Établissement de partenariats dans l’écosystème minier
Invitees : Michael Faralla, Directeur général et chef, Secteur minier mondial, Services bancaires d’investissement, Valeurs Mobilières TD
Animateur : Peter Haynes, Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Bien que les prix des produits de base demeurent élevés, la combinaison des taux d’intérêt élevés et de l’intérêt relativement faible des investisseurs pour certains produits de base peut limiter l’accès au capital. Michael Faralla et Peter Haynes examinent l’écosystème unique que le Canada a établi pour favoriser la création de capital, les activités de fusion et d’acquisition dans l’ensemble du secteur, et les risques géopolitiques dans les pays qui traitent les minerais rares utilisés pour la transition énergétique. Écoutez-les discuter du prochain congrès sur l’exploration et l’exploitation minières de l’Association canadienne des prospecteurs et entrepreneurs (ACPE), en partageant leurs propres souvenirs et en envisageant des conversations initiales qui pourraient finir par devenir des ententes.
Écoutez les autres épisodes pour connaître les points de vue de divers leaders d’opinion sur les thèmes clés qui influencent les marchés, les différents secteurs et l’économie mondiale aujourd’hui.
Ce balado a été enregistré le 31 janvier, 2024.
PRÉSENTATRICE : Bienvenue au balado Point de vue de Valeurs Mobilières TD. Écoutez le point de vue de leaders d’opinion sur des thèmes clés qui influencent les marchés, les secteurs et l’économie mondiale en ce moment. Nous espérons que vous apprécierez cet épisode.
PETER HAYNES : Bienvenue à l’épisode 27 de Point de vue, le balado de Valeurs Mobilières TD, où on explore les tendances des marchés des capitaux. Je suis Peter Haynes et j’anime aujourd’hui cet épisode. J’ai le plaisir d’accueillir Michael Farella, chef du Secteur minier mondial à Valeurs Mobilières TD. Michael, merci d’être avec nous aujourd’hui.
MICHAEL FARELLA : Peter, merci beaucoup de m’avoir invité.
PETER HAYNES : Michael, on enregistre ce balado peu de temps avant que tous les bars et restaurants de la ville de Toronto soient envahis par des spécialistes et promoteurs du secteur minier qui se réunissent pour la conférence annuelle des prospecteurs et des entrepreneurs, qui a lieu à Toronto depuis plus de 90 ans. Parlez-moi de l’importance de cet événement pour le secteur minier. Est-ce le moment où toutes les ententes de votre secteur sont conclues?
MICHAEL FARELLA : L’ACPE est la plus grande conférence minière du genre au monde. Des investisseurs, des gouvernements, des entreprises minières, des prospecteurs et des promoteurs s’y réunissent. C’est vraiment une occasion unique de rassembler toutes les différentes parties de l’écosystème minier. En fait, l’an dernier, il y a eu plus de 23 000 participants.
PETER HAYNES : Est-ce qu’ils sont tous hébergés chez vous? Je ne suis pas certain qu’il y ait suffisamment d’hôtels à Toronto pour tout le monde.
MICHAEL FARELLA : Je constate qu’ils sont logés jusque dans le secteur de l’aéroport ou même à Markham. Alors, oui, la ville tourne à plein régime. C’est plutôt incroyable. De notre point de vue, l’un des principaux avantages de l’ACPE est de réunir toutes ces personnes. C’est une occasion pour nous d’être en contact avec nos clients, avec les investisseurs, de partager des idées et de rencontrer de nouvelles entreprises pour partager de nouvelles histoires.
L’un des grands avantages de la conférence de l’ACPE est de réunir tous ces gens. C’est là que de nombreuses conversations sur la mobilisation de capitaux ou d’éventuelles fusions ou acquisitions commencent. Alors, même si les ententes ne sont pas nécessairement signées lors de la conférence de l’ACPE, c’est là que beaucoup d’idées d’opérations émergent.
