Aller tout droit : le rythme effréné des changements liés à la réglementation

févr. 26, 2025

L’analyste des politiques financières de TD Cowen, Jaret Seiberg, revient au balado Two Cents de TD Cowen s’entretenir avec Scott Smith, chef des ventes spécialisées pour TD Cowen. Ils s’attaquent au premier mois chaotique de Donald Trump, y compris sa campagne en faveur de la déréglementation par le biais de mises à pied, ainsi que la prise de contrôle des agences bancaires par l’Office of Management and Budget (OMB).

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Ce balado a été enregistré le 20 février 2025.

Locuteur 1 :
Bienvenue au balado Insights de TD Cowen. Il réunit des penseurs de premier plan qui offrent leurs réflexions sur ce qui façonne notre monde. Soyez des nôtres pour cette conversation avec les esprits les plus influents de nos secteurs mondiaux.
Scott Smith :
Bonjour et bienvenue au deuxième numéro du balado Two Cents de TD Cowen. On est de retour avec Jaret Seiberg. Ça fait 28 jours, 19 jours ouvrables, depuis le dernier balado. Depuis, j’ai vu passer 48 notes de recherche de votre part; vous êtes manifestement exceptionnellement occupé. C’est probablement beaucoup trop pour un court balado. Je pense qu’on va commencer par la question du regroupement des organismes de réglementation et ce qui se passe avec le Consumer Financial Protection Bureau, ou CFPB. Il y a eu du nouveau hier. La dernière fois qu’on a fait un balado ensemble, l’ancien directeur du CFPB était encore en fonction. Maintenant, il y a quelqu’un par intérim et il semblerait qu’un nouveau directeur va être nommé bientôt. Qu’est-ce qui se passe en ce qui concerne le regroupement?
Jaret Seiberg :
Oui, Scott, je pense que c’est un événement sous-évalué. En fait, il y a deux choses que l’équipe Trump tente de faire. Premièrement, elle essaie de changer toute l’approche en matière de déréglementation. Normalement, surtout dans le cas d’une administration républicaine, l’équipe au pouvoir passe les deux ou trois premières années à essayer de réécrire toutes les règles. C’est un processus très laborieux. Il y a beaucoup de litiges. Ça prend du temps; c’est pour ça qu’il faut habituellement deux mandats consécutifs pour réaliser une grande déréglementation. Mais l’administration Trump dit : « Oubliez tout ça. On va essayer de le faire plus vite; pas en tentant de changer les règles, mais en essayant de se débarrasser des gens dans les agences. » S’il y a moins d’examinateurs et moins d’organismes de réglementation de haut niveau, leur capacité à mettre en œuvre des mesures d’application de la loi et à s’ingérer de manière générale dans la façon dont les banques et les sociétés de technologies financières se gèrent va être beaucoup plus limitée.
Le CFPB, c’est l’agence qui l’illustre le mieux; essentiellement, ça fait trois semaines qu’il est fermé. On s’attend à ce qu’il reprenne lentement ses activités, mais avec beaucoup moins d’effectifs. Ils laissent partir beaucoup de monde. Ils vont garder la plupart des rédacteurs de règles, et cette plus petite équipe va avoir des capacités réduites en matière d’application de la loi. La prochaine étape va donc être de commencer le processus plus long pour tenter de changer ces règles. C’est une façon de faire vraiment fascinante. Il y a un avantage initial à cause de la réduction des effectifs, et après vient l’effort de tenter de laisser un legs en changeant les règles.
Scott Smith :
C’est intéressant parce que la semaine dernière, dans des conférences financières, des gestionnaires de firmes de courtage ont dit que le contexte des fusions et des acquisitions avait ralenti un peu, en particulier en ce qui concerne les services financiers, je crois. On entend des histoires de gens qui essaient de communiquer avec leur organisme de réglementation sans succès parce que tout a été fermé. Mais quand tout va rouvrir, est-ce qu’il va y avoir un ralentissement ou non?
Jaret Seiberg :
C’est vrai. C’est ça le problème. Ça ne serait pas pareil si les approbations gouvernementales n’étaient pas nécessaires pour beaucoup de choses dans l’économie actuelle. Pour acheter une autre banque, il faut l’approbation du gouvernement. Si vous voulez des permis pour construire une nouvelle centrale électrique ou de nouvelles lignes électriques, ou n’importe quoi d’autre, il y a vraiment beaucoup de processus d’octroi de permis gouvernementaux. Tous les programmes de prêts gouvernementaux, la Small Business Administration, le programme d’assurance inondation, le Federal Housing Administration, ou FHA, le département des Anciens Combattants, le programme de logements dans les zones rurales… Dans tous ces programmes, il faut du monde pour donner les approbations et examiner les documents. Je pense que l’un des risques associés au départ si rapide de tant de personnes de l’agence est qu’on ne sait pas à quoi ça va ressembler à la réouverture de ces programmes. Les approbations qui étaient routinières et qui prenaient quelques jours ou quelques semaines pourraient maintenant prendre des mois parce qu’il n’y a personne pour donner son approbation.
