Débat des candidats à la vide-présidence, travail de terrain et résultats de Haley lors des primaires
Animateur : Chris Krueger, directeur général, Macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, Groupe de recherche de Washington, TD Cowen
Dans le prochain épisode de notre série sur les élections fédérales de 2024, Chris Krueger, du Groupe de recherche de Washington, TD Cowen, discute des principaux signaux à surveiller. Il fait d’abord un bref retour sur le débat des candidats à la vice-présidence, avant d’aborder l’important travail de terrain effectué pendant la campagne et, finalement, les résultats de Nikki Haley lors des primaires.
Ce balado a été enregistré le 30 septembre 2024.
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Chris Krueger :
Bonjour. Bienvenue de nouveau sur Street Cred de TD Cowen. Je m’appelle Chris Krueger et je travaille avec le Groupe de recherche de Washington, TD Cowen. On va tenter de transformer K Street en Wall Street plus rapidement qu’un train Acela qui fonce à pleine vitesse, et même plus vite encore si vous lancez l’enregistrement. Nous sommes maintenant trois en trois le mardi matin, ce que Coach Lou Brown appellerait une séquence de victoires. À cinq semaines de l’élection, si jamais le suspense prend fin, on surveille trois aspects en particulier.
Premièrement, le débat des candidats à la vice-présidence. Deuxièmement, l’important travail de terrain effectué pendant la campagne. Troisièmement, les résultats de Nikki Haley lors des primaires. L’année 2024 n’est pas encore terminée, alors on peut s’attendre à tout. Donc, premier sujet : le débat des candidats à la vice-présidence a lieu le mardi 1er octobre. C’est ce soir, de 21 h à 22 h 30. Le candidat républicain J.D. Vance et le candidat démocrate Tim Walz s’affrontent dans leur premier et unique débat. C’est sur CBS, de 21 h à 22 h 30.
Il sera animé par deux modératrices, l’animatrice du bulletin Evening News de CBS, Norah O’Donnell, et l’animatrice de Face the Nation, Margaret Brennan. Est-ce qu’il peut influencer l’électorat? Ce serait très surprenant. De tous les débats des candidats à la vice-présidence des 30 dernières années, le seul qui est digne de mention est celui où Lloyd Bentsen a complètement écrasé Dan Quayle en 1998. En fin de compte, le duo Bush-Quayle avait gagné avec plus de 400 votes collégiaux.
Il est donc permis de douter que ce débat puisse réellement influencer les électeurs. Pour ce qui est des événements qui pourraient encore changer la donne, il y a malheureusement l’ouragan qui a balayé la Floride et le Sud-Est, ainsi que la possible grève des ports. Des débardeurs menacent de faire la grève dans 14 ports de la côte Est et du Golfe du Mexique, de Boston à Houston, où transitent plus de la moitié des conteneurs qui arrivent aux États-Unis ou qui quittent le pays.
On verra comment ces deux événements pourraient avoir des répercussions sur les élections de 2024. Malheureusement, ils auront probablement tous les deux plus d’impact que le débat des candidats à la vice-présidence. Le deuxième point est le jeu au sol : les blocs et les plaqués. C’est le travail qui est fait sur le terrain pour inciter les gens à voter. C’est vraiment l’un des éléments les plus importants des dernières semaines d’une campagne. Les campagnes de Harris et Trump ont des stratégies et des tactiques très différentes à cet égard.
La campagne de Harris s’appuie essentiellement sur l’approche démocratique éprouvée, qui repose en fait sur les syndicats. La campagne de Trump essaie quelque chose d’assez unique en misant sur les super comités consultatifs. Alors, en ce qui concerne le débat de ce soir des candidats à la vice-présidence, qu’est-ce qui rend vraiment Tim Walz unique en tant que candidat au poste de vice-président? Eh bien, entre autres choses, il est titulaire d’une carte de membre de l’une des organisations politiques les plus puissantes des États-Unis.
Il s’agit du syndicat des enseignants. Malgré tout l’accent mis sur les syndicats du secteur de la construction et les syndicats de cols bleus, le véritable pouvoir politique et organisateur du monde syndical se trouve dans le monde des services : les enseignants, l’AFSCME, la SEIU et ainsi de suite. Ces syndicats du secteur des services sont vraiment au cœur des efforts que déploient les démocrates pour inciter les gens à voter, et ce sont des groupes d’agents chevronnés et puissants.
En revanche, les efforts de la campagne de Trump pour inciter les gens à voter ont dû être complètement revus après que Joe Biden a abandonné la course à la présidence. C’est devenu une campagne tout à fait différente. La situation géographique a aussi beaucoup changé. Le comité national républicain a consacré une grande partie de ses ressources à des « initiatives visant à assurer l’intégrité des élections » le jour des élections et par la suite.
Donc, une grande partie des fonds du comité national républicain est consacrée à surveiller les bureaux de scrutin le jour des élections, plutôt qu’à frapper aux portes avant les élections. Pour ce qui est d’inciter les gens à aller voter, une grande partie de ce travail a été déléguée au super comité consultatif Save America, qui a été financé notamment par Elon Musk. Il y a deux autres points à souligner à ce sujet. Trump a envoyé des messages très contradictoires au sujet du vote anticipé, ce qui contraste avec une forte poussée des démocrates à cet égard.
Rappelez-vous que plus de 100 millions de personnes avaient voté par anticipation en 2020 – et puis il y a un véritable écart sur le plan de la collecte de fonds. Le mois dernier, le comité national démocrate a recueilli 257 millions de dollars. Le comité national républicain n’a recueilli que 85 millions de dollars le mois dernier. Troisièmement, enfin, il y a les résultats de Haley lors des primaires. J’ai l’impression qu’on n’en a pas beaucoup parlé depuis que Biden a quitté la course.
L’une des grandes histoires de la campagne avant que Biden n’abandonne était les électeurs qui détestent les deux candidats. Avant que Biden retire sa candidature, un quart des électeurs avaient une opinion défavorable de Biden et de Trump. Il s’agit de la plus forte proportion de personnes détestant les deux candidats des 10 dernières élections. Ce chiffre est loin devant les autres élections, à l’exception peut-être de celles de 2016 entre Hillary Clinton et Donald Trump.
La question des personnes détestant les doubles candidats est demeurée à l’avant-plan en raison de la nouvelle dynamique raciale, des tentatives d’assassinat, etc. Mais selon nous, un segment clé de ce groupe demeure les électeurs ayant voté pour Nikki Haley lors des primaires, si on tient compte des votes exprimés et non des résultats des sondages. Nous tenons à le souligner, car un certain nombre de républicains très en vue ont décidé d’appuyer Harris et je pense qu’il s’agit toujours d’un élément clé à surveiller.
N’oubliez pas que certains de ces électeurs ont voté pour Haley après qu’elle se soit retirée de la course. Les deux États où ceci est particulièrement notable sont le Michigan et la Pennsylvanie. Le Michigan est un État que Biden avait gagné par 150 000 votes en 2020. Nikki Haley a obtenu près de 300 000 votes en 2024, soit plus du quart de tous les votes républicains. En Pennsylvanie, un État que Biden avait remporté par environ 80 000 votes en 2020, Haley a obtenu près de 160 000 votes républicains.
Il s’agit de quelque chose à surveiller. Ce n’est pas que Trump n’a pas essayé de rejoindre ces électeurs; il a plutôt fait tout son possible pour s’en distancer, en particulier en ce qui concerne les attaques contre le gouverneur républicain Brian Kemp et sa femme. Écoutez, nous sommes dans un contexte politique où Dick Cheney et Bernie Sanders ont décidé d’appuyer le même candidat à la présidence et ce n’est donc pas banal, mais ce sont trois aspects que nous voulions souligner. L’année 2024 n’est pas terminée; on peut encore s’attendre à tout. Voilà pour aujourd’hui. C’était Chris Krueger, du Groupe de recherche de Washington, TD Cowen pour Street Cred.
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Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen
Chris Krueger
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen
Chris Krueger
Directeur général, Groupe de recherche de Washington – Analyste en macroéconomie, commerce, fiscalité et politique fiscale, TD Cowen
Chris Krueger s’est joint au Groupe de recherche de Washington de TD Cowen en août 2016 à titre de stratège à Washington. M. Krueger et le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen ont récemment été nommés premiers dans la catégorie Institutional Investor Washington Strategy, où le Groupe et lui ont été constamment classés au cours de la dernière décennie. M. Krueger publie le DC Download, un quotidien incontournable pour les gestionnaires de portefeuille de Wall Street qui veulent avoir un aperçu des principaux événements de Washington et de leur impact sur les marchés de capitaux. M. Krueger couvre les politiques macroéconomiques, fiscales et commerciales de Washington D.C.
Il a occupé des postes similaires au sein de Guggenheim Securities, de MF Global, de Concept Capital et de Potomac Research Group. Auparavant, il a travaillé pendant près de quatre ans à titre de haut fonctionnaire à la Chambre des représentants des États-Unis. Il a également participé à plusieurs campagnes politiques locales, étatiques et fédérales partout au pays.
M. Krueger est titulaire d’un baccalauréat de l’Université du Vermont et d’une maîtrise en relations internationales du King’s College London. Il fait des apparitions fréquemment à CNBC et à Bloomberg et est largement cité dans : The Wall Street Journal, FT, Axios, New York Times, Washington Post et POLITICO. Il prend également la parole régulièrement dans le cadre d’événements du secteur et de conférences, notamment la conférence mondiale du Milken Institute, la National Organization of Investment Professionals et la Bourse de New York.
Les documents préparés par le Groupe de recherche de Washington de TD Cowen sont des commentaires sur les conditions politiques, économiques ou de marché et ne sont pas des rapports de recherche au sens de la réglementation applicable.