Des discussions naissent et sont concrétisées. Elles ont lieu dans ces bars. Elles ont lieu dans des salles de réunion. Elles ont lieu parallèlement aux présentations. C’est l’un des points forts de la conférence et l’une des raisons pour lesquelles elle a été et continue d’être un succès et d’attirer tant de personnes du monde entier.
PETER HAYNES : J’ai une histoire au sujet de l’ACPE. J’ai commencé en 1989. Je travaillais pour la Bourse. J’avais un ami dont le père était mineur. Il m’a parlé de cette conférence à laquelle son père participait chaque année et il m’y a amené en 1990. Je venais tout juste de sortir de l’école. Je n’avais pas un sou en poche et c’était la première fois que j’allais à un événement avec un bar ouvert.
Ce fut mon premier souvenir de la conférence de l’ACPE en 1990. Évidemment, elle a continué de croître au fil des ans. Je suis heureux d’apprendre que c’est un événement auquel vous allez participer. Les directeurs généraux des entreprises participent à cet événement. Je suis curieux. Lorsque vous parlez aux directeurs généraux, comme ce sera le cas par ici dans les jours qui viennent, alors qu’on entame le premier trimestre de 2024, quels sont les principaux sujets qui préoccupent les directeurs généraux en ce moment?
MICHAEL FARELLA : Je pense que l’humeur est globalement prudente, mais optimiste. Ça varie beaucoup selon la matière première. Pour les deux principales qui dominent nos marchés financiers en Amérique du Nord, soit l’or et le cuivre, c’est plutôt très positif. Les prix des matières premières sont restés relativement élevés. Pour les producteurs, les marges sont bonnes, ils ont généralement de bons flux de trésorerie.
Mais l’un des plus grands défis auxquels les entreprises minières font face est l’inflation des coûts, comme vous le savez, attribuable au niveau général élevé de l’inflation à l’échelle mondiale. Après avoir connu quelques années difficiles de hausse rapide des coûts, on commence à observer une certaine modération, ce qui offre un peu de répit. Pour les entreprises en développement qui tentent de financer et de mettre en œuvre de nouveaux projets, l’accès au capital est l’un des principaux problèmes.
Les marchés boursiers ont eu de la difficulté à réunir des capitaux en 2023 et les taux d’intérêt élevés ont fait en sorte que les prêts étaient plus chers et souvent plus difficiles à obtenir. Il a alors été difficile de trouver le capital nécessaire pour faire avancer les projets. Je pense que ce sont deux grands défis. Probablement que le troisième défi pour les matières premières, qui ont été très affaiblies, est simplement un manque d’intérêt de la part des investisseurs. On l’a vu avec une chute importante de certains métaux utilisés dans les batteries en particulier, comme le lithium et le nickel.
PETER HAYNES : Avec ces conversations qui se déroulent lors de l’ACPE avec les directeurs généraux, les banquiers, etc. Je me tourne vers le marché des fusions et acquisitions. Vous dites qu’il a été difficile de réunir des capitaux dans ce climat en 2023. Prévoyez-vous qu’il sera plus facile de réunir des capitaux en 2024? Vous attendez-vous à ce que le secteur que vous représentez apporte des capitaux supplémentaires sur le marché? Je m’intéresse également aux fusions et acquisitions. Prévoyez-vous une hausse des fusions et acquisitions dans le secteur en 2024?
MICHAEL FARELLA : Je vais d’abord répondre à la question sur la mobilisation de capitaux. Encore une fois, je pense qu’on est raisonnablement optimistes. On constate que les marchés boursiers s’améliorent et je pense que c’est une bonne chose pour les investisseurs. On entrevoit la possibilité d’une amélioration du contexte des marchés financiers pour mobiliser des capitaux. Il faudra probablement d’abord que les prix des matières premières se maintiennent et que les taux d’intérêt baissent et se stabilisent. Mais j’ai bon espoir que le contexte s’améliorera.