Scott Smith :
Hier, dans les médias, on parlait de M. Calabria et du poste au CFPB. Je ne le connais pas beaucoup, mais ça me semble un choix plutôt raisonnable. Est-ce que vous avez des idées sur ce qu’il pourrait faire au CFPB?
Jaret Seiberg :
Mark est à Washington depuis longtemps. Pour ceux qui ne le connaissent pas, Mark Calabria a été pendant plusieurs années l’un des meilleurs économistes de la commission des finances du Sénat des États-Unis. Il a travaillé au Cato Institue. Il a été directeur de la Federal Housing Finance Agency pendant la deuxième moitié du premier mandat de Donald Trump, et il est certainement une voix dominante dans de nombreux cercles républicains en ce qui a trait aux politiques financières. Ce qui semble se passer, c’est qu’il va accepter un emploi temporaire à la Maison-Blanche au sein de l’Office of Management and Budget; il va être affecté aux organismes de réglementation financière pour essayer de les mettre tous sur la même longueur d’onde, en particulier le CFPB, et pour les amener à opter pour la déréglementation. Je pense que c’est positif pour les services financiers. Ça laisse croire que toutes ces agences vont survivre. Elles vont rouvrir. On va pouvoir obtenir des approbations et recommencer à avancer. On va pouvoir faire réécrire des règles. À mon avis, il y a beaucoup de bonnes nouvelles dans tout ça pour la majeure partie de notre univers financier.
Scott Smith :
Vous avez parlé de la FHFA; on va prendre une minute pour parler de ce qui a changé au cours des 28 derniers jours en ce qui concerne Fannie et Freddie.
Jaret Seiberg :
Il y a quelques trucs qui ont changé. On a nommé Bill Pulte directeur de la FHFA. C’est le petit-fils du fondateur de Pulte. Son audience d’approbation est prévue pour la semaine prochaine; je pense qu’on va en apprendre beaucoup plus sur lui lors de cette audience. Aussi, on en a appris un peu plus sur la budgétisation en ce qui concerne ce qui se passerait si Fannie et Freddie étaient incluses dans le processus de rapprochement. Et je pense que les nouvelles ne sont pas bonnes pour ceux qui croient en une recapitalisation et une libération rapides de Fannie et de Freddie. Je pense que le consensus à Washington est que, parce que le Congressional Budget Office, ou CBO, considère déjà Fannie et Freddie comme appartenant au gouvernement, il n’y a pas d’avantage ponctuel important à une recapitalisation et à une libération rapides, parce que c’est juste un transfert d’actifs.
Vous prenez simplement un actif qui est une propriété et vous le changez pour un nouvel actif qui constitue des liquidités; mais ça ne change pas la position du gouvernement. On ne peut donc pas l’utiliser pour compenser la facture fiscale. Je pense que ça repousse la recapitalisation et libération de Fannie et de Freddie à 2027 plutôt qu’en 2026. Selon moi, les deux choses les plus importantes à surveiller sont ce que Bill Pulte fait et ce qu’il dit en tant que directeur de la FHFA pour que ça se matérialise; et dans quelle mesure on cherche à obtenir une garantie explicite sur les titres adossés à des créances hypothécaires des agences.
Je pense toujours que le principal obstacle à la recapitalisation et à la libération est le niveau élevé des taux d’intérêt hypothécaires qu’on pourrait voir si ça ne fonctionne pas exactement comme prévu. C’est pourquoi un autre bon indicateur que c’est plus réalisable sur le plan politique va être de savoir où se situent les taux hypothécaires à la fin de 2026 ou au début de 2027. S’ils sont toujours à 6 %, 6,5 % ou 7 %, je pense que ça va être beaucoup plus difficile. S’ils descendent à 4 % ou à 4,5 %, je pense qu’il y a une plus grande marge de manœuvre pour prendre le risque et procéder à une recapitalisation et à une libération.
Scott Smith :
J’aimerais revenir sur deux choses dont vous venez de parler. La première, c’est la budgétisation, qui m’amène aux prêts étudiants. À votre avis, qu’est-ce qui se passe en ce moment comparativement à il y a quelques semaines en ce qui concerne les initiatives de prêts étudiants?
Jaret Seiberg :
Je pense qu’on sait depuis longtemps que les républicains ont la réforme des prêts étudiants dans le collimateur. Ce qui est très compliqué, à mon avis, c’est de comprendre comment on budgétise ces différentes choses. Ça remonte à la crise financière et à ce qui a précédé l’élimination du programme FFEL, qui était la façon dont les banques participaient au programme de prêts étudiants. Le programme FFEL a été supprimé en raison de la façon dont on budgétise le crédit étudiant. Les prêts accordés par les banques coûtent de l’argent au gouvernement, tandis que les prêts accordés par le gouvernement fédéral sont généralement budgétisés en tant que revenus. On a le même problème aujourd’hui en ce qui concerne la réforme du système; en ce moment, une grande partie de la budgétisation a été bouleversée, et une grande partie de ce programme est déficitaire pour le gouvernement parce que l’administration Biden a augmenté vigoureusement les programmes de remboursement fondé sur le revenu. Aussi, les programmes de remboursement fondé sur le revenu ont coûté énormément d’argent au gouvernement et ont neutralisé les gains budgétaires découlant de tous les programmes de prêts étudiants.
