissance des actifs gérés à la croissance des produits de FNB. Donc, évidemment, si les actifs et les produits augmentent parallèlement, il n’y a pas vraiment de problème, n’est-ce pas? Dans ce secteur en particulier, la croissance des produits s’est poursuivie parallèlement à la croissance des actifs gérés. Il n’y a pas une grande différence. Et on pense que la différence est en fait assez saine.
L’autre façon dont on aime voir les choses, c’est par population ou par taille du marché coté en bourse. Si on regarde la population aux États-Unis, elle est évidemment beaucoup plus importante qu’au Canada. Donc, naturellement, ce marché devrait avoir plus d’actifs. Mais si on examine à la fois la population et le marché; par exemple, le marché boursier américain est 14,8 fois plus gros que le marché canadien, donc, en termes de population, on peut dire qu’elle est neuf fois plus importante. Le marché américain des FNB est donc 9,3 fois plus important qu’au Canada. Ça correspond pas mal à ce que ça devrait être. Donc, à notre avis, ce n’est pas vraiment saturé.
PETER HAYNES : Je sais donc que pendant longtemps, les émetteurs de FNB avaient peur d’être le premier émetteur à fermer un FNB. Commences-tu à voir plus de gestionnaires de fonds qui laissent tomber des stratégies qui n’ont clairement pas gagné en popularité auprès des investisseurs?
ANDRES RINCON : Absolument. On a examiné ces statistiques cette semaine et au cours des deux ou trois derniers mois, je crois, on a vu beaucoup de nouveaux lancements, mais j’ai été surpris de voir le nombre de FNB diminuer par deux. On est donc revenus en arrière et il y a eu, disons, 20 nouveaux lancements et 22 fonds qui ont été décotés.
PETER HAYNES : Pour ceux qui craignent qu’il y ait trop de produits sur le marché, il est certainement encourageant d’entendre que les choses ralentissent et, dans certains cas, vont dans la direction opposée. Les produits de FNB ont donc plus de 30 ans, et la plupart des gens vont dire qu’ils ont fait leurs preuves. Pourtant, il semble toujours y avoir des pessimistes qui affirment que le produit va céder sous la pression. À ton avis, est-ce que la structure des FNB a été adéquatement éprouvée?
ANDRES RINCON : Très, très souvent. Cela s’est souvent produit; en 2008, c’est arrivé. De toute évidence, il y a eu une volatilité extrême dans différentes catégories d’actif. Le cas le plus récent, qui est encore frais à l’esprit des gens, c’est le début de la COVID, quand on a vu, surtout dans le segment des titres à revenu fixe, une certaine perturbation de la valeur liquidative, entre le cours des FNB et la valeur liquidative. Et cette fois-là, on a vu les FNB montrer leurs vraies couleurs et comment ils se sont bien comportés pendant cette période, pour plusieurs raisons.
Premièrement, ils se négociaient... les teneurs de marché étaient là. Et tout ça, malgré l’incapacité de trouver des couvertures, dans certains cas. L’écart entre la valeur liquidative et le cours du FNB reflète fidèlement la capacité des investisseurs de trouver des obligations dans ce scénario particulier. Et cela a été un moment clé pour le secteur des FNB, de montrer que, malgré cette perturbation et le manque de liquidités, on pouvait négocier les FNB.
Alors oui, très très souvent. De toute évidence, comme tu le sais, de nombreux articles ont été écrits à ce sujet, mais, chaque fois, le FNB fait ce qu’il est censé faire. Et c’est important de rappeler que le FNB est simplement un portefeuille pour le panier sous-jacent, et qu’il reflète toujours les caractéristiques du panier.
PETER HAYNES : Par conséquent, les perturbations dont les gens veulent parler, et qui, selon eux, sont dues aux FNB, eh bien ce ne se sont pas les FNB qui se sont avérés problématiques. Ça a plutôt été les billets négociés en bourse, les BNB, et d’autres produits pour lesquels il y a un décalage, en raison d’un problème structurel. Crois-tu que le secteur devrait peut-être faire mieux pour différencier la structure des FNB, que tu as appelée le portefeuille, et les soi-disant billets qui, de temps à autre, présentent un décalage pour des raisons structurelles?
ANDRES RINCON : Oui, et je pense que l’ensemble du secteur a déjà réclamé ça dans une certaine mesure. L’investisseur particulier moyen ne connaît pas les différences entre les structures. En fait, on est en train de rédiger un rapport à ce sujet pour s’assurer que les gens comprennent les différences parce que, comme tu l’as mentionné, il y a des avantages et des inconvénients à avoir différentes structures. Et je pense que c’est important que les gens le comprennent. Alors oui, je pense que le secteur devrait prendre des mesures pour que ces structures soient mises en évidence et qu’il y ait des signes de prudence supplémentaires pour certains de ces produits.
PETER HAYNES : Oui, on a entendu parler du système de rehaussement, du point de vue du risque. C’est l’une des idées de Bloomberg. Et je crois personnellement qu’il devrait y avoir une sorte de différenciation et de partition sur le marché entre ces différents types de produits, afin qu’on puisse protéger les investisseurs qui ne comprennent peut-être pas bien dans quoi ils s’engagent. L’un des catalyseurs de croissance des FNB, en particulier au Canada, a été ce qu’on appelle les fonds négociés en bourse à gestion active. Qu’est-ce qui distingue les FNB à gestion active, et pourquoi ce type de produit est-il en mesure de proliférer autant au Canada?
ANDRES RINCON : L’une des statistiques intéressantes auxquelles les gens ne pensent pas souvent, c’est le nombre de FNB à gestion active au Canada. Donc, au Canada, environ 21 % des FNB, en termes d’actifs gérés, sont à gestion active. Si on parle à un gestionnaire de portefeuille actif au Canada ou aux États-Unis, il ne saura peut-être pas que ce nombre est aussi élevé. Il pourrait toujours penser qu’il ne s’agit que des actifs à gestion passive, n’est-ce pas?
C’est très intéressant, parce qu’au Canada, on a observé une évolution énorme dans ce sens. De toute évidence, contrairement aux fonds à gestion passive, ils ne suivent pas nécessairement un indice. C’est comme un fonds commun de placement qui se négocie en bourse. Le gestionnaire a donc la possibilité d’acheter et de vendre plus souvent, mais en fin de compte, c’est toujours un FNB au-dessus d’un panier sous-jacent.
Pour ce qui est de son caractère vraiment unique, ce que je dirais, ou la raison pour laquelle on en est là, à mon avis, c’est vraiment en raison du cadre réglementaire progressiste qu’on a ici, au Canada. Au Canada, il y a eu beaucoup de premières : le premier FNB de titres à revenu fixe et le premier FNB de cryptomonnaies. Cela a été possible en grande partie grâce à un cadre réglementaire plus musclé. Cela signifie qu’au Canada, en particulier, les règles en matière de transparence et de divulgation sont un peu plus souples.
Et c’est vraiment ce qui a stimulé la croissance des FNB à gestion active au Canada. Au Canada, vous n’avez pas à divulguer vos placements quotidiennement, ou vous devez le faire chaque trimestre, comme pour tout autre fonds commun de placement. Pour cette raison, beaucoup de gestionnaires de portefeuille actif sont à l’aise de lancer leurs FNB avec leur ingrédient secret, sans être obligés de montrer leurs placements quotidiennement, comme on le ferait aux États-Unis.
PETER HAYNES : L’une des préoccupations des gens à l’égard des FNB à gestion active, qui sont moins transparents, c’est que le cours qu’on paie... et tu as mentionné plus tôt la valeur liquidative, va être sensiblement différent de la valeur liquidative du fonds. Jusqu’à présent, as-tu constaté que les fonds négociés en bourse à gestion active font une grande différence entre le cours à la bourse et la valeur liquidative réelle du fonds?
ANDRES RINCON : Non. Pas vraiment. On obtient des renseignements assez à jour des fonds, des gestionnaires également, sur le contenu des fonds. Le FNB suit de très près ce qui se trouve dans son panier sous-jacent. Dans certains cas, on a des liens directs avec les gestionnaires de portefeuille et on sait ce qui se passe dans le fonds durant la journée, ce qui nous permet de savoir quels changements il convient d’apporter à l’évaluation du FNB qu’on inscrit à la bourse.
PETER HAYNES : Eh bien, tu as mentionné les FNB de titres à revenu fixe un peu plus tôt, et j’aimerais qu’on en parle un peu plus. J’ai eu la chance d’entamer ma carrière à la Bourse de Toronto, et j’ai participé au lancement du tout premier FNB en 1990, le 9 mars exactement. C’est une date que je n’oublierai jamais. Et ça s’appelait TIPS. Et il était fondé sur l’indice TSE 35 de la Bourse de Toronto, un indice boursier.
Le Canada et la Bourse de Toronto devraient être très fiers de cette réalisation, car nous avons été les premiers à lancer des FNB. Mais pour moi, une réalisation encore plus importante, ça a été le lancement des FNB de titres à revenu fixe en 2000, également à la Bourse de Toronto. Qu’est-ce que la démocratisation des marchés des titres à revenu fixe par l’intermédiaire de la structure des fonds négociés en bourse a signifié, et comment les institutions et les investisseurs particuliers utilisent-ils les FNB de titres à revenu fixe?
ANDRES RINCON : Pour moi, ce que ça signifie, c’est qu’on dit ou qu’on signale aux financiers que les FNB ne sont pas seulement pour les titres cotés très liquides. Ça a ouvert la porte à beaucoup d’autres produits. Ça a ouvert la porte aux produits basés sur des contrats à terme standardisés, aux produits basés sur des produits de base et aux cryptomonnaies, évidemment, qu’on a maintenant. Les zones inexplorées ont considérablement augmenté depuis. Et je pense que c’est l’un des principaux avantages et l’un des principaux catalyseurs qui ont suivi le FNB de titres à revenu fixe.
Pour ce qui est de l’utilisation des FNB, les conseillers et les institutions les utilisent de nombreuses façons, mais les principales sont vraiment, disons, l’utilisation tactique des FNB. Ils entrent et sortent d’une position. C’est surtout du côté du volet institutionnel, bien sûr, où on utilise provisoirement le bêta, et où les Services de gestion de trésorerie utilisent les FNB de différentes façons. Du côté des conseillers, ça tend plus à être des positions de base, où on remplace un fonds ou un groupe d’obligations par un FNB, qui devient un élément clé du portefeuille. Ce sont les deux principales façons pour lesquelles on observe l’utilisation de [INAUDIBLE].
PETER HAYNES : En prévision de la prochaine étape du parcours des FNB, quels sont les catalyseurs potentiels de la croissance future? Et surveilles-tu des signaux d’alerte qui pourraient servir d’avertissement aux investisseurs?
ANDRES RINCON : Pourquoi ne pas commencer par les signaux d’alerte? C’est ce qui est le plus intéressant. Comme tu le sais, il se passe beaucoup de choses dans le monde des FNB. Il y a beaucoup de nouveaux produits. Il y a beaucoup d’innovation dans notre secteur. Et c’est très, très intéressant, mais il y en a qui s’approchent un peu trop près du soleil, comme les FNB ayant un ratio de levier financier de deux ou trois, disons.
Ce sont des produits auxquels il faut faire un peu plus attention. Et on a parlé des signaux de couleur ou de certaines façons de souligner que ces fonds sont peut-être un peu plus risqués que d’autres, ou que les investisseurs doivent faire plus d’efforts pour les comprendre. À l’heure actuelle, il n’existe rien de tel. Beaucoup de courtiers vont avoir des signaux d’avertissement supplémentaires, mais d’un point de vue réglementaire, il n’y a rien. Et je pense que c’est quelque chose que les organismes de réglementation doivent examiner, évidemment. C’était un exemple.
Les FNB à gestion active non transparents au Canada en sont un autre. Ce n’est pas réglementé, et ça se produit au Canada, où il y a un FNB qui n’offre pas de transparence au teneur de marché. Il y a des cas au Canada qui n’existent pas aux États-Unis, mais qui existent bel et bien au Canada. Il est donc très difficile pour les teneurs de marché d’établir le cours d’un FNB et de connaître la valeur réelle d’un actif non transparent, pas seulement pour le public. C’est un autre signal d’alerte qui n’est pas très populaire, mais qui existe, et les organismes de réglementation n’ont pas vraiment commenté ce genre de chose.
Et l’autre chose que je veux mentionner, ce sont les titres sous-jacents très liquides. En fin de compte, un FNB se négocie tout au long de la journée, de sorte que les titres sous-jacents doivent se négocier tout au long de la journée. On ne peut pas investir des actifs réels dans un FNB, mais les gens essaient. Et c’est un aspect qui finit par devenir une préoccupation pour les teneurs de marché.
Pour ce qui est des secteurs de croissance, c’est à coup sûr le canal de l’ACFM. Si je me rappelle bien certaines statistiques, environ 85 % des conseillers qui sont en fait autorisés à parler aux investisseurs particuliers font partie du canal de l’ACFM.