En ce qui concerne les fusions et acquisitions, je pense qu’elles demeurent très importantes dans l’ensemble du secteur. Pendant de nombreuses années, les actionnaires ont exigé une gestion rigoureuse du capital et que l’accent soit mis sur les rendements pour les actionnaires. Mais récemment, alors que les pipelines de développement et que certains de nos principaux clients se sont épuisés, on renoue avec la croissance et les investisseurs semblent avoir une attitude plus positive à l’égard du renouvellement des réserves et de la recherche de croissance.
Dans le secteur de l’or en particulier, le marché est assez fragmenté et de nombreuses entreprises de taille moyenne se disputent l’attention des investisseurs et le capital. Ça a déclenché une période de consolidation du secteur, qui était en fait dominé par les grandes entreprises. Si vous vous souvenez bien, en 2018, Barrick a fusionné avec Randgold, ce qui a mené Newmont à acheter Goldcorp, puis à une série de fusions de moyennes et de grandes entreprises partout dans le monde, qui a culminé avec la fusion d’Agnico Eagle et de Kirkland Lake, ici au Canada, puis avec Newmont, une entreprise américaine, qui a acheté Newcrest, une société d’exploitation aurifère australienne.
Les fusions et acquisitions sont donc actives dans le secteur de l’or depuis un certain temps. Je pense que ça va se poursuivre tandis que ces petites et moyennes entreprises s’efforcent d’obtenir les mêmes avantages que ceux que les grandes entreprises ont acquis grâce à leur taille. À savoir une base d’actifs plus diversifiée, un bilan plus solide pour être en mesure de financer des projets et la possibilité de plus grands multiplicateurs des perspectives de croissance, de la diversification et l’amélioration de leurs marges.
Les sociétés d’exploitation aurifère qui cherchent à diversifier leurs placements dans d’autres matières premières sont une tendance depuis un certain temps parmi les entreprises à grande capitalisation. En particulier pour les très grandes sociétés d’exploitation aurifère, pour lesquelles il est de plus en plus difficile de trouver des mines d’or pur de premier rang, capables de venir grossir leurs actifs déjà importants.
De plus en plus, elles s’intéressent aux grands projets aurifères bien sûr, mais parfois aussi au cuivre pur pour stimuler leur croissance. Ces projets d’exploitation de cuivre ont généralement une durée de vie plus longue que les projets d’exploitation aurifère et présentent des revenus et une valeur liquidative plus importants, permettant d’améliorer les performances de leur portefeuille avec des marges améliorées, une plus grande longévité de la mine, etc.
Il semble que la base des investisseurs ait adopté cette mesure judicieuse, en ce qui concerne Barrick, Newmont et Agnico, qui ajoutent toutes des quantités importantes de production non aurifère à leur combinaison de matières premières.
PETER HAYNES : Vous avez parlé de l’or et du cuivre. Je ne suis pas géologue. Comment se fait-il que lorsqu’on cherche de l’or, on trouve souvent du cuivre? Pourquoi sont-ils si étroitement liés?
MICHAEL FARELLA : Je ne suis pas nécessairement géologue non plus, Peter, alors je ne suis pas certain de pouvoir vous donner une explication technique. Mais ce qu’on a vu, c’est que ces très gros porphyres à faible teneur en cuivre ont tendance à être liés à la minéralisation aurifère. Ce qui rend ces projets attrayants, c’est que vous avez ces grands projets d’exploitation de cuivre, avec une belle longévité, avec le crédit issu de l’or, qui les rend économiquement viables.
PETER HAYNES : Michael, on est en train de passer des combustibles fossiles aux solutions qui privilégient l’efficacité énergétique. Le monde va progressivement délaisser les moteurs à combustion. Quels sont les pays qui devraient profiter de cette transition grâce à leur disponibilité en métaux rares utilisés pour les batteries? Comment se positionnent les régions du Canada et des États-Unis dans cette course?
