Invités : John Fildes, responsable de pratique, Marchés de capitaux et partenaire expert, Bain & Company, et George Molina, premier vice-président et chef, Négociation, Asie, Moyen-Orient et Amérique latine, Franklin Templeton Investments
Animateur : Peter Haynes, directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Dans l’épisode 63, nous poursuivons notre parcours à travers le monde en analysant l’évolution de la structure des marchés au moyen d’un balado consacré à la région de l’Asie-Pacifique. Nous accueillons deux experts en négociation mondiale, John Fildes de Bain & Company et George Molina, chef, Négociation mondiale, Templeton Global Investors. Dans cette première d’une série en deux parties sur l’Asie-Pacifique, John et George comparent la négociation en Asie-Pacifique à d’autres régions du monde, font le point sur le climat d’investissement en Chine et abordent les changements grandement nécessaires aux modèles de clôture des enchères utilisés durant la séance au Japon (en attente) et en Inde (nécessaire).
Ce balado a été enregistré le 2 juillet 2024.
PETER HAYNES : Bienvenue à la série de balados de TD Cowen, Bid Out, A Market Structure Perspective From North of 49. Je m’appelle Peter Haynes. Aujourd’hui, pour l’épisode 63, on va se rendre en Extrême-Orient pour le premier épisode d’une mise à jour en deux parties sur les tendances de la structure des marchés boursiers de la région Asie-Pacifique. Elle fait suite à notre série sur la structure des marchés européens qui date de quelques mois. Au cours des prochaines semaines, on va couvrir les États-Unis pour continuer notre tour du monde.
Deux experts des marchés de la région de l’Asie-Pacifique se joignent à nous. John Fildes est un vétéran des marchés des capitaux, avec 30 ans d’expérience sur son CV. Il nous arrive tout droit de son lieu de travail actuel, le bureau de Sydney de Bain and Company. George Molina est chef, Opérations mondiales pour Templeton Global Investors, un gestionnaire de placements spécialisé Franklin Templeton. Merci à vous deux d’avoir pris le temps d’être avec nous aujourd’hui.
George, on va commencer avec vous. J’ai jeté un coup d’œil à votre CV sur le site de Templeton, il indique que lorsque vous avez commencé, vous étiez un ancien Templeton du bureau de Fort Lauderdale, et que vous avez déménagé en Asie en 2002. Vous êtes actuellement responsable des opérations mondiales, mais je vous promets que je ne vais pas parler du Canada. Mais je suis curieux de savoir, de façon générale, comment vous comparez les opérations sur les marchés nord-américains ou européens aux opérations sur les marchés mondiaux qui vous occupent dans la région de l’Asie-Pacifique?
GEORGE MOLINA : Bonjour, Peter. Merci pour cette aimable présentation. Et oui, ça fait plus de 20 ans que je suis en Asie. J’ai tout vu, qu’il s’agisse de l’ouverture des marchés, de l’ouverture de la Chine ou de la possibilité pour les étrangers d’investir dans toute la région. Ça a été un parcours fantastique, il se passe beaucoup plus de choses dans cette partie du monde.
Pour en revenir à votre question initiale, pour ce qui est des différences entre les opérations en Amérique, en Europe et en Asie, il y a un certain nombre de différences, à commencer par les volumes. En moyenne, les volumes de prêts sur actions chinoises se négocient plus que sur tous les autres marchés asiatiques combinés. Pour vous donner un exemple, en mai, le volume quotidien moyen en Chine, en combinant Shenzhen et la Bourse de Shanghai, était d’environ 132 milliards de dollars américains par jour.
Le second marché en Asie est le Japon, avec 32,8 milliards de dollars. Ensuite, si on passe au volume de clôture, qui semble être un indicateur très précis ces jours-ci aux États-Unis et en Europe, dans ces régions, ça représente environ 30 % du volume quotidien, tandis qu’en Asie, c’est plus près de 20 %, car il y a moins de concurrence entre les bourses, ce qui rend les choses un peu plus difficiles pour les liquidités.
En Europe, la fragmentation des liquidités me frappe. L’Asie et l’Europe font affaire avec plusieurs organismes de réglementation du marché. Les États-Unis ont un seul organisme de réglementation, un seul ensemble de règles. Ensuite, il y a les coûts de mise en œuvre, les frais d’apposition de timbre pour l’exemption de taxes transfrontalières, qui peuvent être assez élevés à l’extérieur des États-Unis.
PETER HAYNES : Oui. Vous avez mentionné les enchères de clôture. On va prendre quelques instants pour examiner certains des changements qui se produisent en Asie aux enchères de clôture, en particulier. John, l’une des principales différences qu’on a souvent soulignées, et George l’a mentionné dans sa réponse, est l’absence de concurrence sur la plupart des marchés asiatiques, et au Brésil, dont on va parler aujourd’hui.