L’affaire, c’est qu’on peut économiser près de 150 milliards de dollars sur 10 ans en éliminant les programmes de remboursement fondé sur le revenu de Biden et en revenant à un système plus normalisé comme celui qui était en place avant la présidence de Biden. Ça aurait une incidence sur la budgétisation des programmes PLUS, et je pense que la majeure partie du marché est axée sur les programmes PLUS. Ce sont des prêts aux parents et des prêts supplémentaires aux étudiants de cycle supérieur. Généralement, ils ont des taux d’intérêt plus élevés. Si on élimine les coûts liés au remboursement fondé sur le revenu, ces programmes seront bénéficiaires pour le gouvernement. Même si je pense qu’on va se débarrasser du programme SAVE, c’est-à-dire le programme de remboursement fondé sur le revenu de Biden, je pense qu’au final, il y a beaucoup plus d’obstacles à l’élimination des programmes PLUS en raison du fonctionnement de la budgétisation.
Un autre point, Scott. Je sais que ça irrite les gens de Wall Street et du secteur de la gestion des actifs, mais la budgétisation, ce n’est pas la réalité. Ce sont juste des règles que le gouvernement est tenu de suivre pour déterminer le coût d’une chose; l’objectif est d’avoir une approche uniforme dans l’ensemble du gouvernement. En fait, on perd de l’argent avec tous les prêts étudiants. D’un point de vue pratique, on pourrait demander à une société de Wall Street de faire les calculs pour voir ce qu’on perd vraiment. On verrait que tous ces programmes sont déficitaires. Ça serait donc rentable de les éliminer. Mais cette logique n’a pas d’importance; tout ce qui compte, c’est la budgétisation.
Scott Smith :
Vous avez parlé de réduire les taux hypothécaires, ce qui signifie probablement qu’il faut réduire les taux sur 10 ans. Depuis un ou deux jours, on entend dire que la cryptomonnaie stable achète des titres du Trésor et qu’elle est possiblement à l’origine de certaines lois sur les cryptomonnaies. Qu’est-ce qui se passe avec ça?
Jaret Seiberg :
La réalité, c’est qu’on a une dette d’environ 35 billions de dollars en ce moment. Elle augmente de un à deux billions de dollars par année. Aussi, il y a le coût de la prolongation des réductions d’impôt de Trump qui arrivent à échéance et ses plans pour d’autres réformes fiscales. Tout ça va nous mener à une dette de 50 billions de dollars d’ici la fin du deuxième mandat de Trump. Il faut donc du monde pour acheter cette dette. Et je pense que le fait d’officialiser un régime de réglementation pour la cryptomonnaie stable qui comprend des exigences de liquidités qui la limitent pas mal aux placements en espèces et en titres du Trésor américain, c’est une façon d’augmenter le nombre d’acheteurs des titres du Trésor américain. Selon moi, les deux autres choses qu’on va voir vont être bénéfiques pour les banques; il va y avoir une réforme du ratio de levier financier supplémentaire pour que les banques soient moins limitées dans leur capacité d’intervenir sur le marché des pensions sur titres du Trésor en cas de perturbations.
À l’heure actuelle, en raison du ratio de levier financier supplémentaire bonifié, ça peut être prohibitif sur le plan du capital pour beaucoup de grandes banques. Le deuxième grand changement, c’est qu’il faut vraiment rééquilibrer la surcharge des banques d’importance systémique mondiale; si les banques augmentent leur nombre de bons et d’obligations du Trésor, il ne faut pas que ça les place dans une catégorie de banques d’importance systémique mondiale plus élevée et que ça fasse grimper leurs niveaux de capital. Je pense que ces trois choses sont susceptibles de se produire; l’appétit vorace des États-Unis pour les titres de créance laisse les organismes de réglementation et le Congrès sans autre choix que d’agir.
Scott Smith :
Je suppose que ça veut aussi dire qu’ils aimeraient que Wells Fargo n’ait pas de plafond d’actifs et achète des titres du Trésor.
Jaret Seiberg :
Ça m’étonne un peu que le plafond d’actifs soit toujours en place. Je pense que ça s’en vient. Scott, vous m’avez entendu le dire plein de fois. Je pense que les gens au fédéral regrettent vraiment le plafond d’actifs pour deux raisons. De un, c’est un problème de type Hotel California – on ne peut jamais partir. C’est vraiment difficile de s’en débarrasser. De deux, tout ce que ça a fait, c’est de rendre les autres banques d’importance systémique mondiale encore plus grandes et plus importantes sur le plan systémique. Je pense qu’il y a une forte volonté de se débarrasser de ça, et je pense qu’à ce stade-ci, c’est plus une question de procédures juridiques qu’un besoin de plus de réformes de la part de Wells Fargo.
Scott Smith :