MICHAEL FARELLA : C’est une question intéressante, Peter, qui est au cœur de bon nombre des politiques gouvernementales mises en œuvre récemment, en réaction à la transition vers le monde à faibles émissions de carbone dont vous parlez. Selon moi, l’un des plus grands défis auxquels sont confrontés le secteur des véhicules électriques et la chaîne d’approvisionnement en métaux utilisés pour la fabrication des batteries, c’est le lieu où ces métaux sont extraits et transformés.
Si on regarde les trois principaux minéraux utilisés pour la fabrication de batteries, soit le nickel, le lithium et le cobalt, plus des deux tiers du cobalt mondial proviennent d’Afrique et plus précisément de la République démocratique du Congo. Plus de la moitié du nickel mondial est extrait en Indonésie. Bien que le lithium soit plus répandu dans le monde, y compris au Chili, en Argentine et en Australie, une grande partie de ce métal est extraite en Afrique et en Chine. Plus de 75 % de la transformation du lithium se fait en Chine.
Pour les métaux des terres rares, qui sont souvent utilisés pour fabriquer les aimants et les moteurs, plus de 90 % sont transformés en Chine. Alors, même si vous exploitez le lithium dans un territoire ami, il est fort probable qu’il soit envoyé en Chine pour y être transformé avec la qualité chimique utilisée dans les batteries de véhicules électriques.
Pour revenir à votre question, l’occasion pour des endroits comme le Canada et les États-Unis, c’est qu’on a d’importantes ressources en métaux pour batteries, dont le lithium et le cuivre aux États-Unis et au Canada et le nickel au Canada. Tandis que les gouvernements et les utilisateurs finaux, y compris les équipementiers automobiles et les consommateurs, se soucient de plus en plus de la sécurité de l’approvisionnement, de l’empreinte carbone et des répercussions environnementales, sociales et de gouvernance des matières premières utilisées dans ces produits, il existe de plus en plus d’incitatifs pour développer des chaînes d’approvisionnement locales.
Ces trois à cinq dernières années, la plupart des pays occidentaux, y compris l’Union européenne, les États-Unis, l’Australie et le Canada, ont mis en place une sorte de stratégie en matière de minerais critiques, qui comprend un financement réservé à l’approvisionnement intérieur de minerais critiques, y compris pour les métaux utilisés dans la fabrication de batteries. Aux États-Unis, par exemple, la Inflation Reduction Act a inclus des dizaines de milliards de dollars en soutien financier au moyen de prêts et de subventions pour l’approvisionnement intérieur. Le Canada a investi près de quatre milliards de dollars dans sa stratégie en matière de minerais critiques.
Les concepts de délocalisation à proximité, de sécurisation des chaînes d’approvisionnement et de compétences environnementales, sociales et de gouvernance, y compris l’empreinte carbone des intrants dans les batteries de véhicules électriques produites en Amérique du Nord, devraient donc, selon moi, favoriser le développement de projets en Amérique du Nord, au Canada et aux États-Unis. Je pense qu’on va voir se développer davantage de mines : davantage de mines de nickel, davantage de mines de lithium. Ça devrait profiter à notre industrie locale.
PETER HAYNES : Les pays que vous avez mentionnés sont intéressants. La première chose qui me vient à l’esprit, c’est le risque géopolitique. C’est un facteur clé pour les entreprises minières qui exercent souvent leurs activités dans des territoires où les gouvernements sont instables. On peut évoquer l’expérience récente de First Quantum au Panama pour illustrer ça.
D’ailleurs, même en Amérique du Nord, puisque vous avez mentionné le Canada et les États-Unis, les entreprises minières ont des problèmes. Il y a beaucoup de plaintes au sujet des permis et du temps qu’il faut pour les obtenir au Canada. Bien sûr, il y a le risque que l’élection de Trump à l’automne 2024 entraîne une hausse des taxes sur les importations. À mesure que les murs se dressent dans le monde, quelle est la meilleure approche pour les entreprises qui assurent les chaînes d’approvisionnement et l’accès à des minerais critiques?