Compte tenu de votre expérience en tant que chef de la direction de Chi-X, en Australie, il y a quelques années, en tant que seul concurrent à détenir une part de marché dans l’un de ces marchés, vous êtes bien placé pour répondre à la question. Pourquoi n’y a-t-il pas plus de concurrence dans les marchés boursiers asiatiques et au Brésil et vous attendez-vous à ce que ça change?
JOHN FILDES : Merci, Peter. C’est une question vraiment fascinante. Aux États-Unis, la raison pour laquelle il y a autant de concurrence, c’est parce que vous avez la DTCC et l’OCC. Avec une plateforme centralisée de compensation des traites pour les actions au comptant et les options aux États-Unis, il est très facile de créer une plateforme de négociation concurrentielle et de se connecter directement aux traites post-négociations.
De même, en Europe, lorsque Chi-X Europe a été lancée, elle l’a fait en conjonction avec EMCF en tant que plateforme de compensation, qui est maintenant devenue, au moyen de fusions et acquisitions, EuroCCP et qui appartient à Cboe. Mais encore une fois, une position concurrentielle post-négociations en Europe a facilité l’arrivée de nouvelles plateformes de négociation sur le marché.
L’un des plus grands obstacles en Asie a été la capacité de mettre au point une plateforme post-négociations. C’est post-négociations que la concurrence est encouragée sur le marché. Et même lorsque la concurrence a réussi à exister, elle est forcée d’utiliser l’ancien fournisseur post-négociations. L’Inde fait probablement exception. En Inde, où la Bombay Stock Exchange, ou BSE, est en fait la plus ancienne bourse d’Asie.
Mais en fait, la NSE a été encouragée à commencer à offrir de la concurrence à la BSE. Les deux ont leurs propres centres de données et leurs propres dépositaires, ce qui est très inhabituel, d’avoir des dépositaires multimarchés. Dans les autres marchés d’Asie, où la concurrence s’est développée, au Japon, en Australie, les concurrents ont été tenus d’utiliser l’ancienne chambre de compensation, que ce soit la CHESS en Australie, on pourrait passer des heures à parler de la CHESS, mais aussi la JSCC au Japon.
Dans d’autres marchés, il a été beaucoup plus difficile d’attirer la concurrence. Par exemple, à Hong Kong, il n’y a pas de concurrence, même si les gens aimeraient en avoir, mais le monopole des Bourses de Hong Kong est en fait inscrit dans la loi. Les lois sur les valeurs mobilières et les contrats à terme à Hong Kong interdisent la concurrence.
Les autres marchés n’ont pas vraiment le volume nécessaire pour stimuler la concurrence. Mais le coût de la construction d’une chambre de compensation pour être concurrentiel est normalement bien supérieur au coût de développement d’une plateforme de négociation. C’est le plus gros obstacle à la concurrence.
Vous avez aussi mentionné le Brésil, je vais en parler brièvement, parce que B3, anciennement BMNF, VSEPR et CTP, a un monopole vertical intégré depuis très longtemps. Mais on commence maintenant à voir des bribes de concurrence émerger au Brésil. Je pense qu’au cours des 12 à 18 prochains mois, trois concurrents se lanceront probablement là-bas.
Par conséquent, CSD, qui est un concurrent axé en grande partie sur la post-négociation et qui se lance avec le soutien de la plateforme d’offres d’achat de blocs de titres de Cboe, puis ATG, qui est maintenant appuyée par Mubadala d’Abu Dhabi, devrait se lancer dans le segment des actions en espèces.
Ensuite, A5X lance une plateforme concurrentielle de produits dérivés au Brésil. Même si ATG utilisera probablement la plateforme de compensation de B3, les autres lanceront leurs propres solutions post-négociations. On assiste alors à une émergence de la concurrence au Brésil, et c’est très stimulant.
PETER HAYNES : Il y a beaucoup à approfondir. La première question que je vais vous poser à titre de suivi, John, est la suivante… Où il y a de la concurrence, même s’il n’y a pas de règle générale à ce sujet, par exemple, au Brésil. Comment les organismes de réglementation perçoivent-ils les obligations au meilleur prix? Est-ce qu’on a la mentalité de la meilleure exécution comme en Europe ou la mentalité du meilleur prix comme en Amérique du Nord?
JOHN FILDES : La meilleure exécution au Japon a été le plus grand frein à la concurrence, en ce sens que l’organisme de réglementation du Japon a établi les règles de meilleure exécution pour qu’elles soient en grande partie ce que le courtier dit à leur sujet. Les courtiers ont alors généralement défini la meilleure exécution comme étant l’exécution qui se négocie sur la bourse d’inscription principale, qui est habituellement la Bourse de Tokyo ou Osaka et Nagoya, Fukuoka, Sendai, etc. Mais l’exécution se fait sur le marché primaire.
Il n’y a alors pas de meilleur prix ou de meilleur coût d’exécution ou quoi que ce soit, ce qui a vraiment entravé la croissance des sociétés de services bancaires privés au Japon, comme Japan Next et maintenant Cboe Japan. Fait intéressant, la Corée, où la concurrence émergera sous la forme d’une prochaine opération, a été très claire sur la meilleure exécution, même si elle a divisé la définition entre les ordres passifs et les ordres audacieux.