PETER HAYNES : Et pour être clairs, le canal de l’ACFM est un canal de personnes qui ne sont pas autorisées à négocier des actions. Et comme les FNB se négocient comme des actions, on a besoin d’exemptions de la part des organismes de réglementation pour permettre à ces conseillers d’utiliser les produit de FNB. Est-ce exact?
ANDRES RINCON : C’est exact. Les gens qui font partie du canal de l’ACFM ne sont pas autorisés à négocier des FNB ou à acheter des actions. Pour ça, ils doivent être titulaires d’un permis de l’OCRCVM. Ce canal est donc assez vaste. Ils s’occupent, disons, de 56 % des ménages canadiens. C’est énorme. On parle d’un montant d’environ 700 milliards de dollars auquel les FNB ne contribuent pas vraiment.
Il y a donc des investissements qui sont effectués dans ces canaux. Certaines sociétés de courtage de l’ACFM ont trouvé le moyen d’établir un lien entre leurs conseillers et les FNB. Certains d’entre eux ont obtenu leur permis de l’OCRCVM dans le cadre de leur travail. Mais, pour être honnête, c’est plutôt rare. Et c’est une occasion en or pour nous. Si on prend, disons, 10 % de ce total et qu’on l’ajoute au monde des FNB, ça représente une augmentation de 20 % des actifs gérés actuels du monde des FNB. C’est donc une croissance importante qu’on pourrait observer.
Et, surtout, on réalise des progrès aujourd’hui pour en arriver là. Il y a un peu plus d’un an, l’OCRCVM, l’ACFM et les ACVM ont convenu de créer un nouvel OAR. Et ce nouvel OAR permettrait au canal de l’ACFM de le faire, d’avoir accès à des FNB, de recommander des FNB, ce qui permettrait essentiellement aux investisseurs particuliers de le faire. Je pense donc que c’est une énorme occasion pour nous. De toute évidence, ça va prendre du temps, mais on espère qu’on va voir des développements là-dessus.
PETER HAYNES : Je pense que c’est très intéressant de voir que les deux organismes de réglementation fusionnent pour n’en former qu’un seul. Et c’est certainement une chose sur laquelle on travaille en ce moment, et qui, espérons-le, sera terminée d’ici la fin de l’année. Comme on approche de la fin de la séance, je voulais te poser une question sur une autre initiative intéressante à laquelle tu participes à Valeurs Mobilières TD. Voudrais-tu donner un aperçu de ce projet à nos auditeurs?
ANDRES RINCON : Bien sûr. Je suis très emballé par ça. Ce qu’on voulait vous communiquer, c’est qu’on va lancer une nouvelle série multiformat mensuelle, qui va mettre en vedette nos clients institutionnels et leurs points de vue sur les tendances et les conditions qui façonnent les marchés mondiaux. La série va s’appeler Buy Side Views (points de vue du côté achat). Et comme on attache une grande valeur à nos relations avec les clients, on veut s’assurer de leur présenter tous nos canaux. On va évidemment profiter de chaque occasion pour mettre en évidence leurs connaissances dans divers secteurs. On a donc très hâte au lancement de cette série.
PETER HAYNES : Eh bien, bonne chance dans ce projet, et merci beaucoup de t’être joint à nous aujourd’hui.
ANDRES RINCON : Merci.
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Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
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Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.
Andres Rincon
Premier directeur et chef, Ventes et stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD
Andres Rincon
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Andres Rincon
Premier directeur et chef, Ventes et stratégie de FNB, Valeurs Mobilières TD
Andres Rincon est responsable des ventes et de la stratégie relative aux fonds négociés en bourse (FNB) au sein de Valeurs Mobilières TD. Son équipe responsable des FNB conseille les investisseurs institutionnels et les fournisseurs de services de gestion de patrimoine en ce qui a trait au marché des FNB et en matière de stratégies, édite plusieurs publications sur les FNB et collabore avec l’équipe de tenue de marché des FNB de la TD afin de faciliter les ordres sur les FNB. Andres s’est joint à Valeurs Mobilières TD en 2008, d’abord à titre de gestionnaire de risque de crédit, puis à titre de membre de la division responsable des produits dérivés sur actions. Il a par la suite été chargé d’étendre la plateforme de vente et de stratégie en matière de FNB de Valeurs Mobilières TD. Andres détient aussi le titre de CMT (Chartered Market Technician, ou expert ès techniques des marchés).