Je vois. Jaret, on va s’aventurer un peu plus loin. Peut-être que je dormais quand ça se tramait, mais l’idée d’un fonds souverain pour les États-Unis n’était pas quelque chose que j’avais anticipé pour 2025. Qu’est-ce qui se passe, selon vous?
Jaret Seiberg :
En effet. Je pense que c’est un excellent exemple de comment Trump pense différemment de la mentalité traditionnelle du Parti républicain en ce qui concerne ses approches liées à l’économie et, comme dans cet exemple, les plafonds de taux d’intérêt. On n’aurait jamais pensé entendre les républicains parler de ces deux choses. Un fonds souverain, c’est essentiellement les États-Unis qui vont emprunter encore plus d’argent ou détourner des ressources qui pourraient être utilisées pour nous empêcher d’emprunter, donc la même chose, et il va y avoir du monde qui va décider où investir dans l’économie américaine.
C’est ce que les démocrates réclament depuis des années. Ils en ont souvent parlé comme une banque de l’infrastructure. On va détourner des ressources et faire en sorte que le gouvernement fédéral investisse dans des industries essentielles ou des choses du genre. C’est juste que c’est inhabituel d’entendre ça de la part d’un républicain. Mais je ne vois pas comment on pourrait avoir une conversation sérieuse à ce sujet avant que le plafond d’endettement soit relevé. Tout ce qui est fait en ce moment va simplement s’accélérer quand on va atteindre la date X et que les États-Unis vont être en situation de défaut de paiement technique. Mais si on relève le plafond d’endettement plus tard cette année, probablement durant l’été, je pense que la porte va s’ouvrir pour qu’ils commencent à faire preuve de plus de créativité pour le bilan américain. Encore une fois, on est peut-être à l’aise avec l’idée que les républicains décident de la façon de procéder, mais une fois qu’un précédent est établi, ce qui est bon pour les républicains va être bon pour les démocrates. Que le président soit Josh Shapiro ou AOC, allez-vous être à l’aise qu’il soit responsable d’un fonds souverain?
Scott Smith :
Je comprends. Vous avez mentionné le plafond des taux d’intérêt des cartes de crédit dans un des balados. Le projet de loi Sanders-Hawley était tout nouveau. Il semble qu’à 10 %, ça n’a pas fait grand-chose. Est-ce que vous pensez qu’il pourrait refaire surface ou que c’est fini?
Jaret Seiberg :
Non. Ce n’est pas fini. On va en entendre beaucoup plus là-dessus. Ça va revenir quand le Congrès va commencer à examiner les projets de loi, en particulier au Sénat. En ce moment, il n’y a eu que des confirmations, et ça va probablement continuer comme ça pendant quelques mois encore. On ne va pas aborder beaucoup d’autres questions avant la fin du printemps, voire l’été. À mon avis, c’est à ce moment-là qu’on va commencer à entendre parler de plus en plus des plafonds de taux d’intérêt.
Je pense tout simplement qu’on ne peut rien faire à 10 %. Franchement, je pense que si c’était aux républicains du Capitole de décider, on ne ferait rien. Mais compte tenu de l’appui du président, des craintes d’un retour de l’inflation et de la volonté de l’équipe Trump de faire quelque chose pour améliorer le bilan des consommateurs, je pense qu’on va en parler beaucoup plus. Ça va sûrement être plus dans les eaux de 18 % à 24 %, au lieu de 10 %. Quelques-unes des questions clés vont être : Est-ce qu’il va y avoir un taux annuel du coût d’emprunt? Est-ce que ça va être un taux d’intérêt simple? Est-ce qu’il va s’appliquer aux nouvelles dettes seulement? Est-ce qu’il va être rétroactif? Il y a là beaucoup de détails et de risques; je pense que le marché doit surveiller la situation.
Scott Smith :
Pour conclure sur une note intéressante et un peu moins sérieuse, est-ce que tu penses que c’est la fin de la pièce d’un cent?
Jaret Seiberg :
En effet. Ça sort vraiment de nulle part. Vous avez parlé d’une chose que vous n’aviez pas anticipée pour 2025 un peu plus tôt. Chapeau à la personne qui aurait anticipé l’élimination de la pièce d’un cent. C’est vrai que c’est la chose à faire. Mais je ne veux pas que le Trésor prenne une mesure unilatérale pour cesser de les produire. Si ça arrive, ça va déclencher une ruée générale; tout le monde va vouloir s’en procurer. S’il n’y a pas de lois pour protéger les commerçants, ils vont devoir tout arrondir à la baisse. Donc, si votre facture est de 1,99 $, vous allez payer 1,95 $; tous les commerçants vont être touchés. Ou s’ils font comme au Canada, où 91 et 92 sont arrondis à la baisse, et 93 et 94 à la hausse, il va y avoir des actions collectives, et tout va tourner autour de comment ces gens se font arnaquer. Il y a une solution très simple. Il faut juste que le Capitole agisse, mais ce n’est jamais sûr de compter sur le Capitole.
Scott Smith :
Je vois. Jaret, merci beaucoup. J’espère que vous n’allez plus avoir à publier deux ou trois notes par jour. Au plaisir de vous revoir.
Jaret Seiberg :
Oui, j’ai déjà beaucoup moins de cheveux qu’en début janvier. Ça a été un vrai marathon.
Locuteur 1 :
Merci d’avoir été des nôtres. Ne manquez pas le prochain épisode du balado Insights de TD Cowen.

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Directeur général, Groupe de recherche de Washington – analyste, Services financiers et Politiques, TD Cowen

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Jaret Seiberg est un analyste des services financiers et de la politique du logement pour le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen, qui a récemment été nommé premier dans la catégorie Institutional Investor Washington Strategy. Le Groupe a toujours été classé parmi les meilleures équipes de macro-politique au cours de la dernière décennie. Avant de se joindre à TD Cowen en août 2016, il a occupé des postes similaires au sein de Guggenheim Securities, de MF Global, de Concept Capital et de Stanford Financial Group. Il a commencé à suivre la politique financière au début des années 1990 en tant que journaliste couvrant les efforts du Congrès pour finaliser les dernières lois résultant de la crise de l’épargne et du crédit. Il a suivi la vague de fusions des années 1990 et l’abrogation de la loi Glass-Steagall en 1999 à titre de chef adjoint du bureau de Washington pour American Banker et chef du bureau de Washington pour The Daily Deal. Son domaine d’expertise à TD Cowen comprend les questions liées aux banques commerciales, au logement, aux paiements, aux services bancaires d’investissement, aux fusions et acquisitions, aux impôts, au Consumer Financial Protection Bureau, à la cryptomonnaie, au cannabis et à Capitol Hill.

M. Seiberg est titulaire d’un baccalauréat de l’American University et d’une maîtrise en administration des affaires de l’Université du Maryland à College Park. Il prend régulièrement la parole dans le cadre d’événements du secteur, est souvent cité dans les médias et fait des apparitions à CNBC et à Bloomberg TV.

Les documents préparés par le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen sont des commentaires sur les conditions politiques, économiques ou de marché et ne sont pas des rapports de recherche au sens de la réglementation applicable.

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Scott Smith est directeur général et chef, ventes spécialisées, services financiers, Valeurs Mobilières TD, à New York. Il compte plus de 30 ans d’expérience dans les ventes institutionnelles et a dirigé les ventes spécialisées d’institutions financières à Credit Suisse et à BofA pendant 17 ans. Il a également travaillé dans les ventes spécialisées des services financiers à JPM et à Lehman Brothers. Il a commencé sa carrière dans la recherche sur les actions chez Lehman Brothers, où il a couvert le secteur des services d’entreprise, en mettant l’accent sur les sociétés de paiement. Scott est titulaire d’un baccalauréat en psychologie de l’Université Columbia.