Ils ont dit que pour les ordres audacieux, la meilleure exécution était le meilleur prix, ce qui comprend le coût d’exécution. Mais pour les ordres passifs, il s’agit de la capacité à être exécutés. Ça peut en effet dicter la prochaine opération, car comment la prochaine opération alimentera le portefeuille d’ordres passifs?
Et le fait que KRX effectuera la surveillance de la prochaine opération au Japon n’est pas particulièrement utile pour la concurrence, car les règles de surveillance en Corée rendent presque impossible la création de marchés, au sens traditionnel du terme. Alors, en raison de l’absence de teneurs de marchés et de flux d’ordres passifs naturels, comment la prochaine opération atteindra-t-elle un flux d’ordres passifs? C’est un défi de taille.
PETER HAYNES : J’allais dire qu’on allait se pencher sur la prochaine opération au fur et à mesure qu’on aborde les différents marchés en Asie. Je voudrais procéder dans l’ordre, John, mais on va commencer par le plus important du point de vue de la capitalisation boursière, c’est-à-dire la Chine. Vu de loin, il semble que les tensions politiques entre les États-Unis et la Chine aient entraîné un refroidissement de l’intérêt des investisseurs occidentaux à investir en Chine.
Encore une fois, chaque fois que le marché local chinois fait un pas en avant vers l’ouverture, il fait un pas en arrière avec le protectionnisme. Plus récemment, on a vu beaucoup d’articles sur les limites de négociation à l’ouverture et à la fermeture pour certains investisseurs quantitatifs en particulier.
Il semble qu’il n’y ait actuellement aucune volonté à l’échelle mondiale d’augmenter la pondération de l’action chinoise de catégorie A dans les indices de référence chinois. Il y a même des rumeurs selon lesquelles certains fournisseurs d’indices de référence, comme MSCI, devraient être autonomes. Êtes-vous d’accord avec l’évaluation de la surveillance et de l’ouverture des marchés chinois et du manque d’intérêt à l’échelle mondiale en ce moment? Est-ce que vous confirmez?
JOHN FILDES : C’est une question difficile et je vais demander à George de m’aider, parce qu’il vit cette situation au quotidien. Ça a été un processus long et ardu d’intégrer la Chine aux indices mondiaux, parce que la Chine avait un très grave problème : la QFII limitait les investissements dans les sociétés chinoises. Ils ont été ouverts très graduellement. Avec Hong Kong Stock Connect, ça a accru la capacité d’accès sans répartition de la QFII.
C’est intéressant. Ce qu’il faut regarder avec Stock Connect, c’est qu’une grande partie du flux reste concentrée vers le sud plutôt que vers le nord. Vous avez raison de dire qu’il y a un aspect géopolitique à cette situation, dans lequel les politiques empêchent les investissements dans divers secteurs. Les États-Unis ont alors restreint leurs investissements dans les technologies chinoises, l’intelligence artificielle, etc. Il y a évidemment eu une guerre des puces. Il y a donc l’aspect géopolitique. Néanmoins, la Chine fait toujours partie des marchés émergents. Elle a atteint ce statut.
Je ne pense pas que MSCI réagira aux pressions politiques, car en de nombreuses occasions elle aurait pu prendre des décisions politiques, mais elle ne l’a pas fait. Taïwan continue de faire partie des indices des marchés émergents, tout comme la Chine. Je ne vois pas comment MSCI pourrait prendre la décision impulsive de restreindre les investissements en Chine. Ce sera bien plus déterminé par la géopolitique. Mais comme je l’ai dit, je m’en remets à George, qui s’occupe quotidiennement des investissements chinois. George.
GEORGE MOLINA : Oui. J’ajouterais simplement qu’en Chine en particulier, le défi a également été les contrôles des capitaux en place et qu’une devise comme le Yuan chinois n’est pas encore un instrument négociable librement. D’ici là, je pense qu’on aura de la difficulté à continuer d’augmenter la pondération au sein de MSCI. C’est juste mon opinion.
Mais la Chine a apporté beaucoup de changements et a fait beaucoup de progrès pour permettre aux étrangers d’investir, que ce soit par l’intermédiaire de QFII, de placements vers le nord ou de titres à revenu fixe, qui restent très populaires. Récemment, on a eu plus d’investissements vers les États-Unis, évidemment. Comme John l’a souligné à juste titre, la situation géopolitique a rendu la situation un peu difficile, mais c’est aussi l’économie dans son ensemble qui a changé et on a commencé à voir des points positifs.
Plus précisément, en mai, on a observé un certain rebond, car de nombreux investisseurs, en particulier des étrangers qui avaient quitté le marché, ont commencé à revenir. Je pense qu’il y a des points positifs. Il reste encore beaucoup à faire cette année avec les élections. On a une grande réunion en Chine ce mois-ci pour le parti, et tout le monde surveille ça de près.
PETER HAYNES : George, pour ceux d’entre nous en Amérique du Nord qui font du tourisme de temps à autre en Chine, quand vous parlez de nord et de sud, pouvez-vous définir exactement ce que vous voulez dire?
GEORGE MOLINA : Bien sûr. Les investisseurs de Hong Kong qui sont autorisés, ou les investisseurs étrangers qui sont autorisés à investir en Chine par l’intermédiaire du programme Hong Kong Connect, et vice-versa, les investisseurs du continent au nord qui peuvent investir dans des actions de Hong Kong par l’intermédiaire du programme vers le sud.
PETER HAYNES : J’ai compris. D’accord. On va prendre un exemple concret si possible, George, si vous avez l’un de vos fonds en tant que gestionnaire de portefeuille en Amérique du Nord, par exemple, et que vous voulez détenir une action chinoise. Pouvez-vous nous expliquer comment se déroule l’opération? Un exemple simple d’achat, par exemple, d’actions chinoises d’une valeur de 10 millions de dollars pour l’un de vos fonds communs de placement américains, actions que la société américaine est autorisée à détenir.
Pouvez-vous nous expliquer quel serait le processus? Y a-t-il 10 courtiers différents que vous pouvez utiliser pour négocier ce titre? Est-il facile de négocier avec un seul courtier? Y a-t-il des risques de fuite d’information dans le cadre des négociations avec la Chine? Y a-t-il des courtiers mondiaux avec qui vous faites affaire, ou seulement des courtiers locaux à l’échelle nationale? Pouvez-vous nous expliquer comment ça fonctionne, avec un exemple simple?
GEORGE MOLINA : Bien sûr, Pete. Aucun problème. Je pense qu’il faut être clair : il y a deux bourses en Chine. Il y a les bourses de Shanghai et de Chen. Mais il y a aussi Hong Kong, où beaucoup de sociétés cotées en Chine peuvent négocier, acheter et vendre quotidiennement.
Pour les actions chinoises continentales qu’on achète, ce qu’on appelle les actions de classe A, le marché est entièrement automatisé. On peut aller directement sur le marché par l’intermédiaire de nos courtiers à l’intérieur du pays ou à l’étranger, qui peuvent à leur tour aller chez les courtiers locaux et effectuer des opérations directement à la bourse, ce qu’on appelle un accès direct au marché.
Les opérations à forte intervention humaine, où vous prenez le téléphone et appelez un courtier, personne ne fait ça en Chine. Tout le monde ou presque passe par le système. Le marché est donc très liquide, comme je l’ai dit plus tôt. Plus de 100 milliards de dollars négociés chaque jour, très liquide. Je pense que le grand changement, si je compare avec les États-Unis, c’est qu’environ 64 % du volume quotidien provient du détail, alors les écarts de taux sont très serrés. Vous pouvez négocier n’importe quoi, la plupart des actions.
Il y a certaines limites en matière de propriété étrangère selon les secteurs et les sociétés, que vous devez surveiller de près. Mais oui, c’est un marché dans lequel il est très, très facile de négocier. C’est pourquoi, comme vous l’avez mentionné plus tôt à John, certaines restrictions sont appliquées à certaines opérations de ce programme, comme on l’appelle. En gros, on a créé des fonds qui utilisent certaines de ces failles pour créer de la liquidité.
PETER HAYNES : J’ai été frappé par le commentaire de George un peu plus tôt au sujet de la valeur en dollars des opérations en Chine par rapport au Japon. Si vous regardez la capitalisation boursière japonaise, qui est près de deux fois et demie celle de la Chine par rapport aux indices de référence, qu’en est-il de certains des changements au Japon qui vont peut-être modifier ces ratios?
Au cours des dernières années, l’organisme de régulation des bourses japonaises a travaillé à la modernisation du marché local et a finalement tiré certaines conclusions. En novembre de cette année, les opérations sur le marché japonais local seront prolongées de 30 minutes et se termineront maintenant à 15 h 30, et une nouvelle enchère de clôture sera lancée conjointement avec un nouveau moteur de négociation connu sous le nom de Arrowhead. John, pouvez-vous nous dire exactement comment ce nouveau modèle de clôture fonctionnera au Japon?
JOHN FILDES : Merci, Peter. Il est étrange que le Japon n’ait jamais vraiment tenu d’enchères de clôture jusqu’à maintenant. Comme on l’a vu partout dans le monde, le volume des enchères de clôture a augmenté. Une grande partie de ça est due à la migration des placements actifs vers les placements passifs. Par conséquent, à mesure que la croissance des placements passifs a augmenté, la croissance des placements dans les FNB a augmenté, étant donné que ces produits sont étalonnés jusqu’à la fermeture, le volume des ventes aux enchères de clôture a augmenté à l’échelle mondiale.
Et c’est la seule arène pour la bourse de cotation principale. Alors, les ATS, les bourses concurrentes, ne peuvent pas se faire concurrence pour les enchères de clôture, parce qu’on ne peut avoir qu’un seul prix de clôture, sur le site d’inscription. Les enchères de clôture ont alors été et continueront d’être un monopole pour les bourses cotées à l’échelle mondiale.
Le Japon a une concurrence sous la forme de Japan Next et de Cboe Japan et ils ont légèrement augmenté leur part de marché. Je pense que, collectivement, ils représentent environ 15 % maintenant, SBI avec 10 % et Cboe avec environ 5 %, mais ils sont très limités, comme je l’ai déjà dit, par l’absence d’un mandat d’exécution optimal clairement défini de la part de l’organisme de réglementation du Japon.
Arrowhead a été initialement lancée vers 2010. Il s’agit d’une plateforme de négociation conçue par Fujitsu. La dernière version d’Arrowhead, la dernière mise à niveau, devrait bientôt être publiée, ce qui comprend ces enchères de clôture.
Quelques précisions. Tout d’abord, la Bourse de Tokyo prolongera ses heures d’ouverture de 30 minutes, bien que les plateformes offrent déjà des horaires d’ouverture de négociation plus longs. Ils vont ainsi prolonger leurs heures d’ouverture de 15 h à 15 h 30 en après-midi. Mais Zaraba Trading, qui est en négociation continue, terminera à 15 h 25. Ensuite, les enchères de clôture, c’est-à-dire Itayose, auront lieu à 15 h 30.
Il est intéressant de noter que les plateformes ne seront pas autorisées à effectuer des opérations pendant ces cinq minutes. Les bourses concurrentes doivent alors cesser leurs opérations pendant les cinq minutes qui précèdent l’enchère de clôture. Mais elles peuvent recommencer et continuer de négocier, peut-être au taux de clôture, après la fermeture de la Bourse de Tokyo.
Ce qui est intéressant ici, c’est toute la question des heures de négociation, parce qu’à l’échelle mondiale, la croissance des opérations de détail remet vraiment en question les heures de négociation traditionnelles des bourses. On assiste actuellement à un grand débat aux États-Unis sur l’adoption de la négociation 24 heures sur 24. Évidemment, la crypto a habitué beaucoup de courtiers de détail à pouvoir négocier à toute heure. On observe la prolongation des heures d’ouverture des plateformes de négociation au Japon et, sous peu, de Nextrade en Corée, qui offre également des heures d’ouverture plus longues.
PETER HAYNES : Je suis frappé par le fait que les autres marchés ne pourront pas négocier pendant les cinq minutes de clôture. J’aime cette règle. Elle n’existe pas ici au Canada, car on a connu un changement important de notre mécanisme de fermeture.
Mais je suis curieux, pendant cette période de cinq minutes, de 15 h 25 à 15 h 30, est-ce qu’il y aura des mises à jour constantes sur les déséquilibres, la demande de liquidités à la fermeture, comme c’est le cas pour le NASDAQ et le NYSE, qui font des mises à jour toutes les 10 secondes pendant cette période-là… Est-ce qu’on n’aura pas vraiment de transparence pendant cette période de cinq minutes et qu’on va simplement entrer des ordres d’enchères en aveugles pour obtenir un prix de compensation à la fermeture?
JOHN FILDES : Peter et George en savent peut-être plus, mais je n’ai rien vu sur ce qui va être publié. J’ai vu beaucoup de choses sur la surveillance des opérations pendant cette période. Le JPX a donc publié un long document sur la surveillance accrue qui sera effectuée, c’est-à-dire qu’on se concentrera très étroitement sur la question de savoir si les participants modifient un ordre ou le prix d’un ordre pendant cette période. Mais je n’ai rien vu sur la visibilité des données. Je ne sais pas, George, si vous avez vu quelque chose à ce sujet.
GEORGE MOLINA : Non. Je pense que le plus important, c’est que les renseignements du carnet d’ordres, cinq minutes avant, seront diffusés pendant le temps d’acceptation comme les ordres le sont avant l’ouverture. Alors, il y a un certain nombre de changements en cours. Cette mesure sera mise en place le 5 novembre. Je n’ai pas entendu beaucoup d’autres commentaires à ce sujet.
PETER HAYNES : Je sais que les gens de la région qui créent les marchés et gèrent les liquidités à la fermeture trouveront le moyen de tout éclaircir. Il y aura beaucoup de transparence pour les gens de ce marché à l’approche de ce développement très important plus tard cette année. On va discuter ici des 24 heures par rapport aux heures de négociation normales.
Mais avant d’en parler, John, je voudrais repartir dans l’autre direction. Ma question s’adresse peut-être aussi à George. La pause-dîner. Je suis un fervent partisan de l’arrêt des marchés, ou de la fermeture des marchés primaires, pendant le dîner. On sait tous à quoi ressemble la courbe VWAP pendant cette période de deux heures entre midi et 14 h en Amérique du Nord, ou entre 11 h 30 et 13 h 30.
C’est une période où les opérations sont tout simplement coûteuses. Si on pouvait concentrer les liquidités lors d’enchères de clôture le matin et d’enchères d’ouverture juste au début de l’après-midi, je pense que ce serait mieux. Je suis simplement curieux de savoir ce que vous pensez de la pause-dîner au Japon? Je vais peut-être vous poser cette question à vous, John. Si vous avez des idées, George, faites-nous-en part.
JOHN FILDES : Je me souviens qu’ils ont essayé de se débarrasser de l’heure du dîner à Hong Kong. Tous les restaurants autour d’Exchange Square étaient ceux qui s’y opposaient avec la plus grande férocité.
PETER HAYNES : Oui. C’est la blague. J’y tiens… Je comprends. C’est tout à fait logique. Et les salles de sport, les gens ne peuvent pas s’entraîner. Mais je pense qu’il est naturel de retirer cette période de négociation du jour de bourse ordinaire, mais je sais que ce n’est pas pratique. J’aimerais savoir s’il est question de l’éliminer maintenant au Japon.
JOHN FILDES : Pas à ma connaissance. Encore une fois, les plateformes ne font pas de pause-dîner. Vous pouvez effectuer des opérations sur les plateformes de négociation pendant la pause-dîner de la Bourse de Tokyo. Mais, à ma connaissance, il n’y a eu aucun débat sur l’élimination de l’heure du dîner à la Bourse de Tokyo.
GEORGE MOLINA : Pas du tout. On n’en a pas entendu parler depuis un bon moment. L’heure du dîner était beaucoup plus longue avant. Ils l’ont en fait déjà raccourcie. Si j’examine la situation du point de vue des marchés mondiaux qui fonctionnent sur 24 heures, comme vous l’avez mentionné plus tôt, il s’agit davantage de nous assurer qu’on exerce une partie de la volatilité dans tous les autres marchés de la région qui sont en train de s’ouvrir.
Quand la Chine s’ouvre et commence sa journée, le Japon est toujours ouvert. Des opérations d’arbitrage et des opérations de couverture sont en cours dans toute la région. Il faut alors s’assurer qu’on a intégré chaque marché et ses taux pour obtenir de meilleurs résultats.
PETER HAYNES : Alors, quand vous pensez à une opération qui utilise un indice de référence VWAP au Japon, que se passe-t-il pendant la pause du dîner, ou est-ce que vous pensez que les ordres exécutés au cours de la journée sont des opérations basées sur un horaire, ou sur un algo. Les opérations de type algo ont-elles lieu uniquement pendant les heures d’ouverture du marché primaire, et non pendant l’arrêt du dîner?
GEORGE MOLINA : C’est principalement pendant les heures d’ouverture du marché. Au cours du dîner, beaucoup d’investisseurs s’intéresseront au reste des marchés, mais aussi à la façon dont les marchés cherchent à s’ouvrir au Japon et à se positionner en conséquence.
Beaucoup de paniers sont créés à l’heure du dîner, en particulier pour les marchés nationaux. Une grande partie du flux des investisseurs institutionnels canadiens, de grandes caisses de retraite, se déroule en après-midi. À l’heure du dîner, on assiste à beaucoup de repositionnement et de rééquilibrage.
PETER HAYNES : C’est intéressant. John, comme vous êtes un spécialiste des indices, vous savez peut-être que si vous prenez une pause-dîner, vous pouvez changer la façon dont les indices de référence s’ajustent. Vous pourriez passer à un système à deux niveaux au cours de la même journée, où la moitié de la pondération aura lieu à l’heure du dîner.
Vous pourriez établir le dénominateur à l’heure du dîner, puis faire la deuxième moitié à la fin de la journée pour atténuer les répercussions de l’événement de liquidité. Mais ça ne se produirait que dans un marché où le marché primaire a été fermé. Mais ce n’est pas dans cette direction qu’on va aller. C’est trop hypothétique.
Je vais passer, George, à l’Inde, un marché que John a mentionné plus tôt et qui compte deux bourses, Bombay et National, ou NSC. Fait intéressant, je crois que la plupart des actions importantes sont cotées sur ces deux marchés. J’ai l’impression que la perte de la Chine dont on a parlé plus tôt en ce qui concerne les flux provenant de la communauté internationale semble être un gain pour l’Inde, la capitalisation boursière de l’Inde ayant récemment surpassé celle de Hong Kong.
Ma première question sur l’Inde revient sur le sujet de la clôture. Ce que j’entends dire dans la communauté des indices, c’est qu’ils utilisent le calcul VWAP de 15 h à 15 h 30, ce qui n’est pas évident pour les gens qui tentent de reproduire l’indice de référence de clôture.
Est-ce que vous pouvez voir les ordres d’achat et de vente des indices VWAP de 15 h à 15 h 30 où les courtiers viennent vous dire : « Un client a besoin d’acheter un million de ce titre VWAP, à partir de 15 h », et vous avez l’occasion de donner suite, ou est-ce un flux de travail avec lequel il est difficile de négocier? Ensuite, y a-t-il des discussions locales sur les enchères de clôture plus traditionnelles comme celles qu’on a au Japon ou en Amérique du Nord?