MICHAEL FARELLA : Comme vous l’avez souligné à juste titre, les risques géopolitiques augmentent partout. Je pense que les entreprises vont se concentrer de plus en plus sur les territoires plus sûrs. On verra toujours les Chinois et les autres entités étrangères disposés à exercer leurs activités dans des territoires difficiles. Mais les entreprises occidentales seront de plus en plus conscientes des risques géopolitiques sur leurs territoires.
Je crois que ça se traduira par des opérations dans les endroits où la règle de droit est en vigueur et où l’industrie minière est bien établie, où elle respecte un code d’exploitation minière et où elle est acceptée dans le pays. Je pense que lorsque des entreprises chercheront à mettre sur pied un nouveau projet ou à s’établir dans une nouvelle région, elles mettront davantage l’accent sur l’engagement du gouvernement et des collectivités et sur le partage explicite des retombées du projet minier avec les collectivités locales ainsi qu’avec les gouvernements régionaux ou fédéraux.
Selon moi, les collectivités veulent que les projets miniers procurent des retombées tangibles, comme la création d’emplois, le développement des infrastructures et le partage des profits, ainsi que la réduction au minimum des répercussions environnementales. C’est ce sur quoi les entreprises vont se concentrer. Elles vont réduire au minimum les risques liés au territoire et mettre l’accent sur les relations avec les gouvernements et les collectivités pour assurer la viabilité de leurs activités.
PETER HAYNES : Michael, je sais que vous aimez beaucoup le balado sur la géopolitique de Frank McKenna. Il vient de publier ses 10 prévisions pour 2024. L’une des questions qu’on lui a posées est : quel serait le point névralgique pour 2024 en matière de géopolitique? Si ça vous inquiétait, la réponse de l’an dernier était la Corée du Nord.
Cette année, il a dit : « Je vais reprendre ce qui a été dit par Eurasia, à savoir que le point névralgique géopolitique pour 2024 sera les États-Unis. » Cette réponse n’était pas vraiment prévisible, mais en y réfléchissant, ça me préoccupe. Enfin, Michael, on est tous les deux à Toronto, en Ontario, au Canada, un endroit qui représente sans doute le centre de l’univers pour le secteur minier mondial.
Nous avons toute l’infrastructure nécessaire pour être un carrefour minier de classe mondiale avec des comptables, des banquiers d’investissement comme vous, des avocats, des analystes, des spécialistes des ventes minières, des organismes de réglementation qui comprennent le secteur et des bourses qui fonctionnent bien et qui constituent l’écosystème qui permet au Canada d’être à la hauteur de ce statut. Étant donné que de nombreux flux de capitaux se sont domiciliés aux États-Unis et qu’on observe cette tendance à faire des États-Unis le centre de l’univers des marchés financiers, croyez-vous que le Canada puisse maintenir sa position de chef de file du secteur minier?
MICHAEL FARELLA : Le Canada a développé depuis de nombreuses décennies cet écosystème unique dans lequel les professionnels sont tous associés à la découverte, au développement et au financement de projets et de sociétés minières. L’un de nos avantages concurrentiels est qu’il est très difficile de reproduire tout ça en peu de temps sur d’autres marchés financiers.
D’après mon expérience, comme le secteur minier tient en comparaison une place beaucoup moins importante dans les marchés financiers américains, ils ont tendance à être souvent moins accommodants ou compréhensifs à l’égard de certaines des exigences propres au secteur. Par exemple, du point de vue de la divulgation des ressources ou de la promotion des sociétés minières en tant qu’entités cotées en bourse à un stade précoce de la préproduction.
En fait, j’ai vu plusieurs exemples d’entreprises qui souhaitaient obtenir une double inscription ou être cotées directement dans le NYSE ou le NASDAQ, mais qui n’ont pas réussi à passer le cap de l’examen de la SEC, en raison de problèmes de projet ou de divulgation qui ne cadraient tout simplement pas avec le cadre général de la réglementation américaine.