GEORGE MOLINA : Oui, bien sûr. On voit dès lors le flux de VWAP au cours des 30 dernières minutes avec les courtiers, plus précisément le flux naturel, avec lequel on peut s’équilibrer. Vous obtenez alors ce flux, en particulier de la part des courtiers canadiens, qui ont gagné une part de marché énorme ces derniers temps. Ils ont été les principaux joueurs en Inde au cours des 12 à 18 derniers mois. Pour ce qui est des enchères de clôture, c’est vraiment nécessaire.
On a fait des demandes par l’intermédiaire d’ASIFMA, d’Asia Trader Forum et des membres de FIX pour avoir leurs commentaires et ils y sont très sensibles. On leur a donné quelques modèles de ce qui selon nous fonctionnerait le mieux, en particulier dans la mesure où les fonds passifs continuent d’accroître la participation des principaux intervenants dans ce marché.
Aucune décision n’a encore été prise. J’ai entendu dire qu’on en serait très près, alors on pourrait avoir une surprise d’ici la fin de l’année et assister à la mise en place d’enchères de clôture. Les enchères de clôture, comme on le sait, offrent un meilleur accès aux liquidités.
Le recours à un mécanisme d’adjudication de clôture protégera les intérêts de tous les investisseurs, particuliers et institutionnels, car ce mécanisme nous permettrait de gérer des volumes plus élevés et de réduire efficacement la volatilité actuelle en Inde. Alors, oui, on est très favorables à la tenue d’enchères de clôture et on continue de collaborer avec nos pairs du secteur et avec l’organisme de réglementation et d’échanger sur la façon d’y arriver.
PETER HAYNES : D’accord. Question technique. Si la plupart des actions indiennes les plus importantes sont cotées sur les deux bourses, quelle est la principale bourse pour ces sociétés et où se situerait leur indice de référence? Est-ce que l’une des sociétés Adani est principalement inscrite aux deux, mais a son inscription principale à Bombay ou l’inverse? Comment ça marche?
GEORGE MOLINA : Malheureusement, on ne peut pas le faire par volume, par liquidité. Pour le moment, la NSE couvre toujours plus de 90 % de la liquidité de la plupart des grandes sociétés ou de la plupart des actions négociées en Inde. Le prix va alors être orienté en direction de la NSE.
Et, comme John l’a mentionné plus tôt, on a deux systèmes de règlement en Inde, qui seront fusionnés à la fin de l’année. Je crois que ce sera présenté cet été. On pourra désormais réserver un billet, peu importe où on effectuera nos opérations. Maintenant, les routeurs d’ordres intelligents, qui sont exécutés dans les deux marchés, peuvent être traités avec un seul billet.
PETER HAYNES : D’accord. En parlant de règlement, ça m’amène à certaines questions plus techniques que j’entends au sujet du marché indien. Je crois que ce terme est constamment mal utilisé. Les gens disent que le Canada est un marché fondé sur des identifiants d’investisseurs. On n’est pas un marché fondé sur des identifiants d’investisseurs. On a les numéros d’identification des courtiers. Les gens savent que le courtier 7 est la TD ou que le courtier 9 est la BMO ou que le courtier 2 est la RBC. Mais quand ils parlent de l’Inde comme d’un marché fondé sur des identifiants d’investisseurs, je les entends toujours dire qu’il s’agit d’un marché dans lequel l’information est très difficile à gérer.
Ce que je comprends, c’est que lorsque vous achetez une action en Inde, vous devez liquider cette position auprès du même courtier, ce qui vous donne très peu de souplesse dans la gestion de vos renseignements sur ce nom spécifique. Est-ce que je comprends bien qu’il s’agit d’une règle? Et deuxièmement, qu’est-ce que ça signifie exactement quand les gens parlent de marché fondé sur des identifiants d’investisseurs?
GEORGE MOLINA : En Inde, vous devez avoir un identifiant étranger pour participer à l’exécution des opérations sur les bourses nationales. C’est nécessaire. Le processus d’ouverture des documents peut être assez long selon le type d’investisseur. Il y a alors un identifiant pour votre entreprise, et vous pouvez effectuer une opération dans The Exchange avec cet identifiant.
Pour ce qui est d’exécuter des opérations avec le même courtier, je n’ai rien entendu à ce sujet. On peut acheter et vendre des actions auprès de n’importe quel courtier, peu importe à qui on les a achetées ou vendues. Même dans les swaps, qui sont devenus très populaires, c’est l’un des plus grands marchés, sinon le plus important de nos jours, les courtiers permettent aux clients de se retirer.
Ce n’est pas ce que j’ai constaté. Une fois que vous avez votre identifiant, c’est un marché assez facile à pénétrer. L’organisme de réglementation en Inde a mis en place des systèmes de surveillance et de gestion des risques très robustes pour permettre aux investisseurs étrangers de négocier librement dans ce pays.
PETER HAYNES : Le marché des swaps a-t-il pris de l’expansion parce qu’il évite les frais d’apposition de timbre? Est-ce la raison pour laquelle ce n’est pas le cas en Inde?
GEORGE MOLINA : Oui, croyez-le ou non, c’est le détail. La demande pour les produits de swap, les contrats à terme sur actions individuelles, qui ont connu une forte augmentation en raison des investisseurs particuliers… Quand je parle d’investisseurs particuliers, un courtier local en a parlé, ce sont de jeunes investisseurs. On parle de jeunes de 18 à 25 ans qui dépensent sur le marché et qui sont très actifs avec cet outil, pour investir en Inde.
JOHN FILDES : En fait, je pense qu’il y a un parallèle intéressant entre les États-Unis et l’Inde, parce qu’on a constaté une croissance énorme de la négociation d’options aux États-Unis, en particulier avec les options d’expiration le jour même. On observe des tendances similaires chez un jeune groupe démographique en Inde avec les options et les contrats à terme sur actions individuelles. C’est presque la ludification des opérations sur ces deux marchés. Un peu comme ce qui se passe avec les paris sportifs.
PETER HAYNES : Je suis tout à fait d’accord qu’il y a une convergence et qu’elle s’appuie sur les applications. Ce sont les Robin des bois du monde qui vont permettre aux gens d’échanger des cryptos et des actions sur la même application. Et je suis certain qu’il n’y aura pas beaucoup de paris sportifs sur cette même application. Comme vous l’avez mentionné plus tôt, on se trouve certainement dans une convergence de la ludification.
Si on réfléchit un peu plus au marché indien, vous ruinez ma thèse, mais je suis heureux de l’entendre, George, vous dites que le marché indien est, pour reprendre les mots de quelques personnes en Amérique du Nord, le marché qui fuit le plus. Il me semble que votre expérience locale ne confirme pas ce point de vue. Si c’est le cas, avez-vous des conseils à donner aux investisseurs pour gérer les fuites d’information en Inde?
GEORGE MOLINA : Oui. Malheureusement, on considère toujours qu’il s’agit d’un marché instable, mais les choses se sont vraiment beaucoup améliorées depuis mon arrivée en Asie au début des années 2000. L’organisme de réglementation en fait beaucoup plus. Ce qu’on essaie de faire, de notre côté, c’est de limiter les ordres à quelques courtiers en particulier et de ne pas les distribuer à de trop nombreux courtiers.
Je pense que le fait qu’ils permettent maintenant la négociation électronique pour qu’on puisse accéder directement au marché ou utiliser certains algorithmes a aussi aidé. Mais en fin de compte, lorsqu’on cherche d’importantes liquidités pour les investisseurs institutionnels comme nous et bon nombre de nos pairs, on doit trouver ces liquidités naturelles, et on doit ouvrir nos portes à certains courtiers.
Des données sur les parts de marché sont disponibles. On connaît dès lors les courtiers qui sont actifs à l’échelle de la bourse et à qui on peut s’adresser pour certaines actions. Pour nous, il s’agit simplement de nous assurer d’avoir des gens sur le terrain. On a un bureau de négociation en Inde, c’est très utile pour nous d’être sur le terrain et de pouvoir parler à plusieurs courtiers à l’échelle du pays. Utilisez une combinaison de courtiers étrangers et canadiens pour obtenir la meilleure exécution.
PETER HAYNES : Je suis heureux d’entendre que c’est une amélioration. Encore une fois, plus la communauté interagit avec les organismes de réglementation, mieux c’est. Et John, je vais vous poser la question.
Avant de venir ici aujourd’hui, je parlais à un investisseur mondial qui voulait que je vous demande si, selon vous, la communauté institutionnelle est aussi bien engagée à essayer de rendre les marchés de la région meilleurs, comme elle le ferait, par exemple, aux États-Unis, où les investisseurs et leurs courtiers font un travail incroyable pour améliorer les marchés.
On pourrait dire la même chose au sujet de l’Europe. Le sentiment de cette personne était que ce n’est peut-être pas le cas en Asie. Pouvez-vous répondre à cette question? Pourriez-vous nous éclairer à ce sujet?
JOHN FILDES : Je pense que George a fait référence aux trois organisations essentielles ici en Asie, soit Asia Trader Forum, ASIFMA et FIX. Ces trois organisations collaborent activement avec les bourses et les organismes de réglementation de la région pour améliorer les marchés et les rendre plus efficaces. J’encourage tout investisseur mondial à s’impliquer là-bas. Mais l’occasion de participer existe bel et bien.
PETER HAYNES : OK, John. On va s’arrêter là et reprendre les discussions sur d’autres marchés locaux quand on se retrouvera pour la deuxième partie de cette série la semaine prochaine. John et George, merci beaucoup pour cette conversation sur la structure des marchés boursiers en Asie-Pacifique.
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Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.