Au Canada, en comparaison, nous avons des réglementations particulières qui s’appliquent à toutes sortes de sociétés minières et de projets miniers à toutes les étapes, nous avons les avocats, les banquiers, les experts techniques, et les organismes de réglementation qui ont le cadre et l’expérience nécessaires pour gérer ces questions spécifiques.
Même si je vous rejoins sur le fait que les États-Unis seront une importante source de capital et que de nombreuses sociétés minières y auront accès au moyen de la double inscription, à mesure qu’elles deviendront des sociétés ouvertes, je suis convaincu et j’ai bon espoir que le Canada continuera d’être un endroit qui favorise la constitution d’un capital pour le secteur minier, en particulier pour les sociétés à petite et moyenne capitalisation qui en sont encore au stade précoce. Notre défi sera de continuer à les retenir au fur et à mesure qu’elles se développeront et arriveront à maturité.
PETER HAYNES : Michael, je suis tout à fait d’accord avec vous. Je crois que le Canada peut garder sa place dans le secteur minier. Je suis cependant inquiet du fait qu’on a tendance à dormir sur nos lauriers de temps à autre. Je crois qu’on pourrait même reproduire les réussites que nous avons connues dans ce secteur dans d’autres domaines. Espérons que nos organismes de réglementation, notre gouvernement et d’autres comprennent à quel point cette partie de l’écosystème des marchés financiers est importante pour le marché canadien.
Pouvez-vous imaginer la répercussion économique de la visite de 23 000 personnes à Toronto pour une conférence qui aura lieu dans quelques semaines? C’est complètement fou. Michael, j’ai beaucoup appris aujourd’hui. Je m’intéresse au secteur minier. J’ai beaucoup appris de vous et je vous remercie pour votre temps. Merci d’avoir participé au balado.
MICHAEL FARELLA : Merci beaucoup, Peter. Ça m’a fait plaisir.
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Michael Faralla
Directeur général et chef, Secteur minier mondial, Services bancaires d’investissement, Valeurs Mobilières TD
Michael Faralla
Directeur général et chef, Secteur minier mondial, Services bancaires d’investissement, Valeurs Mobilières TD
Michael Faralla
Directeur général et chef, Secteur minier mondial, Services bancaires d’investissement, Valeurs Mobilières TD
Michael compte plus de 25 ans d’expérience dans le secteur des services bancaires d’investissement. Il a commencé sa carrière en tant que métallurgiste au sein de la division aurifère d’Anglo American Corporation (maintenant AngloGold Ashanti) et a par la suite travaillé comme consultant pour McKinsey & Co., où il était conseiller dans le secteur des ressources à l’échelle mondiale. Michael a donné des conseils sur les opérations de marque pour Agnico Eagle, Barrick, BHP Billiton, Cameco, Cobalt 27, Equinox, Hudbay, IAMGold, Kinross et Turquoise Hill. Avant d’occuper son poste actuel, Michael a dirigé les activités de montage sur les marchés des capitaux dans les secteurs des mines, du pétrole et du gaz à Valeurs Mobilières TD.
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter Haynes
Directeur général et chef, Recherche, Structure des marchés et indices, Valeurs Mobilières TD
Peter s’est joint à Valeurs Mobilières TD en juin 1995 et dirige actuellement notre équipe Recherche, Structure des marchés et indices. Il gère également certaines relations clés avec les clients institutionnels dans la salle des marchés et anime deux séries de balados, l’une sur la structure des marchés et l’autre sur la géopolitique. Il a commencé sa carrière à la Bourse de Toronto au sein du service de marketing des indices et des produits dérivés avant de rejoindre Le Crédit Lyonnais (LCL) à Montréal. Membre des comités consultatifs sur les indices américains, canadiens et mondiaux de S&P, Peter a siégé pendant quatre ans au comité consultatif sur la structure du marché de la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario.